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AFRIQUE DE L’OUEST

BURKINA FASO – Les autorités ont officiellement demandé le départ des troupes françaises, Paris attend «des clarifications»

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Un courrier du nouveau gouvernement burkinabé, arrivé au pouvoir en septembre à la faveur d’un putsch, demande à la France de se retirer d’ici un mois

Le Burkina Faso a demandé le départ des troupes françaises de son sol d’ici un mois, confirme un document officiel transmis dimanche à l’AFP, alors que le président français Emmanuel Macron a dit attendre «des clarifications» de Ouagadougou dans ce nouvel épisode des tensions entre les deux pays. Dans un courrier du ministère des Affaires Étrangères burkinabé adressé à Paris et daté de mercredi, Ouagadougou «dénonce et met fin dans son entièreté à l’accord» du 17 décembre 2018 «relatif au statut des forces armées françaises intervenant» dans le pays sahélien. Le Burkina héberge actuellement un contingent de près de 400 forces spéciales françaises, la force Sabre.

La France attend «des clarifications»
«Au regard du délai de préavis d’un mois imposé par ledit accord en cas de dénonciation, le ministère des Affaires Étrangères burkinabé apprécierait qu’une diligence particulière soit accordée à la présente dès réception», précise le document. La source diplomatique burkinabè n’était pas en mesure de confirmer dimanche si Paris avait accusé réception de ce courrier. Interrogée, la présidence française a indiqué qu’elle attendait une confirmation de la position burkinabè au «plus haut niveau». Dimanche après-midi, le président Emmanuel Macron a dit attendre «des clarifications» de la part du Burkina Faso sur une éventuelle demande de départ des troupes françaises stationnées dans le pays dans un délai d’un mois. Évoquant une «grande confusion» il a expliqué lors d’une conférence de presse à Paris vouloir attendre que le président de transition du Burkina Ibrahim Traoré «puisse s’exprimer», appelant à «garder beaucoup de prudence» sur le sujet.
Une source proche du gouvernement burkinabé avait affirmé samedi à l’AFP que Ouagadougou a demandé «le départ des soldats français dans un bref délai», confirmant des informations de l’Agence d’information burkinabé (AIB).

Des manifestations à Ouagadougou
La France, ex-puissance coloniale, est contestée au Burkina Faso depuis plusieurs mois. En décembre, les autorités burkinabées avaient demandé à Paris le remplacement de l’ambassadeur du France à Ouagadougou, Luc Hallade, dans leur collimateur pour notamment avoir fait état de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.Plusieurs manifestations, la dernière vendredi, ont également eu lieu à Ouagadougou pour exiger notamment le retrait des forces françaises du pays. Le 10 janvier, Paris avait dépêché la secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou pour y rencontrer le président de transition. «La France n’impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble», a-t-elle martelé, assurant ne vouloir «influencer aucun choix, ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix au Burkina». Depuis son arrivée au pouvoir en septembre à la faveur d’un putsch, le deuxième en huit mois, le capitaine Traoré et son gouvernement ont manifesté leur volonté de diversifier leurs partenariats notamment en matière de lutte contre le djihadisme qui mine ce pays depuis 2015.

Un éventuel rapprochement avec la Russie
Parmi les nouveaux partenaires envisagés par Ouagadougou, la question d’un éventuel rapprochement avec la Russie est régulièrement évoquée. «La Russie est un choix de raison dans cette dynamique», et «nous pensons que notre partenariat doit se renforcer», a souligné la semaine dernière le Premier ministre burkinabé Apollinaire Kyélem de Tembela, à l’issue d’une entrevue avec l’ambassadeur de Russie Alexey Saltykov. Début décembre, il avait fait une visite discrète à Moscou.

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Cette demande de départ des forces françaises rappelle le précédent du Mali voisin: l’été dernier, la junte au pouvoir à Bamako avait intimé aux forces françaises de quitter le pays après neuf ans de présence. De multiples sources rapportent que les autorités maliennes ont commencé à faire venir dès fin 2021 le groupe paramilitaire russe Wagner, dont les agissements sont décriés dans différents pays, ce que la junte dément.


Le Burkina Faso, en particulier dans sa moitié nord, est confronté depuis 2015 aux attaques de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique qui se multiplient. Elles ont fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés.
Jeudi, une trentaine de personnes sont mortes dans une série d’attaques touchant plusieurs localités du nord et du nord-ouest du pays. Le capitaine Ibrahim Traoré s’est donné pour objectif «la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes».

Source : Le Temps

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AFRIQUE

GUINÉE BISSAU – Domingo Simoes Pereira dépose sa candidature à la présidentielle de novembre

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Le leader de l’opposition bissau-guinéenne, Domingo Simoes Pereira, a officiellement déposé ce mardi sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 23 novembre prochain. Le dossier a été remis devant la Cour suprême par l’un de ses représentants, a constaté un journaliste de l’AFP.

Ancien Premier ministre et président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), formation historique qui a conduit le pays à l’indépendance, M. Pereira était en exil au Portugal depuis neuf mois. Il affirmait craindre pour sa vie, tandis que la justice le poursuit pour corruption et pour une supposée implication dans une tentative de coup d’État.

Un retour politique attendu

Rentré à Bissau la semaine dernière, Domingo Simoes Pereira retrouve le devant de la scène politique, dans un contexte marqué par de fortes tensions avec son adversaire de longue date, le président sortant Umaro Sissoco Embalo. Les deux hommes s’étaient déjà affrontés lors de la présidentielle de 2019, un scrutin resté contesté.

Le chef du PAIGC dirige aujourd’hui la coalition d’opposition Pai Terra Ranka, qui fédère une dizaine de partis politiques. « La coalition Pai Terra Ranka vient de soumettre sa candidature présidentielle et la liste des candidats aux élections législatives », a déclaré son représentant, Agnelo Regala, exprimant l’espoir que toutes les conditions seront réunies pour un scrutin inclusif et pacifique.

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Un pays à l’histoire politique instable

Avec cette déclaration de candidature, Domingo Simoes Pereira devient le deuxième postulant officiel à la magistrature suprême, après l’annonce de la candidature d’Umaro Sissoco Embalo la veille.

La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest, demeure marquée par une forte instabilité politique. Depuis son indépendance en 1973, le pays a connu quatre coups d’État réussis, dix-sept tentatives et une succession rapide de gouvernements.

À moins de trois mois du scrutin, l’entrée en lice de Domingo Simoes Pereira confirme que la présidentielle s’annonce comme un duel explosif entre le pouvoir en place et une opposition revigorée.

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AFRIQUE

MALI – 65 ans d’indépendance célébrés dans la ferveur patriotique

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Le 22 septembre 2025, le Mali a célébré, dans la ferveur patriotique et la solennité républicaine, le 65e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. À cette occasion, une cérémonie grandiose a été organisée sur la Place de l’Indépendance de Bamako, sous la haute présidence de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, Chef suprême des Armées.

Après plusieurs années durant lesquelles le Mali avait réduit l’ampleur de ses célébrations officielles, notamment les prises d’armes et les défilés militaires, les autorités de la Transition ont tenu à redonner toute sa splendeur à cette journée historique. Sous l’impulsion du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, le choix a été fait de revivifier la flamme patriotique par une manifestation à la fois sobre et grandiose, digne des sacrifices du peuple et de ses Forces armées.

La commémoration s’est déroulée en trois grandes étapes : le dépôt de gerbes de fleurs au pied du Monument de l’Indépendance, la cérémonie d’hommages et de distinctions, puis le défilé militaire et civil, comprenant un volet pédestre, motorisé et aérien.

La cérémonie a rassemblé les plus hautes autorités du pays : le Président du Conseil National de Transition, le Premier ministre et Chef du Gouvernement, le Général Abdoulaye MAÏGA, le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général Sadio CAMARA, les membres du Gouvernement, les Présidents des institutions de la République, ainsi que le Corps diplomatique accrédité au Mali. Une foule immense, composée de citoyens de toutes les générations, s’est également déplacée massivement pour partager ce moment d’histoire et de communion nationale.

Le cœur de la célébration a été marqué par un défilé d’une rare ampleur, mobilisant à la fois les unités militaires, paramilitaires et civiles. Dans un ordre de bataille minutieusement préparé, se sont succédé la fanfare nationale, les officiers d’état-major, les écoles militaires, les corps spécialisés tels que l’Amicale des anciens du Service national des jeunes, l’Administration pénitentiaire et l’Éducation surveillée, les Eaux et Forêts, les Douanes, la Protection civile, la Police nationale, la Gendarmerie nationale avec sa section cynophile, le Génie militaire, la Garde nationale, l’Armée de l’Air, l’Armée de Terre, la Direction du sport militaire, et la cavalerie.

Le défilé s’est ensuite poursuivi par une impressionnante démonstration motorisée et aérienne. Véritables vitrines de la modernisation en cours des Forces de défense et de sécurité, ces séquences ont suscité l’admiration et la fierté des milliers de spectateurs présents.

A l’issue des cérémonies de commémoration, le Président de la Transition a accordé une interview à la presse dans laquelle il a rappelé que la fête de l’indépendance est un jour de mémoire, de recueillement et de devoir national. Rendant hommage au Président Modibo KEITA et à ses compagnons de lutte, il a salué leur courage et leur vision, qui demeurent une source d’inspiration pour les générations actuelles.

Le Chef de l’État a également adressé un hommage appuyé aux Forces de Défense et de Sécurité, qui, chaque jour, consentent d’immenses sacrifices pour protéger les populations face aux menaces terroristes et pour préserver l’intégrité du territoire. Il a eu une pensée particulière pour les soldats tombés, pour les blessés, ainsi que pour les otages, réaffirmant que toutes les dispositions étaient en cours pour leur libération.

Le Président GOÏTA a aussi souligné l’importance de l’Alliance des États du Sahel (AES), rappelant la détermination commune du Mali, du Niger et du Burkina Faso à poursuivre une coopération militaire et politique exemplaire, garantissant la souveraineté et le développement de leurs peuples. À cet égard, il a salué ses homologues, le Général Abdourahamane TIANI et le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, pour leur engagement sans faille.

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Dans un appel vibrant à l’unité nationale, il a exhorté l’ensemble du peuple malien à rester soudé face aux défis de l’heure : la sécurité, la refondation institutionnelle et le développement. Selon lui, c’est dans la cohésion et la résilience que le Mali pourra écrire de nouvelles pages glorieuses de son histoire et transmettre aux générations futures un héritage digne et honorable.

« Le peuple malien ne reculera jamais devant l’adversité. Dans l’unité et la cohésion, nous poursuivrons ce combat jusqu’à la pacification totale du territoire national et jusqu’à la pleine réalisation de la souveraineté du Mali », a-t-il affirmé.

Le 22 septembre 1960, le Mali, héritier des grands empires qui ont marqué l’histoire de l’Afrique de l’Ouest, accédait à l’indépendance sous la conduite du Président Modibo KEITA. Soixante-cinq ans plus tard, cette date reste l’expression de la fierté nationale et du refus de toute forme de domination. Elle incarne l’idéal d’un peuple qui, malgré les épreuves, demeure attaché à sa dignité, à son unité et à sa souveraineté.

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – Discours fort du Président Bassirou Diomaye Faye : “Défendre la Palestine, c’est défendre l’humanité”

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À la conférence de haut niveau sur la question palestinienne, organisée en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République a tenu un discours fort et sans équivoque.

Il a dénoncé la tragédie insoutenable que traverse Gaza, la qualifiant de « nettoyage ethnique aux allures indescriptibles », et a rappelé que le silence face à l’inhumanité équivaut à une forme de complicité passive.

Le Chef de l’État a réaffirmé la position constante du Sénégal : mettre fin à l’occupation, instaurer un cessez-le-feu immédiat, garantir l’acheminement de l’aide humanitaire et concrétiser la solution à deux États, seule voie vers une paix, une justice et une sécurité durables.

En sa qualité de Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, il a lancé un appel à la conscience universelle : « Défendre la Palestine, ce n’est pas choisir un camp, c’est défendre la vie, la justice et notre humanité commune. »

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