AFRIQUE DE L’OUEST
CÔTE D’IVOIRE : Ggagbo attendra que les juges de la CPI reviennent de leurs vacances d’hiver.
Des milliers de personnes se réjouissaient vendredi à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan, croyant à la libération provisoire de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, dans les liens de la détention depuis 7 ans. Cette joie collective intervient alors que la Cour pénale internationale (CPI), qui juge actuellement le leader historique du FPI, n’a pas annoncé sa décision en dépit des klaxons et des youyous. D’où vient l’erreur?
Le brasier est parti de Me Rodrigue Dadje, l’un des principaux avocats du Front populaire ivoirien, le parti de M. Gbagbo, qui a confirmé avoir annoncé à tort ,vendredi midi, la libération provisoire de l’ex-président. “Certaines personnes m’ont donné cette info, j’ai été emporté par le mouvement. Mais la CPI n’a pas rendu de décision”, a déclaré M. Dadjé.
“Aucune décision n’a été prise, et je n’ai aucune indication de quand la décision sera rendue”, a déclaré un porte-parole de la CPI à La Haye, Fadi El Abdallah.
Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-président, avait elle aussi annoncé la libération provisoire de son mari devant des journalistes. Une vidéo de la scène mise en ligne a été aussitôt reprise sur les réseaux sociaux. Me Dadje a indiqué que “la vidéo a été supprimée du compte facebook” de Simone Gbagbo”.
Le service de communication de l’ex-première dame et son avocat principal ont fait preuve d’amateurisme et de précipitations. L’avocat s’en est excusé. Il faut dire que les vidéos de Simone Gbagbo entourée de ses partisans, chant et dansant, avaient fini par convaincre les sympathisants et les ivoiriens de la réalité des faits.
Certains militants sont d’autant plus déçus et en colère lorsqu’ils ont appris que les juges de la CPI sont en vacances d’hiver à compter du vendredi 14 décembre. Les hommes en robe reprendront leurs activités le 7 janvier 2019. Ce qui signifie que Laurent Gbagbo et Blé Goudé passeront les fêtes de fin d’année en détention. A moins que, indique un expert du domaine, qu’une décision par écrit des juges ne parvienne aux avocats avant la fin de l’année et par la poste.
Les fake news, la course aux buzz et aux scoop ont certainement joué dans la posture de l’avocat de l’ex première dame berné comme le commun des mortels. Pourquoi n’a-t-il pas joint ses collègues qui assurent la défense de Gbagbo et de Blé Goudé à la Haye? Ne devrait-il pas, en initié, attendre les réactions de deux sources, à savoir le communiqué officiel de la CPI et les avocats de la défense?
(source: financialafrik.com)
AFRIQUE
MALI – Les généraux Dembélé et Sagara inculpés, une affaire qui secoue la junte
Ces deux généraux ont été présentés mercredi et jeudi devant le juge d’instruction du tribunal militaire de Bamako, capitale du Mali. Pour la première fois depuis leur arrestation, il y a un peu plus de trois mois, des avocats ont pu les voir physiquement.
Le général Abass Dembélé est apparu « amaigri, mais avec un bon moral », témoigne un avocat. Quant à Néma Sagara, également général, « elle est éreintée, on lit sur son visage le poids de la privation de la liberté », confie la même source.
Ils ne reconnaissent pas les faits
Devant le juge d’instruction, un colonel-magistrat, les deux hauts gradés ont été entendus pendant plusieurs heures, avant notification de leur inculpation pour « tentative de déstabilisation » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Ils ne reconnaissent pas les faits.
En octobre dernier, ils ont été radiés de l’armée par décret présidentiel. Plusieurs dizaines d’autres militaires maliens ainsi qu’un diplomate français en poste à Bamako ont été également arrêtés dans le cadre de la même affaire.
AFRIQUE
GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée
Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.
Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.
L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Diomaye–Sonko : le rêve, la foi et le poids du pouvoir(Par Thione Seck)
Le tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko continue de susciter fascination et questionnement. Né dans la lutte, forgé dans la fidélité et nourri par l’espérance, ce duo incarne pour de nombreux Sénégalais la promesse d’un renouveau politique et moral. Mais à l’heure où le pouvoir dévoile ses exigences et ses contraintes, une interrogation persiste : le rêve peut-il survivre à l’épreuve du réel ? Dans une contribution publiée sur sa page Facebook, Thione Seck revient sur cette alliance singulière, symbole d’un espoir collectif et d’une fraternité politique rare au sommet de l’État.
Je me souviens quand le PM SONKO disais dans la campagne présidentielle de Mars 2024 : Bassirou diomaye SONKO et Ousmane Faye . Oooh que ça m’avait plu.
Pour moi, le duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, c’est d’abord une histoire de confiance, de fraternité et d’espoir partagé. Deux hommes liés par la même douleur, la même couleur (PASTEF), la même foi et le même rêve pour notre pays. Leur complicité a donné au peuple sénégalais le sentiment qu’un nouveau départ était possible, qu’enfin le pouvoir pouvait rimer avec honnêteté et courage. Mais entre le feu de l’idéalisme et le poids des responsabilités, la ligne est fine.
Diomaye, aujourd’hui président, doit composer avec la réalité du monde : les pressions économiques, les équilibres diplomatiques, les attentes immenses.
Sonko, lui, reste cette voix libre, celle du combat et de la fidélité aux principes de départ.
Si leurs chemins venaient à diverger, ce ne serait pas forcément par trahison, mais peut-être par usure du pouvoir, par la difficulté de faire cohabiter le rêve et la réalité.
Une telle rupture ne serait pas seulement politique, elle toucherait profondément le cœur du pays.
Beaucoup de jeunes se sentiraient blessés, déçus, peut-être même trahis, eux qui avaient cru à une alliance sincère et désintéressée. Certains se tourneraient vers la colère, d’autres vers le silence.
Partout dans le pays, la ferveur pourrait se transformer en amertume et on chercherait à comprendre comment tout cela a pu s’effriter.
Le Sénégal est un pays de foi et de dignité : il pardonne, mais il n’oublie pas.
Si ce tandem venait à se briser, ce serait plus qu’un échec politique ce serait une blessure morale, celle d’un peuple qui avait cru, pour une fois, que la loyauté et la sincérité pouvaient triompher du pouvoir.
Rendez le Sénégal beau waay !
Dieu vous a confié un pays tellement magnifique que même si vous le vouliez, vous n’avez pas le choix de construire ensemble et dans la sincérité.
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