ECONOMIE
GABON : Un accord avec l’UE dans le domaine de la pêche

Les autorités ganonaises a l’intention de bien profiter de ses ressources halieutiques pour relancer son économie dans ce contexte de crise sanitaire. Au terme de huit mois d’intenses négociations, le ministre gabonais de l’Agriculture de l’Elevage, de la Pêche et de l’Alimentation, Biendi Maganga Moussavou, et l’ambassadrice de l’UE au Gabon Rosario Bento Pais, ont signé un protocole d’accord de 6 ans d’une valeur de 17 milliards de FCFA le mercredi 10 février 2021 à Libreville. Un accord qui permettra de protéger l’environnement marin, de promouvoir la pêche et la transformation dans ce pays doté de 885 km de côtes.
L’Accord de Partenariat de Pêche Durable (APPD) entre le Gabon et l’UE marque le début d’un long processus visant à préserver les ressources halieutiques du pays. Ainsi, les industries de transformation locale vont connaître un essor considérable avec le développement de la transformation des produits tels que le thon. La pêche pourra aussi devenir un secteur clé de l’économie gabonaise fragilisée par la pandémie actuelle.
Le ministre gabonais, Biendi Maganga Moussavou, au terme de cet accord trouvé avec l’Union Européenne, a affirmé que « la logique du pilier Gabon Bleu c’est de faire en sorte que soit valorisé le potentiel halieutique de notre pays. C’est-à-dire préserver notre écosystème marin, faire en sorte que nous nous inscrivions dans une pêche durable et faire en sorte que les retombées de la pêche soient plus sensibles et plus visibles ici au Gabon, pour l’industrie gabonaise, pour les emplois gabonais, pour la création de richesse au Gabon. »
La particularité de cet accord par rapport aux accords antérieurs signés par le gouvernement gabonais dans le domaine de la pêche est le renforcement des capacités scientifiques, la professionnalisation des acteurs, l’observation et la gestion de l’environnement marin et des aires marines protégées, la gestion durable des stocks, la surveillance de la pêche, ainsi que la lutte contre la pêche illicite.
En plus, dans cet accord de 6 ans, les bateaux espagnols et français peuvent légalement venir pêcher dans les eaux gabonaises mais, pour préserver les intérêts du Gabon, les navires doivent débarquer au port de Libreville et investir afin de créer des emplois ou encore de redonner une vie à la filière industrielle de transformation. La flotte européenne ayant accès aux eaux gabonaises sera composée de 27 thoniers senneurs, de 6 thoniers canneurs et de 4 chalutiers visant les espèces démersales de poissons et crustacés, dans le cadre d’une pêche exploratoire. Les revenus financiers de ce partenariat pourraient dépasser les 30 millions d’euros soit 20 milliards de FCFA sur les six ans.
Le Gabon tient donc une opportunité cruciale de faire la promotion de l’industrialisation de la filière de la pêche et des capacités de transformation des produits halieutiques, ce qui est en conformité avec les objectifs du Plan Stratégique Gabon Emergent 2025 (PSGE 2025) et la politique de partenariat de l’UE.
BANQUE
CENTRE AFRIQUE – Une reprise économique fragile, 2,8% de croissance visée d’ici 2027

La République centrafricaine a traversé de profondes turbulences économiques, marquées par les crises politico-militaires et la pandémie de COVID-19. Entre 2020 et 2023, la croissance a péniblement atteint 0,7%, freinée par l’instabilité et les chocs extérieurs.
En 2024, une légère embellie a été enregistrée : la Banque mondiale a estimé la croissance à 1,5%, signe d’un redémarrage progressif de l’activité.
Les moteurs de la reprise
Guido Rurangwa, représentant de la Banque mondiale à Bangui, attribue cette reprise à plusieurs facteurs :
- – la relance de l’agriculture et de l’agro-industrie,
- – l’essor de l’exploitation aurifère, favorisée par la hausse des prix de l’or,
- ainsi que des investissements visibles dans les infrastructures, avec de nouveaux immeubles et des routes réhabilitées dans la capitale.
« La croissance, ce n’est pas que des chiffres. Elle se mesure aussi par les chantiers visibles et la vitalité retrouvée de certains secteurs », a-t-il déclaré.
Un objectif de 2,8% d’ici 2027
Fort de cette dynamique, la Banque mondiale projette une croissance de 2,8% à l’horizon 2027. Mais pour y parvenir, des réformes structurelles seront nécessaires.
L’économiste Lorenzo Ganazoui, coordonnateur de l’ONG Constellations Internationale, insiste sur la nécessité de :
- – renforcer le secteur minier, en particulier l’or et le diamant,
- – développer le transport et l’énergie,
- – et surtout investir massivement dans l’agriculture, considéré comme le secteur clé pour produire,
- – nourrir et enrichir la nation.
Le défi social
Malgré ces perspectives, la situation sociale reste préoccupante : 65,3% de la population vit encore dans une pauvreté extrême. Les experts estiment que la lutte contre la mauvaise gouvernance et la valorisation du potentiel agricole et minier seront déterminants pour sortir le pays du cercle vicieux de la précarité.
ECONOMIE
MADAGASCAR – Polémique autour de la réforme de la loi sur les grands investissements miniers

Deux ans après l’adoption de son nouveau code minier, Madagascar prépare une réforme majeure de la Loi sur les grands investissements miniers (LGIM), en vigueur depuis près de 25 ans. Destiné à encadrer les plus gros investisseurs du secteur extractif, ce texte doit être harmonisé avec le code révisé en 2023. Mais la démarche du gouvernement soulève de vives critiques.
La société civile et la Chambre des mines dénoncent un processus « mené dans le plus grand secret » depuis plus d’un an. Selon plusieurs sources, seuls les Américains d’Energy Fuels, maison mère du projet Base Tuléar encore en attente, auraient été consultés. « Le processus de révision reste opaque », regrette Clément Rabenandrasana, chef de file de la plateforme nationale de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), pourtant censée être associée à l’élaboration du texte.
En réaction, les acteurs non consultés ont formulé une série de recommandations. Parmi elles, une exigence jugée incontournable : imposer la transformation locale des minerais, quel que soit le type d’investisseur, afin de créer plus de valeur ajoutée et d’accroître les retombées économiques pour le pays.
La Chambre des Mines, par la voix de son président Jean-Luc Marquetoux, pointe quant à elle des questions de gouvernance : « Près de 25 ans après son adoption, un seul grand projet minier, Ambatovy, a réellement été éligible à la LGIM. Ce ne sont pas les instruments juridiques qui manquent, mais leur application concrète et l’accompagnement des projets. »
Le gouvernement prévoit de soumettre le nouveau texte au Parlement en octobre prochain. Mais sans véritable concertation, la réforme risque de cristalliser les tensions entre l’État, les investisseurs et la société civile, dans un secteur stratégique pour l’économie malgache.
ECONOMIE
GABON – Une délégation du Congrès américain en visite au port minéralier d’Owendo

Le 25 août 2025, une délégation du Congrès américain conduite par Joe Foltz a effectué une visite de travail au port minéralier d’Owendo, accompagnée de l’ambassadrice des États-Unis au Gabon, Vernelle Trim Fitzpatrick. Cette mission s’inscrit dans le prolongement de la récente visite du président Brice Clotaire Oligui Nguema à Washington et illustre un climat diplomatique renforcé entre Libreville et Washington.
Guidée par Léod Paul Batolo, administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), la délégation a pu constater l’importance stratégique du port d’Owendo, principal hub de réception, de stockage, de traitement et de chargement du manganèse destiné aux marchés internationaux. Cette infrastructure joue un rôle central dans la chaîne de valeur de l’industrie extractive gabonaise, notamment pour le groupe Eramet Comilog, qui y développe également une activité de transformation locale produisant des alliages à plus forte valeur ajoutée.
Selon Joe Foltz, « cette rencontre illustre notre volonté commune de renforcer les liens économiques et logistiques entre nos deux pays, dans un esprit de partenariat durable ». L’élu américain a salué la qualité des installations, estimant qu’un « équipement performant et bien entretenu garantit une continuité d’approvisionnement fiable, condition sine qua non pour répondre aux exigences des marchés internationaux ».
La Direction des transports et embarquement (DTE) a, pour sa part, mis en avant ses efforts en matière de sécurité et d’efficacité. « Notre objectif est d’atteindre zéro accident et zéro interruption dans la chaîne d’exportation, en mettant en œuvre des normes élevées de sécurité ferroviaire et portuaire », a indiqué son directeur. La maintenance et la surveillance permanentes constituent, selon lui, un gage de performance et de fiabilité.
Source : gabonreview.com
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