AFRIQUE DE L’OUEST
GAMBIE : La justice gèle les avoirs de Yahya Jammeh accusé d’avoir volé 50 millions de dollars;

Les avoirs de l’ex président gambien Yahya Jammeh ont été gelés ce 23 mai 2017 par la justice gambienne. L’ex dictateur est accusé d’avoir volé 50 millions de dollars avant de quitter le pays
La traque contre les biens de l’ex président gambien, Yahya Jammeh, n’a pas encore connu une fin. Ce mardi 23 mai, le gouvernement d’Adama Barrow a annoncé avoir gelé tous les biens de l’ancien dictateur. L’annonce a été faite par Aboubacre Tambédou, ministre gambien de la justice.
« Nous avons obtenu une autorisation du tribunal pour geler les avoirs du président Jammeh dans le pays ou les avoirs des entreprises qui sont directement associées à lui », a fait savoir le ministre. D’après Aboubacre Tambédou qui s’est exprimé devant la presse, 131 lopins de terre au nom de l’ancien président ont été saisis.
« 50 000 000 de dollars »
Ce n’est pas tout. D’après le média gambien The Point, 86 comptes bancaires au nom de Yahya Jammeh, 14 entreprises et du bétail lui appartenant ont été également saisis par la justice. S’exprimant devant la presse, le ministre gambien de la justice a fait une révélation de taille.
Aboubacre Tambédou a en effet révélé que Yahya Jammeh avait autorisé, avant son départ, le retrait d’une somme colossale des caisses de l’Etat estimée à 189 000 000 de dalasis (devise gambienne). Ce retrait a été effectué entre 2016 à 2017. D’après le ministre de la justice, entre 2013 et 2017, le dictateur avait déjà autorisé un autre retrait d’au moins 50 000 000 de dollars de la Banque Centrale Gambienne.
« Nous vous conseillons de vous rapprocher à la police dans les 48 heures »
Aboubacre Tambédou s’est expliqué sur le gel de ces fonds appartenant à l’ancien dictateur soulignant qu’il s’agissait en effet d’empêcher que Yahya Jammeh « liquide ou dissipe ses avoirs en son propre nom ou de transférer ses avoirs au nom de ses proches pour éviter ainsi de causer du tort à l’Etat gambien ».
Le ministre a ajouté que la liste des avoirs est loin d’être exhaustive avant d’assurer aux journalistes que les enquêtes se poursuivent. Il a invité ceux et celles qui détiendraient des informations sur les avoirs de l’ex dictateur de se manifester. « Nous vous conseillons de vous rapprocher à la police dans les 48 heures suivant cette conférence de presse », dira-t-il.
« Jammeh aurait volé 11,4 millions de dollars »
Rappelons que l’ex dictateur gambien, Yahya Jammeh, a quitté le pays le 21 janvier 2017 après avoir refusé de reconnaître les résultats de la présidentielle qui le donnaient perdant face à Adama Barrow, son principal adversaire. Le 23 janvier 2017, trois jours après son départ, le nouveau président avait tiré la sonnette d’alarme, révélant que Jammeh avait vidé les caisses de l’Etat.
« D’après les informations que nous avons reçues, il n’y a plus d’argent dans les caisses (de l’Etat, NDLR). C’est ce qu’on nous a dit, mais le jour où nous prendrons fonction, nous clarifions tout cela », avait martelé le nouveau président Adama Barrow, sur le média sénégalais TFM. Un conseiller proche de Barrow avait révélé que Jammeh avait dérobé 11,4 millions de dollars.
Source Le Courrier du Soir / Par Cheikh Dieng.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Le Président Bassirou Diomaye Faye attendu au Rwanda et au Kenya

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi 15 octobre 2025, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a présenté les grandes lignes de son agenda diplomatique pour les prochains jours.
Le chef de l’État effectuera une visite de travail au Rwanda le 17 octobre, avant de poursuivre son déplacement au Kenya, du 19 au 21 octobre 2025.
Ces missions s’inscrivent dans la volonté du Sénégal de consolider ses partenariats stratégiques avec les nations d’Afrique de l’Est. Elles visent également à renforcer la coopération économique, technologique et sécuritaire entre Dakar, Kigali et Nairobi, dans un contexte continental marqué par une recherche accrue d’intégration régionale et de développement mutuel.
AFRIQUE
MALI – Bamako impose une caution de visa aux Américains après la décision de Washington

Le gouvernement malien a annoncé ce samedi 11 octobre 2025 une mesure de réciprocité diplomatique en réaction à la décision des États-Unis d’Amérique d’imposer une caution de visa aux ressortissants maliens.
Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale indique que Washington mettra en œuvre, à compter du 23 octobre 2025, un programme pilote de caution de visa destiné aux Maliens sollicitant un visa d’affaires (B-1/B-2) ou de tourisme. Le dispositif prévoit le dépôt d’une caution comprise entre 5 000 et 10 000 dollars américains, remboursable sous certaines conditions à la fin du séjour.
Bamako a exprimé son profond regret face à cette décision, qu’il qualifie d’unilatérale et contraire à l’esprit de l’accord bilatéral signé en 2005 entre les deux pays, portant sur les visas de longue durée à entrées multiples.
En conséquence, le Mali a décidé d’appliquer strictement le principe de réciprocité : désormais, les ressortissants américains souhaitant se rendre sur son territoire devront s’acquitter des mêmes exigences financières et administratives.
« Le Mali a toujours collaboré avec les États-Unis dans la lutte contre l’immigration irrégulière, dans le respect du droit et de la dignité humaine », souligne le communiqué du ministère.
Tout en réaffirmant son attachement à la coopération bilatérale, le gouvernement malien insiste sur la nécessité de la mener dans un cadre équilibré, respectueux du dialogue et de la souveraineté nationale.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo et Ouattara en pleine bataille électorale

La campagne électorale bat son plein en Côte d’Ivoire, marquée par une effervescence de meetings, de caravanes et de rencontres ciblées. Jean-Louis Billon, candidat déclaré, a donné le coup d’envoi de sa campagne dans la commune populaire de Koumassi avant de rallier Marcory, autre bastion abidjanais dirigé par Aby Raoul, maire issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA).
Pour Billon, le défi majeur reste de rallier à sa cause les militants de son parti d’origine, le PDCI, qui n’a pas encore pris position depuis l’invalidation de la candidature de son président, Tidjane Thiam. « La première bataille se joue à l’intérieur même de sa famille politique », confie un proche du candidat, qui assure toutefois que des discussions en coulisses se poursuivent pour obtenir un soutien implicite.
Dans le même élan, Ahoua Don Mello, désormais candidat indépendant après son exclusion du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, mène lui aussi une campagne active. Après une rencontre à Cocody, il a pris la route de Bouaké, au centre du pays. Bien qu’il ne bénéficie d’aucun appui officiel du PPA-CI, il mise sur un discours centré sur la souveraineté économique nationale, qu’il compte porter « dans les grandes villes comme dans les plus petits villages ».
L’ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo, s’apprête pour sa part à se rendre à Bouaflé, au cœur de la région cacaoyère. Elle souhaite y rencontrer les producteurs locaux, dans le but de valoriser un pilier central de son programme : la transformation sur place des produits agricoles, pour créer de la richesse et des emplois.
Autre figure féminine de ce scrutin, Henriette Lagou tiendra un grand rassemblement le 13 octobre à Daoukro, fief historique du PDCI. Son message principal : « la paix et la cohésion sociale », deux valeurs qu’elle place au centre de son engagement.
Pendant ce temps, le président sortant, Alassane Ouattara, poursuit lui aussi sa campagne. Il est attendu le 11 octobre à Daloa, dans le centre-ouest. Son entourage fait de la mobilisation un enjeu crucial. « Offrir seulement 50 % des voix à Alassane Ouattara serait un échec », a déclaré Ibrahim Cissé Bacongo, secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). « Nous visons au minimum 75 % », a-t-il ajouté, fixant ainsi un objectif ambitieux pour le parti au pouvoir.
Cette campagne se déroule dans un climat tendu. Le rejet des candidatures de Tidjane Thiam et de Laurent Gbagbo par le Conseil constitutionnel début septembre continue de faire des vagues. Leurs partis avaient annoncé une marche de protestation ce samedi, mais celle-ci vient d’être interdite. Le préfet du département d’Abidjan a publié un arrêté rappelant qu’« aucune manifestation n’a été déclarée pour le 11 octobre », invoquant la nécessité de préserver l’ordre public durant la période électorale.
Du côté du Front commun, la réaction officielle se fait encore attendre, mais un cadre du PDCI, contacté hors micro, exprime sa « vive indignation » et assure que les militants restent « résolus et mobilisés ».
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