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ECONOMIE

GHANA – Le ministère des finances se dit « déçu » par l’agence américaine de notation S&P Global

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Le Ghana marque une fois de plus sa déception d’être sanctionné par les agences internationales de notation, pour des défis qui ne dépendent pas de la bonne capacité de ses dirigeants à gérer l’économie, alors qu’une nouvelle note de Fitch Ratings poursuit la série négative.

Le ministère ghanéen des finances s’est dit « déçu par la décision de S&P de dégrader la note du Ghana malgré les politiques audacieuses mises en œuvre en 2022 pour relever les défis macroéconomiques et assurer la viabilité de la dette, considérablement exacerbés par l’impact de ces chocs externes mondiaux sur l’économie »

L’Agence américaine de notation a en effet estimé, dans une note publiée le 6 août dernier, que les efforts entrepris par le Ghana pour réduire la position déficitaire de son budget sont insuffisants à restaurer l’équilibre sur sa dette. Ses analyses reposent entre autres, sur le fait que les coûts d’emprunts du pays augmentent rapidement, alors que la croissance économique évolue à un rythme plus lent, ce qui contribue à dégrader davantage le ratio dette sur produit intérieur brut.

La situation provoque un deuxième désaccord avec le Ghana, qui jusque-là a toujours été un émetteur de dette respecté sur le marché international des capitaux. La première note spéculative du pays avait été donnée par Moody’s, dont les analystes doutaient aussi de la capacité du pays ouest-africain à rembourser sa dette. A la suite de S&P Global Ratings, c’est Fitch Ratings, qui ce 10 août a aussi estimé que la dette publique ghanéenne était « spéculative ».

Le pays fait face, en effet, à des défis macroéconomiques, mais à l’analyse, une part importante de ces défis sont d’ordre international et le gouvernement n’a que peu de moyens d’y intervenir. Même si l’inflation qui érode le pouvoir d’achat des ménages, et par conséquent la croissance du pays, a atteint les 29,8% à la fin du mois de juin 2022, il est important de relever que cette difficulté est en partie le fait de la politique monétaire américaine, qui peine à maitriser sa propre inflation et entraîne une hausse du dollar, ce qui impacte les pays exposés comme le Ghana.

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Un raisonnement analogue peut s’appliquer à la dépréciation du Cedis, qui renforce les effets de l’inflation et la capacité à honorer les engagements internationaux. La banque centrale du Ghana est à court d’options, après avoir relevé ses taux directeurs à des niveaux historiques. La sévérité des avis émis par les agences de notation ne manquera pas de faire réfléchir plus d’un dirigeant en Afrique.

De nombreux pays qui ont affiché une solide résilience durant les moments les plus difficiles de la Covid-19 et qui continuent de résister à des facteurs extérieurs négatifs, risquent d’être jugé « spéculatifs » pour des défis qui ne dépendent pas de leurs politiques internes. Cette situation risquerait d’entraîner plus de difficultés encore d’accès aux marchés des capitaux pour un continent auquel on exige parfois une orthodoxie budgétaire qu’on ne retrouve pas toujours dans les pays développés, jugés plus fiables, et qui ont pourtant été à l’origine des plus grosses crises de la dernière décennie, sans parler du réchauffement climatique dont ils sont largement responsables.

Source : Agence Ecofin / Par Idriss Linge

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ECONOMIE

MADAGASCAR – Polémique autour de la réforme de la loi sur les grands investissements miniers

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Deux ans après l’adoption de son nouveau code minier, Madagascar prépare une réforme majeure de la Loi sur les grands investissements miniers (LGIM), en vigueur depuis près de 25 ans. Destiné à encadrer les plus gros investisseurs du secteur extractif, ce texte doit être harmonisé avec le code révisé en 2023. Mais la démarche du gouvernement soulève de vives critiques.

La société civile et la Chambre des mines dénoncent un processus « mené dans le plus grand secret » depuis plus d’un an. Selon plusieurs sources, seuls les Américains d’Energy Fuels, maison mère du projet Base Tuléar encore en attente, auraient été consultés. « Le processus de révision reste opaque », regrette Clément Rabenandrasana, chef de file de la plateforme nationale de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), pourtant censée être associée à l’élaboration du texte.

En réaction, les acteurs non consultés ont formulé une série de recommandations. Parmi elles, une exigence jugée incontournable : imposer la transformation locale des minerais, quel que soit le type d’investisseur, afin de créer plus de valeur ajoutée et d’accroître les retombées économiques pour le pays.

La Chambre des Mines, par la voix de son président Jean-Luc Marquetoux, pointe quant à elle des questions de gouvernance : « Près de 25 ans après son adoption, un seul grand projet minier, Ambatovy, a réellement été éligible à la LGIM. Ce ne sont pas les instruments juridiques qui manquent, mais leur application concrète et l’accompagnement des projets. »

Le gouvernement prévoit de soumettre le nouveau texte au Parlement en octobre prochain. Mais sans véritable concertation, la réforme risque de cristalliser les tensions entre l’État, les investisseurs et la société civile, dans un secteur stratégique pour l’économie malgache.

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ECONOMIE

GABON – Une délégation du Congrès américain en visite au port minéralier d’Owendo

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Le 25 août 2025, une délégation du Congrès américain conduite par Joe Foltz a effectué une visite de travail au port minéralier d’Owendo, accompagnée de l’ambassadrice des États-Unis au Gabon, Vernelle Trim Fitzpatrick. Cette mission s’inscrit dans le prolongement de la récente visite du président Brice Clotaire Oligui Nguema à Washington et illustre un climat diplomatique renforcé entre Libreville et Washington.

Guidée par Léod Paul Batolo, administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), la délégation a pu constater l’importance stratégique du port d’Owendo, principal hub de réception, de stockage, de traitement et de chargement du manganèse destiné aux marchés internationaux. Cette infrastructure joue un rôle central dans la chaîne de valeur de l’industrie extractive gabonaise, notamment pour le groupe Eramet Comilog, qui y développe également une activité de transformation locale produisant des alliages à plus forte valeur ajoutée.

Selon Joe Foltz, « cette rencontre illustre notre volonté commune de renforcer les liens économiques et logistiques entre nos deux pays, dans un esprit de partenariat durable ». L’élu américain a salué la qualité des installations, estimant qu’un « équipement performant et bien entretenu garantit une continuité d’approvisionnement fiable, condition sine qua non pour répondre aux exigences des marchés internationaux ».

La Direction des transports et embarquement (DTE) a, pour sa part, mis en avant ses efforts en matière de sécurité et d’efficacité. « Notre objectif est d’atteindre zéro accident et zéro interruption dans la chaîne d’exportation, en mettant en œuvre des normes élevées de sécurité ferroviaire et portuaire », a indiqué son directeur. La maintenance et la surveillance permanentes constituent, selon lui, un gage de performance et de fiabilité.

Source : gabonreview.com

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CULTURE A LA UNE

RD CONGO – “Tonga Mboka 2025” : Quand la diaspora congolaise se retrouve à Paris

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Organisée par Congo Na Paris, la 7e édition du Salon socio-économique et culturel “Tonga Mboka” se tiendra les 27 et 28 septembre 2025 à l’Espace Charenton, dans le 12e arrondissement de Paris. Porté par l’ambition de bâtir “le Congo de demain”, cet événement s’impose comme un rendez-vous incontournable de la diaspora congolaise.

Une édition sous le signe de la transmission
En quelques années, “Tonga Mboka” est devenu un pilier de la scène diasporique congolaise. Plus qu’un simple lieu de rencontres, c’est un véritable mouvement collectif, un laboratoire d’idées pour imaginer et construire l’avenir des deux Congo – Kinshasa et Brazzaville. En lingala, “Tonga Mboka” signifie “construire le pays” : tout un programme. Durant deux jours, plus de 50 stands et 7 tables rondes réuniront une constellation d’acteurs : entrepreneurs, artistes, décideurs politiques, investisseurs, universitaires et étudiants. Le public pourra assister à des conférences inspirantes, participer à des ateliers pratiques, découvrir des expositions d’art, vibrer lors de concerts live, ou encore s’immerger dans des démonstrations culinaires et défilés de mode. Parmi les espaces thématiques phares, l’initiative “Finance ton projet” proposera des solutions concrètes de financement aux membres de la diaspora désireux d’entreprendre.

Une vitrine pour les talents congolais
La culture occupe une place centrale à Tonga Mboka. De la musique au cinéma, de la littérature aux arts visuels, la scène congolaise y déploie toute sa richesse et sa diversité. Des figures emblématiques comme des jeunes créateurs viendront non seulement célébrer cet héritage, mais aussi interroger les voies d’un renouveau culturel. À travers l’affiche de cette 7e édition transparaît une volonté forte : connecter le Congo au monde. À l’heure du numérique, cette ambition s’incarne aussi dans des plateformes interactives, permettant de suivre les débats en direct, poser des questions aux intervenants et prolonger les échanges sur les réseaux sociaux via Instagram, Facebook et TikTok, avec du contenu exclusif et des interviews inédites.

Un gala caritatif de solidarité
Autre temps fort du salon : une soirée caritative organisée en partenariat avec la Fondation Cédric Bakambu. Les fonds récoltés seront destinés à soutenir un projet éducatif et humanitaire dans l’Est du Congo. Cette soirée de solidarité sera aussi l’occasion de remettre les Prix de l’Espoir, qui récompensent des parcours inspirants, symboles de résilience et de réussite. Cette vision, portée par Charlotte Kalala, fondatrice de Congo Na Paris et initiatrice de Tonga Mboka, vise à rassembler les forces vives de la diaspora autour du développement du Congo, en misant sur l’unité, l’excellence et la créativité. Pour elle, le salon est “un espace où les rêves prennent forme et où les projets trouvent leur chemin vers la réalité”.

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