POLITIQUE
MADAGASCAR : Andry Rajoelina : Plan d’urgence sociale pour les familles vulnérables.
Les mesures de confinement ne sont pas entièrement respectées à Antananarivo. Plusieurs personnes et de nombreux véhicules ont encore sillonné les rues de Tana dans la matinée de ce mardi 24 mars. Une nette amélioration à cependant été constatée dans l’après-midi. Lors d’une interview, le préfet de police, le général Angelo Ravelonarivo, un évoqué des poursuites pénales et le retrait des licences d’exploitation pour les réfractaires.
Bon nombre de Tananariviens évoquent la pauvreté comme motif du non-respect des mesures de confinement. Conscient de cette situation, le régime prend les mesures d’accompagnement nécessaires à l’état d’urgence sanitaire proclamé dimanche dernier. Lors d’une intervention quotidienne de son fils sur la Télévision malgache, le président Andry Rajoelina a annoncé la mise en place d’un Plan de résurgence sociale pour pallier les impacts du confinement sur les familles vulnérables. Les chauffeurs de taxis et de taxis-be, les marchands ambulants, les lavandières, les crieurs de journaux qui sont obligés de suspendre leurs activités, et même les travailleurs du sexe, bénéficient des aides sociales et recevront chaque jour du riz, des légumineuses, de l’huile alimentaire, du sucre, des savons et des «koba aina». Ces aides vont être distribuées au niveau des quartiers. Andry Rajoelina a même annoncé des aides financières mensuelles au profit des familles nécessiteuses. Une sorte d’allocation familiale. Cette action sociale sera réalisée en collaboration avec la Banque mondiale à travers le projet FID.
10 milliards d’ariary. C’est le budget que l’État va allouer pour appuyer les familles vulnérables pendant la période de confinement dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Les personnes âgées et les «4’mi» quant à elles, ne seront pas en reste par rapport à cette décision. Ces derniers recevront eux aussi des aides émanant de l’État. Depuis lundi, la Commune urbaine d’Antananarivo, le ministère de la Population et de la Direction en charge des actions sociales et politiques au niveau de la Présidence ont déjà mené une opération pour enregistrer les sans-abri dans les sites d’accueil. L’État a également songé aux impacts économiques du confinement. En effet, le Plan d’urgence sociale ne concerne pas uniquement les familles nécessiteuses, des mesures ont également été prises pour faciliter le paiement des charges familiales. Aussi, le chef de l’État à l’annonce de la suspension du paiement des factures de la Jirama pour ce mois de mars. «Il n’y aura pas de coupure d’électricité ni d’eau pour le non-paiement de la facture», a-t-il soutenu. Les clients de la Jirama bénéficient d’une facilité de paiement des factures impayées après le coronavirus. Les mêmes dispositions seront également appliquées pour le paiement des impôts et le remboursement des prêts bancaires. En effet, le régime a pris des mesures fiscales pour limiter les impacts socio-économiques du coronavirus sur la population. Le président Andry Rajoelina va faire une annonce allant dans ce sens lors de l’émission de ce jour.
Source: Midi Madagascar / Par David R.
AFRIQUE
MALI – Les généraux Dembélé et Sagara inculpés, une affaire qui secoue la junte
Ces deux généraux ont été présentés mercredi et jeudi devant le juge d’instruction du tribunal militaire de Bamako, capitale du Mali. Pour la première fois depuis leur arrestation, il y a un peu plus de trois mois, des avocats ont pu les voir physiquement.
Le général Abass Dembélé est apparu « amaigri, mais avec un bon moral », témoigne un avocat. Quant à Néma Sagara, également général, « elle est éreintée, on lit sur son visage le poids de la privation de la liberté », confie la même source.
Ils ne reconnaissent pas les faits
Devant le juge d’instruction, un colonel-magistrat, les deux hauts gradés ont été entendus pendant plusieurs heures, avant notification de leur inculpation pour « tentative de déstabilisation » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Ils ne reconnaissent pas les faits.
En octobre dernier, ils ont été radiés de l’armée par décret présidentiel. Plusieurs dizaines d’autres militaires maliens ainsi qu’un diplomate français en poste à Bamako ont été également arrêtés dans le cadre de la même affaire.
AFRIQUE
TANZANIE – La présidente Samia Suluhu crée une commission d’enquête après les violences post-électorales
En Tanzanie, la présidente Samia Suluhu Hassan a annoncé ce vendredi 14 novembre 2025 la création d’une commission d’enquête indépendante chargée de faire toute la lumière sur les décès enregistrés lors des violentes manifestations qui ont éclaté en marge des élections législatives et présidentielle du 29 octobre.
Devant le Parlement, la cheffe de l’État s’est dite « profondément attristée » par les pertes en vies humaines survenues lors de cette journée électorale marquée par une contestation sans précédent. « Ceux qui ont perdu la vie lors des violences du 29 octobre méritent que la vérité soit établie », a-t-elle déclaré, promettant que la commission aura pour mandat d’identifier les causes, les responsabilités et les circonstances de ces événements.
La présidente a également appelé à la clémence envers les jeunes arrêtés et poursuivis pour trahison dans le cadre des manifestations. « En tant que mère de cette Nation, j’ordonne aux forces de l’ordre d’évaluer la gravité des faits reprochés. Ceux qui ont simplement suivi la foule doivent pouvoir effacer leurs erreurs », a-t-elle insisté.
Samia Suluhu Hassan a officiellement remporté l’élection présidentielle avec un score de près de 98 %, un résultat largement contesté par l’opposition et par plusieurs organisations nationales et internationales. Ces accusations de fraude, combinées à une répression musclée, ont conduit à plusieurs jours de tensions. Selon l’opposition et des ONG, des centaines de personnes auraient été tuées par les forces de sécurité. Aucun bilan officiel n’a pour l’instant été communiqué par le gouvernement.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a réclamé, le 11 novembre, l’ouverture d’enquêtes « crédibles » après des informations faisant état de corps emportés vers des lieux non divulgués. Quelques jours plus tôt, les observateurs de l’Union africaine avaient estimé que l’intégrité du scrutin avait été « compromise » en raison de bourrages d’urnes signalés dans plusieurs bureaux de vote.
AFRIQUE
GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée
Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.
Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.
L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.
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