SANTÉ
SANTÉ – Les progrès en matière de santé en péril
Le chef de l’ONU prévient les Etats. Les progrès en matière de santé sont en péril. Il l’a fait savoir en marge de l’ouverture annuelle de l’Assemblée mondiale de la santé, l’organe décisionnel de l’OMS.
L’espérance de vie dans le monde a augmenté de 50 % depuis la création de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) il y a 75 ans, a déclaré dimanche 21 mai 2023, mais dans le sillage de la COVID, du changement climatique et d’autres défis, « les progrès sont en péril ». Le Secrétaire général António Guterres s’est exprimé lors de l’ouverture annuelle de l’Assemblée mondiale de la santé, l’organe décisionnel de l’OMS, et a déclaré que l’agence était née d’un esprit de coopération, conduisant à des améliorations spectaculaires en matière de santé humaine. « L’espérance de vie mondiale a augmenté de plus de 50 %, la mortalité infantile a diminué de 60 % en 30 ans, la variole a été éradiquée et la poliomyélite est sur le point de disparaître », a salué M. Guterres. « Mais les progrès sont menacés. La guerre et les conflits menacent des millions de personnes. La santé de milliards de personnes est menacée par la crise climatique », a-t-il averti.
Le Secrétaire général a déclaré que la COVID-19 avait bloqué, voire inversé, les améliorations constantes en matière de santé publique et conduit à un recul par rapport aux Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030. « Mais ce n’est pas inévitable », a-t-il poursuivi. « Nous pouvons retrouver la voie du progrès. Nous pouvons réaliser nos ambitions en matière de santé et de bien-être pour tous. Mais seulement si le monde travaille ensemble. Si nous coopérons, malgré les tensions qui pèsent sur les relations entre les nations ». M. Guterres a ajouté que la promotion de la santé publique à long terme passait par le renforcement de l’indépendance, de l’autorité et du financement de l’OMS, « qui se trouve au cœur de notre effort international » et qui doit jouer un rôle clé de coordination dans la lutte contre la prochaine pandémie. Alors que les négociations internationales se poursuivent en vue d’un nouveau plan d’action en cas de pandémie, « il est vital de se préparer aux menaces sanitaires à venir – des nouvelles pandémies aux dangers climatiques – afin de prévenir là où nous le pouvons et de réagir rapidement et efficacement là où nous ne le pouvons pas », a déclaré le chef de l’ONU.
Renforçant ce message dans son discours d’introduction à l’Assemblée, le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que la sortie du monde du sombre tunnel de la COVID-19 n’était « pas seulement la fin d’un mauvais rêve dont nous nous sommes réveillés. Nous ne pouvons pas simplement continuer comme avant ». Les leçons douloureuses de la pandémie doivent être comprises, a-t-il déclaré. « La principale de ces leçons est que nous ne pouvons faire face à des menaces communes qu’avec une réponse commune. À l’instar de la convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, l’accord sur la pandémie en cours de négociation « doit être un accord historique visant à opérer un changement de paradigme dans la sécurité sanitaire mondiale, en reconnaissant que nos destins sont liés », a-t-il ajouté. « Le moment est venu pour nous d’écrire ensemble un nouveau chapitre de l’histoire de la santé mondiale, de tracer ensemble une nouvelle voie, de rendre le monde plus sûr pour nos enfants et nos petits-enfants », a signalé le Dr. Tedros.
Source : Ze-Africanews.com
SANTÉ
RD CONGO – Une épidémie de choléra sans précédent frappe 17 provinces
La République démocratique du Congo fait face à la plus sévère épidémie de choléra enregistrée depuis un quart de siècle. Selon l’UNICEF, plus de 64 000 cas et près de 1 900 décès ont été recensés depuis le début de l’année 2025, un niveau inédit qui met sous tension un système de santé déjà fragilisé. Les enfants figurent parmi les principales victimes : ils représentent près d’un quart des infections, avec 14 818 cas et 340 décès confirmés, a indiqué John Agbor, représentant de l’UNICEF en RDC.
Dix-sept des vingt-six provinces, y compris la capitale Kinshasa, sont aujourd’hui touchées. L’organisation souligne que le choléra, pourtant évitable, continue de se propager en raison d’un accès limité à l’eau potable, à l’assainissement et aux services d’hygiène. Dans certains espaces communautaires, les conséquences sont dramatiques : dans un foyer collectif de Kinshasa, 16 enfants sur 62 ont perdu la vie après l’apparition de la maladie.
Les données de l’Enquête démographique et sanitaire 2024-2025 confirment l’ampleur du défi sanitaire : seuls 43 % des Congolais ont accès à des services d’eau de base et à peine 15 % disposent de structures sanitaires adéquates. La crise est également exacerbée par des facteurs structurels tels que les conflits persistants dans l’est du pays, les déplacements massifs, les inondations saisonnières et une urbanisation rapide et non maîtrisée, qui affaiblissent davantage les réseaux d’eau et d’assainissement.
Face à l’urgence, le gouvernement a lancé un Plan multisectoriel d’élimination du choléra 2023-2027, doté d’un budget théorique de 192 millions de dollars, mais largement sous-financé. Parallèlement, l’initiative « Le fleuve Congo sans choléra » vise à intensifier les contrôles sanitaires le long du fleuve, principal axe de circulation du pays. Pour maintenir une réponse opérationnelle en 2026, l’UNICEF estime avoir besoin d’environ six millions de dollars supplémentaires.
SANTÉ
SÉNÉGAL – Fièvre de la Vallée du Rift : 140 cas et 18 décès enregistrés
Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a publié, ce 10 octobre 2025, une mise à jour sur la situation épidémiologique nationale.
À la date du 9 octobre, le Sénégal recense 140 cas confirmés de Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) et 6 cas de Mpox. Les autorités sanitaires intensifient leurs efforts pour freiner la propagation et renforcer la prise en charge médicale des malades.
Fièvre de la Vallée du Rift : progression maîtrisée mais préoccupante
Depuis le 21 septembre 2025, la FVR a touché 140 personnes, dont 18 décès.
La région de Saint-Louis demeure l’épicentre avec 130 cas recensés, dont 91 guérisons. Les districts de Richard-Toll (74 cas) et Saint-Louis (44 cas) sont les plus affectés, tandis que quelques cas ont été signalés à Louga, Matam et Fatick.
Face à cette situation, le ministère de la Santé a déployé de nouveaux équipements médicaux à l’hôpital régional de Saint-Louis, notamment pour les soins intensifs, afin d’améliorer la prise en charge des cas graves.
Le ministre Dr Ibrahima Sy a réaffirmé la détermination du gouvernement à agir vite :
« La priorité immédiate est de renforcer les infrastructures médicales et d’assurer une réponse rapide et efficace pour sauver des vies et contenir l’épidémie. »
La Fièvre de la Vallée du Rift est une maladie virale transmise de l’animal à l’homme, principalement lors du contact avec le sang ou les organes d’animaux infectés. Les symptômes incluent fièvre, douleurs musculaires et fatigue, mais les cas graves peuvent entraîner des complications hémorragiques mortelles.
Mpox : 6 cas détectés à Dakar, aucun décès
Concernant le Mpox, le pays a enregistré six cas confirmés depuis le 22 août 2025, tous localisés à Dakar.
Un patient est déclaré guéri, tandis que cinq autres restent sous surveillance médicale. Aucun décès n’a été signalé à ce jour.
Les autorités poursuivent la surveillance épidémiologique et appellent les citoyens à vigilance et responsabilité.
Le ministère invite les populations à respecter les mesures de prévention, à éviter les contacts à risque et à signaler immédiatement tout cas suspect aux structures sanitaires les plus proches.
SANTÉ
SÉNÉGAL – Vigilance accrue face au Mpox et à la fièvre de la vallée du Rift
Le Sénégal fait face à deux épidémies simultanées : le Mpox (variole du singe) et la fièvre de la vallée du Rift (FVR). Bien que la situation reste sous contrôle, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique appelle à une mobilisation communautaire et à une collaboration renforcée avec les agents de santé et les relais communautaires.
Appel à la vigilance et à la solidarité
Dans un communiqué, les autorités exhortent les populations à respecter strictement les mesures de prévention et à coopérer avec les structures sanitaires. Ce message a été réitéré lors de la réunion du Comité national de gestion des épidémies (CNGE), présidée par le ministre, au lendemain d’une mission de terrain à Saint-Louis.
Mpox : 5 cas confirmés, aucun décès
Depuis la confirmation du premier cas le 22 août 2025, 5 cas ont été recensés, tous dans la région de Dakar.
- 1 patient guéri
- 4 patients sous traitement au Service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann (évolution favorable)
- 52 contacts identifiés et suivis de près
- Aucun décès signalé
Fièvre de la vallée du Rift : 28 cas dont 8 décès
La situation est plus préoccupante pour la FVR, une maladie virale transmise par les moustiques ou le contact avec des animaux infectés.
- 28 cas confirmés
- 8 décès
- 90 personnes exposées identifiées, dont 4 ont développé la maladie depuis son apparition dans la région de Saint-Louis
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