Connect with us

AFRIQUE DE L’OUEST

SÉNÉGAL – Affaire Ousmane Sonko : Moustapha Guirassy et Cheikh Bamba Dièye jettent l’éponge

Publie

le

Les deux députés Moustapha Guirassy et Cheikh Bamba Dièye du parti Démocratique Sénégalais PDS qui devaient siéger à la Commission ad hoc en faveur d’Ousmane Sonko sur la levée de l’immunité parlementaire de ce dernier ont jeté l’éponge. Ils parlent d’irrégularités dans la commission dont la composition est dominée par une majorité mécanique de députés appartenant à l’APR, parti au pouvoir. Ci-dessous la lettre envoyée au président de l’assemblée nationale Moustapha Niasse

Monsieur le Président,
La Commission ad hoc pour l’examen de la levée de l’immunité parlementaire de l’honorable député Ousmane Sonko, que vous dirigez et dont nous sommes vice-président et membre a commencé ses travaux le 19 février 2021. Séance à laquelle nous avons participé.

Lors des travaux, nous avons remarqué M. le Président des options qui, à coup sûr, vont remettre en cause un des piliers fondamentaux de l’Etat de droit : la séparation de pouvoirs et l’indépendance de l’Assemblée nationale.

En effet le fonctionnement de la commission montre à suffisance que l’Assemblée nationale est entrain de renforcer et de consacrer son inféodation au pouvoir exécutif par le biais du parquet qui lui dicte la conduite à tenir.

Ainsi, vous avez refusé à la commission de jouer son rôle de « juge d’instruction du Parlement pour mieux l’éclairer dans la grave décision qu’elle est amenée à prendre.

Advertisement

Monsieur le Président, la décision de levée de l’immunité parlementaire n’est pas banale et c’est pour cette raison que le règlement intérieur de l’assemblée nationale a donné des pouvoirs importants à la commission ad hoc pour mettre à sa disposition toutes les informations nécessaires pour lui permettre de prendre sa décision avec sérénité et en toute connaissance de cause.  Vous avez décidé de ne pas mettre en œuvre les pouvoirs dont disposent la commission, remettant ainsi en cause fondamentalement sa souveraineté.

Monsieur le Président, l’immunité parlementaire est le verrou ultime dont dispose le député pour se protéger contre les complots, les procès d’intention et la calomnie. Il est devenu évident que la démarche unilatérale et la précipitation avec laquelle la Commission ad hoc veut statuer ne sont porteuses d’aucune garantie de respect de la présomption d’innocence et du droit de tout citoyen (serait-il député, surtout s’il est député) à être jugé dans le respect des droits de la défense. L’instruction doit se faire à charge et à décharge et l’Assemblée nationale doit être informée de la réalité des faits. L’immunité parlementaire est la garantie essentielle de la liberté d’expression et des responsabilités du parlementaire en tant qu’élu du peuple et représentant de la nation.

Ousmane Sonko est un élu du peuple et un représentant de la nation ; et nous ne pouvons accepter d’être complices d’une mise à mort d’un député légalement et légitimement élu ; laquelle mise à mort ne reposant sur aucun élément probant.
Monsieur le Président, pour toutes ces raisons, nous avons décidé, nous députés soussignés membres de comité ad hoc de présenter notre démission de ce dit comité avec effet immédiat.

Nous vous permettons ainsi d’être seuls à prendre l’entière responsabilité de la forfaiture que vous vous préparez à perpétrer. Au nom de l’Etat de droit et de l’éthique, nous ne pouvons y participer.

Advertisement
Continuer la lecture
Advertisement
Cliquez ici pour commenter

Laisser un commentaire

AFRIQUE

SÉNÉGAL – Le Président Bassirou Diomaye Faye attendu au Rwanda et au Kenya

Publie

le

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi 15 octobre 2025, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a présenté les grandes lignes de son agenda diplomatique pour les prochains jours.

Le chef de l’État effectuera une visite de travail au Rwanda le 17 octobre, avant de poursuivre son déplacement au Kenya, du 19 au 21 octobre 2025.

Ces missions s’inscrivent dans la volonté du Sénégal de consolider ses partenariats stratégiques avec les nations d’Afrique de l’Est. Elles visent également à renforcer la coopération économique, technologique et sécuritaire entre Dakar, Kigali et Nairobi, dans un contexte continental marqué par une recherche accrue d’intégration régionale et de développement mutuel.

Continuer la lecture

AFRIQUE

MALI – Bamako impose une caution de visa aux Américains après la décision de Washington

Publie

le

Le gouvernement malien a annoncé ce samedi 11 octobre 2025 une mesure de réciprocité diplomatique en réaction à la décision des États-Unis d’Amérique d’imposer une caution de visa aux ressortissants maliens.

Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale indique que Washington mettra en œuvre, à compter du 23 octobre 2025, un programme pilote de caution de visa destiné aux Maliens sollicitant un visa d’affaires (B-1/B-2) ou de tourisme. Le dispositif prévoit le dépôt d’une caution comprise entre 5 000 et 10 000 dollars américains, remboursable sous certaines conditions à la fin du séjour.

Bamako a exprimé son profond regret face à cette décision, qu’il qualifie d’unilatérale et contraire à l’esprit de l’accord bilatéral signé en 2005 entre les deux pays, portant sur les visas de longue durée à entrées multiples.

En conséquence, le Mali a décidé d’appliquer strictement le principe de réciprocité : désormais, les ressortissants américains souhaitant se rendre sur son territoire devront s’acquitter des mêmes exigences financières et administratives.

« Le Mali a toujours collaboré avec les États-Unis dans la lutte contre l’immigration irrégulière, dans le respect du droit et de la dignité humaine », souligne le communiqué du ministère.

Tout en réaffirmant son attachement à la coopération bilatérale, le gouvernement malien insiste sur la nécessité de la mener dans un cadre équilibré, respectueux du dialogue et de la souveraineté nationale.

Advertisement
Continuer la lecture

AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo et Ouattara en pleine bataille électorale

Publie

le

La campagne électorale bat son plein en Côte d’Ivoire, marquée par une effervescence de meetings, de caravanes et de rencontres ciblées. Jean-Louis Billon, candidat déclaré, a donné le coup d’envoi de sa campagne dans la commune populaire de Koumassi avant de rallier Marcory, autre bastion abidjanais dirigé par Aby Raoul, maire issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA).

Pour Billon, le défi majeur reste de rallier à sa cause les militants de son parti d’origine, le PDCI, qui n’a pas encore pris position depuis l’invalidation de la candidature de son président, Tidjane Thiam. « La première bataille se joue à l’intérieur même de sa famille politique », confie un proche du candidat, qui assure toutefois que des discussions en coulisses se poursuivent pour obtenir un soutien implicite.

Dans le même élan, Ahoua Don Mello, désormais candidat indépendant après son exclusion du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, mène lui aussi une campagne active. Après une rencontre à Cocody, il a pris la route de Bouaké, au centre du pays. Bien qu’il ne bénéficie d’aucun appui officiel du PPA-CI, il mise sur un discours centré sur la souveraineté économique nationale, qu’il compte porter « dans les grandes villes comme dans les plus petits villages ».

L’ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo, s’apprête pour sa part à se rendre à Bouaflé, au cœur de la région cacaoyère. Elle souhaite y rencontrer les producteurs locaux, dans le but de valoriser un pilier central de son programme : la transformation sur place des produits agricoles, pour créer de la richesse et des emplois.

Autre figure féminine de ce scrutin, Henriette Lagou tiendra un grand rassemblement le 13 octobre à Daoukro, fief historique du PDCI. Son message principal : « la paix et la cohésion sociale », deux valeurs qu’elle place au centre de son engagement.

Pendant ce temps, le président sortant, Alassane Ouattara, poursuit lui aussi sa campagne. Il est attendu le 11 octobre à Daloa, dans le centre-ouest. Son entourage fait de la mobilisation un enjeu crucial. « Offrir seulement 50 % des voix à Alassane Ouattara serait un échec », a déclaré Ibrahim Cissé Bacongo, secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). « Nous visons au minimum 75 % », a-t-il ajouté, fixant ainsi un objectif ambitieux pour le parti au pouvoir.

Cette campagne se déroule dans un climat tendu. Le rejet des candidatures de Tidjane Thiam et de Laurent Gbagbo par le Conseil constitutionnel début septembre continue de faire des vagues. Leurs partis avaient annoncé une marche de protestation ce samedi, mais celle-ci vient d’être interdite. Le préfet du département d’Abidjan a publié un arrêté rappelant qu’« aucune manifestation n’a été déclarée pour le 11 octobre », invoquant la nécessité de préserver l’ordre public durant la période électorale.

Du côté du Front commun, la réaction officielle se fait encore attendre, mais un cadre du PDCI, contacté hors micro, exprime sa « vive indignation » et assure que les militants restent « résolus et mobilisés ».

Advertisement
Continuer la lecture
Advertisement

DERNIERS ARTICLES

FACEBOOK

PUB

NEWS +