AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – Bougane Gueye Dany apporte son soutien à Ousmane Sonko
Bougane Gueye Dany, président du goupe de presse D’Média et leader du mouvement « Guëm sa bopp », a rendu visite à l’opposant Ousmane Sonko ce samedi 27 février 2021. Une rencontre au terme de laquelle Bougane Gueye a fait une déclaration en guise de soutien total et inconditionnel au leader de Pastef les Patriotes qui, selon lui, est victime d’une injustice politique et sociale orchestrée par un régime dictatorial.
« J’ai rencontré un homme serein, quelqu’un convaincu que le Sénégal fait face à son destin. J’ai rencontré quelqu’un qui aujourd’hui reste courageux après la levée illégale de son immunité du fait d’une majorité mécanique aux ordres de qui vous savez malgré la séparation des pouvoirs. Donc, j’ai tenu à lui manifester toute ma sympathie et lui dire que je me tenais prêt à ses côtés face à cette entreprise machiavélique. Vous savez Ousmane Sonko et moi, au-delà de la génération que nous partageons, même s’il est mon ainé, nous partageons les mêmes convictions pour mettre résolument le Sénégal sur la voie du développement et aussi intégrer notre pays dans le giron des Etats de droit.
Depuis l’éclatement de cette affaire, nous assistons à une chasse aux pastefiens. Il faut dire que cela doit cesser, nous demandons que ça cesse rapidement. Nous demandons à Macky Sall de les libérer immédiatement. Je veux parler de Abass, de Biram Souleye, de Assane Diouf, de Guy Marius Sagna, de Clédor Sène, et depuis ce matin de Dame Mbodji et de Karim Xrum Xax. Ces confiscations de libertés témoignent d’une régression démocratique flagrante, les embastillements d’esprit libre doivent cesser, et personne ne pourra contraindre Macky Sall si ce n’est nous, les jeunes et les Patriotes de ce pays […] Nos acquis démocratiques historiques, il faut les préserver. L’honneur de chacun d’entre nous est de travailler pour la préservation de ces legs conquis de hautes luttes pendant près de 70 ans. Alors refusons le délitement de l’Etat républicain.«
Le leader de Guem sa bopp n’a pas manqué de faire l’éloge du député Ousmane Sonko, arrivé troisième lors du dernier scrutin présidentiel le 24 février 2019. Il insiste également sur le maintien nécessaire des acquis démocratiques afin de préserver les droits de chaque citoyen. « Ousmane Sonko incarne et assume aujourd’hui avec bravoure les charges naturelles de leader incontesté de l’opposition et ses idéaux sont partagés par tous ceux qui aspirent à un Sénégal meilleur et pour les sénégalais d’abord. Ce statut fait de lui l’homme à abattre après Karim Wade et Khalifa Sall, c’est regrettable de le dire, c’est ce qui se passe au Sénégal depuis 2012. Aujourd’hui c’est au tour de Ousmane Sonko. Qui sera le prochain sur la liste? Peut-être moi, peut-être vous, qui sait […] Cela nous oblige à enfiler nos tenues de combat, nous citoyens sénégalais pour défendre la République. Le président Macky Sall doit comprendre que le pouvoir de l’Etat est au-dessus des hommes. Que ce soit clair, aucun chef d’Etat ne doit utiliser les instruments qui régulent notre État pour éliminer des adversaires politiques. »
Bougane Gueye Dany appelle toutes les forces vives de la nation à œuvrer pour la stabilité du pays qui passe par une justice pour le peuple et des forces de sécurité pour la défense exclusive des intérêts des citoyens. « J’interpelle notre administration, nos forces de sécurité et notre justice à œuvrer sans relâche pour la consolidation de l’Etat de droit. Avec cet épisode malheureux dont notre frère Ousmane Sonko est victime, un changement de paradigme s’impose dans une démarche de rupture progressive mais citoyenne. Donc, entendons-nous bien une démarche républicaine pour remettre le Sénégal sur les rails d’une grande démocratie. Enfin, à mon frère Ousmane Sonko, je lui dis que vous avez notre soutien et par ma voie, le soutien des hommes et femmes du mouvement Gueum sa bopp dans cette épreuve. Nous allons utiliser tous les moyens légaux, et réglementaires prévus par la loi pour répondre ou ne pas répondre à la justice en qui nous avons une entière confiance. »
Cette visite de Bougane Gueye Dany est donc un soutien au député et opposant, Ousmane Sonko, victime d’une injustice politique, selon le patron de Dmedia. Le principal opposant au régime actuel est accusé de viols répétitifs et de menaces de mort par une masseuse de 21 ans du nom de Adji Sarr. L’homme politique continue de crier au complot orchestré au plus haut sommet de l’Etat. Il dénonce la levée de son immunité parlementaire qui selon lui, le processus est truffé d’irrégularités et de manquements flagrants car bâclée par l’Assemblée nationale où domine une majorité parlementaire fidèle au pouvoir en place, celui du président Macky Sall. Il a ainsi refusé de déférer à la convocation du juge du 8ème cabinet.
A LA UNE
AFRIQUE DU SUD – Le principal parti de l’opposition a lancé sa campagne
Ce samedi 17 Février à Pretoria en Afrique du Sud, le principal parti de l’opposition, l’Alliance Démocratique (DA), a lancé sa campagne électorale. Sept points sont annoncés par le chef du parti, John Steenhuisen, pour sauver le pays.
Ce samedi 17 Février, les partisans de John Steenhuisen étaient nombreux sur la pelouse des Unions buildings située près du siège du gouvernement. L’opposant John Steenhuisen en a profité pour présenter son programme en sept points pour « sauver l’Afrique du Sud ».
Devant une foule immense, John Steenhuisen a parlé des maux qui étouffent l’économie sud-africaine et qui ont provoqué une crise sociale. Il a également déclaré que son parti Alliance démocratique s’engage à réduire les taux de criminalité. Son ambition est de créer deux millions d’emplois, de mettre fin aux coupures intempestives de l’électricité qui paralysent le pays et de mettre en place un climat de cohésion sociale. Le plan détaillé de l’alliance Démocratiquei vise à apporter des solutions concrètes aux grands défis auxquels est confrontée l’Afrique du Sud.
John Steenhuisen a aussi mis l’accent sur la lutte contre la corruption. Il a appelé aux populations de voter pour le parti Alliance démocratique pour éradiquer la corruption qui a ruiné le parti au pouvoir depuis 30 ans.
Un message fort dans un lieu mythique qu’est les Unions buildings, siège du gouvernement de l’ANC (Congrès National Africain), parti au pouvoir depuis trois décennies.
C’est dans une ambiance festive avec le groupe “Les Confretis » que s’est terminée le meeting. Les leaders et alliés du parti démocratique ont rejoint John Steenhuisen sur la scène pour une photo de famille.
La date officielle des élections n’est pas encore annoncée mais l’alliance Démocratique est déterminée à faire entendre sa voix en ces périodes pré-électorales.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Manifestations pour exiger une nouvelle date pour la présidentielle
Au Sénégal, des centaines de personnes sont sorties ce samedi 15 février pour manifester dans les Deux voies de Liberté VI à Dakar la capitale. Ils réclament le respect du calendrier républicain et une nouvelle date pour la présidentielle qui devait se tenir le 25 février prochain. Suite au report de la date de l’élection par le Président Macky Sall, la plateforme Aar Sunu Élection (protégeons notre Élection) a appelé à une marche dite silencieuse.
De nombreux Sénégalais se sont déplacés pour répondre à l’appel du collectif Aar Sunu Élection qui regroupe des entités de la société civile et des Partis de l’opposition. Encadrés par la gendarmerie et la police, les manifestants l’ont débuté au rond-point de la SIPRES pour terminer aux Deux voies de Liberté VI près du quartier populaire de Grand Yoff. La marche autorisée par les autorités sénégalaises, s’est déroulée dans le calme. Les manifestants sont venus de partout pour réclamer leur droit. Certains ont brandit des pancartes où est inscrit « Respecter le calendrier électoral » ; « Nous voulons des élections » entre autres réclamations. D’autres sont habillés en t-shirt floqué Aar Sunu Élection arborant des foulards aux couleurs nationales. Ils ont demandé la libération de leur leader Ousmane Sonko mais aussi de détenus politiques.
Les candidats dont le dossier de parrainage a été validé par le conseil constitutionnel notamment Malick Gakou de Grand Parti, Aliou Mamadou Dia du PUR, Déthé Fall de PRP ou encore les membres de la coalition Diomaye Président ont participé à la manifestation.
Dans une déclaration conjointe remise aux journalistes à l’issue de la manifestation, les organisateurs de Aar Sunu élection qui regroupe des organisations qui se réclament de la société civile, ont appelé au maintien de la mobilisation citoyenne pour le respect du calendrier électoral, tel défini dans la Constitution du Sénégal.
Les organisateurs ont aussi magnifié la décision du conseil constitutionnel qui annule le report de l’élection présidentielle qu’il juge contraire à la Constitution et qui recommande sa tenue dans les “meilleurs délais ’’. Elle a annulé en même temps le décret qui a permis à Macky Sall le 3 février dernier à travers son discours à la Nation, de pousser les élections au 15 décembre prochain. Ainsi, selon un communiqué de la présidence par son porte parole Yora Dia, le président de la République Macky Sall dit se conformer avec le conseil constitutionnel et s’engage à exécuter la décision de cette haute juridiction.
Pour rappel, le vote pour le report de la présidentielle s’était déroulé sous la contrainte. Des députés de l’opposition avaient manifesté leur désaccord avant d’être expulsés de l’hémicycle par les forces de l’ordre et la Gendarmerie nationale. Suite à l’adoption de cette loi jugée anticonstitutionnelle par l’opposition et la société civile, des manifestations avaient éclaté sur tout le territoire. Des manifestations qui ont coûté la vie à trois individus.
POLITIQUE
SÉNÉGAL – Harcèlement, altération de nourritures, interdiction de communications : la Coalition Diomaye Président alerte sur les conditions de détention de son candidat
La Coalition Diomaye Président alerte sur les conditions de détention du candidat Bassirou Diomaye Faye. Les membres de ladite coalition informent que ses jours de visite ont été modifiés et il ne peut recevoir de visites que les mardis et mercredis dans l’enceinte de la Cour. Il lui est également interdit de communications téléphoniques. Sur ce, la coalition Diomaye Président dénonce cet acharnement contre son candidat et tient pour responsable le régime de toute atteinte à l’intégrité physique ou morale de leur candidat.
« À la suite du lancement officiel de la Coalition Diomaye Président et des adhésions massives de leaders de l’opposition, il était attendu du pouvoir en place qu’il rétablisse le candidat Bassirou Diomaye Faye dans ses droits, notamment dans le contexte d’une élection présidentielle dont il est incontestablement le favori », peut-on lire dans un communiqué.
Toutefois, la Coalition annonce que l’Administration pénitentiaire, placée sous la responsabilité du Ministre de la Justice, a décidé de durcir unilatéralement et sans raison justifiée les conditions de détention du candidat Bassirou Diomaye FAYE par:
« Une modification unilatérale de ses jours de visite désormais, le candidat Bassirou Diomaye Faye ne peut recevoir de visites que les mardis et mercredis, et ce dans l’enceinte même de la Cour. Une interdiction de communications téléphoniques sous prétexte que le candidat favori à l’élection présidentielle dont la campagne commence dans deux jours entretient des conversations dont l’objet est politique. Un harcèlement continu la chambre du candidat Bassirou Diomaye Faye est désormais perquisitionnée à tout bout de champ ».
D’ailleurs, elle note une « absence de mesures sécuritaires malgré son statut de candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et des alertes multiples sur de probables altérations de la nourriture qui lui est servie. Le candidat Bassirou Diomaye Faye ne prend plus le petit déjeuner ».
La coalition Diomaye Président dénonce cet acharnement contre son candidat. « Nous dénonçons fermement cette énième violation du principe d’égalité entre les candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Nous réclamons la libération immédiate de Bassirou Diomaye Faye pour qu’il participe activement à la campagne électorale ».
En tout état de cause, souligne-t-elle, « l’Etat du Sénégal a la responsabilité d’assurer sa protection s’il décide injustement de le maintenir dans les liens de la détention ».
En somme, la Coalition Diomaye Président indique que « Macky Sall, Aissata Tall Sall et Amadou Ba seront tenus pour responsables de toute atteinte à l’intégrité physique ou morale du candidat Bassirou Diomaye Faye ».
Source : Pressafrik
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