MANIFESTATIONS
SÉNÉGAL – Le M2D renonce à sa marche pacifique grâce au Khalife général des mourides

Le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) a renoncé à la marche prévue ce samedi 13 mars 2021 grâce à l’intervention du Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Ce dernier a demandé aux membres du mouvement de mettre un terme à toute forme de manifestations en attendant qu’il termine la médiation entamée avec le chef de l’Etat Macky Sall. Le M2D a accepté la requête du khalif et a renoncé à la marche pacifique avant de remettre un mémorandum qui comprend la liste de ses exigences qui tournent autour de dix (10) points essentiels. Voici le communiqué du M2D qui annonce le report de la manifestation de ce samedi 13 mars.
Le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) informe les Sénégalaises et les Sénégalais avoir reçu Serigne Bassirou Mbacké Porokhane, émissaire du Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
Au terme des échanges, le M2D a accepté la demande de report de la manifestation du samedi 13 mars 2021 formulée par le vénéré khalife.
En retour, le M2D a transmis au Khalif un mémorandum en 10 points. Ces dix points sont:
1. Libérer immédiatement et sans condition tous les prisonniers politiques incarnés et annuler toutes les poursuites contre eux.
2. Mettre en place une Commission nationale indépendante, inclusive et ouverte à la société civile, à l’opposition et aux leaders religieux, entre autres, pour évaluer les réparations et les indemnités à accorder aux familles des victimes et évaluer leur bonne exécution
3. Mettre fin immédiatement au complot politico-judiciaire fomenté contre Ousmane Sonko et s’abstenir de toute nouvelle charge contre lui: restituer son immunité parlementaire
4. Ouvrir une enquête indépendante pour retrouver et traduire devant les juridictions nationales et/ou internationales tous ceux qui, dans les forces de l’ordre comme parmi les nervis et miliciens recrutés par le pouvoir, se sont rendus coupables de crimes dans les manifestations ainsi que leurs commanditaires
5. Arrêter immédiatement la persécution des opposants, les menaces et intimidations, y compris par le biais des écoutes téléphoniques et des espionnages;
6. Restaurer les droits des acteurs politiques illégalement déchus de leurs droits pour les empêcher de présenter leur candidature à des élections;
7. S’engager publiquement à organiser les élections locales en 2021, les législatives en 2022 et la Présidentielle en 2024 dans des conditions libres, démocratiques et transparentes;
8. Reconnaitre publiquement l’impossibilité constitutionnelle et morale à briguer un troisième mandat
9. Exiger l’audit de la gestion des secteurs sociaux stratégiques tels que l’hydraulique, notamment rurale, ainsi que la santé et l’éducation
10. L’arrêt immédiat de l’accaparement foncière, l’audit du patrimoine foncier national
Le M2D place son entière confiance en l’autorité morale des vénérés Khalifes de toutes les confréries et de l’Eglise et leur souhaite de trouver, pour une fois, une oreille attentive auprès du Président Macky Sall pour une paix durable dans le pays.
Le M2D remercie le peuple sénégalais, notamment les jeunes, pour la confiance placée dans le mouvement.
Le M2D appelle le peuple à rester mobilisé et attentif.
Fait à Dakar le 12 mars 2021
MANIFESTATIONS
MAROC – GenZ212 mobilise la jeunesse pour la sixième nuit consécutive

Pour la sixième nuit d’affilée, plusieurs villes du Maroc ont connu, le 2 octobre 2025 , de nouveaux rassemblements à l’initiative du collectif de jeunes GenZ212.
À Rabat, notamment dans le quartier d’Agdal, des dizaines de manifestants ont défilé en brandissant le drapeau national et en clamant : « Le peuple réclame la santé et l’éducation ». Le cortège s’est terminé sans incident. Des mobilisations similaires se sont tenues à Casablanca, Marrakech et Agadir, rapportent plusieurs médias locaux.
GenZ212, qui dit regrouper plus de 150 000 adhérents via sa plateforme Discord, se définit comme un collectif de « jeunes libres », sans appartenance partisane. Avant la mobilisation, ses animateurs avaient tenu à réaffirmer leur refus de toute violence et exhorté les participants à préserver le caractère pacifique du mouvement, après les affrontements enregistrés la veille.
Devant l’ampleur de la contestation, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a pris la parole pour la première fois. Il a mis en garde contre une « aggravation dangereuse » de la situation, rappelant que trois personnes avaient déjà perdu la vie, et a insisté sur la nécessité de privilégier le dialogue. À ses côtés, le porte-parole Mustapha Baïtas, le ministre de l’Inclusion économique Younès Sekkouri et le secrétaire d’État chargé de l’Insertion sociale Abdejabbar Rachidi ont, eux aussi, exprimé leur compréhension des revendications et annoncé l’adoption d’un décret de réorganisation du ministère de la Santé.
L’exécutif souhaite instaurer un cadre de discussion « institutionnel », « en présentiel » et « transparent », avec l’objectif d’établir un agenda clair pour répondre aux attentes de la jeunesse. Une proposition qui pourrait toutefois se heurter à la structure horizontale du mouvement, organisé essentiellement en ligne et refusant de mettre en avant des porte-parole désignés.
En riposte, le collectif GenZ212 a publié un communiqué adressé au roi Mohammed VI, exigeant la dissolution du gouvernement actuel, qu’il accuse d’échec dans la protection des droits sociaux, et appelant à la mise en place de procédures judiciaires contre les responsables de corruption.
Dans les rues, un slogan s’est imposé : « Nous voulons des hôpitaux, pas uniquement des stades ». Les manifestants réclament aussi la libération de toutes les personnes arrêtées lors des marches pacifiques.
AFRIQUE
Maroc : la contestation vire à l’affrontement dans plusieurs villes

Quatre jours après le début des mobilisations, la situation se crispe dans plusieurs villes du Maroc. Initialement pacifiques, les rassemblements organisés par le collectif Gen Z 212, né sur la plateforme Discord, connaissent désormais des débordements.
Des heurts et des arrestations
Dans la banlieue d’Agadir, des vidéos montrent des véhicules de police incendiés ou renversés. Des affrontements ont également éclaté dans le nord-est, à Oujda, et dans le centre du pays, à Beni Mellal.
Jusqu’ici marqués par le calme, les sit-in sont désormais systématiquement dispersés par les forces de l’ordre. Chaque soir, des dizaines d’arrestations sont recensées. Les organisations de défense des droits humains dénoncent des « arrestations violentes et arbitraires ».
Une réaction tardive du gouvernement
Face à l’ampleur de la contestation, la majorité gouvernementale a réagi pour la première fois le mardi 30 septembre au soir. Dans un communiqué, elle affirme « comprendre les revendications sociales » et se dit prête à « y répondre de manière positive et responsable ».
Une mobilisation persistante
Malgré la répression, la mobilisation reste forte. Ce mardi encore, des foules importantes se sont rassemblées dans les rues de Fès et de Tanger, signe que la contestation ne faiblit pas.
MANIFESTATIONS
GHANA – Des manifestants africains exigent l’annulation de la dette du continent

Un vent de protestation a soufflé sur Accra ce vendredi 29 août, où un rassemblement panafricain a uni ses voix pour exiger l’annulation de la dette des pays du continent. À l’appel de la branche africaine de la Confédération Syndicale Internationale, plusieurs centaines de manifestants, venus de divers horizons africains, ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation financière précaire de leurs nations.
Sur la Place de l’Indépendance, les slogans « Nous ne paierons pas ! » ont résonné avec force, ciblant non seulement les créanciers, mais aussi des institutions comme le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, accusées d’étouffer le continent. Pour Andrews Adoquaye Tagoe, un des organisateurs ghanéens, le système actuel est déséquilibré : « C’est comme si un éléphant et un petit animal s’affrontaient dans un ring de boxe, pensant se battre à armes égales. Nous sommes dans un système qu’il faut changer. » Il dénonce un traitement à deux poids deux mesures dans les conditions de remboursement, qui, selon lui, dépossède l’Afrique de sa souveraineté financière.
La Confédération Syndicale Internationale prône une annulation totale et inconditionnelle des dettes extérieures jugées non viables. Cependant, cette revendication a été nuancée par le ministre des Finances du Ghana, Cassiel Ato Baah Forson, présent face aux manifestants. « La façon dont on utilise la dette est également importante. Si nous utilisons bien nos dettes, on doit pouvoir les rembourser. On ne peut pas être à toujours demander l’annulation de la dette si nous continuons de mal l’utiliser« , a-t-il averti, soulignant la responsabilité des États africains dans la gestion de leurs emprunts.
En fin de rassemblement, les organisateurs ont remis une pétition au ministre des Finances, sollicitant le président du Ghana pour qu’il relaie leurs demandes pressantes à l’ensemble des créanciers du continent africain.
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