AFRIQUE DE L’OUEST
SENEGAL-LEGISLATIVES : Ces résultats ne sont honteux que parce que faux.

Abdoul Mbaye, président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail, tête de liste de la coalition Joyyanti, dénonce les résultats des élections législatives du 30 juillet 2017.
Mes très chers Compagnons,
Neuf mois après le démarrage des activités de notre parti, nos instances avaient décidé de participer aux élections législatives prévues en 2017 bien que tôt venues.
Ces dernières ont eu lieu. Elles resteront comme les plus mal organisées au Sénégal depuis 50 ans. Leurs résultats seront très bientôt officiels. Ils s’imposeront à nous. Ils nous sont particulièrement défavorables.
Nous savons cependant qu’ils ne reflètent pas la volonté populaire, mais nous choisissons de ne pas être dans la peau du mauvais perdant puisque nos deux objectifs principaux ont été atteints.
Nous avions souhaité vivre l’expérience d’une première élection et ainsi mieux préparer celles à venir. Nous savons aujourd’hui l’organisateur des élections indigne de confiance, en même temps que nous avons constaté un recul démocratique particulièrement regrettable mêlant incompétence et souci de refuser la transparence. Rejeter tout audit du fichier électoral était déjà un aveu avant l’heure. Les citoyens sénégalais absents des listes malgré la détention de leurs cartes d’identité biométriques ou de leurs récépissés savent désormais pourquoi cet audit était refusé par les autorités sénégalaises.
Tout y est passé. Tout était triche mêlant gravité et cocasse : l’achat de consciences, celles des candidats et celles des électeurs ; les bus permettant le déplacement des électeurs vers les centres de vote à l’étranger réservés aux seuls militants APR pour la première fois ; les bagarres organisées dans plusieurs d’entre eux ; le bulletin de la majorité sortante que « le vent a déplacé pour venir couvrir le lot de bulletins de la coalition Joyyanti » à Cambérène ; le bulletin bleu de notre coalition devenu violet et donc difficilement reconnaissable par les électeurs; les dépouillements qui ont réduit les votes en faveur de notre coalition lorsque nous n’avions pas de représentants dans les bureaux sans crainte de décomptes finaux totalement aberrants (exemple :1495 voix à Dakar…), etc.
Nous avons surtout atteint l’objectif de la large diffusion de notre message politique à la faveur de la campagne électorale. Nous l’avons porté avec d’autres coalitions de patriotes, et avons éclairé les électeurs sur le rôle du député et l’importance, dans une démocratie, d’un parlement qui ne soit pas totalement soumis au pouvoir exécutif.
Ces résultats n’ont été possibles que par l’engagement remarquable de nos compagnons et des militants des partis alliés. Qu’ils reçoivent ici l’expression de ma profonde gratitude pour leur engagement et mes félicitations pour les résultats obtenus.
Il nous reste à engager le futur. Ces résultats ne sont honteux que parce que faux. Notre peuple n’a pas refusé l’appel à une politique mettant ses intérêts avant ceux d’une classe politique, certes au pouvoir, mais déjà condamnée. C’est une question de temps.
Compagnons, reprenons l’ouvrage là où il avait été interrompu : la validation des comités de base du parti ACT qui avait été suspendue et la mise en place de ses structures en remplacement de celles provisoires qui avaient démarré notre projet. Poursuivons notre effort d’explication de la « politique autrement » et d’éveil des consciences, en donnant à l’éthique la place qu’elle doit retrouver au sein de notre société et de la politique. Continuons à appeler sans relâche à transformer le Sénégal en une véritable démocratie par l’équilibre de ses institutions.
Compagnons restons debout ! Demain est proche, « il sera nouveau et il dépendra de nous » (Gaston Berger).
Abdoul Mbaye
Président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail
Tête de liste de la coalition Joyyanti
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Dette cachée, souveraineté et réforme : Dakar redéfinit sa relation avec le FMI

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est à Dakar cette semaine pour relancer les discussions autour d’un nouveau programme de soutien économique. Cette visite s’inscrit dans la continuité des premiers échanges engagés à Washington, en marge des dernières assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Mais cette fois, les autorités sénégalaises entendent reprendre la main.
“Les autorités ne veulent pas poursuivre l’ancien programme. Elles souhaitent en négocier un nouveau, qu’elles auront elles-mêmes défini”, a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du FMI pour le Sénégal. L’ancien programme, signé sous la présidence de Macky Sall, avait été suspendu à la suite de révélations autour d’une dette non déclarée, un scandale ayant jeté une ombre sur la gestion financière du précédent régime.
Le nouveau pouvoir, incarné par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, a fait de la rupture avec les pratiques passées un marqueur politique fort. Face à cette volonté de repartir sur de nouvelles bases, le FMI se montre prudent, mais ouvert. “Il est courant, lorsqu’on élabore un nouveau programme, que l’accord ne soit pas immédiat. Il faut parfois plusieurs phases de négociation”, a tempéré Edward Gemayel, tout en assurant que les deux parties travaillent activement pour avancer. “Nous avons les pieds sur la pédale, et les autorités également”, a-t-il précisé.
Le contenu exact des discussions n’a pas été rendu public, mais il est probable qu’elles portent sur des réformes économiques, la stabilité budgétaire et les priorités d’investissement. Pour le gouvernement Diomaye Faye, il s’agit aussi de restaurer la confiance des partenaires internationaux tout en affirmant une ligne politique plus souveraine.
Ce nouveau dialogue avec le FMI intervient dans un contexte économique tendu, marqué par une forte attente sociale et des contraintes budgétaires. L’issue des discussions pourrait donc avoir un impact significatif sur la trajectoire économique du pays, à l’heure où le Sénégal s’apprête à entrer dans une nouvelle phase avec l’exploitation de ses ressources gazières et pétrolières. Reste à savoir si ce nouveau chapitre des relations entre le Sénégal et le FMI pourra allier exigence de rigueur financière et respect des aspirations populaires exprimées lors de l’élection présidentielle de mars 2024.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Affaire de la “dette cachée” : Macky Sall contre-attaque et réclame des documents officiels

Alors que le nouveau pouvoir sénégalais a rompu tout lien avec le précédent programme du FMI en raison de l’affaire dite de la « dette cachée », l’ancien président Macky Sall tente désormais de reprendre l’initiative. Selon son avocat, Me Pierre-Olivier Sur, l’ex-chef de l’État a saisi à deux reprises le ministère des Finances et du Budget ainsi que la Cour des comptes, afin d’obtenir des pièces justificatives et des données brutes relatives à cette affaire.
“Notre demande vise à obtenir des documents et des données brutes”, a déclaré Me Sur dans un entretien publié ce lundi 20 octobre dans L’Observateur. Ces éléments doivent permettre, selon lui, un travail d’analyse rigoureux avec des experts internationaux en finances publiques, pour distinguer techniquement “ce qui est juridiquement une dette et ce qui ne l’est pas”.
Pour l’instant, ces démarches sont restées sans réponse. Une situation que l’avocat qualifie de regrettable, malgré une relance “dans une forme absolument transparente et républicaine”. En cas de silence persistant, Me Sur prévient : “Nous prévoyons une mise en demeure formelle de communication des pièces sollicitées. Si cette voie amiable demeure infructueuse, nous n’excluons pas d’introduire un recours en référé ou de saisir toute autorité judiciaire compétente.”
Cette posture offensive s’inscrit dans une stratégie de défense à double objectif. “Sur le plan juridique, cette interpellation vise à faire respecter le principe du contradictoire et le droit d’accès aux documents administratifs. Sur le plan politique, elle permet de désamorcer les manipulations”, explique Me Sur. Pour lui, il s’agit de recentrer le débat sur “les faits vérifiables et le droit”, et de “sortir des procès d’intention”.
L’affaire de la dette cachée, révélée après le départ de Macky Sall du pouvoir, a fortement pesé sur la relation entre le Sénégal et le Fonds monétaire international, provoquant la suspension du programme en cours et alimentant les critiques du nouveau pouvoir. Dans ce contexte, la contre-attaque juridique de l’ancien président pourrait ouvrir un nouveau front, à la fois judiciaire et médiatique.
Source : XALIMASN
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Le Président Bassirou Diomaye Faye attendu au Rwanda et au Kenya

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi 15 octobre 2025, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a présenté les grandes lignes de son agenda diplomatique pour les prochains jours.
Le chef de l’État effectuera une visite de travail au Rwanda le 17 octobre, avant de poursuivre son déplacement au Kenya, du 19 au 21 octobre 2025.
Ces missions s’inscrivent dans la volonté du Sénégal de consolider ses partenariats stratégiques avec les nations d’Afrique de l’Est. Elles visent également à renforcer la coopération économique, technologique et sécuritaire entre Dakar, Kigali et Nairobi, dans un contexte continental marqué par une recherche accrue d’intégration régionale et de développement mutuel.
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