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SOMMET AFRICAIN DE PARIS – « Le fardeau élevé et croissant de la dette de certaines économies africaines limite encore plus leur capacité à répondre à la crise. » dixit Janet Yellen, Secrétaire du Trésor des États-Unis

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Janet Yellen, Secretary of the Treasury of the United States

«L’intégralité de l’allocution de Janet Yellen, secrétaire au Trésor des Etats-Unis, le mardi 18 mai 2021 lors du sommet sur le financement des économies africaines convoqué à Paris par la président Emmanuel Macron. 16 Chefs d’État africains étaient présents notamment le président sénégalais Macky Sall et congolais Félix Tshisekedi et Denis Sassou-Ngesso.

 C’est un plaisir de me joindre à vous aujourd’hui au nom du président Biden. 
Les États-Unis sont déterminés à apporter leur soutien aux pays africains pour qu’ils se remettent de cette pandémie. Cela passe notamment par une aide à la mobilisation des financements nécessaires pour payer les vaccins, faire face aux obligations de la dette et soutenir le développement économique. 

Nous avons déjà fait des progrès, mais nous devons en faire davantage, ensemble, pour assurer une reprise économique durable en Afrique. 

Notre priorité absolue doit être de mettre fin à la pandémie. Nous devons nous associer pour fournir des vaccins, des financements et des thérapies le plus largement possible. Les États-Unis se sont engagés à verser 4 milliards de dollars à la Facilité COVAX pour financer l’accès aux vaccins dans le monde entier et nous invitons les autres pays à intensifier leur soutien. 

Le fardeau élevé et croissant de la dette de certaines économies africaines limite encore plus leur capacité à répondre à la crise. Le cadre commun du G20 peut être un outil utile pour ces pays confrontés à de graves difficultés d’endettement. Sa réussite exige une mise en œuvre complète et transparente par tous les créanciers, ainsi qu’une coordination entre le FMI et la Banque mondiale. 

En outre, nous devons soutenir les investissements africains pour une reprise durable et verte. Nous devrions saisir cette occasion pour faciliter les transformations structurelles, en contribuant à rendre les économies africaines plus inclusives et plus résistantes aux chocs futurs, y compris ceux liés au changement climatique. Nous nous efforçons également de renforcer la capacité du FMI, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement à accroître leur soutien aux économies les plus pauvres. 

Une nouvelle allocation de droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI peut constituer un élément important de cet ensemble plus large de soutien international. 

Une allocation devrait s’accompagner d’une transparence et d’une responsabilité accrues quant à l’utilisation des DTS, ainsi que de conseils clairs du FMI lorsque les pays décident de la meilleure façon d’utiliser leurs DTS pour combattre la crise et rétablir la stabilité économique. 

Nous sommes tout à fait favorables à l’étude de la manière dont les grandes économies peuvent canaliser les DTS pour amplifier le soutien aux pays à faible revenu, notamment en prêtant des DTS au Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FPRG) du FMI ainsi qu’à d’autres véhicules qui pourraient fournir un financement de la santé à faible coût et promouvoir une reprise verte. 

Enfin, les pays africains devront également se focaliser sur la mobilisation de ressources nationales, le financement privé et la réforme du climat d’investissement pour aider à reconstruire plus durablement. 

La réalisation de nos objectifs communs pour une Afrique résiliente et prospère nécessite une coopération mondiale forte et un sens commun de l’engagement. Je me réjouis de travailler avec nos partenaires africains, du G20 et d’autres partenaires internationaux pour faire avancer nos priorités communes. » 

Département du Trésor des États-Unis
Le 18 mai 2021

       

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