ECONOMIE
SÉNÉGAL : Innovation : Quand un jeune sénégalais utilise les coques d’arachide pour produire de l’énergie

Balla Diop Ngom est un jeune enseignant-chercheur sénégalais qui fait partie de cette nouvelle génération de scientifiques africains qui veulent faire avancer l’Afrique grâce à leurs idées novatrices. Professeur assimilé au département de physique de la faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Balla Diop Ngom compte mettre à profil ses connaissances pour le bien-être de sa communauté. C’est ainsi qu’il a eu l’idée de produire de l’énergie à partir de coques d’arachides pour pallier le déficit énergétique dans son pays.
Balla Diop a été choisi avec 30 autres jeunes chercheurs africains pour bénéficier d’un financement de la Société Royale de Londres dans le cadre du Programme flair (Future leaders – african independant research). Ses projets de recherches sur la biomasse ont attiré l’attention et il a reçu un financement de 300 000 livres sterling, soit 230,5 millions de FCFA, pour continuer ses recherches sur la biomasse pendant deux ans. Le projet du jeune chercheur s’intitule : « La synthèse à partir de la biomasse des nanomatériaux pour le stockage d’énergie ».
Pour produire de l’énergie, Balla Diop compte utiliser une matière première abondante au Sénégal, à savoir la coque d’arachide et il souhaite valoriser la coque d’arachide en la transformant en source d’énergie pour la fabrication de batteries électriques.
Une alternative intéressante aux énergies fosiles
Balla Diop a fait le constat que les populations sénégalaises n’utilisent que les graines d’arachide et jettent par la suite les coques. Il a alors décelé une formidable opportunité d’utiliser cette biomasse presque gratuite pour produire de l’énergie au profit des populations et par ricochet créer une industrie autour de la collecte et de la transformation de la coque d’arachide.
« Le Sénégal dispose assez de terres pour la production de cette matière première. A priori, les hectares de terres à exploiter permettront d’employer plusieurs jeunes sénégalais dans la culture de l’arachide. L’industrialisation de la coque d’arachide, une fois réussie, permettra de disposer d’une main d’œuvre pour un transfert technologique assuré. Nous voulons faire en sorte que toute la chaîne de valeur soit rentable au Sénégal parce que les graines permettront de produire de la pâte d’arachide et les coques de l’énergie. » dira le jeune enseignant-chercheur.
Au final, on a envie de dire que c’est l’Afrique qui gagne. Bon vent à Balla Diop Ngom et espérons que son innovation va profiter à un maximum de personnes dans son pays et ensuite partout en Afrique.
Source : Africaininfo.com / Par Amos Traore
BANQUE
CENTRE AFRIQUE – Une reprise économique fragile, 2,8% de croissance visée d’ici 2027

La République centrafricaine a traversé de profondes turbulences économiques, marquées par les crises politico-militaires et la pandémie de COVID-19. Entre 2020 et 2023, la croissance a péniblement atteint 0,7%, freinée par l’instabilité et les chocs extérieurs.
En 2024, une légère embellie a été enregistrée : la Banque mondiale a estimé la croissance à 1,5%, signe d’un redémarrage progressif de l’activité.
Les moteurs de la reprise
Guido Rurangwa, représentant de la Banque mondiale à Bangui, attribue cette reprise à plusieurs facteurs :
- – la relance de l’agriculture et de l’agro-industrie,
- – l’essor de l’exploitation aurifère, favorisée par la hausse des prix de l’or,
- ainsi que des investissements visibles dans les infrastructures, avec de nouveaux immeubles et des routes réhabilitées dans la capitale.
« La croissance, ce n’est pas que des chiffres. Elle se mesure aussi par les chantiers visibles et la vitalité retrouvée de certains secteurs », a-t-il déclaré.
Un objectif de 2,8% d’ici 2027
Fort de cette dynamique, la Banque mondiale projette une croissance de 2,8% à l’horizon 2027. Mais pour y parvenir, des réformes structurelles seront nécessaires.
L’économiste Lorenzo Ganazoui, coordonnateur de l’ONG Constellations Internationale, insiste sur la nécessité de :
- – renforcer le secteur minier, en particulier l’or et le diamant,
- – développer le transport et l’énergie,
- – et surtout investir massivement dans l’agriculture, considéré comme le secteur clé pour produire,
- – nourrir et enrichir la nation.
Le défi social
Malgré ces perspectives, la situation sociale reste préoccupante : 65,3% de la population vit encore dans une pauvreté extrême. Les experts estiment que la lutte contre la mauvaise gouvernance et la valorisation du potentiel agricole et minier seront déterminants pour sortir le pays du cercle vicieux de la précarité.
ECONOMIE
MADAGASCAR – Polémique autour de la réforme de la loi sur les grands investissements miniers

Deux ans après l’adoption de son nouveau code minier, Madagascar prépare une réforme majeure de la Loi sur les grands investissements miniers (LGIM), en vigueur depuis près de 25 ans. Destiné à encadrer les plus gros investisseurs du secteur extractif, ce texte doit être harmonisé avec le code révisé en 2023. Mais la démarche du gouvernement soulève de vives critiques.
La société civile et la Chambre des mines dénoncent un processus « mené dans le plus grand secret » depuis plus d’un an. Selon plusieurs sources, seuls les Américains d’Energy Fuels, maison mère du projet Base Tuléar encore en attente, auraient été consultés. « Le processus de révision reste opaque », regrette Clément Rabenandrasana, chef de file de la plateforme nationale de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), pourtant censée être associée à l’élaboration du texte.
En réaction, les acteurs non consultés ont formulé une série de recommandations. Parmi elles, une exigence jugée incontournable : imposer la transformation locale des minerais, quel que soit le type d’investisseur, afin de créer plus de valeur ajoutée et d’accroître les retombées économiques pour le pays.
La Chambre des Mines, par la voix de son président Jean-Luc Marquetoux, pointe quant à elle des questions de gouvernance : « Près de 25 ans après son adoption, un seul grand projet minier, Ambatovy, a réellement été éligible à la LGIM. Ce ne sont pas les instruments juridiques qui manquent, mais leur application concrète et l’accompagnement des projets. »
Le gouvernement prévoit de soumettre le nouveau texte au Parlement en octobre prochain. Mais sans véritable concertation, la réforme risque de cristalliser les tensions entre l’État, les investisseurs et la société civile, dans un secteur stratégique pour l’économie malgache.
ECONOMIE
GABON – Une délégation du Congrès américain en visite au port minéralier d’Owendo

Le 25 août 2025, une délégation du Congrès américain conduite par Joe Foltz a effectué une visite de travail au port minéralier d’Owendo, accompagnée de l’ambassadrice des États-Unis au Gabon, Vernelle Trim Fitzpatrick. Cette mission s’inscrit dans le prolongement de la récente visite du président Brice Clotaire Oligui Nguema à Washington et illustre un climat diplomatique renforcé entre Libreville et Washington.
Guidée par Léod Paul Batolo, administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), la délégation a pu constater l’importance stratégique du port d’Owendo, principal hub de réception, de stockage, de traitement et de chargement du manganèse destiné aux marchés internationaux. Cette infrastructure joue un rôle central dans la chaîne de valeur de l’industrie extractive gabonaise, notamment pour le groupe Eramet Comilog, qui y développe également une activité de transformation locale produisant des alliages à plus forte valeur ajoutée.
Selon Joe Foltz, « cette rencontre illustre notre volonté commune de renforcer les liens économiques et logistiques entre nos deux pays, dans un esprit de partenariat durable ». L’élu américain a salué la qualité des installations, estimant qu’un « équipement performant et bien entretenu garantit une continuité d’approvisionnement fiable, condition sine qua non pour répondre aux exigences des marchés internationaux ».
La Direction des transports et embarquement (DTE) a, pour sa part, mis en avant ses efforts en matière de sécurité et d’efficacité. « Notre objectif est d’atteindre zéro accident et zéro interruption dans la chaîne d’exportation, en mettant en œuvre des normes élevées de sécurité ferroviaire et portuaire », a indiqué son directeur. La maintenance et la surveillance permanentes constituent, selon lui, un gage de performance et de fiabilité.
Source : gabonreview.com
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