AFRIQUE DU NORD
ALGÉRIE : Le Président Abdelmadjid Tebboune dissout le Parlement et grâcie des militants du Hirak
Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé jeudi 18 février, lors d’un discours à la Nation, la dissolution du Parlement. Le chef de l’Etat va procéder à un remaniement ministériel dans les 48 heures. Il a appelé à des élections anticipées avant d’informer qu’il accorde la grâce à des détenus du Hirak, un geste d’apaisement en direction de ce mouvement de contestation populaire qui fête ses deux ans le 22 février.
Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a prononcé, jeudi 18 février 2021, un message à la Nation coïncidant avec la journée nationale d’hommage aux « martyrs » de la guerre d’Indépendance (1954-1962). Le Président algérien a annoncé avoir dissout le Parlement et promis un remaniement ministériel dans les 48 heures au maximum. « Ce remaniement concernera des secteurs qui enregistrent des déficits dans leur gestion ressentis par les citoyens et nous-mêmes », a-t-il déclaré.
Il a par la suite appelé à des élections anticipées, disant souhaiter ouvrir ses portes à la jeunesse. « Les jeunes doivent avoir un poids politique », a-t-il indiqué, annonçant la mise en place prochaine d’un Conseil suprême de la jeunesse et de l’Observatoire national de la société civile. Par conséquent, les élections législatives, qui étaient prévues en 2022, auront finalement lieu d’ici juin, au plus tard en septembre. Le scrutin se déroulera sur la base d’une nouvelle loi électorale qui sera promulguée par ordonnance puisque le Parlement a été dissout.
Le chef de l’Etat algérien a également annoncé avoir accordé la grâce à plusieurs détenus du mouvement Hirak. « Le « Hirak béni » a sauvé l’Algérie. J’ai décidé d’accorder la grâce présidentielle à une trentaine de personnes pour lesquelles une décision de justice avait été rendue ainsi qu’à d’autres pour lesquelles aucun verdict n’a été prononcé. Entre 55 et 60 personnes rejoindront à partir de ce soir (jeudi) ou demain (vendredi) leur famille », a-t-il assuré. Toutefois, la présidence a précisé, dans un tweet, que la grâce concernait uniquement les « auteurs de crimes liés aux technologies de l’information et de la communication », sans divulguer de noms.
A noter que cette annonce survient à la veille du deuxième anniversaire du soulèvement populaire inédit du 22 février 2019. Le mouvement de contestation “Hirak” avait forcé le Président Abdelaziz Bouteflika à renoncer à un cinquième mandat présidentiel et à quitter le pouvoir. Des appels à manifester, dans toute l’Algérie, pour le lundi 22 février, circulent sur les réseaux sociaux.
AFRIQUE
Maroc : la contestation vire à l’affrontement dans plusieurs villes
Quatre jours après le début des mobilisations, la situation se crispe dans plusieurs villes du Maroc. Initialement pacifiques, les rassemblements organisés par le collectif Gen Z 212, né sur la plateforme Discord, connaissent désormais des débordements.
Des heurts et des arrestations
Dans la banlieue d’Agadir, des vidéos montrent des véhicules de police incendiés ou renversés. Des affrontements ont également éclaté dans le nord-est, à Oujda, et dans le centre du pays, à Beni Mellal.
Jusqu’ici marqués par le calme, les sit-in sont désormais systématiquement dispersés par les forces de l’ordre. Chaque soir, des dizaines d’arrestations sont recensées. Les organisations de défense des droits humains dénoncent des « arrestations violentes et arbitraires ».
Une réaction tardive du gouvernement
Face à l’ampleur de la contestation, la majorité gouvernementale a réagi pour la première fois le mardi 30 septembre au soir. Dans un communiqué, elle affirme « comprendre les revendications sociales » et se dit prête à « y répondre de manière positive et responsable ».
Une mobilisation persistante
Malgré la répression, la mobilisation reste forte. Ce mardi encore, des foules importantes se sont rassemblées dans les rues de Fès et de Tanger, signe que la contestation ne faiblit pas.
AFRIQUE
ÉGYPTE – Sécurité régionale : Caire plaide pour une armée arabe unifiée
Lors du sommet arabo-islamique de Doha, le 15 septembre 2025, l’Égypte a mis sur la table une proposition ambitieuse : créer une organisation militaire régionale calquée sur le modèle de l’OTAN. L’objectif affiché est clair : établir une défense commune pour faire face aux menaces extérieures et renforcer la sécurité collective dans le monde arabe.
Le projet, encore embryonnaire, suscite de nombreux débats. Plusieurs capitales se penchent sur sa faisabilité, mais des interrogations demeurent sur la souveraineté des États, le financement et les mécanismes de coordination. L’idée prévoit un commandement centralisé confié à un officier égyptien, avec un rôle secondaire éventuellement attribué à un autre pays, notamment l’Arabie saoudite. L’organisation se voudrait défensive, mobilisable dès qu’un État arabe subirait une attaque extérieure.
Pour l’instant, aucun calendrier de mise en œuvre n’a été fixé. Les discussions portent sur l’architecture institutionnelle, les moyens logistiques et financiers, ainsi que le degré d’intégration militaire acceptable pour chaque État membre. Certains analystes estiment que cette initiative vise également à renforcer le poids diplomatique du Caire dans les affaires régionales.
AFRIQUE
LIBYE – Saddam Haftar promu vice-commandant de l’Armée nationale libyenne
Le maréchal Khalifa Haftar, chef du commandement militaire général basé dans l’est de la Libye, a nommé son fils, le lieutenant-général Saddam Khalifa Haftar, actuel chef d’état-major des forces terrestres, comme son adjoint.
L’annonce a été faite par le Bureau des médias du Commandement général, qui a précisé que cette nomination s’inscrit dans la « Vision 2030 » du maréchal Haftar.
Ce plan stratégique vise à moderniser et à améliorer les performances globales des forces armées libyennes, dans le but de renforcer leur efficacité opérationnelle et leur capacité à protéger la souveraineté nationale. Selon le Bureau, cette nouvelle fonction sera suivie, dans les prochains jours, par l’attribution à Saddam Haftar de plusieurs missions importantes.
Un soutien affirmé des autorités de l’Est
Le président de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, a adressé ses félicitations au nouveau vice-commandant de l’ANL. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook officielle, il a qualifié cette décision de « sage », reflétant une « ferme confiance » dans la compétence et l’expérience militaires de Saddam Haftar. Aguila Saleh a estimé que cette nomination « renforce la position de l’institution militaire et soutient sa force ainsi que sa capacité à préserver l’unité, la sécurité et la stabilité de la Libye ».
Il a salué la loyauté, la discipline et le dévouement du lieutenant-général Saddam Khalifa Haftar, estimant qu’il incarne l’esprit de responsabilité nationale à un moment crucial pour le pays. Cette décision intervient alors que la Libye demeure divisée entre deux autorités rivales : le gouvernement d’unité nationale basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, dirigé par Abdelhamid Dbeibah, et le gouvernement nommé par le Parlement à l’Est, conduit par Ossama Hamad.
Dans ce climat d’instabilité politique et sécuritaire, la Vision 2030 de Khalifa Haftar ambitionne de doter le pays d’une armée moderne, capable de relever les défis régionaux et internationaux tout en garantissant la stabilité intérieure.
Source : alwihdainfo.com
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