AFRIQUE DE L’OUEST
BÉNIN : Parrainage élection présidentielle : Reckya Madougou parle de confiscation du processus électoral
La liste provisoire des candidats retenus par la Commission électorale Nationale autonome, CENA, a été publiée le vendredi 12 février 2021. Le système de parrainage fragilise le processus électoral selon les opposants qui continuent de contester le nouveau système. Le président Patrice Talon aura ainsi deux adversaires à l’élection présidentielle d’avril 2021. Seuls trois dossiers de candidatures sur les vingt déposés ont été retenus par la commission électorale béninoise. La femme politique Reckya Madougou, candidate du parti “Les Démocrates” évoque un scrutin verrouillé par le pouvoir central de Cotonou. Ci-dessous l’intégralité de son message :
Mes chers compatriotes,
Je m’adresse à vous, convictions à tout jamais chevillées au corps, énergie mobilisée, et plus que tout motivée par l’amour profond pour notre patrie.
Au moment où le peuple béninois se prépare à prendre part à une élection présidentielle que le Président sortant souhaite sans opposition, il est important de rappeler à toutes les parties prenantes la nécessité de s’assurer que le processus électoral soit inclusif, transparent, équitable et crédible.
Tous les acteurs en charge de l’organisation du scrutin devront faire montre d’impartialité et éviter d’être inféodés. Toute la classe politique ainsi que les forces de défense et de sécurité devront s’abstenir de toute action, susceptible de menacer l’intégrité physique et la tranquillité des Béninoises et des Béninois ou de compromettre notre vivre ensemble.
Je n’ai pas de doute que la police républicaine et notre armée nous rendront fiers. Du moins je l’appelle de tous mes vœux. J’ose espérer que plus aucune goutte de sang ne sera versée dans notre pays dans le cadre d’une élection.
En ce qui concerne notre candidature, comme vous le savez déjà, nous avons déposé un dossier en règle et la CENA ne nous a notifié que l’absence de parrainages. C’est le lieu de rappeler que toutes nos démarches relativement au parrainage n’ont pu prospérer. Les fiches de parrainage, des députés et Maires à qui incombent la responsabilité de parrainer ont été purement et simplement confisquées par les responsables des partis politiques de la mouvance. Pire, la totalité des élus à même de parrainer les candidats ont accordé leur parrainage à trois candidatures relevant toutes de la mouvance présidentielle et alliés.
Si nous sommes attachés au rayonnement de notre démocratie dans le concert des Nations, nous devons être capables de garantir et de préserver le droit de tous les béninois à participer librement, par le biais de la future élection présidentielle, à la conduite des affaires publiques de notre pays ; de protéger les droits fondamentaux. Par ailleurs, tous les opposants en exil devraient pouvoir rentrer en toute sécurité et sans conditions. La situation de nos compatriotes emprisonnés pour leurs opinions politiques figurent également parmi les préoccupations du parti « Les Démocrates ».
Le Peuple Béninois est un peuple libre. Il n’acceptera pas la mainmise d’une pensée unique sur cette campagne électorale. Nous ne nous laisserons pas priver d’une troisième élection.
AFRIQUE
GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée
Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.
Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.
L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Diomaye–Sonko : le rêve, la foi et le poids du pouvoir(Par Thione Seck)
Le tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko continue de susciter fascination et questionnement. Né dans la lutte, forgé dans la fidélité et nourri par l’espérance, ce duo incarne pour de nombreux Sénégalais la promesse d’un renouveau politique et moral. Mais à l’heure où le pouvoir dévoile ses exigences et ses contraintes, une interrogation persiste : le rêve peut-il survivre à l’épreuve du réel ? Dans une contribution publiée sur sa page Facebook, Thione Seck revient sur cette alliance singulière, symbole d’un espoir collectif et d’une fraternité politique rare au sommet de l’État.
Je me souviens quand le PM SONKO disais dans la campagne présidentielle de Mars 2024 : Bassirou diomaye SONKO et Ousmane Faye . Oooh que ça m’avait plu.
Pour moi, le duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, c’est d’abord une histoire de confiance, de fraternité et d’espoir partagé. Deux hommes liés par la même douleur, la même couleur (PASTEF), la même foi et le même rêve pour notre pays. Leur complicité a donné au peuple sénégalais le sentiment qu’un nouveau départ était possible, qu’enfin le pouvoir pouvait rimer avec honnêteté et courage. Mais entre le feu de l’idéalisme et le poids des responsabilités, la ligne est fine.
Diomaye, aujourd’hui président, doit composer avec la réalité du monde : les pressions économiques, les équilibres diplomatiques, les attentes immenses.
Sonko, lui, reste cette voix libre, celle du combat et de la fidélité aux principes de départ.
Si leurs chemins venaient à diverger, ce ne serait pas forcément par trahison, mais peut-être par usure du pouvoir, par la difficulté de faire cohabiter le rêve et la réalité.
Une telle rupture ne serait pas seulement politique, elle toucherait profondément le cœur du pays.
Beaucoup de jeunes se sentiraient blessés, déçus, peut-être même trahis, eux qui avaient cru à une alliance sincère et désintéressée. Certains se tourneraient vers la colère, d’autres vers le silence.
Partout dans le pays, la ferveur pourrait se transformer en amertume et on chercherait à comprendre comment tout cela a pu s’effriter.
Le Sénégal est un pays de foi et de dignité : il pardonne, mais il n’oublie pas.
Si ce tandem venait à se briser, ce serait plus qu’un échec politique ce serait une blessure morale, celle d’un peuple qui avait cru, pour une fois, que la loyauté et la sincérité pouvaient triompher du pouvoir.
Rendez le Sénégal beau waay !
Dieu vous a confié un pays tellement magnifique que même si vous le vouliez, vous n’avez pas le choix de construire ensemble et dans la sincérité.
AFRIQUE
MALI – Reprise des cours après deux semaines blanches, sur fond de crise du carburant et d’insécurité persistante
Au Mali, les élèves ont retrouvé le chemin de l’école ce lundi 10 novembre 2025, après deux semaines de suspension des cours due à la grave pénurie de carburant provoquée par le groupe jihadiste Jnim, affilié à al-Qaïda. Depuis début septembre, cette crise énergétique a paralysé de vastes régions du pays, perturbant les transports, l’économie et le fonctionnement des établissements scolaires.
Ces derniers jours, l’arrivée de convois de camions-citernes escortés par l’armée a permis de rétablir partiellement l’approvisionnement. Selon plusieurs sources locales, 16 à 19 citernes sont arrivées à Ségou, tandis que d’autres se dirigent vers San et Koutiala. À Bamako, la situation s’améliore timidement : certaines stations-service ont rouvert et les files d’attente s’amenuisent. Mais le besoin reste colossal — la capitale aurait besoin de 250 citernes par jour pour fonctionner normalement.
« Le carburant que nous recevons, c’est du sang humain », a déclaré le Premier ministre de transition, le général Abdoulaye Maïga, évoquant les risques extrêmes auxquels s’exposent les soldats et transporteurs sur les routes contrôlées ou menacées par les jihadistes.
Malgré cette relative accalmie logistique, la menace sécuritaire reste omniprésente. Le Jnim a revendiqué, dimanche 9 novembre, l’attaque meurtrière du camp militaire de Soumpi dans la région de Tombouctou, ayant coûté la vie à 48 soldats maliens. D’autres assauts ont été signalés à Heremakono (région de Sikasso) et à Mountougoula, près de Bamako, où une carrière exploitée par une entreprise chinoise a été ciblée.
Dans plusieurs localités, comme Mopti, l’approvisionnement en carburant et en électricité reste quasi nul depuis plus d’un mois. Si la reprise des cours marque un soulagement symbolique, la crise du carburant et la persistance des attaques jihadistes rappellent la vulnérabilité du Mali, dont les services publics et l’économie peinent à tenir face à une insécurité endémique.
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