AFRIQUE DE L’OUEST
CÔTE D’IVOIRE – La perpétuité pour Guillaume Soro

L’ancien premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a été condamné à perpétuité ce mercredi 23 juin 2024 par la Cour d’assises d’Abidjan pour « atteinte à la sûreté de l’Etat. » Les faits pour lesquels il a été condamné remontent à la fin de l’année 2019. L’homme de 49 ans, actuellement en exil en Espagne, était accusé d’avoir fomenté avec ses partisans une insurrection civile et militaire visant à renverser le pouvoir à son retour avorté en Côte d’Ivoire en décembre 2019.
Guillaume Soro a été condamné à la prison à vie. L’ancien premier ministre et ex-chef rebelle ivoirien a été condamné à perpétuité ce mercredi 23 juin 2021 pour « atteinte à la sûreté de l’Etat. » Les principaux autres accusés Souleymane Kamagaté, son ex-chef du protocole, Affoussy Bamba, ancienne ministre, et Touré Moussa, son ancien chef de la communication, ont écopé d’une peine de 20 ans de prison ferme. En outre, les deux frères de Guillaume Soro ainsi que son ancien bras droit, Alain Lonognon ont écopé de 17 mois de prison pour trouble à l’ordre public.
La peine ne se limite pas là pour Guillaume Soro. La Cour d’assises d’Abidjan a ordonné la confiscation de ses biens ainsi que la dissolution immédiate de son mouvement appelé Générations et Peuples Solidaires (GPS). L’ancien premier ministre et ses 19 co-prévenus doivent aussi verser ensemble la somme d’un milliard de FCFA à l’Etat ivoirien.
Guillaume Soro est condamné pour avoir fomenté un mouvement insurrectionnel, une tentative d’atteinte à l’autorité de l’État. Il a été aussi poursuivi pour diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – À Bissau, Le Pr Diomaye Faye plaide pour un partenariat solidaire avec la CPLP

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a participé ce vendredi 18 juillet 2025, à Bissau, à la XVᵉ Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP), à l’invitation de son homologue bissau-guinéen, le président Umaro Sissoco Embaló. Le chef de l’État sénégalais y était convié en qualité d’invité d’honneur, marquant ainsi une ouverture politique et diplomatique vers cet espace lusophone.
Dans son intervention, le président Diomaye Faye a réaffirmé l’ambition du Sénégal de tisser des liens renforcés avec les pays membres de la CPLP, notamment dans les domaines de la culture, de l’éducation, du commerce et de l’agriculture. Il a mis en avant l’intérêt d’un partenariat fondé sur des bénéfices réciproques et des valeurs partagées.
Insistant sur les enjeux cruciaux de la souveraineté alimentaire, le président sénégalais a lancé un appel à une mobilisation collective pour une transformation structurelle du secteur agricole. Il a plaidé pour l’innovation, la mise en valeur des terres, le développement des infrastructures de marché et un soutien renforcé aux petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes. Une vision alignée sur les axes majeurs du plan Sénégal 2050, dans lequel l’agriculture est érigée en pilier stratégique du développement national et continental.
Crédit photo : Présidence de la République du Sénégal
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Fin d’une ère : la France restitue sa dernière base militaire le 18 juillet

Le 18 juillet prochain, la France remettra officiellement au Sénégal la dernière base militaire des Éléments français au Sénégal (EFS), marquant ainsi la fin d’une présence militaire continue depuis l’indépendance du pays. Cette restitution symbolique et stratégique s’inscrit dans une reconfiguration plus large de la coopération de défense entre Dakar et Paris, désormais axée sur la formation, l’interopérabilité et le respect mutuel.
L’annonce a été faite par l’ambassadrice de France à Dakar et Banjul, Christine Fages, lors de la célébration de la fête nationale française, en présence de personnalités sénégalaises, dont le ministre directeur de cabinet du président sénégalais, Mary Teuw Niane. « Conformément aux orientations établies dès 2022 par le président Macron, la France va restituer au Sénégal les emprises militaires des Éléments français au Sénégal, dans quatre jours », a-t-elle déclaré.
Bien qu’elle ne l’ait pas nommée explicitement, la dernière base concernée est celle de Ouakam, un site stratégique qui incarnait la présence militaire française post-indépendance. Ce retrait parachève un processus amorcé depuis plusieurs mois. Le 1er juillet dernier, la station d’émission interarmées de Rufisque, utilisée depuis 1960 pour les communications sur la façade atlantique sud, avait été remise aux autorités sénégalaises.
Ce désengagement progressif, mené en accord avec les autorités sénégalaises dans le cadre du traité de coopération militaire signé en 2012, traduit une volonté politique clairement affirmée des deux États. En marge de la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement, les présidents Bassirou Diomaye Faye et Emmanuel Macron avaient réaffirmé à Séville leur ambition commune d’un partenariat basé sur les intérêts mutuels et le respect de la souveraineté nationale.
Depuis mars, plusieurs autres emprises militaires, telles que Maréchal, Saint-Exupéry et Contre-Amiral Protet, ont également été restituées. La totalité des sites occupés par les EFS devrait être transférée d’ici fin juillet, conformément au calendrier convenu.
Pour l’ambassadrice Fages, cette reconfiguration n’est pas une rupture mais une évolution vers une relation « franche, équilibrée et assumée », recentrée sur les besoins actuels. Le nouveau partenariat militaire s’articulera autour de la formation et de l’interopérabilité entre les forces françaises et sénégalaises, avec une ambition de coopération plus technique et respectueuse des souverainetés.
Un séminaire intergouvernemental est prévu à Dakar avant la fin de l’année pour redéfinir les axes de cette nouvelle alliance stratégique, dans le sillage de la doctrine de transformation de la présence militaire française en Afrique, lancée par Emmanuel Macron en 2022.
Cette transition marque une page importante dans l’histoire des relations franco-sénégalaises, et plus largement dans le repositionnement de la France sur le continent africain.
Source : RTS
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Présidentielle 2025 : la CEI ouvre la voie au dépôt des candidatures

La Commission électorale indépendante (CEI) a officiellement ouvert la période de dépôt des candidatures pour la présidentielle prévue en octobre 2025. Du 25 juillet au 26 août, les prétendants au fauteuil présidentiel devront déposer leur dossier complet. Pour l’instant, deux hommes ont déjà annoncé leur candidature : Vincent Toh Bi Irié, ancien préfet d’Abidjan, et Antoine Tiémoko Assalé, député-maire de Tiassalé.
Mais cette ouverture du processus électoral intervient dans un climat tendu. Plusieurs personnalités majeures de l’opposition pourraient être écartées de la course. C’est le cas notamment de Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro ou encore Charles Blé Goudé. Des radiations liées à des procédures judiciaires nourrissent un débat politique intense. L’ancienne Première dame, Simone Gbagbo, et Pascal Affi N’guessan restent pour l’instant éligibles, et pourraient faire acte de candidature dans les prochaines semaines.
Côté pouvoir, le RHDP a désigné Alassane Ouattara comme son candidat, mais ce dernier n’a pas encore confirmé sa participation à l’élection. La question d’un quatrième mandat reste sensible, dans un contexte où la légitimité du processus électoral est déjà fragilisée par les exclusions contestées de certains leaders.
Alors que la liste électorale publiée le 4 juin exclut plusieurs figures historiques, l’échéance électorale s’annonce tendue. Entre espoirs de renouvellement et soupçons d’injustice, la Côte d’Ivoire s’apprête à vivre une nouvelle étape de son histoire politique.
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