AMÉRIQUE
ETATS-UNIS : Ivanka Trump dit que l’Afrique va inspirer son père.
Lors d’un voyage en Côte d’Ivoire et en Éthiopie pour promouvoir l’autonomisation économique des femmes, Ivanka Trump a déclaré que la Maison Blanche devait être jugée à l’aune de ses actions envers un continent que son père a dénigré en privé.
Dans un entretien accordé à Associated Press mercredi, la fille et la conseillère principale du président a déclaré: « Notre engagement envers l’Afrique est clair (…) J’ai été profondément inspiré par mon voyage ici. Et je pense qu’il (le président Trump, ndlr) le sera aussi », a-t-elle dit.
Ivanka Trump a pris la parole le dernier jour de son voyage de quatre jours en Éthiopie et en Côte d’Ivoire, au cours de laquelle un mélange de diplomatie soigneusement chorégraphiée et de visites d’entreprises ont été lancées dans le cadre d’un programme de la Maison Blanche visant à stimuler l’économie des femmes des pays en développement.
Au départ, le voyage avait suscité un certain scepticisme, compte tenu des efforts persistants du président à réduire l’aide étrangère et de ses propos désobligeants envers les pays africains. Mais il n’y a aucun signe public de tension lorsque sa fille a posé pour des photos avec des fonctionnaires et a annoncé des subventions de développement.
Le président a été critiqué l’année dernière après que ses commentaires privés faisant référence à des «pays de merde» en Afrique et dans d’autres régions aient été divulgués aux journalistes.
« Nos actions parlent d’elles-mêmes en termes de notre volonté de voir l’Afrique prospérer », a déclaré Ivanka Trump. «Je suis très enthousiaste à l’idée de continuer mon travail et de me concentrer spécifiquement sur le plaidoyer et la promotion du rôle des femmes sur ce continent et au-delà. »
Le dernier budget proposé par le président permettrait de réduire les dépenses pour la diplomatie et le développement d’environ un quart. Mais le Congrès a rejeté à deux reprises les tentatives de son gouvernement de réduire le budget des affaires étrangères et devrait le faire à nouveau.
En voyageant avec le chef de l’Agence américaine pour le développement international, Ivanka Trump a été accueillie avec enthousiasme. En Éthiopie, elle s’est assise sur un tabouret sur un sol recouvert d’herbe pour une cérémonie de bienvenue au café et s’est assise derrière un métier à tisser dans une entreprise de textile. En Côte d’Ivoire, elle s’est rendue plusieurs heures à l’extérieur d’Abidjan, la plus grande ville du pays, dans une ferme rurale de cacao et a assisté à un sommet sur les politiques parrainé par la Banque mondiale.
Lorsqu’elle est entrée dans la ville où se trouvait la ferme de cacao, elle était entourée d’une foule en liesse et dansante. Beaucoup de gens ont agité des pancartes et ont porté des chemises avec sa photo qui disait « Bienvenue à Adzopé, Ivanka Trump. »
«C’est quelque chose que nous voyons rarement», a déclaré le ministre ivoirien Patrick Achi, à l’issue de la tournée en plein air de Trump sur le processus de production de cacao. Il l’a remerciée pour sa visite et a déclaré aux résidents qu’elle la garderait «pour toujours dans notre cœur».
Au terme de son voyage, Ivanka Trump a précisé qu’elle adorait le travail qu’elle accomplissait. Elle a ajouté que son père lui avait récemment demandé si elle était intéressée par le poste de chef de la Banque mondiale, mais qu’elle avait décidé qu’elle était satisfaite de son rôle actuel au sein de l’administration. Elle a travaillé sur le processus de sélection du nouveau président de la Banque mondiale, David Malpass, responsable de 189 États membres de la Banque mondiale, et a déclaré qu’il ferait un « travail incroyable ».
Lorsqu’on lui a demandé si son père lui avait parlé d’autres postes de haut niveau, Ivanka Trump a déclaré qu’elle «garderait cela entre nous». Mais elle a déclaré qu’elle ne voyait pas de course aux élections dans son avenir. Elle a également déclaré qu’elle n’envisageait pas de quitter son rôle à la Maison Blanche dans un avenir proche. « – (AP)
source : intellivoire.net
AMÉRIQUE
PÉROU – Lima coupe les ponts avec Mexico à cause de l’ex-Première ministre Betssy Chávez
Le Pérou a annoncé, lundi, la rupture de ses relations diplomatiques avec le Mexique, après que ce dernier a accordé l’asile politique à Betssy Chávez, ancienne Première ministre poursuivie pour sa participation présumée au coup d’État manqué de décembre 2022 orchestré par l’ex-président Pedro Castillo. La décision a été rendue publique par le ministre péruvien des Affaires étrangères, Hugo de Zela, lors d’une conférence de presse tenue à Lima.
« Nous avons appris avec surprise et regret que l’ex-Première ministre Betssy Chávez, présumée coauteure du coup d’État de Pedro Castillo, bénéficie de l’asile au sein de la résidence de l’ambassade du Mexique à Lima », a déclaré le ministre. Il a précisé que, face à cette situation jugée inacceptable, le gouvernement avait décidé de rompre immédiatement les relations diplomatiques avec le Mexique.
Cette décision marque une nouvelle escalade dans la crise diplomatique entre les deux pays, déjà fragilisés depuis la chute de Pedro Castillo en décembre 2022. À l’époque, l’ancien président mexicain Andrés Manuel López Obrador avait rapidement accordé l’asile à la famille de Castillo, provoquant la colère de Lima. Depuis, les relations bilatérales n’ont cessé de se détériorer : les ambassadeurs respectifs ont été rappelés, et le gouvernement mexicain a refusé de reconnaître les autorités péruviennes issues de la transition.
Malgré cette rupture politique, les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays s’étaient jusqu’ici maintenus, notamment dans les secteurs minier et agroalimentaire. Reste à savoir si cette nouvelle crise diplomatique entraînera des conséquences sur le plan économique et régional, alors que le Pérou continue de traverser une période d’instabilité politique.
AMÉRIQUE
VÉNÉZUELA – Maduro accuse la CIA d’ingérence après les révélations de Trump
Les relations, déjà fragiles entre les États-Unis et le Venezuela, ont connu un nouvel accès de tension après une déclaration explosive de Donald Trump.
Le président américain a reconnu, lors d’un échange avec la presse, avoir donné son feu vert à des opérations de la CIA visant le Venezuela, selon plusieurs sources concordantes dont Reuters.
Une annonce qui a provoqué la fureur de Nicolás Maduro, dénonçant une atteinte à la souveraineté nationale.
Trump assume une stratégie offensive
Sans fournir de précisions sur la nature des opérations, Donald Trump a affirmé avoir agi pour « deux raisons essentielles » :
- lutter contre un régime de narco-terrorisme, empêcher l’envoi de criminels vers le territoire américain.
Le président américain a même évoqué la possibilité de frappes terrestres, estimant que Washington « contrôle déjà très bien la mer », une phrase interprétée comme une menace explicite d’intervention directe.
Caracas riposte et dénonce une ingérence
Depuis Caracas, Nicolás Maduro a répliqué avec vigueur lors d’un discours prononcé devant le Conseil national pour la souveraineté et la paix, une instance récemment créée pour faire face à la pression étrangère.
Le dirigeant vénézuélien a dénoncé de nouvelles manœuvres de la CIA, rappelant « les coups d’État fomentés » par les États-Unis en Amérique latine.
« Notre continent ne veut plus de ces coups d’État », a-t-il lancé, appelant les peuples voisins à rejeter la guerre et le changement de régime imposé de l’extérieur.
Une rupture diplomatique désormais consommée
Les tensions entre Washington et Caracas se sont accrues ces dernières années : expulsions de diplomates, sanctions économiques, isolement du Venezuela au sein des institutions internationales.
L’entreprise pétrolière PDVSA reste particulièrement ciblée par les restrictions américaines.
Dans ce contexte, l’annonce de Trump consacre la fin de tout canal diplomatique entre les deux capitales et ravive le spectre d’une nouvelle guerre froide hémisphérique.
AMÉRIQUE
VENEZUELA – Les États-Unis frappent un navire lié au Tren de Aragua en mer des Caraïbes
Les États-Unis ont mené une opération militaire en mer des Caraïbes, entraînant la mort de 11 personnes présentées comme des membres du gang vénézuélien Tren de Aragua. L’action, annoncée par le président Donald Trump, s’inscrit dans un climat de tensions persistantes avec le régime de Nicolás Maduro. Caracas dénonce une atteinte à sa souveraineté, tandis que Washington justifie une intensification de sa lutte contre le narcotrafic.
Une frappe rare en mer des Caraïbes
Le président Donald Trump a confirmé ce 2 septembre que les forces américaines avaient mené une frappe ciblée contre un bateau soupçonné de transporter de la drogue au large du Venezuela. L’opération, effectuée dans les eaux internationales, a provoqué la mort de 11 personnes. Washington affirme qu’il s’agissait de membres du réseau criminel Tren de Aragua, décrit par les autorités comme une organisation transnationale mêlant trafic de drogue, traite humaine et extorsion.
Une vidéo diffusée par le Pentagone montre l’explosion du navire, sans pertes du côté américain. Ce type d’action constitue un tournant dans la lutte antidrogue américaine : alors que la Garde côtière procédait jusqu’ici à des interceptions, l’armée a cette fois privilégié une frappe directe. La Maison-Blanche justifie ce choix par la montée en puissance de réseaux criminels supposément liés à Caracas et souligne l’engagement des forces américaines à sécuriser la région. Des navires de guerre, un sous-marin nucléaire et plusieurs milliers de militaires ont été déployés dans les Caraïbes ces dernières semaines, illustrant une présence accrue destinée à dissuader les activités illicites.
Des relations tendues entre Trump et Maduro
Les rapports entre Donald Trump et Nicolás Maduro sont marqués par une succession de confrontations politiques et diplomatiques. Lors de son premier mandat, Trump avait reconnu Juan Guaidó comme président par intérim du Venezuela, appelant Maduro à quitter le pouvoir. Washington avait également imposé de lourdes sanctions économiques, visant à affaiblir le régime et à réduire ses revenus pétroliers.
Malgré ces pressions, Maduro est resté en place, s’appuyant sur le soutien de ses alliés régionaux et internationaux. Le président vénézuélien a souvent dénoncé une politique américaine qu’il juge interventionniste et destinée à provoquer un changement de régime. Les tensions se sont accentuées avec les accusations américaines liant Caracas aux réseaux de narcotrafic.
La frappe de ce 2 septembre intervient donc dans une relation bilatérale déjà fragilisée. Caracas a réagi vivement, qualifiant l’opération de violation de sa souveraineté et affirmant être prête à défendre le territoire national. Maduro a mobilisé ses forces armées et dénoncé ce qu’il décrit comme une « menace permanente » de Washington. Ce nouvel épisode pourrait relancer un cycle d’escalade entre les deux pays. Pour l’administration Trump, il s’agit d’un signal adressé autant au Venezuela qu’aux réseaux criminels régionaux. Pour Caracas, c’est un épisode de plus dans une longue série d’affrontements politiques et militaires avec son voisin du Nord.
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