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PORTRAIT

ÉTATS-UNIS – PORTRAIT – Harriet Tubman, la “Moise noire” militante antiraciste

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Le 10 mars 2021, marquait la 108ème commémoration de la mort de Harriet Tubman. La militante antiraciste, féministe nous quitta un 10 mars 1913 à Auburn (État de New York). Cette femme de combat avec de forte conviction humaine, fut l’une des personnalités noirs les plus importantes de la lutte contre l’esclavage. Elle a toujours œuvré pour le respect et la dignité de la race noire aux États-Unis. Ze-africanews s’est intéressé à la vie de cette femme à la vie hors norme.

Une naissance dans le Comté de Dorchester

Harriet Tubman est née Araminta « Minty » Ross en 1822 dans le Comté de Dorchester de parents esclaves, Harriet (« Rit ») Green et Ben Ross. Rit appartenait à Mary Pattison Brodess (et plus tard à son fils Edward) tandis que Ben était la propriété du second mari de Mary, Anthony Thompson, qui dirigeait une grande plantation à proximité de la rivière Blackwater à Madison dans le Maryland. Elle est une militante Révolutionnaire en faveur de l’abolition de l’esclavage. Ses actions permettent l’évasion de nombreux esclaves, lui valurent le surnom de “Moïse noire”. Harriet Tubman a aussi orienté ses actions dans la lutte contre le racisme et le mouvement en faveur du droit de vote des femmes.

Une feministe et militante antiraciste
Harriet Tubman a mené une lutte vigoureuse pour la libération et la dignité de la race noire aux États-Unis. Elle a aussi œuvré pour l’émancipation des femmes surtout noire. Après la guerre de sécession, Harriet Tubman devient une militante pour les droits des Afro-américains et des femmes. Elle a travaillé à promouvoir la cause du suffrage féminin. Elle a assisté aux réunions des organisations suffragistes avant de s’engager aux côtés de femmes comme Susan B. Anthony, Emily Howland. Pour Tubman, les femmes méritaient par leurs efforts d’accéder aux droits politiques autant que les hommes.

The « Black Moses » La “Moïse noire”
Harriet Tubman a joué un rôle déterminant dans la libération de nombreux esclaves aux États-Unis, ce qui lui valurent le surnom de “Moïse noire”. Elle est décrite comme un sauveur qui n’a pas hésité à prendre des décisions, à agir pour sa communauté et lutter farouchement contre l’injustice au prix de sa vie pour libérer les siens. Elle puisait son inspiration aux récits de l’Ancien Testament qui évoquait une libération comme celui de Moïse guidant les juifs hors d’Égypte tout en rejetant l’interprétation des saintes écritures. Cette inspiration a été un élément clé dans sa vie et l’a guidé à libérer beaucoup d’esclaves.

Militante abolitionniste et combattante durant la guerre de sécession
Harriet Tubman, figure évidente incontournable dans la lutte contre l’esclavage, a activement participé à la guerre de sécession, une guerre civile survenue entre 1861 et 1865 et opposant les États-Unis d’Amérique appelés “l’Union” dirigés par Abraham Lincoln, et les États confédérés d’Amérique sous le nom de la “Confédération” dirigés par Jefferson Davis et rassemblant onze États du Sud qui avaient fait sécession des États-Unis. Harriet Tubman finit par s’évader car ne pouvant plus accepter le statut d’esclave. Elle mène ensuite des actions qui permettent la libération de ses semblables. A travers des allers et retours dans le Maryland, elle planifie ses plans de libération. Elle commence par libérer des membres de sa famille en premier, libération qu’elle explique en ces termes : « J’étais une étrangère dans un monde étrange […] Mon père, ma mère, mes frères et sœurs étaient [au Maryland] . Mais j’étais libre, et ils devaient être libres eux aussi ». Selon Harriet Tubman, sa participation à la guerre de sécession, fut pour elle un pas décisif vers l’abolition de l’esclavage. Et c’est naturellement qu’elle décida de rejoindre un groupe d’abolitionnistes de Philadelphie et Boston. Dans cette guerre historique et qui devenu un tournant pour les esclaves d’Amérique, et qui d’un atout considérable, elle a travaillé comme cuisinière et infirmière dans les rangs.

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Première femme noire a figurer sur un billet américain
Son travail, ses actions, ses prises de positions, son combat contre l’oppression, son militantiste pour les droits des noirs, son caractère abolitionniste en tant que femme noire, Harriet Tubman est formellement honorée aux États-Unis par une directive présidentielle du 10 mars 1990, son portrait devrait figurer sur le billet de 20 dollars américain. Le projet est toutefois reporté par Donald Trump. Son successeur, le président Joe Biden a relancé le dossier dès son arrivée au pouvoir en janvier 2021. Cette décision gouvernemental d’y avoir son visage, si elle est matérialiser, ferait d’Harriet Tubman, la première femme noire distinguée pour ses voncictions humanistes, qui va figurer sur le billet de dollar.

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GABON – Zita Oligui Nguema : de colonel des douanes à première dame

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Née le 25 septembre 1978 à Libreville, Zita Oligui Nguema a construit un parcours aussi solide qu’atypique avant d’endosser le rôle de première dame du Gabon. Titulaire d’un baccalauréat scientifique, elle poursuit ses études supérieures en Biologie végétale et obtient une maîtrise dans cette spécialité. Sa trajectoire prend ensuite une orientation décisive vers les métiers de la douane.

En 2005, elle décroche le Diplôme d’études supérieures en Douane au Centre de Formation Douanière de Casablanca, au Maroc (CFD). L’année suivante, elle rejoint la Direction régionale des Douanes gabonaises. Dès 2007, elle est affectée au Bureau central de Libreville Aéroport où elle occupe le poste d’inspecteur central, une fonction stratégique au sein de l’administration.

Sa carrière prend un tournant en 2015. À la faveur d’un rapprochement familial, elle est affectée en complément d’effectif auprès de l’attaché douanier de l’ambassade du Gabon à Dakar, au Sénégal. Cette expérience internationale renforce son profil et témoigne de sa polyvalence.

De retour au pays, elle rejoint le Bureau central du Port-Môle, autre point névralgique du commerce maritime gabonais. En juillet 2023, Zita Oligui Nguema est promue Inspecteur principal des Douanes, confirmant son expertise et son ascension dans une institution clé de l’économie nationale.

Aujourd’hui première dame, son parcours professionnel illustre une personnalité discrète mais affirmée, marquée par la rigueur et le sens du devoir. Entre carrière administrative et rôle institutionnel, Zita Oligui Nguema incarne un profil singulier dans le paysage gabonais.

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CULTURE

GUINÉE – Saifond, le visage à l’afro-pastorale

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À 28 ans, Saifond fait les beaux jours de la scène musicale guinéenne. Son style, à mi-chemin entre l’afrobeat et les sonorités locales, a séduit un large public. Après son premier album “Sabou No Weli”, Saifond – de son vrai nom Saifoulaye Baldé – a imposé une identité musicale singulière : l’afro-pastorale. Un don, presque surnaturel, qui lui permet de tisser des rythmes reliant l’afrobeat au hip-hop tout en rendant hommage aux traditions de son Fouta natal.

Né le 17 juin 1997 à Labé, en Guinée, Saifond grandit dans l’effervescence des quartiers populaires. Comme beaucoup de jeunes de son âge, il danse, rappe et rêve de percer. Ses débuts se font au sein du groupe de rap Révolution 24, dans la commune de Dixinn, avant qu’il ne décide de tracer sa route en solo. En 2017, il sort son premier morceau, “Djiwo Atchou Mi hidhè” (“Fille, laisse-moi t’aimer”), qui fixe déjà sa trajectoire : chanter l’amour. S’ensuivent des singles, des collaborations – avec Habib Fatako, Jizzle, Jobizz ou encore Jeeba –, mais aussi la création de son label indépendant Mintigui Prod avec une poignée d’amis animés du même rêve. En 2019, son clip “Naturel” marque un tournant décisif : Saifond assume alors pleinement l’afro-pastorale.

Très vite, il s’impose comme une figure montante. Les récompenses s’accumulent : triple nomination aux Victoires de la musique guinéenne en 2020, sacré Artiste révélation de l’année. La pandémie freine ses projets de concerts, mais l’élan reprend aussitôt : Stade Iba Mar Diop de Dakar, Bissau, la Gambie, puis l’Europe – Paris, Bruxelles, Rome, Londres. Contrairement aux préjugés, sa musique franchit les frontières, même lorsqu’il chante en poular. Sa fanbase dépasse largement la communauté peule et s’élargit à une jeunesse africaine avide de nouvelles sonorités.

Son premier album “Sabou No Weli” paraît en 2021 et confirme l’étoffe d’un artiste majeur. Les distinctions continuent de pleuvoir : plusieurs fois couronné Meilleur artiste masculin aux Victoires guinéennes (2023 et 2024), lauréat du prix du Meilleur clip aux Septimius Awards aux Pays-Bas. En mai 2023, son retour à Labé prend des allures de consécration, porté par un répertoire déjà riche – Fodari, Ghari Djinna, Kho Guigol, Labé. Ses chansons traduisent les dilemmes d’une génération partagée entre enracinement et ouverture, entre traditions familiales et rêves d’ailleurs.

Avec son timbre clair, sa mélancolie douce et ses refrains entêtants, Saifond incarne aujourd’hui une jeunesse africaine qui réinvente la musique sans la trahir. Ses morceaux, bouillonnants d’énergie afropop, explorent l’amour et cherchent à apaiser les blessures. À l’heure où l’afrobeat tend à s’uniformiser, lui s’attache à faire entendre la voix de Labé, la mémoire des bergers et des griots, et les aspirations d’une génération qui refuse de choisir entre modernité et tradition.

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CÔTE D’IVOIRE – Ali Diarrassouba, personnalité télévisuelle de premier plan

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Avant la libéralisation du paysage médiatique, il fallait, pour être connu, être animateur ou présentateur à la RTI, l’Office de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne, la seule chaîne étatique. Il y avait Lévy Nyamké, Georges Aboké, Serge Fatoh, Barthélémy Inabo… Des talents purs. Aujourd’hui, avec la multiplication des chaînes de télévision, une nouvelle génération de journalistes émerge, parmi lesquels figure un presque quadragénaire, à la voix familière, au regard acéré sur l’actualité, et doté d’un grand professionnalisme dans le traitement de l’information. Il s’agit d’Ali Diarrassouba. Qui est donc cet homme qui représente aujourd’hui une figure de confiance ?


Une vocation née dans les couloirs du lycée

Dernier-né d’une fratrie de six enfants, Néhéto Tendo Diarrassouba, alias Ali Diarrassouba, voit le jour le 11 décembre 1985. Scolarisé au lycée Descartes de Marcory, il adore les débats d’idées et les prises de parole. Au sein de l’établissement, il se fait remarquer comme un brillant animateur. Son aisance à l’oral, son naturel et son sens du contact séduisent ses camarades.

En revanche, cette ambition de devenir journaliste inquiète sa mère, qui s’y oppose fermement. La mère ayant parlé, il se plie à sa volonté. Par dépit, il passe le concours de l’INPH-B, qu’il réussit. Mais ne pouvant résister à l’appel de sa vocation, il plaque tout et décide de faire de la radio. Sur la soixantaine de candidats, il est retenu. L’aventure commence. Très vite, il impressionne par son professionnalisme et son énergie. À 24 ans, il devient le plus jeune présentateur du JT de 20 h sur RTI 1, la télévision nationale.


De la RTI à NCI

C’est en 2011, au plus fort de la crise post-électorale, qu’Ali Diarrassouba est découvert par le grand public sur la chaîne TCI, alors très proche du pouvoir de M. Alassane Ouattara. Lorsque la guerre post-électorale prend fin, il rejoint la RTI. Entre 2011 et 2016, il devient un pilier de la chaîne. Il présente le Journal de l’Économie, puis l’émission Made in Africa, vitrine des réussites économiques du continent.

En parallèle, il continue de se former : diplômé de l’Institut des Technologies d’Abidjan, il passe par l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny, puis intègre le prestigieux Executive MBA de HEC Paris, tout en suivant un cursus en diplomatie et relations internationales au CAMPC.

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En décembre 2019, il rejoint la Nouvelle Chaîne Ivoirienne (NCI), nouvel acteur du paysage audiovisuel, au moment même où la Côte d’Ivoire libéralise son espace télévisuel. Pari réussi : dès sa première année, la chaîne s’impose et Ali en devient le visage. Il présente l’actualité, anime des débats, conçoit des formats dynamiques qui séduisent les téléspectateurs.


Reconnaissances et récompenses

En janvier 2021, la consécration arrive : à la 22e édition des Soirées EBONY à Yamoussoukro, il est sacré Meilleur Présentateur Télé de Côte d’Ivoire. Une distinction qu’il dédie à son équipe, au management de NCI, mais aussi aux téléspectateurs :

“Beaucoup de reconnaissance et de gratitude ce soir…” déclare-t-il, ému.

Aujourd’hui directeur de l’information à NCI et présentateur vedette de plusieurs émissions à succès, il vient de recevoir le Prix national d’excellence 2025 dans la catégorie Développement des Médias.

Ali Diarrassouba est l’un des visages les plus familiers du paysage audiovisuel ivoirien. Son parcours s’inscrit dans la continuité des grandes voix de la RTI, celles qui ont marqué les mémoires : Lévy Nyamké, Emmanuel Gratty Lavry, Noufé Naby, Jésus Kouassi Yoboué… Autant de modèles qui ont façonné l’imaginaire collectif et auxquels Ali Diarrassouba, à sa manière, rend hommage.

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