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AFRIQUE DE L’OUEST

GHANA : L’ancien Président Jerry Rawling repose désormais au cimetière militaire de Accra

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Le peuple ghanéen a rendu, mercredi 27 janvier, un dernier hommage à son ancien Président Jerry Rawling né Jeremiah John Rawlings. Cet homme politique qui a marqué son époque a tiré sa révérence le 12 novembre 2020 à l’âge de 73 ans. Il a eu des funérailles d’État, avec tous les honneurs militaires. Plusieurs représentants de dirigeants du monde entier ont assisté à la cérémonie. Il a été inhumé au cimetière militaire d’Accra, la capitale, comme les précédents chefs d’État ghanéens.

Les Ghanéens ont fait leur ultime adieu à leur ancien chef d’Etat  qui avait dirigé le pays de 1981 à 2000. Depuis dimanche 24 janvier, ils avaient investi le Centre international de conférences d’Accra où la dépouille était exposée. 

Il a été inhumé en présence de l’actuel Président Nana Akufo-Addo et de l’ex-Président John Dramani Mahama. “Comandante repose et demeure en parfaite paix dans le sein du Tout-Puissant, jusqu’à ce que nous nous revoyions tous le dernier jour de la Résurrection. Adieu, Dieu vous bénisse et merci pour votre aide”, a lui a rendu hommage le chef de l’Etat ghanéen sur sa page Facebook. 

@Capture Président Nana Akufo-Addo

L’ancien président John Dramani Mahama a pour sa part assuré que la mémoire du défunt Président continuera d’inspirer d’innombrables générations de Ghanéens à défier le statu quo et à utiliser leur non-conformisme pour stimuler le progrès sociétal. “Tu étais et tu restes le soldat d’une quête de liberté et de justice toute la vie et agité”, a-t-il ajouté sur un post publié sur sa page Facebook..

@Capture John Dramani Mahama

La dépouille de Jerry John Rawling a été mis en terre dans un cercueil drapé des couleurs nationales, une casquette d’officier et une épée dorée placées dessus. Auparavant,  le cercueil de l’ancien pilote de l’armée de l’air a traversé une haie d’honneur sur la place de l’Indépendance de la capitale.”Tu étais fier de tes devoirs de père (…), tu étais un homme passionné et ouvert”, a déclaré sa veuve, Nana Konadu Agyemang-Rawlings, dans son discours funèbre lu par sa fille, Princess Amina. « Tu avais un don du partage sans limites et tu n’as jamais hésité à promulguer des lois, si elles pouvaient aider les plus vulnérables de notre société. Jerry, je sais que Dieu nous a créés l’un pour l’autre », a-t-elle ajouté. Ce fut un moment plein d’émotions.

@Capture Président Nana Akufo-Addo

C’est une messe inaugurale qui a ouvert les funérailles d’État de Jerry Rawlings, dimanche 24 janvier 2021. La famille du défunt était présente au premier rang, ainsi que le Président Nana Akufo-Addo et le chef du parti d’opposition John Mahama, pour assister au sermon prononcé par l’archevêque de Cape Coast. Une veillée funèbre s’est ensuite tenue en fin de journée au mess des officiers de l’armée de l’air.

@Capture Président Nana Akufo-Addo

Jerry John Rawlings a dirigé le Ghana pendant deux décennies. En mai 1979, il fomente un premier coup d’Etat qui sera un échec avant de récidiver trois semaines plus tard. En effet, il forme une junte et fait fusiller huit généraux dont trois anciens chefs d’État sur une plage. Quelques mois plus tard, il rend le pouvoir aux civils, à l’issue d’élections auxquelles il n’est pas candidat. En décembre 1981, il mène son troisième coup d’Etat. En 1992, il quitte l’armée, introduit en 1992 le multipartisme, fonde son parti et se fait élire. Puis réélire sans difficulté en 1996 pour un nouveau quinquennat. En 2000, il respecte la Constitution de 1992, qui limite à deux le nombre de mandats et se retire du pouvoir.

@Capture Président Nana Akufo-Addo
@Capture Président Nana Akufo-Addo
@Capture John Dramani Mahama
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AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Le RHDP favori, le PDCI en quête de remobilisation pour les élections législatives

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À l’approche des élections législatives en Côte d’Ivoire, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) s’impose comme le parti le plus présent sur le terrain électoral. Il aligne le plus grand nombre de candidats, dont une large majorité de ministres en fonction et de figures majeures du parti. Du chef du gouvernement aux ministres des Eaux et Forêts ou de la Santé, les principaux cadres sont engagés dans leurs fiefs respectifs. Pour plusieurs observateurs, ces élections constituent un test politique majeur, dans un contexte où le président de la République souhaite impulser une transition générationnelle au sein de l’appareil d’État et du parti.

Favori du scrutin, le RHDP doit néanmoins composer avec une difficulté récurrente : la multiplication de candidatures indépendantes issues de ses propres rangs. Dans des régions stratégiques comme le Tonkpi à l’ouest ou la Bagoué au nord, ces dissidences fragilisent l’unité du parti. Le ministre Bruno Koné, lui-même candidat dans le nord du pays, a d’ailleurs appelé à la discipline et à la loyauté, afin d’éviter une dispersion des voix préjudiciable.

Face au RHDP, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) présente 163 candidats. Désormais dirigé par Tidjane Thiam, le parti doit aussi gérer des tensions internes. Des figures historiques, comme Maurice Kakou Guikahué à Gagnoa ou Olivier Akoto à Daoukro, se présentent en indépendants après avoir été écartées des investitures officielles. Après son absence remarquée à la présidentielle, le PDCI devra surtout mobiliser un électorat tenté par l’abstention.

Grand absent de ces législatives, le PPA-CI de l’ancien président Laurent Gbagbo a opté pour le boycott, dénonçant un climat politique qu’il juge délétère. D’autres acteurs majeurs de la présidentielle d’octobre ne sont pas non plus candidats, à l’image de Jean-Louis Billon ou de Simone Ehivet Gbagbo, même si son parti aligne une quinzaine de prétendants. Quant au FPI de Pascal Affi N’Guessan, il présente 21 candidats, sans son leader en tête de liste.

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AFRIQUE

BÉNIN – Patrice Talon s’exprime sur la traque des mutins et la réforme constitutionnelle

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Le président béninois Patrice Talon s’est exprimé sur deux dossiers majeurs de l’actualité nationale : la poursuite des auteurs des événements du 7 décembre dernier et la récente révision de la Constitution, promulguée le 17 décembre 2025.

Concernant la tentative de mutinerie, le chef de l’État a assuré que la traque du principal responsable et de ses complices se poursuit activement. Un mandat d’arrêt international a été émis, et les autorités béninoises ont sollicité la coopération des pays voisins afin de faciliter leur localisation et leur extradition. Sans citer de pays précis, Patrice Talon a indiqué que les auteurs de ces actes ont été manipulés par des responsables politiques qu’il qualifie de « nostalgiques et jaloux », avec l’appui de soutiens extérieurs.

Le président n’a pas mâché ses mots à l’égard des mutins, les qualifiant de « crapules », de « voyous » et de « marginaux ». Il s’est félicité de l’absence totale de ralliement, tant au sein de l’armée et de la Garde nationale que de la population. Évoquant le cas de Pascal Tigri, Patrice Talon a révélé que ce dernier avait été contacté par son supérieur hiérarchique et invité à se rendre, avant de prendre la fuite en tenue civile. Il a salué le professionnalisme et la loyauté des forces de défense et de sécurité, qu’il a jugées « extraordinaires ».

Le second volet de son intervention a porté sur la révision constitutionnelle, vivement critiquée par l’opposition. Patrice Talon a rejeté toute accusation d’allongement déguisé du mandat présidentiel et a clarifié la notion de trêve politique. Selon lui, celle-ci ne vise qu’à empêcher une campagne électorale permanente, rappelant que la Constitution encadre déjà strictement les périodes de campagne. Il a précisé que la critique de l’action publique demeure pleinement garantie.

Enfin, s’agissant de la création du Sénat, le président a défendu cette institution comme un organe d’arbitrage destiné à prévenir les blocages institutionnels et à assurer la stabilité politique, estimant que son expérience du pouvoir en démontre la nécessité.

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AFRIQUE

MALI – L’imam Dicko et la CFR lancent la « troisième voie » contre la junte

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Au Mali, le paysage politique en exil s’organise avec l’essor de la Coalition des forces pour la République (CFR). Lancée début décembre 2025, cette organisation placée sous l’égide de l’imam Mahmoud Dicko enregistre ses premiers ralliements de poids. Son objectif est sans équivoque : mettre un terme à une transition militaire qui dure depuis plus de cinq ans et restaurer l’ordre constitutionnel ainsi que les libertés fondamentales.

Housseini Amion Guindo, dit « Poulo », ancien ministre et figure de proue de l’opposition, est le premier grand leader politique à officialiser son adhésion. Pour lui, la CFR représente une « troisième voie » indispensable face au dualisme destructeur entre la « dictature implacable » de la junte et la menace jihadiste. Selon Guindo, ces deux extrêmes se nourrissent mutuellement, piégeant le peuple malien dans une impasse sécuritaire et démocratique.

D’autres personnalités, comme Abdoulaye Coulibaly (ICAP) et Oumar Abdou Touré (Kaoural Renouveau), ont également rejoint le mouvement. Ils voient en l’imam Dicko, figure morale historique déjà au centre de la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2020, le seul « repère incontournable » capable de fédérer les Maliens autour d’un projet de résistance pacifique. La CFR appelle désormais à la désobéissance civile pour contraindre le pouvoir militaire à rendre les rênes du pays.

Cependant, une interrogation subsiste : le silence de son mentor. Exilé en Algérie, l’imam Mahmoud Dicko ne s’est pas encore exprimé publiquement sur cette coalition dont il est le référent républicain. Si de nombreux acteurs du mouvement prodémocratie soutiennent la dynamique, ils attendent une déclaration officielle du guide avant de s’engager totalement. Ce nouveau pôle d’espérance parviendra-t-il à ébranler le régime de Bamako depuis l’extérieur ? L’avenir de la résistance malienne semble désormais suspendu aux mots de l’imam.

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