INTERNATIONAL
INDE : Le premier ministre veut rassurer les musulmans.

Après plusieurs journées de protestations violentes, voire mortelles dans le pays contre la loi sur la citoyenneté, le Premier ministre indien Narendra Modi a assuré, ce dimanche 22 décembre 2019, que le texte adopté par le parlement ne concernait pas les citoyens musulmans.
Les manifestations contre la loi de citoyenneté se poursuivaient dans plusieurs villes de l’Inde. Au cours d’un meeting à New Delhi, le Premier ministre a tenté de rassurer les Indiens musulmans face à l’inquiétude provoquée par sa nouvelle loi sur la citoyenneté. Cette nouvelle disposition, jugée discriminatoire, a entraîné une série de protestations qui ont fait au moins 25 morts et mis son gouvernement nationaliste hindou face à une vaste contestation populaire.
La loi en question a été votée le 11 décembre par le Parlement indien, elle facilite l’obtention de la citoyenneté indienne pour les réfugiés d’Afghanistan, du Bangladesh et du Pakistan, à l’exception des musulmans.
Narendra Modi a accusé le parti du Congrès, principal parti d’opposition indien, de pousser le peuple indien musulman à la révolte en faisant croire que le gouvernement vise à les envoyer dans des camps de détention. Le premier ministre a jugé que ce sont des histoires inventées par les opposants.
Les camps de détention inquiètent les populations puisque le vice-ministre de l’Intérieur a pour sa part reconnu devant le parlement que 28 personnes étaient mortes dans de tels camps ces dernières années.
Narendra Modi a encore donné l’assurance que la loi n’est nullement un prétexte pour mettre en place un « registre des citoyens » de l’Inde. Registre que beaucoup de musulmans du pays craignent puisqu’il les viserait essentiellement.
Les Indiens de confession musulmane forment 14% de la population, soit environ 200 millions sur les 1,3 milliard d’habitants. La nouvelle loi sur la citoyenneté a provoqué à la fois la peur et la colère de cette communauté, et elle a déclenché l’un des plus vastes mouvements de contestation de ces dernières années en Inde.
AMÉRIQUE
VENEZUELA – Les États-Unis frappent un navire lié au Tren de Aragua en mer des Caraïbes

Les États-Unis ont mené une opération militaire en mer des Caraïbes, entraînant la mort de 11 personnes présentées comme des membres du gang vénézuélien Tren de Aragua. L’action, annoncée par le président Donald Trump, s’inscrit dans un climat de tensions persistantes avec le régime de Nicolás Maduro. Caracas dénonce une atteinte à sa souveraineté, tandis que Washington justifie une intensification de sa lutte contre le narcotrafic.
Une frappe rare en mer des Caraïbes
Le président Donald Trump a confirmé ce 2 septembre que les forces américaines avaient mené une frappe ciblée contre un bateau soupçonné de transporter de la drogue au large du Venezuela. L’opération, effectuée dans les eaux internationales, a provoqué la mort de 11 personnes. Washington affirme qu’il s’agissait de membres du réseau criminel Tren de Aragua, décrit par les autorités comme une organisation transnationale mêlant trafic de drogue, traite humaine et extorsion.
Une vidéo diffusée par le Pentagone montre l’explosion du navire, sans pertes du côté américain. Ce type d’action constitue un tournant dans la lutte antidrogue américaine : alors que la Garde côtière procédait jusqu’ici à des interceptions, l’armée a cette fois privilégié une frappe directe. La Maison-Blanche justifie ce choix par la montée en puissance de réseaux criminels supposément liés à Caracas et souligne l’engagement des forces américaines à sécuriser la région. Des navires de guerre, un sous-marin nucléaire et plusieurs milliers de militaires ont été déployés dans les Caraïbes ces dernières semaines, illustrant une présence accrue destinée à dissuader les activités illicites.
Des relations tendues entre Trump et Maduro
Les rapports entre Donald Trump et Nicolás Maduro sont marqués par une succession de confrontations politiques et diplomatiques. Lors de son premier mandat, Trump avait reconnu Juan Guaidó comme président par intérim du Venezuela, appelant Maduro à quitter le pouvoir. Washington avait également imposé de lourdes sanctions économiques, visant à affaiblir le régime et à réduire ses revenus pétroliers.
Malgré ces pressions, Maduro est resté en place, s’appuyant sur le soutien de ses alliés régionaux et internationaux. Le président vénézuélien a souvent dénoncé une politique américaine qu’il juge interventionniste et destinée à provoquer un changement de régime. Les tensions se sont accentuées avec les accusations américaines liant Caracas aux réseaux de narcotrafic.
La frappe de ce 2 septembre intervient donc dans une relation bilatérale déjà fragilisée. Caracas a réagi vivement, qualifiant l’opération de violation de sa souveraineté et affirmant être prête à défendre le territoire national. Maduro a mobilisé ses forces armées et dénoncé ce qu’il décrit comme une « menace permanente » de Washington. Ce nouvel épisode pourrait relancer un cycle d’escalade entre les deux pays. Pour l’administration Trump, il s’agit d’un signal adressé autant au Venezuela qu’aux réseaux criminels régionaux. Pour Caracas, c’est un épisode de plus dans une longue série d’affrontements politiques et militaires avec son voisin du Nord.
ASIE
AFGHANISTAN – Plus de 1400 Victimes dans le Séisme de Magnitude 6

Le bilan humain du séisme de magnitude 6 qui a frappé l’est de l’Afghanistan continue de s’alourdir de façon tragique. Selon les dernières données actualisées mardi par le gouvernement taliban, plus de 1400 personnes ont péri et plus de 3100 ont été blessées dans cette catastrophe naturelle.
Zabihullah Mujahid, porte-parole du gouvernement, a précisé dans un communiqué que la province de Kounar a été particulièrement touchée. À elle seule, Kounar enregistre 1411 décès et 3124 blessés. Au-delà des pertes humaines, l’impact matériel est également considérable, avec plus de 5000 habitations entièrement détruites dans cette province. Ces chiffres témoignent de l’ampleur des dégâts et de la violence du tremblement de terre qui a secoué la région.
Les équipes de secours et les autorités sont confrontées à une situation humanitaire d’urgence, nécessitant une mobilisation rapide pour venir en aide aux sinistrés. La destruction massive des logements laisse des milliers de familles sans abri, rendant encore plus pressante la nécessité d’une assistance.
Source : gazetaexpress
EUROPE
FRANCE – Histoire et mémoire : Paris rend trois crânes Malgaches

Une cérémonie historique s’est tenue ce mardi au ministère français de la Culture à Paris : la France a restitué trois crânes malgaches, dont celui présumé du roi sakalava Toera, tué par les troupes coloniales en 1897. Cette restitution s’inscrit dans le cadre de la loi de 2023 sur la restitution des restes humains, marquant une première depuis son adoption.
Peu avant 10 heures, les coffres contenant les crânes ont été installés sur une table face aux invités. Celui du roi Toera était recouvert d’un tissu rouge vif, tandis que les deux autres, appartenant à des guerriers sakalava, étaient couverts d’un tissu marron à rayures rouges. La cérémonie a débuté au son de chants traditionnels malgaches, dirigée par un descendant du roi Toera. Vêtu d’une tenue blanche traditionnelle, le prince a procédé à des rituels sacrés en aspergeant d’eau les boîtes funéraires, un geste symbolique destiné à apaiser les ancêtres avant leur retour sur la Grande Ile.
Rachida Dati, ministre française de la Culture, a souligné la portée symbolique de cet acte. « La cicatrisation permet de ne pas oublier, mais de ne pas être dans la rancœur », a-t-elle déclaré, rappelant l’importance de la lucidité sur l’histoire commune et la colonisation. « Nous le devons à notre jeunesse et à celle des pays avec lesquels nous avons une relation », a-t-elle ajouté.
La ministre malgache de la Culture présente à Paris a indiqué que les crânes seraient exposés à l’ambassade de Madagascar cette semaine, avant leur transfert officiel vers Madagascar prévu le 31 août. Cette restitution ouvre la voie à d’autres démarches similaires, renforçant les liens mémoriels et culturels entre les deux pays.
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