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MADAGASCAR : L’indignation se généralise et accentue les tensions sociales

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L’actuel président malgache, Andry Rajoelina, est en train de faire face à une vague de contestation populaire contre sa gestion actuelle du pays mais surtout contre le coût de la vie et la corruption. Après sept mois à lutter contre la propagation de la Covid-19, les personnels de santé demandent toujours leurs primes Covid. Ce lundi 8 février 2021, environ 7500 agents notamment des infirmiers, des techniciens de laboratoires ainsi que des sages-femmes ont entamé un mouvement de grève pour dénoncer le non-versement de leurs fonds promis par le ministère de la Santé. 

La grogne des travailleurs de la santé n’est que le prolongement d’une grande manifestation organisée le samedi 6 février par plus de 5 000 personnes parmi lesquelles des militants politiques, des députés, des vendeurs, des restaurateurs, des garagistes et même des fonctionnaires. Ils se sont retrouvés sur la colline de l’Imerinkasinina, à une trentaine de kilomètres d’Antananarivo, la capitale malgache, pour dénoncer le non versement de leur prims de la part du président de la République, Andry Rajoelina, mais également la hausse du coût de la vie en cette période de pandémie. Le prix des denrées alimentaires Le riz, qui se vend habituellement à 2 000 ariary le kilo soit 45 centimes d’euros, avoisine maintenant les 4 000 ariary, au même moment la bouteille d’huile est vendue entre 8 000 et 9 000 ariary au lieu de 7 000.

Les conclusions issues du dernier rapport de Transparency International Madagascar, publiées à la fin du mois de janvier 2021, enfoncent davantage le gouvernement malgache. Le document intitulé « Covid-19 et gouvernance : les leçons apprises de la première phase de la crise sanitaire à Madagascar« , fait état d’une forte corruption à l’occasion de la distribution des aides sociales élaborées par l’Etat et exécutées  par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) et du Fonds d’intervention pour le développement (FID). 

L’enquête menée par Transparency Internationale dans les régions Atsinanana et Analamanga révèle des malversations à tous les niveaux. Selon Ketakandriana Rafitoson, directrice exécutive de ladite institution, sur 404 ménages bénéficiaires des aides sociales, « 27 % d’entre eux – soit 109 ménages – ont rapporté des faits de corruption liés à la distribution de ces aides sociales ; 57,7 % des faits de corruption relatés relèvent du népotisme des responsables dans la distribution des aides ; 31,2 % concernent des détournements. »

Lors de ce grand rassemblement du 6 février 2021, Me Hanitra Razafimanantsoa, députée du parti TIM (j’aime Madagascar) du 1er arrondissement d’Antananarivo, étale ses inquiétudes par rapport aux capacités managériales de l’actuel président, Andry Rajoelina. « Nous voyons que l’exécutif n’arrive plus à maîtriser la situation : les promesses qui ont été faites pendant la campagne électorale n’ont pas été tenues. Nous contestons aussi la façon dont le gouvernement a mené la lutte contre la pandémie : il n’y a eu aucune transparence dans la gestion des fonds d’aide […] Nous avons exigé des réponses au niveau de l’Assemblée, poursuit l’élue. Comment les financements ont été utilisés ? Qui ont été les bénéficiaires ? Nous n’avons, à ce jour, pas eu de réponses. », se désole-t-elle.

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Andry Rajoelina, président de la République de Madagascar depuis le 18 janvier 2019, a du pain sur la planche. Il devra essayer de contenir ces manifestations et surtout satisfaire la forte demande sociale dans un contexte de crise sanitaire qui a engendré une crise économique.

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SÉNÉGAL – Barros Edgar : du foot à la création de contenu

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Edgar Barros

À 26 ans, Edgar Barros fait partie de cette jeune génération talentueuse d’Africains qui refusent de se laisser enfermer dans une case. Grâce à ses contenus très suivis sur les réseaux sociaux, il s’est forgé une véritable popularité. Alors que tout le prédestinait à une carrière de footballeur, Barros est aujourd’hui un créateur de contenu, suivi par plus de 460 000 personnes. Ses vidéos cumulent des millions de vues. Il vient de sortir son premier ouvrage “Vamos comme Barros) qui parle des ses voyages en Asie.

De la pelouse aux réseaux sociaux
Né en France d’un père sénégalais et d’une mère espagnole, Edgar Barros commence très tôt le football. Très vite, il intègre l’US Torcy, un club formateur reconnu, où il évolue aux côtés de Randal Kolo-Muani. À 19 ans, un accident le met sur la touche : une rupture des ligaments croisés. Cette blessure l’oblige à une longue rééducation. Cependant, il ne veut rien lâcher. Il continue en Régional 1 à Meaux, puis au Val d’Europe. En 2023, il rejoint Avranches avant de signer à l’AS Vitré. Mais, il comprend que son vrai terrain de jeu, c’était le monde. Depuis son premier voyage au Mali, tout change. Désormais, il veut explorer le monde, comprendre les gens, ressentir ce qu’ils ressentent. Dans une interview accordée à Ze-Africanews, il confie : “J’ai cru que le foot était toute ma vie…” Il finit par comprendre, dit-il : “ Ce que je recherchais, c’était plus qu’un but marqué : c’était l’envie de marquer l’histoire.”

Une reconversion réussie
Après avoir mis un terme à sa carrière sportive, Edgar Barros développe une activité de créateur de contenu. Sur les réseaux sociaux, il partage des vidéos et des analyses qui mettent en lumière la richesse des cultures africaines, en particulier sénégalaise. Son approche singulière lui permet de fédérer une large communauté. Pour ne pas s’arrêter là, il publie un ouvrage : “Vamos Comme Barros”. Ce livre est un carnet de route illustré qui mêle anecdotes, photos, tips et QR codes pour revivre ses aventures en vidéo. Il y raconte ses périples en Malaisie, en Thaïlande et en Corée du Sud.

Barros, tisseur de ponts entre les identités
Après avoir troqué les crampons contre la caméra, Barros veut vivre pleinement de cette nouvelle vocation. En novembre 2020, il crée son entreprise, enregistrée sous le nom “BARROSJR”, spécialisée dans l’édition de revues et périodiques. Il raconte à travers les outils numériques les histoires des gens, souvent méconnues. En cela, on peut dire qu’il est passeur de culture. Il met en avant les personnes souvent méconnues. Il promeut la culture sénégalaise et montre une autre image de l’Afrique et des Africains partout où il va. Son crédo : valoriser la richesse du patrimoine africain à travers des récits, des analyses, des témoignages, et surtout, un style personnel, direct et immersif.

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SÉNÉGAL – Le parti la Nouvelle Responsabilité participera au dialogue national

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Amadou Ba, Photo : Page Facebook

Dans un communiqué rendu public dimanche 18 mai, la Nouvelle Responsabilité (NR), parti dirigé par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a officiellement annoncé sa participation au dialogue national convoqué par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette décision intervient dans un contexte politique tendu où plusieurs formations politiques ont déjà fait connaître leurs positions divergentes sur cette initiative présidentielle.

Une participation conditionnée par des ambitions plus larges
Si la Nouvelle Responsabilité (NR) confirme bien sa présence aux discussions à venir, elle ne manque pas de souligner que le cadre proposé lui semble trop restreint. « La thématique centrale portant sur le système politique revêt une importance certaine, mais elle demeure insuffisante pour répondre, à elle seule, aux attentes profondes et légitimes des Sénégalaises et des Sénégalais », peut-on lire dans le communiqué.

Le parti d’Amadou Ba, se définissant comme « une force politique incontestable », propose ainsi d’élargir significativement l’agenda des discussions pour y inclure plusieurs préoccupations économiques et sociales qu’il juge prioritaires :

La dette publique et la maîtrise du déficit budgétaire ;
L’équité fiscale ;
L’emploi et l’employabilité des jeunes ;
Les dynamiques migratoires ;
Le développement durable ;
Le pouvoir d’achat et la cherté de la vie ;
La préservation des libertés fondamentales ;

Un positionnement stratégique dans l’échiquier politique
Cette annonce intervient alors que le paysage politique sénégalais reste divisé sur l’opportunité même de ce dialogue. En acceptant d’y participer tout en cherchant à en redéfinir le périmètre, la Nouvelle Responsabilité adopte une posture à la fois constructive et critique qui pourrait lui permettre de se démarquer.

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« Notre participation s’inscrit dans une dynamique de contribution critique et constructive, dans un contexte politique, économique et social particulièrement préoccupant qui nécessite rapidement des mesures d’apaisement« , précise le parti, faisant ainsi allusion aux tensions qui traversent la société sénégalaise.

Une vision républicaine revendiquée
La Nouvelle Responsabilité(NR) rappelle son attachement à son crédo « JAMM AK NJARIN » (paix et prospérité partagée) et insiste sur sa conception du dialogue national comme « un instrument républicain de pacification, de renforcement de la démocratie et de consolidation de l’État de droit ».

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BURKINA FASO – Ouagadougou et Dakar mutualisent leur force pour une lutte conjointe contre le terrorisme

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Ousmane Sonko et Ibrahim Traoré

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko a effectué, ce vendredi 16 mai 2025, sa première visite officielle au Burkina Faso. Lors de cette visite, il a réaffirmé au capitaine Ibrahim Traoré la volonté du Sénégal à apporter son soutien face à la menace terroriste dans le Sahel.

En visite officielle à Ouagadougou, Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, a été reçu en audience par le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré. Accompagné de trois membres de son gouvernement — Yassine Fall, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Birame Diop, ministre des Forces armées, et Khady Diène Gaye, ministre des Sports — Le chef du gouvernement sénégalais a multiplié les échanges diplomatiques au sommet.

Cette première visite au Burkina Faso s’inscrit dans un contexte de forte tension sécuritaire dans la région. À l’issue de son entretien avec le président Traoré, Ousmane Sonko a tenu à exprimer “la solidarité du peuple sénégalais envers le peuple burkinabè, face à cette épreuve qui lui est imposée, qu’il n’a pas choisie”. Par ailleurs, il a apporté un “soutien absolu” aux autorités de transition et affirmé la disponibilité du Sénégal à envisager “toute possibilité de collaboration et de soutien” face à la menace terroriste. Il a aussi insisté sur la nécessité d’une riposte solidaire et structurée ; car, souligne-t-il : “Aucun de nos pays ne peut échapper à cette gangrène”.

Ousmane Sonko, dans ses déclarations, souhaite une approche collective de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Aussi déclare-t-il : “Il est illusoire de croire que la menace sécuritaire s’arrêtera aux frontières du Burkina Faso, du Mali ou du Niger. C’est une lutte de toute l’Afrique de l’Ouest”.

Ousmane Sonko n’a pas seulement parlé à l’endroit de Ouagadougou. Il s’adressait également à Bamako et à Niamey.

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En marge des questions diplomatiques, la visite de le Premier ministre sénégalais revêt aussi une dimension historique. En effet, ce samedi 17 mai 2025, il a pris part à l’inauguration du Mausolée Thomas Sankara, figure emblématique du panafricanisme et de ses 12 compagnons à Ouagadougou. Pour le Premier ministre sénégalais, Thomas Sanka qui fait partie de ses maîtres penseurs “ illumine depuis quelques décennies tous les combats panafricanistes et souverainistes du continent”. Il a également prévu de rencontrer la communauté sénégalaise vivant au Burkina Faso.

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