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AFRIQUE DE L’OUEST

MALI – Le colonel Abdoulaye Maïga assène ses vérités à la tribune de l’ONU

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Lors de cette 77ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, à New York, le premier ministre malien a, devant la tribune de l’ONU, sorti la sulfateuse. Tir continu sur Emmanuel Macron, Alassane Ouattara, Umaro Sissoko Embalo, Antonio Guterres, Mohamed Bazoum. Son discours, devenu viral, a fait le tour des réseaux sociaux ce samedi 24 septembre. Il nous a rappelé un certain « Thomas Sankara ».

L’ambiance était électrique ce samedi 24 septembre dans la grande salle de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New-York. Le Colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre du Mali dans un discours singulier, a exprimé son « profond désaccord » au Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres à la suite de sa « récente sortie médiatique ». Il l’accuse de « prendre position » dans « une affaire bilatérale et judiciaire », entre deux pays frères. Il a lancé des piques à Abidjan, Paris et à la CEDEAO. Il n’y a pas eu de round d’observation. Vêtu d’un bazin blanc richement brodé, il revient sur un sujet bras de fer entre Abidjan et Bamako. Le cas des « 46 Ivoiriens » détenus au Mali. 

Malgré les démentis des autorités ivoiriennes, Bamako reste droit dans ses bottes : ce sont des « mercenaires » venus au Mali en dissimulant « leur identité en mettant sur leur passeport qu’ils étaient peintres ou maçons. Et cela dans le destin funeste de déstabiliser le pays. Si ce n’est pas possible à Lisbonne ou ailleurs, ça ne le sera pas à Bamako », a-t-il lancé. Ce n’était donc pas sous le couvert de la Minusma que ces hommes étaient au Mali. Pourtant, le secrétaire des Nations-Unies, Antonio Guterres, s’était exprimé plus tôt sur ce qu’on peut appeler le « Cas des 49 ». Il planche pour une libération, car selon lui, ces derniers sont « illégalement » détenus au Mali. Les autorités africaines, comme le président en exercice de la Cedeao Umaru Sissoco Embaló, Président de la Guinée Bissau et le président du Niger Mohamed Bazoum, qui lui avait succédé à la tribune, sont allées dans le même sens que le secrétaire des Nations-Unies. Le Colonel Abdoulaye Maïga a répondu à Umaro Sissoco Embalo ; il lui a signifié qu’il existe un « principe de subsidiarité » entre la CEDEAO et les Nations Unies et « non un principe de mimétisme ».

À la tribune de l’ONU, le colonel Abdoulaye Maïga a dénoncé « les influences extérieures négatives » qui mettent à mal la stabilité de son pays le Mali. En outre, il a qualifié la France de « junte » et de l’avoir « poignardé dans le dos » quand celle-ci s’est retirée de la force barkhane de manière unilatérale. Il fustige cette duplicité de la France qui, selon lui, armerait en coulisses les djihadistes. Il ne s’arrête pas là. Il va jusqu’à dire que « Les autorités françaises, […] se sont transformées en une junte au service de l’obscurantisme ». Il déclare que la France est toujours dans une « pratique néocoloniale, condescendante, paternaliste et revancharde ». Il accuse la France d’avoir violé l’espace aérien malien plus d’une cinquantaine de fois. Et plus grave, elle apporte des « renseignements, des armes et munitions aux groupes terroristes ». Silence dans la salle. Aussi appelle-t-il à une implication personnelle du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres auprès du Conseil de sécurité, afin que la plainte du Mali contre la France aboutisse.

À la fin de son intervention, le Colonel Maïga a réaffirmé que les autorités maliennes se sont engagées dans une refonte politique et institutionnelle. La bonne nouvelle :  elles promettent d’organiser des élections et de lutter contre le terrorisme. Ces réformes porteront-elles les fruits escomptés. 

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – Le Président Bassirou Diomaye Faye attendu au Rwanda et au Kenya

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Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi 15 octobre 2025, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a présenté les grandes lignes de son agenda diplomatique pour les prochains jours.

Le chef de l’État effectuera une visite de travail au Rwanda le 17 octobre, avant de poursuivre son déplacement au Kenya, du 19 au 21 octobre 2025.

Ces missions s’inscrivent dans la volonté du Sénégal de consolider ses partenariats stratégiques avec les nations d’Afrique de l’Est. Elles visent également à renforcer la coopération économique, technologique et sécuritaire entre Dakar, Kigali et Nairobi, dans un contexte continental marqué par une recherche accrue d’intégration régionale et de développement mutuel.

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AFRIQUE

MALI – Bamako impose une caution de visa aux Américains après la décision de Washington

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Le gouvernement malien a annoncé ce samedi 11 octobre 2025 une mesure de réciprocité diplomatique en réaction à la décision des États-Unis d’Amérique d’imposer une caution de visa aux ressortissants maliens.

Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale indique que Washington mettra en œuvre, à compter du 23 octobre 2025, un programme pilote de caution de visa destiné aux Maliens sollicitant un visa d’affaires (B-1/B-2) ou de tourisme. Le dispositif prévoit le dépôt d’une caution comprise entre 5 000 et 10 000 dollars américains, remboursable sous certaines conditions à la fin du séjour.

Bamako a exprimé son profond regret face à cette décision, qu’il qualifie d’unilatérale et contraire à l’esprit de l’accord bilatéral signé en 2005 entre les deux pays, portant sur les visas de longue durée à entrées multiples.

En conséquence, le Mali a décidé d’appliquer strictement le principe de réciprocité : désormais, les ressortissants américains souhaitant se rendre sur son territoire devront s’acquitter des mêmes exigences financières et administratives.

« Le Mali a toujours collaboré avec les États-Unis dans la lutte contre l’immigration irrégulière, dans le respect du droit et de la dignité humaine », souligne le communiqué du ministère.

Tout en réaffirmant son attachement à la coopération bilatérale, le gouvernement malien insiste sur la nécessité de la mener dans un cadre équilibré, respectueux du dialogue et de la souveraineté nationale.

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AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo et Ouattara en pleine bataille électorale

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La campagne électorale bat son plein en Côte d’Ivoire, marquée par une effervescence de meetings, de caravanes et de rencontres ciblées. Jean-Louis Billon, candidat déclaré, a donné le coup d’envoi de sa campagne dans la commune populaire de Koumassi avant de rallier Marcory, autre bastion abidjanais dirigé par Aby Raoul, maire issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA).

Pour Billon, le défi majeur reste de rallier à sa cause les militants de son parti d’origine, le PDCI, qui n’a pas encore pris position depuis l’invalidation de la candidature de son président, Tidjane Thiam. « La première bataille se joue à l’intérieur même de sa famille politique », confie un proche du candidat, qui assure toutefois que des discussions en coulisses se poursuivent pour obtenir un soutien implicite.

Dans le même élan, Ahoua Don Mello, désormais candidat indépendant après son exclusion du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, mène lui aussi une campagne active. Après une rencontre à Cocody, il a pris la route de Bouaké, au centre du pays. Bien qu’il ne bénéficie d’aucun appui officiel du PPA-CI, il mise sur un discours centré sur la souveraineté économique nationale, qu’il compte porter « dans les grandes villes comme dans les plus petits villages ».

L’ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo, s’apprête pour sa part à se rendre à Bouaflé, au cœur de la région cacaoyère. Elle souhaite y rencontrer les producteurs locaux, dans le but de valoriser un pilier central de son programme : la transformation sur place des produits agricoles, pour créer de la richesse et des emplois.

Autre figure féminine de ce scrutin, Henriette Lagou tiendra un grand rassemblement le 13 octobre à Daoukro, fief historique du PDCI. Son message principal : « la paix et la cohésion sociale », deux valeurs qu’elle place au centre de son engagement.

Pendant ce temps, le président sortant, Alassane Ouattara, poursuit lui aussi sa campagne. Il est attendu le 11 octobre à Daloa, dans le centre-ouest. Son entourage fait de la mobilisation un enjeu crucial. « Offrir seulement 50 % des voix à Alassane Ouattara serait un échec », a déclaré Ibrahim Cissé Bacongo, secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). « Nous visons au minimum 75 % », a-t-il ajouté, fixant ainsi un objectif ambitieux pour le parti au pouvoir.

Cette campagne se déroule dans un climat tendu. Le rejet des candidatures de Tidjane Thiam et de Laurent Gbagbo par le Conseil constitutionnel début septembre continue de faire des vagues. Leurs partis avaient annoncé une marche de protestation ce samedi, mais celle-ci vient d’être interdite. Le préfet du département d’Abidjan a publié un arrêté rappelant qu’« aucune manifestation n’a été déclarée pour le 11 octobre », invoquant la nécessité de préserver l’ordre public durant la période électorale.

Du côté du Front commun, la réaction officielle se fait encore attendre, mais un cadre du PDCI, contacté hors micro, exprime sa « vive indignation » et assure que les militants restent « résolus et mobilisés ».

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