AFRIQUE DE L’OUEST
NIGÉRIA : Le président Muhammad Buhari reçoit son homologue Umaro Embalo.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA MAISON D’ÉTAT : LE PRÉSIDENT BUHARI REÇOIT EMBALO, GUINÉE-BISSAU PRÉSIDENT ÉLU; SOULIGNE SON ENGAGEMENT POUR LA STABILITÉ DE L’AFRIQUE DE L’OUEST.
Le président Muhammadu Buhari a réitéré dimanche son désir de stabilité, de paix, de progrès et de prospérité dans toute la sous-région ouest-africaine.
Répondant à Umaro Muhktar Sissoco Embalo, le président élu de la Guinée-Bissau, qui est venu au Nigéria pour une «visite de remerciement» et pour exprimer ses «bons vœux» après son émergence en tant que vainqueur des élections très contestées qui viennent de se terminer dans son pays, le président Buhari a déclaré: «Sans stabilité, il ne peut y avoir de développement. Nous ferons tout ce qu’il faudra pour stabiliser la sous-région. «
Le président Buhari a félicité le président sortant, José Mário Vaz, lui-même candidat aux élections, pour avoir soutenu l’émergence d’Embalo au deuxième tour de scrutin «dans l’intérêt de la paix et de la stabilité».
Il a déclaré que l’histoire se souviendra du président Mario Vaz pour avoir mis l’intérêt national au-dessus du sien, soulignant qu’il se souciait de la paix dans la région.
Le président nigérian a exprimé le souhait que les deux pays travaillent ensemble pour le bien de leurs peuples et a réitéré sa vision de la paix, du progrès et de la prospérité en Afrique de l’Ouest.
Le président élu Embalo, homme d’affaires devenu homme politique, était premier ministre de la Guinée-Bissau sous le président sortant Jose Mario Vaz entre 2016 et 2018. Il était membre du Parti africain indépendant pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) lorsqu’il a fondé le Mouvement pour une alternative démocratique (MADEM-G15) sur quelle plateforme il a remporté les élections.
Il a félicité le Président Buhari pour son soutien menant à son émergence en tant que vainqueur des élections et a exprimé sa reconnaissance pour la disposition chaleureuse et amicale du Nigéria envers lui et le peuple de son pays.
Il a informé le dirigeant nigérian de sa sélection en tant qu’invité d’honneur lors de l’inauguration présidentielle à venir le mois prochain et pour lequel il a reçu l’assurance du président Buhari qu’il fera tout son possible pour être présent.
Garba Shehu
Adjoint spécial principal du président
(Médias et publicité)
5 janvier 2020
AFRIQUE
GUINÉE-BISSAU – Le général Horta N’Tam prend la tête de la transition après le coup de force militaire
Le général Horta N’Tam, jusque-là chef d’état-major de l’armée de terre, a été officiellement investi ce jeudi 27 novembre président de la transition et du Haut commandement militaire en Guinée-Bissau. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse à Bissau, au lendemain de la prise totale de contrôle du pays par les forces armées. Proche de l’ex-président Umaro Cissoko Embalo, le général Horta N’Tam a prêté serment au siège de l’état-major, devenu désormais le nouveau centre du pouvoir.
La brève cérémonie, organisée sans protocole ni hymne national, s’est déroulée sous haute sécurité. Les trois corps de l’armée – terre, air et marine – ont confirmé l’installation officielle du nouveau dirigeant pour une transition politique fixée à douze mois.
Pendant ce temps, le président déchu Umaro Cissoko Embalo demeure détenu à l’état-major, tandis que plusieurs personnalités politiques ont été arrêtées, dont Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC. D’autres opposants, magistrats et responsables électoraux figurent également parmi les personnes interpellées. La capitale, totalement paralysée, reste sous forte surveillance militaire malgré la levée du couvre-feu. Les médias sont en grande partie réduits au silence, hormis les canaux officiels contrôlés par les militaires.
Dans son premier discours, le général Horta N’Tam a justifié la prise du pouvoir par la nécessité de contrer une “menace de déstabilisation menée par des narcotrafiquants”. L’armée a également annoncé la réouverture des frontières, fermées dans la foulée du putsch.
Les réactions internationales ont rapidement suivi. La CEDEAO a condamné « un coup d’État » interrompant « illégalement » le processus électoral et menace de prendre des mesures pour rétablir l’ordre constitutionnel. Le Ghana, la Russie et les Nations unies ont exprimé leurs inquiétudes. Le Sénégal, voisin direct, reste pour l’instant silencieux.
La Guinée-Bissau se trouve ainsi plongée dans une nouvelle crise politique majeure, au moment même où le pays attendait les résultats du scrutin présidentiel. L’issue de cette transition militaire reste, pour l’instant, une grande inconnue.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Affaire Madiambal Diagne : l’APDH dénonce une “ingérence” de la justice française
L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) a interpellé la ministre sénégalaise de la Justice après la demande de complément d’information émise par la Cour d’Appel de Versailles dans l’affaire Madiambal Diagne.
Dans une lettre adressée à Yassine Fall, l’APDH juge cette requête “dilatoire” et contraire au principe de non-ingérence consacré par l’article 2-7 de la Charte des Nations Unies. L’association estime que la demande française dépasse le cadre des conventions d’entraide judiciaire signées entre les deux pays, qui n’autorisent ni réexamen du fond ni intrusion dans les procédures internes.
Rappelant les critères stricts en matière d’extradition — double incrimination, nationalité et garanties contre tout traitement inhumain — l’APDH considère que la démarche de Versailles porte atteinte à la souveraineté judiciaire du Sénégal. Elle appelle ainsi la ministre à ne pas y donner suite et à appliquer le principe de réciprocité en cas de situation similaire.
L’organisation met en garde contre toute pression susceptible de compromettre l’indépendance de la justice sénégalaise.
AFRIQUE DE L’OUEST
GUINÉE BISSAU – Umaro Sissoco Embaló : « J’ai bien été renversé, mais je ne peux pas trop parler… »
En Guinée-Bissau, une situation politique confuse prévaut. Bien qu’il ait confirmé avoir été renversé lors d’un coup d’État, le président Umaro Sissoco Embaló demeure joignable et actif, communiquant depuis le lieu où il se trouverait retenu.
Selon les informations rapportées par Emedia, le chef de l’État déchu continue de mener des échanges téléphoniques. Il aurait notamment contacté plusieurs de ses pairs chefs d’État, des opérateurs économiques et accordé des interviews à des médias internationaux. Dans une déclaration, il a affirmé : « J’ai bien été renversé, je ne peux pas trop parler, car sinon ils vont me confisquer mon téléphone. Je suis actuellement à l’état-major ».
Cette situation survient alors que des militaires ont annoncé avoir pris « le contrôle total du pays ». Selon nos informations, cette prise de pouvoir a entraîné la suspension du processus électoral en cours et la fermeture des frontières. Outre le président Embaló, d’autres figures de l’État auraient également été arrêtées, notamment le ministre de l’Intérieur, Botché Candé, ainsi que le chef d’état-major général des armées, le général Biague Na Ntan.
La prise de contrôle par les forces armées a été précédée par des tirs nourris entendus aux abords du palais présidentiel à Bissau. Des soldats lourdement armés avaient été observés se déployant dans les artères principales de la capitale, instaurant un climat de tension dans le pays.
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