JUSTICE
[ RÉACTION D’ASSA TRAORÉ ] – Le frère d’Adama Traoré, Bagui Traoré est libéré

La justice a libéré mon frère Bagui, elle ne pouvait plus rester indifférente à sa détresse, elle ne pouvait pas ignorer les cris d’un homme enfermé vivant.
Restent les cris d’Adama, enfermé dans une boîte, qu’on n’entend pas, mais qui continue de hurler en nous, d’appeler à la justice.
Cinq ans de déni judiciaire. Et trois semaines d’audience pour enfin voir le bout d’un long tunnel de solitude et de mise à l’écart du monde pour mon frère Bagui Traoré, resté près de cinq ans en prison, loin de nous, loin de son enfant.
Nous franchissons une étape, les mensonges tombent, la vérité se lève. La cour d’assises de Pontoise, présidée par le juge Marc Trévidic, a acquitté Bagui de toutes les tentatives de meurtres contre les forces de l’ordre qui lui étaient reprochées.
Ils étaient cinq à comparaître : SB, l’ex-compagne de Bagui, a été acquittée ; CT a lui aussi été innocenté ; EM, qui a avoué avoir tiré trois coups, est condamné à 12 ans de prison ; SC, qui a aussi tiré, est condamné à 8 ans de prison.
Nous pensons à leurs familles, à leurs proches. Les révoltes qui ont suivi la mort d’Adama, le 19 juillet 2016 sur le sol de la gendarmerie de Persan, étaient au cœur des débats.
Pour la première fois depuis cinq ans, le nom de mon frère résonnait à sa bonne place, dans un tribunal, au milieu de la parole parfois mensongère des gendarmes, assis à la place qui doit être la nôtre, celle où nous aurions dû nous trouver avant eux : sur le banc des victimes.
Bagui Traoré est devenu au cours de ce procès, et malgré lui, la voix vivante d’Adama. Il a crié à l’injustice, avec force et courage, comme il le fait depuis cinq ans.
Les jurés, la cour, le président, ont su reconnaître, grâce aux talents d’une équipe soudée dans la défense des accusés, qu’il n’y avait pas même le début d’une enquête digne de ce nom dans ce dossier.
La défense de mon frère, constituée de Yasmina Belmokhtar, Florian Lastelle, et Frank Berton, a montré l’absence totale d’éléments à charge contre Bagui, et toute l’injustice dans laquelle il a donc été retenu, pendant trop longtemps… Lui, l’unique témoin de la mort d’Adama. Ce procès a été la démonstration de tout ce que l’institution peut fabriquer contre une famille, contre des hommes, à coups de procédures, à coups de plaintes à répétition, pour tenter d’étouffer sa détermination, d’éteindre son énergie.
Nous avons tenu bon, grâce à vos soutiens, grâce à votre foi dans l’égalité et la justice, ces valeurs dans lesquelles nous entendons voir vivre nos enfants.
Cet acquittement fait honneur à la justice, celle en laquelle nous voulons croire, celle qui ne laisse pas de place à l’impunité, celle qui reconnaît ses erreurs. Cette justice qui doit maintenant mettre en examen les gendarmes qui ont écrasé Adama du poids de leurs corps il y a cinq ans, ces hommes qui l’ont laissé mourir, menotté sur le bitume de leur caserne il y a cinq ans.
Voilà trop longtemps que la justice piétine. Nous marcherons samedi 17 juillet pour la vérité et la justice, pour Adama. Tous ensemble. Avec mes frères. Avec Bagui. Avec vous tous ! Parce que nous voulons que les choses changent, parce que toutes les vies comptent.
Assa Traoré
JUSTICE
SÉNÉGAL – Faux passeports, visas et permis : la gendarmerie frappe un grand coup

Dans le cadre de la lutte contre la criminalité, définie par le Haut-commandement de la Gendarmerie nationale, la Brigade de Recherches de Dakar a mené, le vendredi 4 juillet 2025, une opération de démantèlement d’un vaste réseau spécialisé dans la fabrication de faux documents administratifs.
Cette action fait suite à une enquête minutieuse menée à partir de renseignements précis.
Elle a permis l’interpellation, en flagrant délit, d’un individu pour faux, usage de faux, contrefaçon et altération de documents administratifs.
L’intervention a également conduit à la découverte, à son domicile, d’un véritable atelier clandestin équipé de matériels sophistiqués destinés à la production de documents frauduleux.
Le bilan des saisies se présente comme suit :
– Une (01) machine de confection de fausses cartes ;
– Deux (02) imprimantes ;
– Un (01) onduleur ;
– Une (01) table de travail ;
– Trente-huit (38) talons vierges ;
– Soixante (60) laminas, habituellement disponibles uniquement auprès du Bureau des passeports ;
– Sept (07) faux passeports, dont un de nationalité bissau-guinéenne:
– Quatre (04) faux permis de conduire;
– Un (01) cachet portant l’intitulé du ministère de l’Équipement et des Transports terrestres ;
– Une (01) fausse licence de football ;
– Une (01) fausse carte nationale d’identité ;
– Un (01) faux visa Schengen ;
– Une (01) fausse carte d’import-export ;
– Une (01) fausse carte d’identité gambienne ;
– et divers autres matériels utilisés dans le processus de falsification.
L’enquête suit son cours.
Source : Gendarmerie nationale
Crédit photo : Gendarmerie nationale
JUSTICE
FRANCE – Meurtre d’Aboubakar Cissé : une seconde expertise psychiatrique ordonnée pour Olivier Hadzovic

Une deuxième expertise psychiatrique a été ordonnée pour Olivier Hadzovic, accusé du meurtre d’Aboubakar Cissé, 22 ans, tué à coups de couteau, en avril dernier, dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard). La première expertise avait conclu à une irresponsabilité pénale, en raison de troubles psychiatriques ayant aboli son discernement, au moment des faits.
Mis en examen pour assassinat, motivé par la race ou la religion, le suspect de 20 ans a été placé en détention le 9 mai, puis transféré en unité psychiatrique spécialisée. Son avocat évoque une schizophrénie ancienne, avec des hallucinations auditives. Il salue la décision d’une seconde expertise, qu’il juge conforme aux usages.
Selon la loi, une personne pénalement irresponsable au moment des faits ne peut être jugée. La Chambre de l’instruction de la cour d’appel statuera sur cette question.
Le meurtre d’Aboubakar Cissé, poignardé à 57 reprises, dans un lieu de culte, avait relancé le débat en France sur l’islamophobie. La famille avait demandé, sans succès, une requalification en assassinat terroriste.
Source : AFP
JUSTICE
GUINÉE-ÉQUATORIALE : le procès de Baltasar Ebang Engonga, s’ouvre sous tension à Malabo

L’ancien directeur de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), Baltasar Ebang Engonga, a comparu ce lundi 30 juin 2025 devant le tribunal de Malabo, poursuivi pour détournement de fonds publics, aux côtés de plusieurs de ses collaborateurs. Ce procès, particulièrement attendu, intervient dans un climat de forte tension et sous haute surveillance sécuritaire.
Déjà fragilisé par un scandale sexuel retentissant fin 2024, l’ancien haut responsable est accusé d’avoir participé à un vaste système de corruption impliquant le transfert de millions de francs CFA vers des comptes offshore. L’affaire avait été déclenchée bien avant la diffusion, en fin d’année dernière, de centaines de vidéos à caractère intime dans lesquelles il apparaissait avec des femmes présentées comme étant les épouses de hauts responsables et des proches du pouvoir.
Acquitté en 2025 dans ce dossier à caractère privé – le tribunal n’ayant pas établi l’absence de consentement – Baltasar Ebang Engonga n’a cependant pas échappé à l’opprobre publique ni aux soupçons persistants de malversations financières.
Le parquet a requis jusqu’à 18 ans de prison contre l’ancien directeur de l’ANIF et certains de ses coaccusés, dont plusieurs femmes également mises en cause dans ce dossier. L’audience de ce jour, largement relayée par les médias locaux et les réseaux sociaux, a vu la diffusion des premières images officielles de la comparution.
Selon plusieurs sources judiciaires, Ebang Engonga était déjà en détention préventive à la prison de Black Beach, à Malabo, au moment de la diffusion virale de ses vidéos compromettantes. Ces images avaient provoqué une vague d’indignation dans le pays, accentuant la pression sur les autorités pour faire toute la lumière sur les agissements de l’ancien dirigeant.
Le procès devrait se poursuivre dans les prochains jours. La justice équato-guinéenne est attendue au tournant sur cette affaire emblématique mêlant pouvoir, scandale sexuel et détournement de fonds publics.
Source : Emedia
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