AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – Affaire Ousmane Sonko : Le cinéaste Moussa Sène Absa interpelle Macky Sall

L’affaire du député Ousmane Sonko, leader du Pastef, ne finit pas de défrayer la chronique au Sénégal. Depuis l’éclatement de cette affaire sociale convertie en une affaire politico-judiciaire, les prises de positions, les interprétations, les lettres interposées, les critiques et tutti canti ne s’arrêtent pas. C’est autour du cinéaste de renommée Moussa Absa Sène de prendre la plume s’adressant directe au président de la République Macky Sall.
Monsieur le Président, Cher frère,
Je viens d’avoir 63 ans.
C’est l’âge où l’on entre dans le cercle des Anciens.
L’âge où on a le droit de dire ce qu’on pense du pays.
Sans coup férir.
Notre pays que vous avez l’insigne honneur et privilège de diriger traverse des moments troubles de son histoire.
Jamais je n’ai été témoin d’une si vive tension dans notre société jadis si paisible et fort rieuse.
Jamais je n’ai senti autant de clivages aux conséquences nauséabondes traverser les esprits.
Jamais je n’ai senti autant de désarroi de notre peuple pourtant si vaillant.
Monsieur le Président, Cher frère,
L’heure est grave.
La belle terre de nos ancêtres gronde de ses entrailles.
Elle lance une rumeur si folle dans les cœurs de ses enfants.
Ses enfants lui sont si chers.
Elle vous a confié leurs destins.
Les Penghols vous épient.
Vous le savez sans doute.
Car vous avez une lourde responsabilité devant l’Histoire.
Quand, bien des années plus tard, l’on racontera votre gestion du pays que l’on vous a confié.
L’Histoire jugera votre capacité de magnanimité quand tous les fronts grondent.
Quand tant d’intérêts sont en jeu.
Quand le monde se cherche en ces moments de doute et de peur.
Quand le Sénégal regorge de richesses tant convoitées.
Quand tant de grandes figures ont tracé de si beaux viatiques.
Je suis sûr que vous en avez conscience.
Monsieur le Président de la République, Cher frère,
Agissez pendant qu’il est encore temps.
Agissez dans le seul intérêt de votre peuple.
Agissez en regardant droit dans les yeux cette jeunesse pleine d’espoirs.
Agissant pour tout ce que ce pays a fait de vous.
Un petit garçon de Fatick devenu Président de la République.
Ce pays se jauge en ces miroirs de notre temps.
Quand le futur est si sombre.
La maladie si insidieuse.
La pandémie ravageuse
La mort rôde à chaque coin de rue.
Le peuple a peur.
C’est à vous de l’assurer.
Prenez de la hauteur sur les contraintes des Autres
Rappelez-vous quand, enfant, vous gambadiez sur les terres chaudes du Sine.
La paix au visage.
Le sourire au vent.
Rendez ce sourire aux enfants.
Monsieur le Président de la République, Cher frère,
L’Afrique a besoin du Sénégal.
Par son travail sur l’Immatériel.
Par sa vision du monde.
Par sa capacité de propositions lumineuses.
Ce laboratoire des idées est entre vos mains.
Monsieur le Président, Cher frère,
Ne vous mêlez pas des querelles au-dessus de la ceinture !
Celles-là sont réservées au palefrenier.
Que le sénégalais de 45 ans qui n’a jamais fauté lève le petit et je l’envoie en enfer !
Kuneekul ci bu gudd bi
Yaa ngi cibu gaat bi.
Le combat est ailleurs.
Et je vous crois intelligent pour le savoir.
Il est dans la remobilisation d’un peuple en errance.
Il est dans la construction de notre propre identité.
Il est dans l’éducation de nos enfants et petits-enfants
Il est dans la valorisation de tous ces bras qui vendent des pacotilles chinoises ou conduisent des motos Jakarta.
Il est dans la mise en œuvre du savoir-faire sénégalais.
Monsieur le Président de la république, Cher compatriote,
Je ne sais plus à qui prier d’autre que le Seigneur !
Qu’Il fasse que Ses Bienfaits vous ouvrent l’esprit mais surtout le cœur.
Qu’Il vous éloigne des vautours qui rôdent autour de vous.
Qu’Il vous aide à bien réfléchir sur les Récits du futur.
Devant vous, la page est blanche.
Tachez d’y écrire de belles lignes
Odes à notre si beau Pays
Dans sa Grandeur
Pour toujours.
Recevez, Monsieur le Président de la République, Cher frère l’assurance de ma sincère fraternité.
Moussa Sene Absa, Popenguine, ce 20 Février 2021
AFRIQUE
GUINÉE BISSAU – Domingo Simoes Pereira dépose sa candidature à la présidentielle de novembre

Le leader de l’opposition bissau-guinéenne, Domingo Simoes Pereira, a officiellement déposé ce mardi sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 23 novembre prochain. Le dossier a été remis devant la Cour suprême par l’un de ses représentants, a constaté un journaliste de l’AFP.
Ancien Premier ministre et président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), formation historique qui a conduit le pays à l’indépendance, M. Pereira était en exil au Portugal depuis neuf mois. Il affirmait craindre pour sa vie, tandis que la justice le poursuit pour corruption et pour une supposée implication dans une tentative de coup d’État.
Un retour politique attendu
Rentré à Bissau la semaine dernière, Domingo Simoes Pereira retrouve le devant de la scène politique, dans un contexte marqué par de fortes tensions avec son adversaire de longue date, le président sortant Umaro Sissoco Embalo. Les deux hommes s’étaient déjà affrontés lors de la présidentielle de 2019, un scrutin resté contesté.
Le chef du PAIGC dirige aujourd’hui la coalition d’opposition Pai Terra Ranka, qui fédère une dizaine de partis politiques. « La coalition Pai Terra Ranka vient de soumettre sa candidature présidentielle et la liste des candidats aux élections législatives », a déclaré son représentant, Agnelo Regala, exprimant l’espoir que toutes les conditions seront réunies pour un scrutin inclusif et pacifique.
Un pays à l’histoire politique instable
Avec cette déclaration de candidature, Domingo Simoes Pereira devient le deuxième postulant officiel à la magistrature suprême, après l’annonce de la candidature d’Umaro Sissoco Embalo la veille.
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest, demeure marquée par une forte instabilité politique. Depuis son indépendance en 1973, le pays a connu quatre coups d’État réussis, dix-sept tentatives et une succession rapide de gouvernements.
À moins de trois mois du scrutin, l’entrée en lice de Domingo Simoes Pereira confirme que la présidentielle s’annonce comme un duel explosif entre le pouvoir en place et une opposition revigorée.
AFRIQUE
MALI – 65 ans d’indépendance célébrés dans la ferveur patriotique

Le 22 septembre 2025, le Mali a célébré, dans la ferveur patriotique et la solennité républicaine, le 65e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. À cette occasion, une cérémonie grandiose a été organisée sur la Place de l’Indépendance de Bamako, sous la haute présidence de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, Chef suprême des Armées.
Après plusieurs années durant lesquelles le Mali avait réduit l’ampleur de ses célébrations officielles, notamment les prises d’armes et les défilés militaires, les autorités de la Transition ont tenu à redonner toute sa splendeur à cette journée historique. Sous l’impulsion du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, le choix a été fait de revivifier la flamme patriotique par une manifestation à la fois sobre et grandiose, digne des sacrifices du peuple et de ses Forces armées.
La commémoration s’est déroulée en trois grandes étapes : le dépôt de gerbes de fleurs au pied du Monument de l’Indépendance, la cérémonie d’hommages et de distinctions, puis le défilé militaire et civil, comprenant un volet pédestre, motorisé et aérien.
La cérémonie a rassemblé les plus hautes autorités du pays : le Président du Conseil National de Transition, le Premier ministre et Chef du Gouvernement, le Général Abdoulaye MAÏGA, le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général Sadio CAMARA, les membres du Gouvernement, les Présidents des institutions de la République, ainsi que le Corps diplomatique accrédité au Mali. Une foule immense, composée de citoyens de toutes les générations, s’est également déplacée massivement pour partager ce moment d’histoire et de communion nationale.
Le cœur de la célébration a été marqué par un défilé d’une rare ampleur, mobilisant à la fois les unités militaires, paramilitaires et civiles. Dans un ordre de bataille minutieusement préparé, se sont succédé la fanfare nationale, les officiers d’état-major, les écoles militaires, les corps spécialisés tels que l’Amicale des anciens du Service national des jeunes, l’Administration pénitentiaire et l’Éducation surveillée, les Eaux et Forêts, les Douanes, la Protection civile, la Police nationale, la Gendarmerie nationale avec sa section cynophile, le Génie militaire, la Garde nationale, l’Armée de l’Air, l’Armée de Terre, la Direction du sport militaire, et la cavalerie.
Le défilé s’est ensuite poursuivi par une impressionnante démonstration motorisée et aérienne. Véritables vitrines de la modernisation en cours des Forces de défense et de sécurité, ces séquences ont suscité l’admiration et la fierté des milliers de spectateurs présents.
A l’issue des cérémonies de commémoration, le Président de la Transition a accordé une interview à la presse dans laquelle il a rappelé que la fête de l’indépendance est un jour de mémoire, de recueillement et de devoir national. Rendant hommage au Président Modibo KEITA et à ses compagnons de lutte, il a salué leur courage et leur vision, qui demeurent une source d’inspiration pour les générations actuelles.
Le Chef de l’État a également adressé un hommage appuyé aux Forces de Défense et de Sécurité, qui, chaque jour, consentent d’immenses sacrifices pour protéger les populations face aux menaces terroristes et pour préserver l’intégrité du territoire. Il a eu une pensée particulière pour les soldats tombés, pour les blessés, ainsi que pour les otages, réaffirmant que toutes les dispositions étaient en cours pour leur libération.
Le Président GOÏTA a aussi souligné l’importance de l’Alliance des États du Sahel (AES), rappelant la détermination commune du Mali, du Niger et du Burkina Faso à poursuivre une coopération militaire et politique exemplaire, garantissant la souveraineté et le développement de leurs peuples. À cet égard, il a salué ses homologues, le Général Abdourahamane TIANI et le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, pour leur engagement sans faille.


Dans un appel vibrant à l’unité nationale, il a exhorté l’ensemble du peuple malien à rester soudé face aux défis de l’heure : la sécurité, la refondation institutionnelle et le développement. Selon lui, c’est dans la cohésion et la résilience que le Mali pourra écrire de nouvelles pages glorieuses de son histoire et transmettre aux générations futures un héritage digne et honorable.
« Le peuple malien ne reculera jamais devant l’adversité. Dans l’unité et la cohésion, nous poursuivrons ce combat jusqu’à la pacification totale du territoire national et jusqu’à la pleine réalisation de la souveraineté du Mali », a-t-il affirmé.
Le 22 septembre 1960, le Mali, héritier des grands empires qui ont marqué l’histoire de l’Afrique de l’Ouest, accédait à l’indépendance sous la conduite du Président Modibo KEITA. Soixante-cinq ans plus tard, cette date reste l’expression de la fierté nationale et du refus de toute forme de domination. Elle incarne l’idéal d’un peuple qui, malgré les épreuves, demeure attaché à sa dignité, à son unité et à sa souveraineté.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Discours fort du Président Bassirou Diomaye Faye : “Défendre la Palestine, c’est défendre l’humanité”

À la conférence de haut niveau sur la question palestinienne, organisée en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République a tenu un discours fort et sans équivoque.
Il a dénoncé la tragédie insoutenable que traverse Gaza, la qualifiant de « nettoyage ethnique aux allures indescriptibles », et a rappelé que le silence face à l’inhumanité équivaut à une forme de complicité passive.

Le Chef de l’État a réaffirmé la position constante du Sénégal : mettre fin à l’occupation, instaurer un cessez-le-feu immédiat, garantir l’acheminement de l’aide humanitaire et concrétiser la solution à deux États, seule voie vers une paix, une justice et une sécurité durables.
En sa qualité de Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, il a lancé un appel à la conscience universelle : « Défendre la Palestine, ce n’est pas choisir un camp, c’est défendre la vie, la justice et notre humanité commune. »
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