AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – « Cela ne se reproduira plus » lance Macky Sall aux manifestants
Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, reste catégorique. Il s’est exprimé à propos des manifestations qui ont éclaté au début du mois de mars 2021 suite à l’arrestation du leader du Pastef-Les Patriotes Ousmane Sonko. A l’occasion du Conseil Présidentiel pour l’Insertion et l’Emploi des Jeunes, ce jeudi 22 avril 2021 au Centre internationale de conférence Abdou Diouf de Diamniadio, le président est resté ferme envers les manifestants « Cela ne se reproduira plus », dit-il d’un ton menaçant.
Le président de la République, Macky Sall, ne digère toujours pas l’ampleur des manifestations du 4 au 8 mars 2021 et l’effet de surprise que cela a causé au plus haut de l’État. Il a ouvertement menacé les émeutiers à l’occasion du Conseil Présidentiel pour l’Insertion et l’Emploi des Jeunes. Le chef de l’Etat a jugé anormal le saccage, le pillage des stations Total, des boutiques Auchan ainsi que l’attaque des domiciles de personnes appartenant au pouvoir. « Il y a des pays où un citoyen normal ne penserait pas une seule seconde à attaquer une gendarmerie où on stocke des armes, attaquer des tribunaux ou brûler la maison des gens gratuitement. Si le Sénégal n’était pas une grande démocratie, croyez-moi, le bilan aurait été catastrophique. Il n’est pas possible, dans un pays, de se réveiller et tout détruire sans conséquences. Même en étant démocrates, il y a des limites que tout le monde doit respecter », a martelé le président sénégalais lors de son discours.
Le discours du président Macky Sall :
Le président sénégalais a ainsi lancé un avertissement aux futurs émeutiers en promettant de restaurer l’autorité suprême de l’Etat. Il n’y aura aucune tolérance, ceux qui oseront défier les forces de défense et sécurité seront sanctionnés sévèrement. « Qu’on se le tienne pour dit, cela ne se reproduira plus. Il serait une grave erreur de penser que, devant cette situation, l’État est faible », a-t-il rappelé devant les cadres du parti.
A rappeler que les émeutes en question ont éclaté à la suite de l’arrestation du député et opposant Ousmane Sonko le 4 mars 2021. Ce dernier, arrivé troisième lors du dernier scrutin présidentiel en 2019, est accusé de viol et de menaces de mort par une masseuse du nom de Adji Sarr. Son arrestation puis sa détention à la section de recherche de Dakar, avait plongé le pays dans une série de manifestations violentes qui a causé la mort de 14 personnes, plus de 500 blessés et des centaines d’arrestations. Il a d’ailleurs été libéré quatre jours plus tard et depuis placé sous contrôle judiciaire.
AFRIQUE
MALI – Les généraux Dembélé et Sagara inculpés, une affaire qui secoue la junte
Ces deux généraux ont été présentés mercredi et jeudi devant le juge d’instruction du tribunal militaire de Bamako, capitale du Mali. Pour la première fois depuis leur arrestation, il y a un peu plus de trois mois, des avocats ont pu les voir physiquement.
Le général Abass Dembélé est apparu « amaigri, mais avec un bon moral », témoigne un avocat. Quant à Néma Sagara, également général, « elle est éreintée, on lit sur son visage le poids de la privation de la liberté », confie la même source.
Ils ne reconnaissent pas les faits
Devant le juge d’instruction, un colonel-magistrat, les deux hauts gradés ont été entendus pendant plusieurs heures, avant notification de leur inculpation pour « tentative de déstabilisation » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Ils ne reconnaissent pas les faits.
En octobre dernier, ils ont été radiés de l’armée par décret présidentiel. Plusieurs dizaines d’autres militaires maliens ainsi qu’un diplomate français en poste à Bamako ont été également arrêtés dans le cadre de la même affaire.
AFRIQUE
GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée
Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.
Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.
L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Diomaye–Sonko : le rêve, la foi et le poids du pouvoir(Par Thione Seck)
Le tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko continue de susciter fascination et questionnement. Né dans la lutte, forgé dans la fidélité et nourri par l’espérance, ce duo incarne pour de nombreux Sénégalais la promesse d’un renouveau politique et moral. Mais à l’heure où le pouvoir dévoile ses exigences et ses contraintes, une interrogation persiste : le rêve peut-il survivre à l’épreuve du réel ? Dans une contribution publiée sur sa page Facebook, Thione Seck revient sur cette alliance singulière, symbole d’un espoir collectif et d’une fraternité politique rare au sommet de l’État.
Je me souviens quand le PM SONKO disais dans la campagne présidentielle de Mars 2024 : Bassirou diomaye SONKO et Ousmane Faye . Oooh que ça m’avait plu.
Pour moi, le duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, c’est d’abord une histoire de confiance, de fraternité et d’espoir partagé. Deux hommes liés par la même douleur, la même couleur (PASTEF), la même foi et le même rêve pour notre pays. Leur complicité a donné au peuple sénégalais le sentiment qu’un nouveau départ était possible, qu’enfin le pouvoir pouvait rimer avec honnêteté et courage. Mais entre le feu de l’idéalisme et le poids des responsabilités, la ligne est fine.
Diomaye, aujourd’hui président, doit composer avec la réalité du monde : les pressions économiques, les équilibres diplomatiques, les attentes immenses.
Sonko, lui, reste cette voix libre, celle du combat et de la fidélité aux principes de départ.
Si leurs chemins venaient à diverger, ce ne serait pas forcément par trahison, mais peut-être par usure du pouvoir, par la difficulté de faire cohabiter le rêve et la réalité.
Une telle rupture ne serait pas seulement politique, elle toucherait profondément le cœur du pays.
Beaucoup de jeunes se sentiraient blessés, déçus, peut-être même trahis, eux qui avaient cru à une alliance sincère et désintéressée. Certains se tourneraient vers la colère, d’autres vers le silence.
Partout dans le pays, la ferveur pourrait se transformer en amertume et on chercherait à comprendre comment tout cela a pu s’effriter.
Le Sénégal est un pays de foi et de dignité : il pardonne, mais il n’oublie pas.
Si ce tandem venait à se briser, ce serait plus qu’un échec politique ce serait une blessure morale, celle d’un peuple qui avait cru, pour une fois, que la loyauté et la sincérité pouvaient triompher du pouvoir.
Rendez le Sénégal beau waay !
Dieu vous a confié un pays tellement magnifique que même si vous le vouliez, vous n’avez pas le choix de construire ensemble et dans la sincérité.
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