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ARMÉE

SÉNÉGAL – Fin des opérations de ratissage lancées en Casamance

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Le ratissage est désormais fini. Depuis le 30 mai 2021, l’armée sénégalaise s’était engagée à démanteler les bases rebelles du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). Une opération de sécurisation qui a pris fin ce lundi 14 juin 2021 avec l’espoir de voir revenir les habitants de ces localités en proie à la rébellion indépendantiste depuis les années 80. À la surprise générale, il n’y pas eu de victimes selon l’armée sénégalaise. Les ennemis ont préféré fuir et abandonner leurs bases sous la menace des « Jambaars » (les vaillants : surnom donné à l’armée sénégalaise).

Les habitants de la Casamance peuvent désormais souffler et remercier l’armée sénégalaise qui a ratissé et sécurisé la zone en quinze jours. Depuis le 30 mai, des bases rebelles ont été démantelées afin de permettre aux populations de vivre en toute tranquillité. Les zones telles que Ahinda, Badem, Bagam, Bouniack, Djileor ont été sécurisées par les militaires sénégalais sous les ordres du colonel Souleymane Kandé, commandant de la zone militaire n°5. Ce dernier a rappelé les difficultés auxquelles les populations faisaient face sous l’occupation des groupes armés du MFDC. « Plusieurs exactions ont été perpétrées contre les populations au niveau de cette zone et les bandes armées cherchent simplement à s’assurer l’exclusivité de l’exploitation des ressources forestières. », a-t-il affirmé.

L’opération militaire s’est déroulée sans victimes. Selon l’armée sénégalaise, les ennemis ont abandonné leurs bases malgré la résistance parfois. « Après un accrochage intense, l’ennemi a cédé le terrain et a laissé sur place des roquettes d’armes antichars telles que les B10, cinq mines antipersonnel, cinq AK47, etc. », a précisé le lieutenant-colonel Clément Hubert Boucal à la tête de l’équipe Bravo, dans la zone de Bagam. Cette opération vise à renforcer le contrôle de la frontière avec la Guinée-Bissau au sud.

À noter que la Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie, est le théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique depuis que des indépendantistes, organisés dans un mouvement appelé MFDC, ont pris les armes pour exiger l’indépendance après la répression d’une marche en décembre 1982. Le conflit a fait des milliers de victimes sans compter son incidence sur l’économie nationale. Les affrontements se sont intensifiés en 2018 avec le massacre par des rebelles de 14 hommes à Ziguinchor,  dans la forêt de Bofa-Bayotte. 

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ARMÉE

SÉNÉGAL – Gueye Para au défilé du 14 juillet

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Sur les pavés du 14 Juillet 2025, la France fêtait en grande pompe, dans le bruissement du défilé militaire, l’indépendance. Parmi les uniformes impeccables et des fanfares patriotes, un homme s’est distingué par sa démarche, silencieuse, mais lourde de sens et de mémoire. Gueye Para, alias Thierno Birahim Guèye, a brièvement échangé, ce jour-là, avec Emmanuel Macron et Brigitte, la Première Dame. Quelques mots, une poignée de main. Tout un symbole. Guèye Para incarne tout un pan de l’histoire franco-africaine que la République française regarde encore à travers un prisme brouillé : celui des Tirailleurs sénégalais.

À 70 ans passés, Gueye Para n’a rien d’un homme fatigué. Il a une voix posée et tranchante. Cela lui vient sûrement des années de combat et de résilience. Ancien sergent-chef de l’armée sénégalaise, décoré à plusieurs reprises – Chevalier de l’Ordre National du Mérite par Abdou Diouf, Chevalier de l’Ordre National du Lion par Macky Sall, décoré aussi par l’ONU – il est aujourd’hui président de la Fédération africaine des descendants des Tirailleurs sénégalais. Une structure née en 2020 en Guinée, fédérant dix-sept pays d’Afrique de l’Ouest, qui rassemble les héritiers d’une mémoire dispersée, parfois tue, souvent négligée.

Timide reconnaissance du massacre de Thiaroye
La vie de Gueye Para a été un front perpétuel, un champ de bataille. Sur les pavés, il porte les douleurs de tout un continent, comme les médailles qui ornent son uniforme. Malgré son âge avancé, il se bat pour la reconnaissance du massacre de Thiaroye, épisode encore tabou de l’après-guerre. Des dizaines, c’est le chiffre officiel. Mais en réalité, ce sont des centaines de tirailleurs qui ont été fusillés par l’armée française en décembre 1944 pour avoir réclamé leur solde. Un non-dit d’État, que Gueye Para martèle inlassablement à coups de tribunes, d’interviews et de plaidoyers. Il veut exhumer la vérité. Ouvrir les fosses, mener des fouilles archéologiques. Pour lui, la France doit reconnaître ce qui s’est passé à Thiaroye. Et indemniser, pas seulement les survivants, mais leurs petits-enfants. Il a en estime le président Emmanuel Macron car c’est le premier à avoir reconnu officiellement en juin 2024 l’injustice de la France.

Les tirailleurs, au Panthéon
À Paris comme à Dakar, les lignes commencent à bouger. En novembre 2024, la ville bretonne de Morlaix a organisé une cérémonie en hommage aux tirailleurs. Une première. Gueye Para s’en réjouit, tout en reconnaissant que le chemin reste encore long. “Il faut aller plus loin. Multiplier les commémorations dans les dix-sept pays. Et faire en sorte que les jeunes sachent. Car une mémoire qu’on ne transmet pas est une mémoire qui meurt.” dit-il. Il ne s’arrête pas là. Il a un vœu : voir les Tirailleurs entrer au Panthéon, celui de la République française, mais aussi dans celui de la mémoire collective africaine. Cependant, il ne veut pas qu’on se souvienne de ces soldats comme victimes. Mais des héros. Car, pour lui, “Les tirailleurs n’étaient pas des supplétifs. Ils étaient des combattants, des hommes debout, des visionnaires. La France les craignait parce qu’elle savait que leur conscience s’éveillait.”

Dans l’attente d’une reconnaissance
Ce 14 juillet, nous avons vu une image émouvante. Gueye Para serrant la main du président français. Cela fera une belle photo pour les archives. Et pourquoi pas une avancée, qui comme un éveil des consciences, suscitera la prise de conscience, surtout française, du rôle que ces soldats ont joué dans la libération de Paris. Nous avons à cœur que la lutte de Gueye Para ne sera pas oubliée, que les soldats africains utilisés comme chair à canon et ensuite oubliés, seront rétablis.

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NIGERIA – Au moins 27 morts dans une attaque armée à Jebu-Rahoss

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Des hommes armés ont tué au moins 27 personnes et blessé plusieurs autres dans la communauté de Jebu-Rahoss, dans la circonscription de Riyom, dans l’État du Plateau, dans le centre du Nigeria, ont déclaré plusieurs sources locales à l’AFP mardi.

« 27 personnes innocentes ont été abattues, certaines ont même été tuées à coups de machette, principalement des femmes. De nombreux blessés ont été transportés à l’hôpital. Nous soupçonnons les assaillants d’être des éleveurs fulani », a déclaré Haggai Gankis, secrétaire de l’organisation locale dédiée à la jeunesse, Berom Youth Moulders.

L’État de Plateau connaît depuis longtemps des violences, avec une recrudescence ces derniers temps, entre éleveurs musulmans et agriculteurs sédentaires, principalement chrétiens, pour le contrôle des terres et des ressources.

Selon M. Gankis, l’attaque a eu lieu lundi soir quand les assaillants sont entrés dans le village vers 21H locales (20H GMT), ont tiré des coups de feu et tué leurs victimes à coups de machette.

« Nous dormions quand nous avons entendu des coups de feu. Les assaillants ont tiré sur beaucoup de gens et ont également utilisé des machettes pour tuer de nombreuses personnes« , a déclaré David Chuwang, un habitant de Jebu.

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« D’autres cadavres ont été retrouvés, certains brûlés au point d’être méconnaissables, et le nombre de morts s’élève désormais à 27« , a-t-il ajouté.

« Trois de mes proches ont été tués, sans aucune raison. Aujourd’hui, 27 innocents ont été attaqués et tués« , a de son côté détaillé Moses Da Chomo, un autre habitant qui s’estime « chanceux » car les assaillants ne sont pas venus dans son quartier.

– Recrudescence des attaques –

Les tensions sont fortes dans la région depuis plusieurs mois après une recrudescence des attaques.

Depuis des années, la région centrale du Nigeria, à cheval entre le nord à dominante musulmane et le sud à dominante chrétienne, est le théâtre de conflits aux dynamiques complexes qui vont au-delà des simples antagonismes communautaires: rivalités foncières aggravées par le changement climatique, prolifération des armes légères, et réponses limitées de l’État.

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Dans le centre du pays, les terres disponibles pour l’agriculture et l’élevage se réduisent régulièrement à cause du changement climatique et de l’expansion humaine, ce qui entraîne une concurrence parfois mortelle pour un espace de plus en plus limité.

Des querelles localisées entre individus ou petits groupes peuvent rapidement dégénérer en violences de masse, ouvrant le cercle vicieux des représailles.

La semaine dernière, au moins 40 membres d’une milice d’autodéfense ont été tués par un gang armé.

Selon un rapport récent d’Amnesty International, 2.600 personnes ont été tuées dans des attaques perpétrées au cours des deux dernières années dans l’État de Plateau.

Source : Sénéweb

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SÉNÉGAL – Base de Rufisque restituée : le compte à rebours s’accélère pour le départ des troupes françaises

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Ce mardi 1er juillet 2025 marque une nouvelle étape dans le retrait progressif de l’armée française du territoire sénégalais. La station d’émission interarmée de Rufisque, située à une trentaine de kilomètres de Dakar, a officiellement été rétrocédée à l’État du Sénégal. Il s’agit de la quatrième base restituée depuis le début de l’année.

Discrètement, sans cérémonie ni discours, la passation s’est limitée à la signature d’un procès-verbal. Comme pour les précédentes, la démarche se veut sobre. Pourtant, cette base, active depuis 1960, jouait un rôle stratégique dans les communications de la marine française, notamment avec ses navires et sous-marins naviguant dans l’Atlantique. Les derniers militaires français qui y étaient stationnés ont quitté les lieux il y a quelques jours déjà.

Un retrait en plusieurs étapes

En janvier, on comptait encore environ 250 soldats français déployés en permanence au Sénégal. Ce chiffre va désormais tomber à zéro d’ici la fin juillet, avec la restitution des deux dernières emprises françaises à Dakar, prévue le 18 juillet.

Il s’agit :

De la base située à l’aéroport international de Dakar,

Du camp Geille, l’un des plus vastes sites militaires français au Sénégal, installé à Ouakam, en plein cœur de la capitale,

Et de quatre villas situées au Plateau, à deux pas du port.

Contrairement à la rétrocession de Rufisque, une cérémonie militaire officielle est prévue pour cette dernière étape symbolique.

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