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AFRIQUE DE L’OUEST

SÉNÉGAL – La coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi renonce à la manifestation du 29 Juin mais n’abandonne pas la lutte

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Depuis quelque temps, l’atmosphère politique sénégalaise est émaillée de vives tensions. L’opposition conduite par Ousmane Sonko est très remontée contre le pouvoir de Dakar depuis l’invalidation de l’une de ses listes aux élections législatives du 31 Juillet 2022. Le 21 Juin dernier, une manifestation de l’opposition interdite par les autorités sénégalaises avait donné lieu à des heurts, occasionnant trois morts dans les rangs des partisans d’Ousmane Sonko et de la coalition Yewwi Askan Wi. Le domicile de l’opposant avait été encerclé par les forces de l’ordre et des responsables de sa formation politique arrêtés. Déterminée à protester contre cette invalidation qu’elle considère comme une injustice, l’opposition avait prévu une nouvelle manifestation ce vendredi 29 Juillet. 

  » Le 29, avec ou sans autorisation, nous allons organiser notre manifestation sur le territoire national. Si Macky Sall veut l’empêcher, qu’il soit prêt à nous arrêter ou à nous liquider », avait dit Sonko. 

Finalement, cette manifestation redoutée n’aura pas lieu. L’opposition par la voix d’Ousmane Sonko a annoncé qu’elle n’aurait plus lieu pour rester à l’écoute du peuple et pour ne pas perturber le calendrier des examens de fin d’année. Mais Yewwi Askan Wi n’abandonne pas le combat pour autant. Dans une conférence de presse organisée le 29 Juin à Dakar par les leaders de cette formation politique, de nouvelles actions de protestation ont été annoncées. Le président de Patriotes du Sénégal pour l’Éthique et la Fraternité ( PASTEF), Ousmane Sonko, membre de la coalition, a annoncé un deuxième concert de casseroles prévu demain jeudi 30 Juin 2022.  » On prévoyait de le faire le vendredi mais nous allons le faire demain à 20 heures. Que tout le monde y participe « , a-t-il déclaré à la presse. 

L’opposition sénégalaise est donc décidée à en découdre avec le pouvoir de Dakar. Même si elle compte observer un moment de répit jusqu’au 10 juillet 2022, date du lancement de la campagne électorale pour les élections législatives du 30 Juillet, l’opposition appelle ses militants à la mobilisation pour les batailles futures. 

 « Le combat aura bel et bien lieu si Macky Sall ne recule pas dans sa volonté de briguer un troisième mandat « , a averti  Ousmane Sonko. 

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Les temps s’annoncent donc orageux dans l’arène politique sénégalaise. Au vu de toutes ces tensions soulevées par l’invalidation d’une liste de l’opposition, le président Macky Sall ne gagnerait-il pas à apaiser la situation en prenant des dispositions particulières pour permettre à toutes les forces politiques de participer à ces élections législatives ? Il suffirait de donner la possibilité à tous les partis touchés par l’invalidation de la cour constitutionnelle de retoucher les listes incriminées. Tout le monde y gagnerait. Le Sénégal s’en porterait mieux ! 

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AFRIQUE

GAMBIE – L’ex-Jungler Sanna Manjang inculpé pour deux meurtres

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En Gambie, la justice a formellement inculpé, ce mercredi 3 décembre 2025, Sanna Manjang, ancien membre des redoutés « Junglers », les escadrons de la mort qui opéraient sous le régime de Yahya Jammeh. Considéré depuis plusieurs années comme l’un des fugitifs les plus recherchés du pays, il a été appréhendé au Sénégal le samedi 29 novembre, lors d’une opération conjointe menée avec les autorités gambiennes, avant d’être transféré mardi à Banjul. Il devra désormais répondre du meurtre de deux hommes, des crimes liés à la période la plus sombre de la dictature jammehiste.

Sanna Manjang est poursuivi pour l’assassinat du journaliste de l’AFP, Deyda Haidara, tué en 2004, ainsi que pour celui de l’homme d’affaires Ndongo Mboob, en 2006. À l’époque, il appartenait aux Junglers, une unité paramilitaire chargée d’exécuter les opérations clandestines du régime : intimidations, disparitions forcées, tortures, exécutions extrajudiciaires. Ce groupe avait pour mission d’étouffer toute dissidence sous l’autorité de Yahya Jammeh, qui a dirigé la Gambie d’une main de fer de 1994 à 2017 avant de s’exiler en Guinée équatoriale.

Les conclusions de la Commission « Vérité, réconciliation et réparations » (TRRC) placent d’ailleurs Sanna Manjang au cœur du système répressif. Elles le décrivent comme l’un des exécutants les plus impliqués dans les opérations illégales menées par les Junglers. En 2019, devant cette même commission, l’ex-membre Malick Jatta avait rapporté que Manjang figurait parmi ceux qui avaient tiré sur Deyda Haidara : « Nous avons tiré, moi, Alieu Jeng, un autre Jungler et Sanna Manjang », avait-il affirmé.

Pour l’avocat américain Reed Brody, engagé auprès des victimes de Jammeh, l’arrestation de Manjang pourrait constituer un tournant majeur. S’il coopère avec la justice, son témoignage pourrait fournir des éléments déterminants sur le fonctionnement interne des Junglers et potentiellement accélérer la mise en cause de Yahya Jammeh lui-même.

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AFRIQUE

GUINÉE – Nouveau look, nouvelles ambitions : Doumbouya vise les urnes pour 2025

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C’est la fin d’un suspense qui tenait la scène politique guinéenne en haleine depuis de longs mois. Mamadi Doumbouya a définitivement troqué le silence contre l’action politique en officialisant, ce mardi, sa candidature à l’élection présidentielle de 2025. C’est depuis son quartier général situé à Landréah, dans la commune de Dixinn, que le candidat indépendant a lancé les hostilités, porté par la mouvance « Génération pour la modernité et le développement ».

Ce lancement de campagne a été marqué par une transformation visuelle symbolique et soigneusement orchestrée. Loin de l’image austère du militaire, Mamadi Doumbouya est apparu vêtu d’un maillot de football floqué « Mamadi Doumbouya Président 2025 » et d’une casquette. Détail frappant qui n’a échappé à personne : l’absence de ses lunettes noires habituelles, un choix de style suggérant une volonté de transparence et de proximité avec le peuple pour cette nouvelle étape civile.

Dans son discours inaugural, largement relayé sur les réseaux sociaux, le candidat sortant a misé sur la continuité. Il a vigoureusement défendu le bilan de ses quatre années à la tête de la Guinée, égrenant les réussites de sa gouvernance. Des réformes dans le secteur minier à la construction d’infrastructures routières, en passant par les améliorations dans l’éducation et la santé, Doumbouya présente son action comme un socle solide pour l’avenir.

La course à la présidence s’annonce toutefois disputée. Mamadi Doumbouya devra faire face à huit autres prétendants, dont une figure notable : l’ancien ministre Abdoulaye Yéro Baldé, candidat du Frondeg. Conscient de l’enjeu, le couple Doumbouya semble prêt à battre le pavé. Les images du lancement montrent le candidat aux côtés de son épouse, Lauriane Doumbouya, elle aussi en tenue de campagne. Une stratégie de communication rodée qui annonce une nouvelle phase offensive : aller au contact direct des électeurs pour détailler un programme de société ambitieux.

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AFRIQUE

GUINÉE-BISSAU – Matériel détruit, PV confisqués : le processus électoral s’effondre

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En Guinée-Bissau, le processus électoral issu du double scrutin du 23 novembre 2025 est désormais totalement paralysé. La commission électorale affirme qu’elle est incapable de publier le moindre résultat, non pas par manque de données, mais parce que tout ce qui permettait de compiler et vérifier les votes a été détruit lors du coup d’État du 26 novembre.

Mardi 2 décembre, Idriça Djalo, secrétaire exécutif adjoint de la commission électorale, a expliqué qu’aucun procès-verbal n’a pu être sauvé. Selon lui, les conditions « logistiques et matérielles » nécessaires à la proclamation des résultats n’existent plus. Pendant l’attaque, des hommes armés, masqués, ont fait irruption dans la salle où se déroulait la compilation. Ils ont terrorisé les 45 agents présents, confisqué leurs téléphones et détruit tout le matériel, y compris le serveur principal. Même les procès-verbaux provenant des régions d’Oio et Cacheu ont été interceptés pendant leur transfert et saisis par d’autres groupes armés.

Ce coup de force met un arrêt brutal au processus électoral qui s’apprêtait à livrer ses résultats. Le lendemain devait être annoncé le vainqueur de la présidentielle. À la place, les militaires ont renversé le président sortant Umaro Sissoco Embalo et suspendu tout le processus. Depuis, ils ont installé un pouvoir de transition dirigé par le général Horta N’Tam pour une durée annoncée d’un an.

Face à cette situation, une délégation de la CEDEAO s’est rendue à Bissau afin d’évaluer la possibilité d’une reprise du processus. La réponse de la commission a été catégorique : il est impossible de publier des résultats qui n’existent plus. L’organisation régionale, qui condamne le coup d’État, demande le rétablissement de l’ordre constitutionnel, mais la réalité sur le terrain montre un pays plongé dans l’incertitude totale.

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