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SOCIÉTÉ

SÉNÉGAL : La polygamie est une contrainte exercée sur les femmes.

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Vivre dans un pays comme le Sénégal qui autorise la polygamie à l’homme, jusqu’à 4 femmes, ne signifie pas que les femmes sénégalaises l’approuvent en majeure partie. Elles la subissent, se résignent dans leur sort imposé par une loi inhumaine et inégalitaire. 

L’histoire nous apprend un refus ou une peur de certains esclaves à se libérer par peur de l’inconnu, par habitude à la servitude, par manque d’estime de soi et de confiance. Les mécanismes de domination présents dans l‘esclavage sont aussi dans le MARIAGE monogamique mais surtout polygamique. 

Selon un de mes nombreux interlocuteurs, ma comparaison ci-dessus est erronée. Pour lui, l’esclavage est imposé alors que les femmes peuvent quitter ou rester dans le mariage si elles le veulent.

Alors, ma question est : peut-on parler de choix quand l’offre du statut de polygame ou de monogame n’est destinée qu’à l’homme le jour du mariage, le premier à qui on pose la question ?

Et c’est seulement, après, on demande à la femme (souvent dans des conditions économiques précaires) si elle accepte ou non le choix de monogame ou de polygame de son mari ?

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La polygamie est une contrainte exercée sur les femmes au Sénégal. Dire qu’elles l’ont choisie est un véritable déni en matière des inégalités des sexes. Des inégalités de droit et de dignité qui scellent une union dont l’une est à la merci de l’autre sur le plan affectif, économique et familial.

Les hommes sénégalais sont incapables d’appliquer la réciprocité en matière de polygamie. Pour eux, les femmes dépourvues de pouvoir dans la polygamie, qui y restent par survie, sont en accord avec la polygamie. Quel manque d’empathie et de lucidité ? Elles n’ont pas le choix de performer même des stratégies de survie, de compétition de la meilleure épouse même entre elles.

Qui en profite ? L’homme.  Qui en perd ? Les femmes, les enfants, la société sénégalaise toute entière.

C’est triste de constater de nos jours, l’inhibition de beaucoup d’hommes sénégalais avec qui j’ai échangé en matière de reconnaissance de l’égalité en dignité et en droit entre les sexes. Ils arguent la complémentarité à la place de l’égalité. Mais une complémentarité n’a de sens que lorsque les deux parties ont la même dignité et les mêmes droits. Sinon, c’est un voile pour masquer un rapport de pouvoir inégalitaire où celle qui écope est la plus vulnérable : la femme.

#humaniste #féminisme #empathie

Autres extraits des arguments de mon interlocuteur : « L’esclavage on ne le choisit pas délibérément; on n’y est contraint alors que le mariage découle, en principe, d’un choix conscient (si on sort du concept de « mariage forcé »). L’esclavage on en sort pas quand on veut; le mariage on peut y sortir quand on veut, en principe« .

A mon avis, ces inégalités dont on parle il faut les poser toutes sur une table et en discuter. Car on ne saurait dire que femme et homme doivent être égaux partout. C’est une utopie. C’est pourquoi le concept de « complémentarité » me convient beaucoup plus. »

Fin 1ère partie.

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Par Salimata Ndoye Sall

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ARMÉE

SOUDAN – Site pétrolier d’Heglig : l’armée se replie, les FSR consolident leur domination

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Des soldats soudanais, ayant abandonné leurs positions sur le plus grand site pétrolier du pays, Heglig, après sa prise par des paramilitaires, ont déposé leurs armes et se sont réfugiés au Soudan du Sud, ont annoncé mardi les autorités militaires sud-soudanaises. 

Le site, situé dans le sud de la région du Kordofan, à la frontière du Soudan du Sud, est devenu un point névralgique des affrontements, après que les Forces de soutien rapide (FSR) ont pris le contrôle de la région du Darfour, dans l’ouest du Soudan, dès octobre. Ce basculement a exacerbé la violence et fait de la région un véritable épicentre des combats. 

Dans un communiqué publié lundi, les FSR ont revendiqué la prise de ce site stratégique, soulignant que l’armée soudanaise s’était repliée de la zone. « Il s’agit d’un tournant historique pour la libération du pays, en raison de l’importance économique de cette région », ont déclaré les paramilitaires. 

Le lieutenant-général Johnson Olony, chef adjoint des Forces de défense et de sécurité du Soudan du Sud (SSPDF), a confirmé dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux que les soldats soudanais avaient remis leur équipement militaire et se trouvaient désormais sous protection des forces sud-soudanaises.

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SOCIÉTÉ

MAROC – Fès frappée par un drame : deux immeubles s’effondrent et 22 vies fauchées

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Vingt-deux personnes ont perdu la vie dans la nuit de mardi à mercredi à la suite de l’effondrement de deux immeubles mitoyens à Fès, dans le nord du Maroc. L’un des bâtiments accueillait une cérémonie d’aqiqa organisée pour célébrer une naissance. Cet accident est considéré comme l’un des plus graves de ces dernières années dans le pays.

Les autorités n’ont, pour l’heure, apporté aucune explication officielle sur les causes du sinistre. Le Parquet de Fès a ouvert une enquête. Dans le quartier, plusieurs habitants évoquent toutefois une « construction anarchique » des étages supérieurs : des quatrièmes et cinquièmes niveaux auraient été édifiés alors que la réglementation locale limite les constructions à deux étages. Les autorités ont indiqué que les deux immeubles comportaient chacun quatre niveaux et avaient été construits en 2006.

L’effondrement s’est produit peu après 23 heures. Vingt-deux personnes, parmi lesquelles des femmes et des enfants, sont décédées. Seize autres ont été blessées. Selon le Parquet, l’un des immeubles était inoccupé au moment des faits, tandis que le second abritait la fête familiale.

Les secours ont terminé les recherches en milieu d’après-midi, a précisé Abdelaziz Makhmakh, commandant régional de la Protection civile. Des habitants, encore sous le choc, décrivent une scène marquée par un bruit violent, des cris, puis un nuage de poussière révélant l’effondrement total des structures. Plusieurs riverains affirment que de nombreuses constructions dans cette zone ont été érigées en violation des normes, et craignent que d’autres drames surviennent.

Les blessés ont été transférés au Centre hospitalier universitaire de Fès. Les images de la nuit montrent une foule massée autour des débris tandis que les équipes de secours évacuaient les victimes.

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SANTÉ

RD CONGO – Une épidémie de choléra sans précédent frappe 17 provinces

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La République démocratique du Congo fait face à la plus sévère épidémie de choléra enregistrée depuis un quart de siècle. Selon l’UNICEF, plus de 64 000 cas et près de 1 900 décès ont été recensés depuis le début de l’année 2025, un niveau inédit qui met sous tension un système de santé déjà fragilisé. Les enfants figurent parmi les principales victimes : ils représentent près d’un quart des infections, avec 14 818 cas et 340 décès confirmés, a indiqué John Agbor, représentant de l’UNICEF en RDC.

Dix-sept des vingt-six provinces, y compris la capitale Kinshasa, sont aujourd’hui touchées. L’organisation souligne que le choléra, pourtant évitable, continue de se propager en raison d’un accès limité à l’eau potable, à l’assainissement et aux services d’hygiène. Dans certains espaces communautaires, les conséquences sont dramatiques : dans un foyer collectif de Kinshasa, 16 enfants sur 62 ont perdu la vie après l’apparition de la maladie.

Les données de l’Enquête démographique et sanitaire 2024-2025 confirment l’ampleur du défi sanitaire : seuls 43 % des Congolais ont accès à des services d’eau de base et à peine 15 % disposent de structures sanitaires adéquates. La crise est également exacerbée par des facteurs structurels tels que les conflits persistants dans l’est du pays, les déplacements massifs, les inondations saisonnières et une urbanisation rapide et non maîtrisée, qui affaiblissent davantage les réseaux d’eau et d’assainissement.

Face à l’urgence, le gouvernement a lancé un Plan multisectoriel d’élimination du choléra 2023-2027, doté d’un budget théorique de 192 millions de dollars, mais largement sous-financé. Parallèlement, l’initiative « Le fleuve Congo sans choléra » vise à intensifier les contrôles sanitaires le long du fleuve, principal axe de circulation du pays. Pour maintenir une réponse opérationnelle en 2026, l’UNICEF estime avoir besoin d’environ six millions de dollars supplémentaires.

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