AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL : L’Assemblée nationale favorable à la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko
Les membres du Bureau de l’assemblée nationale sénégalaise se sont réunis ce jeudi 11 février 2021 à l’hémicycle pour statuer sur la possible levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef Ousmane Sonko. Ce dernier est accusé de viol suivi de menaces de mort par Adji Sarr, âgée de 21 ans, masseuse dans un salon nommé « Sweet Beauté ». La plupart des députés présents ont été favorables à une poursuite de la procédure enclenchée par une requête du ministre de la justice, Malick Sall.
Les députés se sont penchés sur le cas de leur collègue Ousmane Sonko, leader de Pastef ce jeudi 11 février. Sur les 17 parlementaires qui composent le bureau, 15 ont voté pour et 2 sont opposés à la traduction en justice du candidat des Patriotes, arrivé troisième lors des dernières élections présidentielles au mois de mars 2019.
Selon le député Serigne Bara Doli, président du Groupe Parlementaire Démocratie et Liberté, qui a fait face aux journalistes à la sortir de la réunion, la Conférence des présidents a annoncé une réunion le lundi 15 février 2021 pour désigner la commission dite « ad hoc » chargée d’examiner la requête du ministre de la justice, Maître Malick Sall. « La commission des lois, chargée de statuer sur le fond de la procédure de l’immunité parlementaire, va se réunir, lundi prochain à 10h, en vue de mettre sur pied la commission ad hoc qui sera chargée de faire l’instruction« , précise le député.
Le mercredi 17 février, ce même bureau se réunira pour la ratification en plénière de la liste des membres de la commission. Ensuite, la commission ad hoc sera chargée d’entendre le député Ousmane Sonko qui peut aussi, s’il le souhaite, se faire représenter. La dernière étape de la procédure va incomber à ladite commission qui aura la latitude de fixer une date précise pour la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko.
À préciser que les deux députés de l’opposition présents à cette rencontre ont été les seuls à voter non. Il s’agit de Serigne Bara Doli du Groupe Parlementaire démocratie et Liberté, et Yaya Mané Albis de Bokk Guiss-Guiss.
AFRIQUE
GUINÉE-BISSAU – Matériel détruit, PV confisqués : le processus électoral s’effondre
En Guinée-Bissau, le processus électoral issu du double scrutin du 23 novembre 2025 est désormais totalement paralysé. La commission électorale affirme qu’elle est incapable de publier le moindre résultat, non pas par manque de données, mais parce que tout ce qui permettait de compiler et vérifier les votes a été détruit lors du coup d’État du 26 novembre.
Mardi 2 décembre, Idriça Djalo, secrétaire exécutif adjoint de la commission électorale, a expliqué qu’aucun procès-verbal n’a pu être sauvé. Selon lui, les conditions « logistiques et matérielles » nécessaires à la proclamation des résultats n’existent plus. Pendant l’attaque, des hommes armés, masqués, ont fait irruption dans la salle où se déroulait la compilation. Ils ont terrorisé les 45 agents présents, confisqué leurs téléphones et détruit tout le matériel, y compris le serveur principal. Même les procès-verbaux provenant des régions d’Oio et Cacheu ont été interceptés pendant leur transfert et saisis par d’autres groupes armés.
Ce coup de force met un arrêt brutal au processus électoral qui s’apprêtait à livrer ses résultats. Le lendemain devait être annoncé le vainqueur de la présidentielle. À la place, les militaires ont renversé le président sortant Umaro Sissoco Embalo et suspendu tout le processus. Depuis, ils ont installé un pouvoir de transition dirigé par le général Horta N’Tam pour une durée annoncée d’un an.
Face à cette situation, une délégation de la CEDEAO s’est rendue à Bissau afin d’évaluer la possibilité d’une reprise du processus. La réponse de la commission a été catégorique : il est impossible de publier des résultats qui n’existent plus. L’organisation régionale, qui condamne le coup d’État, demande le rétablissement de l’ordre constitutionnel, mais la réalité sur le terrain montre un pays plongé dans l’incertitude totale.
AFRIQUE
GUINÉE BISSAU – Le Nigeria place Fernando Da Costa sous protection
Le président de la République fédérale du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, a officiellement saisi la CEDEAO pour garantir la protection de Fernando Dia Da Costa, vainqueur proclamé de la présidentielle du 23 novembre 2025 en Guinée-Bissau. Le candidat, menacé depuis l’annonce des résultats, est actuellement placé sous la protection du Nigeria et hébergé dans les locaux de son ambassade à Bissau.
Selon un document diplomatique daté du 29 novembre 2025, signé par le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Maitama Tuggar, Abuja a décidé d’agir de manière « proactive » face à des « menaces imminentes » pesant sur la vie de M. Da Costa. Dans une lettre adressée à Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO, le chef de la diplomatie affirme que le président Tinubu a approuvé la mise sous protection diplomatique du candidat pour préserver sa sécurité et défendre la volonté populaire exprimée dans les urnes.
Le Nigeria demande également le déploiement immédiat de la Mission d’appui à la stabilisation de la CEDEAO en Guinée-Bissau (ESSMGB). L’objectif est d’assurer une protection renforcée à Fernando Dia Da Costa durant tout son séjour à l’ambassade. Abuja insiste sur l’urgence d’une intervention rapide, dans un contexte où la Guinée-Bissau est plongée dans une crise post-électorale marquée par l’intervention de l’armée, des arrestations ciblées et des tensions persistantes.
En offrant refuge au vainqueur proclamé du scrutin, le Nigeria s’impose comme un acteur clé de la gestion de cette crise institutionnelle. Cette démarche accroît la pression sur la CEDEAO, déjà critiquée pour ses réponses jugées lentes ou insuffisantes lors de précédents bouleversements politiques dans la région.
Alors que la situation reste hautement volatile à Bissau, l’appel formel du Nigeria pourrait accélérer une mobilisation régionale destinée à protéger le processus démocratique et ramener la stabilité dans le pays.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – 81 ans après, une stèle pour honorer les Tirailleurs de Thiaroye
À l’occasion de la commémoration du 81ᵉ anniversaire du massacre de Thiaroye, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé, ce lundi, l’érection d’une stèle commémorative entre le camp et le cimetière de Thiaroye. Cette initiative vise à « réunir nos deux lieux de vérité » et à renforcer le devoir de mémoire autour de l’un des épisodes les plus douloureux de l’histoire militaire africaine.
Le 1er décembre 1944, des Tirailleurs africains revenus des fronts européens furent abattus pour avoir réclamé leurs soldes et leurs droits. Ces soldats, originaires de 17 pays du continent, ont longtemps été victimes du silence officiel et de l’effacement historique. En érigeant cette stèle, le chef de l’État réaffirme sa volonté de rendre justice à ces combattants et de restaurer leur dignité.
Bassirou Diomaye Faye a rappelé son engagement à faire éclater toute la vérité historique et à préserver la mémoire collective. Pour lui, ce monument permettra non seulement de matérialiser le souvenir, mais aussi d’offrir aux jeunes générations un lieu d’apprentissage, de réflexion et de reconnaissance envers ceux qui ont payé le prix du sang.
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