AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – Les députés convoqués en plénière vendredi pour acter le report des locales
C’était une des exigences fortes de l’opposition et des mouvements de la société civile : la tenue des élections locales. Cependant, encore une fois, on va vers un nouveau report de ces échéances électorales. L’assemblée nationale sénégalaise va examiner en plénière le projet portant report des élections locales et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux ce vendredi 2 avril 2021. Cette décision à été prise ce lundi 29 mars 2021 au terme d’une réunion de la Conférence des présidents composée du Président et des vice-présidents de l’Assemblée nationale, des Présidents de Commission, du rapporteur général de la Commission de l’Économie générale, des Présidents de Groupe parlementaire et du représentant des non-inscrits.
Les élections locales feront sans doute l’objet d’un énième report puisque les parlementaires sont convoqués en plénière ce vendredi 29 mars pour examiner le projet. L’opposition, la société civile et le pôle des non-alignés sont totalement contre l’idée d’un nouveau renvoi de ces élections qui en principe devraient se tenir en juin 2019. Ils tiennent le gouvernement pour responsable des conséquences de ce report de trop. « Si l’audit du fichier a démarré depuis mi-février 2021, le pouvoir vient seulement de nous informer, ce jour 24 mars 2021, que l’évaluation du processus électoral démarrer le 01 Avril 2021.Toutes ces précisions sont faites pour montrer que les lenteurs administratives notées relèvent de la seule responsabilité du Gouvernement. », a souligné Moctar Sourang, coordonnateur du Front de Résistance Nationale (FRN).
Pour lui, toutes les parties prenantes sont prêtes à aller aux élections une bonne fois mais la majorité au pouvoir préfère rester dans le dilatoire. Une attitude qu’il juge incompréhensible surtout que le Sénégal vient de sortir d’un contexte tendu marqué par une série de manifestations violentes ayant occasionné la mort de 14 jeunes citoyens. « Tous les pôles politiques et la société civile s’accordent pour l’organisation des élections locales d’ici la fin de l’année 2021. Seul le pôle de la majorité propose un report à février 2022, en dépit de tous les arguments techniques développés par les autres parties prenantes. », precise-t-il.
Avec la démarche actuelle du gouvernement, tout porte à croire qu’on s’achemine vers un couplage des élections locales et des élections législatives prévues en 2022. L’avenir nous édifiera.
AFRIQUE
GUINÉE-BISSAU – Le général Horta N’Tam prend la tête de la transition après le coup de force militaire
Le général Horta N’Tam, jusque-là chef d’état-major de l’armée de terre, a été officiellement investi ce jeudi 27 novembre président de la transition et du Haut commandement militaire en Guinée-Bissau. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse à Bissau, au lendemain de la prise totale de contrôle du pays par les forces armées. Proche de l’ex-président Umaro Cissoko Embalo, le général Horta N’Tam a prêté serment au siège de l’état-major, devenu désormais le nouveau centre du pouvoir.
La brève cérémonie, organisée sans protocole ni hymne national, s’est déroulée sous haute sécurité. Les trois corps de l’armée – terre, air et marine – ont confirmé l’installation officielle du nouveau dirigeant pour une transition politique fixée à douze mois.
Pendant ce temps, le président déchu Umaro Cissoko Embalo demeure détenu à l’état-major, tandis que plusieurs personnalités politiques ont été arrêtées, dont Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC. D’autres opposants, magistrats et responsables électoraux figurent également parmi les personnes interpellées. La capitale, totalement paralysée, reste sous forte surveillance militaire malgré la levée du couvre-feu. Les médias sont en grande partie réduits au silence, hormis les canaux officiels contrôlés par les militaires.
Dans son premier discours, le général Horta N’Tam a justifié la prise du pouvoir par la nécessité de contrer une “menace de déstabilisation menée par des narcotrafiquants”. L’armée a également annoncé la réouverture des frontières, fermées dans la foulée du putsch.
Les réactions internationales ont rapidement suivi. La CEDEAO a condamné « un coup d’État » interrompant « illégalement » le processus électoral et menace de prendre des mesures pour rétablir l’ordre constitutionnel. Le Ghana, la Russie et les Nations unies ont exprimé leurs inquiétudes. Le Sénégal, voisin direct, reste pour l’instant silencieux.
La Guinée-Bissau se trouve ainsi plongée dans une nouvelle crise politique majeure, au moment même où le pays attendait les résultats du scrutin présidentiel. L’issue de cette transition militaire reste, pour l’instant, une grande inconnue.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Affaire Madiambal Diagne : l’APDH dénonce une “ingérence” de la justice française
L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) a interpellé la ministre sénégalaise de la Justice après la demande de complément d’information émise par la Cour d’Appel de Versailles dans l’affaire Madiambal Diagne.
Dans une lettre adressée à Yassine Fall, l’APDH juge cette requête “dilatoire” et contraire au principe de non-ingérence consacré par l’article 2-7 de la Charte des Nations Unies. L’association estime que la demande française dépasse le cadre des conventions d’entraide judiciaire signées entre les deux pays, qui n’autorisent ni réexamen du fond ni intrusion dans les procédures internes.
Rappelant les critères stricts en matière d’extradition — double incrimination, nationalité et garanties contre tout traitement inhumain — l’APDH considère que la démarche de Versailles porte atteinte à la souveraineté judiciaire du Sénégal. Elle appelle ainsi la ministre à ne pas y donner suite et à appliquer le principe de réciprocité en cas de situation similaire.
L’organisation met en garde contre toute pression susceptible de compromettre l’indépendance de la justice sénégalaise.
AFRIQUE DE L’OUEST
GUINÉE BISSAU – Umaro Sissoco Embaló : « J’ai bien été renversé, mais je ne peux pas trop parler… »
En Guinée-Bissau, une situation politique confuse prévaut. Bien qu’il ait confirmé avoir été renversé lors d’un coup d’État, le président Umaro Sissoco Embaló demeure joignable et actif, communiquant depuis le lieu où il se trouverait retenu.
Selon les informations rapportées par Emedia, le chef de l’État déchu continue de mener des échanges téléphoniques. Il aurait notamment contacté plusieurs de ses pairs chefs d’État, des opérateurs économiques et accordé des interviews à des médias internationaux. Dans une déclaration, il a affirmé : « J’ai bien été renversé, je ne peux pas trop parler, car sinon ils vont me confisquer mon téléphone. Je suis actuellement à l’état-major ».
Cette situation survient alors que des militaires ont annoncé avoir pris « le contrôle total du pays ». Selon nos informations, cette prise de pouvoir a entraîné la suspension du processus électoral en cours et la fermeture des frontières. Outre le président Embaló, d’autres figures de l’État auraient également été arrêtées, notamment le ministre de l’Intérieur, Botché Candé, ainsi que le chef d’état-major général des armées, le général Biague Na Ntan.
La prise de contrôle par les forces armées a été précédée par des tirs nourris entendus aux abords du palais présidentiel à Bissau. Des soldats lourdement armés avaient été observés se déployant dans les artères principales de la capitale, instaurant un climat de tension dans le pays.
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