AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – Macky Sall promet une régulation des réseaux sociaux
Le président de la République, Macky Sall, a annoncé ce samedi 1er mai 2021, à l’occasion de la fête du travail, que le gouvernement va proposer des textes allant dans le sens de mieux contrôler les médias sociaux. Pour lui, les dérives sont trop nombreuses et portent atteinte à la dignité de hautes personnalités de la République, souvent insultées ou menacées sans aucune raison valable. Désormais, les choses vont changer avec l’adoption d’une nouvelle loi qui va sanctionner toute forme d’intimidation ou d’attaques injustifiées envers les citoyens.
Le président de la République, Macky Sall, lance le combat contre les dérives sur les réseaux sociaux. En marge de la fête du travail ce samedi 1er mai 2021, il a annoncé des mesures qui vont permettre au gouvernement d’éviter que les plateformes numériques ne soient une jungle où l’insolence et la vulgarité deviennent les conditions d’existence. « Le gouvernement a engagé une réflexion [sur la régulation du secteur des médias sociaux] et les textes sont presque finis (…)’’, a déclaré le chef de l’Etat, affirmant qu’on ne peut pas « laisser prospérer ce qui se passe actuellement dans ce domaine au Sénégal. Ce n’est pas possible », a-t-il martelé, lors de la remise des cahiers des doléances des centrales syndicales au Palais de la République.
La régulation des médias sociaux est d’ailleurs une forte demande sociale. En effet, lors des récentes manifestations au Sénégal au mois de mars 2021, les réseaux sociaux ont été le théâtre d’un échange houleux entre les militants de partis politiques. Des insultes, des menaces de divulgation de données personnelles, des détours sur le passé sombre des gens ont marqué l’atmosphère des internautes par absence de régulation. Le chef de l’Etat Macky Sall avertit que « des mesures seront rapidement prises sur ces questions » car, pour lui, on ne peut pas se permettre de « détruire la réputation des personnes, des familles, gratuitement’’.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Dette cachée : le FMI alerte sur une situation inédite
« On n’a jamais vu une dette cachée de cette importance en Afrique », a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal, à l’issue d’une mission de deux semaines à Dakar. Selon lui, l’ampleur de cette dette — estimée à près de sept milliards de dollars accumulés entre 2019 et 2024 sous l’administration de Macky Sall — explique la lenteur des discussions autour d’un nouvel accord de prêt.
Les négociations, entamées en août, devaient aboutir à la reprise du programme de financement du FMI suspendu depuis plusieurs mois. Mais la découverte de cette dette non déclarée complique le processus. « C’est ce qui retarde les choses », a précisé Gemayel au micro de RFI, tout en assurant que le FMI restait « pleinement engagé » à conclure un accord « dans les prochaines semaines ».
Parmi les conditions préalables exigées par l’institution, figurent la centralisation de la gestion de la dette dans un seul ministère et la publication des résultats de l’audit des arriérés. Le FMI souhaite également finaliser, avec la Banque mondiale, une analyse de viabilité pour déterminer si la dette du Sénégal reste soutenable.
En attendant, cette absence d’accord fragilise davantage la situation financière du pays. L’agence de notation Moody’s a déjà abaissé la note du Sénégal à trois reprises en un an, évoquant une trajectoire d’endettement « préoccupante ». Le ratio dette/PIB atteindrait désormais 132 %, un niveau record.
Pour le gouvernement sénégalais, il y a urgence : sans nouvel accord, l’accès aux marchés financiers internationaux restera limité, aggravant la pression sur les finances publiques et les réserves de change.
AFRIQUE
MAURITANIE – L’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz lourdement condamné en appel
L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été condamné, mercredi, à 15 ans de prison et à une amende de 3 millions de dollars par une cour d’appel de Nouakchott. Cette décision aggrave la peine initiale de cinq ans prononcée en 2023 pour des faits de corruption, blanchiment d’argent et enrichissement illicite.
Arrivé au pouvoir à la suite de deux coups d’État avant d’être élu en 2009, Mohamed Ould Abdel Aziz aurait, selon l’accusation, amassé plus de 70 millions de dollars d’actifs durant sa décennie à la tête du pays. Il demeure détenu depuis sa première condamnation l’an dernier.
Le procès de l’ex-dirigeant, qui a attiré une attention internationale rare, est perçu comme un test pour la justice mauritanienne, souvent accusée de complaisance à l’égard des élites politiques. Son équipe de défense a dénoncé une décision « purement politique », estimant qu’elle résulte d’un différend personnel avec son successeur, Mohamed Ould Cheikh Ghazouani.
Les deux hommes, autrefois alliés proches, ont vu leurs relations se détériorer après la transition pacifique de 2019, première du genre en Mauritanie. La rupture est survenue lorsque l’ex-président a tenté de reprendre de l’influence au sein du parti au pouvoir. En 2020, une commission parlementaire a lancé une enquête sur plusieurs marchés publics, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires contre Aziz et onze autres anciens responsables.
Le jugement a par ailleurs innocenté six ex-membres du gouvernement, confirmé la peine de deux ans de prison de son gendre pour trafic d’influence et ordonné la dissolution de la Fondation Errahma, dirigée par son fils.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Le président Alassane Ouattara confirmé pour un quatrième mandat par le Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé, ce mardi 4 novembre 2025, la réélection du président Alassane Ouattara à l’issue du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025. Le chef de l’État sortant l’emporte dès le premier tour avec 89,77 % des suffrages exprimés, selon les résultats définitifs validés par la haute juridiction. Cette décision officialise ainsi un quatrième mandat pour le dirigeant ivoirien de 83 ans.
Le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) distance très largement ses adversaires : Jean-Louis Billon obtient 3,09 % des voix et Simone Ehivet Gbagbo, 2,42 %. Le taux de participation s’établit à 50,10 %, sur un corps électoral de 8,5 millions d’inscrits.
Le processus électoral s’est déroulé dans un climat globalement apaisé, malgré les appels au boycott de certains partis d’opposition et les critiques sur le manque d’inclusivité du scrutin. Plusieurs figures politiques majeures, dont Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, avaient en effet vu leurs candidatures rejetées par le Conseil constitutionnel.
Dans les rangs du RHDP, la confirmation du Conseil est saluée comme une marque de confiance renouvelée envers la politique de développement et de stabilité initiée par Ouattara depuis 2011. Les partisans du président mettent en avant la croissance économique soutenue, la modernisation des infrastructures et la sécurité retrouvée dans la plupart des régions du pays.
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