AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – Moustapha Guirassy quitte l’hémicycle et parle de complot politique contre Ousmane Sonko
Le député Moustapha Guirassy présent à l’assemblée nationale ce vendredi 26 février 2021 dans le cadre de la levée de l’immunité parlementaire du député et opposant, Ousmane Sonko a fini par quitter l’hémicycle. L’ancien ministre a déploré un acharnement politique sans aucun fondement légitime contre son collègue arrivé troisième lors du scrutin présidentiel en 2019.
« Nous sommes sortis de la salle pour ne pas continuer à assister à cette mascarade. Aujourd’hui, le Sénégal a tout simplement raté un train important, une véritable émergence du peuple qui mettait en émergence sa dignité, qui mettait en avant sa cohésion sociale, qui mettait en avant ses acquis démocratiques, leurs consolidations, leurs renforcements. Aujourd’hui malheureusement, on a vu une violation flagrante du règlement intérieur de l’assemblée nationale où ils vont lever l’immunité parlementaire d’un député en ne respectant pas les missions qui étaient assignées à la commission ad hoc, mise en place à cet effet. Aucune possibilité d’examiner les documents, aucune possibilité d’avoir même les documents, aucune possibilité d’auditionner les personnes citées dans les différents PV, aucune possibilité d’aller dans le fond pas pour juger de l’affaire mais pour statuer si oui ou non on pouvait lever l’immunité parlementaire d’un député. »
Des vices de forme qui ont agacé le député Moustapha Guirassy, persuadé « qu’il s’agissait d’un complot politique purement et simplement. En une heure ou deux, l’assemblée nationale a exécuté, a livré un député […] Le plus grave est que la commission ad hoc, en délibérant, a tout simplement illégalement délibéré parce que le nombre de députés requis n’étaient pas mis en place, les démissionnaires n’ont pas été remplacés conformément aux dispositions du règlement intérieur. Du début à la fin, lorsqu’on parlait de X, lorsqu’on parlait des conditions à remplir pour mener à bien notre mission, absolument rien a été respecté.De toute évidence, il y a une complicité entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire »
Le député parle ainsi d’une dictature rampante au Sénégal, d’un régime qui bafoue les droits des citoyens et qui installe la terreur ainsi que l’intimidation. « Vous avez vu au plan international le classement du Sénégal d’une dictature hybride, d’une dictature imparfaite. Aujourd’hui, nous sommes en train d’évoluer vers une dictature hybride. », martèle Moustapha Guirassy.
AFRIQUE
MALI – Le ministère français des Affaires étrangères tire la sonnette d’alarme sur la situation
Le ministère français des Affaires étrangères a recommandé, ce vendredi 7 novembre 2025, à ses ressortissants de quitter temporairement le Mali « dès que possible », en raison d’une forte dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
Dans un communiqué publié sur son site, le Quai d’Orsay fait état d’un contexte « en nette détérioration », évoquant notamment « un blocus djihadiste qui asphyxie progressivement Bamako et plusieurs régions du pays ».
« Depuis plusieurs semaines, le contexte sécuritaire se dégrade au Mali, y compris à Bamako », précise le ministère, appelant les ressortissants français à « prévoir un départ temporaire dès que possible par les vols commerciaux encore disponibles ».
Le communiqué déconseille également tout déplacement par voie terrestre, soulignant que « plusieurs routes nationales sont devenues la cible d’attaques de groupes armés terroristes ».
AFRIQUE
SÉNÉGAL – L’ancien président Macky Sall charge le nouveau régime : « Les Sénégalais sont déçus »
À l’occasion de l’installation du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (APR), ce jeudi 6 novembre 2025, l’ancien président Macky Sall est sorti de son silence pour adresser de vives critiques au régime en place.
Dans un discours lu par Me Sidiki Kaba, le fondateur de l’APR a dénoncé un pouvoir qu’il accuse de trahir les principes démocratiques et de faire reculer les acquis républicains obtenus, selon lui, « de haute lutte » par le peuple sénégalais.
« Nous vivons un temps nouveau dominé par l’avènement d’un type de pouvoir jamais expérimenté au Sénégal, marqué par une addiction à la violence destructrice et un déni des valeurs de l’État de droit », a fustigé l’ancien chef de l’État, estimant que « le nouveau pouvoir a déçu la majorité de nos compatriotes ».
Macky Sall affirme constater une atteinte croissante aux libertés démocratiques et une érosion des avancées institutionnelles bâties au fil des décennies. Selon lui, la République « se dérobe » et le modèle démocratique sénégalais, jadis « admiré dans le monde », s’effrite sous la conduite de ceux qu’il qualifie de « tenants d’un parti-État ».
L’ancien président dit observer avec « effarement » la multiplication de dérapages et dérives du nouveau régime.
Il prévient enfin que l’héritage qu’il affirme avoir laissé au pays ne saurait être effacé par « l’amateurisme » ou « une haine revancharde », qui, selon lui, conduisent à une paralysie et à une régression dans tous les domaines.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Dette cachée : le FMI alerte sur une situation inédite
« On n’a jamais vu une dette cachée de cette importance en Afrique », a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal, à l’issue d’une mission de deux semaines à Dakar. Selon lui, l’ampleur de cette dette — estimée à près de sept milliards de dollars accumulés entre 2019 et 2024 sous l’administration de Macky Sall — explique la lenteur des discussions autour d’un nouvel accord de prêt.
Les négociations, entamées en août, devaient aboutir à la reprise du programme de financement du FMI suspendu depuis plusieurs mois. Mais la découverte de cette dette non déclarée complique le processus. « C’est ce qui retarde les choses », a précisé Gemayel au micro de RFI, tout en assurant que le FMI restait « pleinement engagé » à conclure un accord « dans les prochaines semaines ».
Parmi les conditions préalables exigées par l’institution, figurent la centralisation de la gestion de la dette dans un seul ministère et la publication des résultats de l’audit des arriérés. Le FMI souhaite également finaliser, avec la Banque mondiale, une analyse de viabilité pour déterminer si la dette du Sénégal reste soutenable.
En attendant, cette absence d’accord fragilise davantage la situation financière du pays. L’agence de notation Moody’s a déjà abaissé la note du Sénégal à trois reprises en un an, évoquant une trajectoire d’endettement « préoccupante ». Le ratio dette/PIB atteindrait désormais 132 %, un niveau record.
Pour le gouvernement sénégalais, il y a urgence : sans nouvel accord, l’accès aux marchés financiers internationaux restera limité, aggravant la pression sur les finances publiques et les réserves de change.
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