AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – Ousmane Sonko alerte sur une menace contre Barthélémy Dias, revient sur Adji Sarr et tire sur la CEDEAO

Ousmane Sonko a fait le tour de l’actualité politique, judiciaire, parlementaire et économique du pays. Face à la presse, le leader de Pastef a d’emblée expliqué que la violence est incarnée par le pouvoir. Les députés de la majorité ne font qu’insulter au niveau de l’Assemblée nationale et il dit en savoir quelque chose pour avoir été député.
“Ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale n’a rien à voir avec les violences faites aux femmes. Nous lançons un appel aux organisations de défense des droits des femmes. Elles doivent se distinguer et reconnaître les combats à mener comme elles le font depuis toujours” campe-t-il d’emblée.
Selon lui, Macky Sall est en train de mener des tractations pour prendre à Barthélémy Dias son mandat de maire de Dakar. Sur l’affaire Adji Sarr, il dira que ce n’est plus son dossier mais celui de “Macky Sall qui est au cœur du complot”. Pour lui, le chef de l’État est “coupable de haute trahison en cachant le rapport qui fait état de ce complot et qui a fini malgré tout dans la place publique”.
Les arrestations toutes azimuts caractérisent le régime sur place selon Ousmane Sonko. “Il n y a pas plus violent que le régime de Macky Sall. 21 personnes sont des détenues politiques actuellement. J’interpelle les magistrats. Ils vont juger une nouvelle fois tous les dossiers devant Dieu et les hommes. Ils ne doivent répondre d’aucune pression au point de ne (…) statuer avec leur intime conviction”.
Sur l’international, Ousmane Sonko estime que “Macky a un problème de niveau, les Américains savent qu’on a une constitution et il se permet de leur dire que le troisième mandat relève de sa volonté” . Pour lui, le Sénégal n’a pas de leçons à recevoir de la CEDEAO. On n’a pas de leçon à recevoir d’Alassane Ouattara encore moins de Macky Sall. La CEDEAO est un syndicat de Chefs d’État. On nous parle de Force militaire contre les coups d’État. Et les troisième mandats? » s’interroge Sonko.
Source : SénégalActu
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Diomaye Faye attendu à Washington sur invitation de Donald Trump

Le chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar ce matin pour une visite de travail aux États-Unis, à l’invitation de son homologue américain Donald Trump, a annoncé la présidence du Sénégal.
« À l’invitation du président Donald Trump, Son Excellence monsieur Bassirou Diomaye Faye a quitté Dakar ce matin à destination des États-Unis », précise le communiqué officiel, ajoutant que cette visite se déroulera les mercredi 9 et jeudi 10 juillet.
Donald Trump a annoncé qu’il recevrait à la Maison Blanche, à Washington, cinq dirigeants africains du mercredi 9 au vendredi 11 juillet. Outre le président sénégalais, il s’agit des chefs d’État du Gabon, de la Guinée-Bissau, du Liberia et de la Mauritanie.
Crédit photo : Présidence de la République du Sénégal
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Liberté provisoire pour un ancien ministre

Après près de trois semaines passées derrière les barreaux, Joël N’Guessan a retrouvé la liberté ce lundi 7 juillet 2025. L’ancien ministre des Droits de l’Homme et ex-porte-parole du parti au pouvoir en Côte d’Ivoire avait été arrêté le 18 juin pour avoir critiqué publiquement certaines décisions de justice, notamment l’exclusion de plusieurs candidats d’opposition à la présidentielle prévue en octobre.
Ce sont ses propos tenus lors d’une interview au média en ligne lemondeactuel.com qui lui avaient valu sa mise en détention. Il y exprimait sa conviction que cette mise à l’écart d’acteurs politiques ouvrirait la voie à une nouvelle crise nationale. Une phrase, surtout, avait fait l’effet d’une onde de choc : « Si demain, il y a des troubles dans le pays, les premiers responsables, ce sont les magistrats. » Relayée en boucle dans les médias et sur les réseaux sociaux, cette sortie a été considérée comme une atteinte grave à l’intégrité de la justice ivoirienne.
Face à la polémique, Joël N’Guessan a choisi l’apaisement. Dans un communiqué publié samedi, il a présenté ses excuses aux magistrats, reconnaissant que ses propos avaient pu heurter et qu’il ne mesurait pas l’impact qu’ils pouvaient avoir sur l’image de l’institution judiciaire. « Je tiens donc à présenter mes sincères excuses », a-t-il écrit, dans un ton plus conciliant que celui de l’interview initiale.
Ce mea culpa a sans doute pesé dans la décision de justice rendue ce lundi : la juridiction d’instruction du Plateau lui a accordé une liberté provisoire. Son avocat, Me Ange Rodrigue Dadjé, a confirmé qu’il a quitté le pôle pénitentiaire d’Abidjan dans la journée pour regagner son domicile.
Pour autant, la procédure n’est pas close. Joël N’Guessan reste sous la menace d’un procès. En Côte d’Ivoire, « jeter le discrédit sur les institutions » peut valoir jusqu’à cinq ans de prison selon le Code pénal.
AFRIQUE
MALI – Assimi Goïta s’offre cinq années renouvelables au pouvoir

Le jeudi 3 juillet 2025 , le Conseil national de transition (CNT) malien a adopté sans surprise un projet de loi controversé qui prolonge indéfiniment la transition politique, permettant au président de transition, le général Assimi Goïta, de rester au pouvoir pendant cinq ans, renouvelables sans limite.
Le texte, voté à l’unanimité par les 131 membres présents du CNT, modifie en profondeur la Charte de transition, adoptée en 2020 après les premières concertations nationales. Cette nouvelle version établit que la pacification du territoire devient une condition préalable à toute élection, reléguant de facto le retour à un régime civil aux calendes grecques.
Le plus grand changement reste toutefois la levée de l’interdiction pour le président de transition de se présenter aux futures élections. Cette clause, gravée dans le marbre de la Charte initiale et déclarée « non susceptible de révision », a été supprimée sans débat public. Désormais, Assimi Goïta, comme tous les membres du gouvernement et du CNT, pourra briguer un mandat électif.
Pour les militants pro-démocratie, cette décision marque une rupture nette avec les engagements initiaux de la transition. Les termes les plus durs ont été employés pour qualifier ce texte : « injuste », « illégal », « antidémocratique ». Un ancien ministre évoque même un « hold-up juridique », affirmant que le régime se donne des allures de légitimité pour mieux asseoir un pouvoir sans partage, en dépit des souffrances du peuple et de la multiplication des attaques jihadistes dans le nord du pays.
Autre signe fort : la disparition des références à l’accord de paix d’Alger signé en 2015 – officiellement rompu par Bamako – et au protocole de la CEDEAO, que le Mali a récemment quitté. Ces éléments, jugés « obsolètes », ne figurent plus dans la nouvelle Charte.
L’ensemble du texte doit maintenant être promulgué par le président Goïta, ce qui ne fait guère de doute. Reste à savoir quelle sera la réponse de la société civile et de l’opposition politique, durement réprimées depuis des mois. Pour beaucoup, la résistance s’impose, même si la peur est bien présente.
-
A LA UNE3 mois .
TCHAD – Kadeux, phénomène viral ou la dynamique de partage
-
RELIGION1 mois .
CÔTE D’IVOIRE – Tout savoir sur la date de la Tabaski 2025
-
CULTURE2 semaines .
CÔTE D’IVOIRE – “Tout l’univers dans la tête” ou de tocard à héros de Kounda
-
BANQUE1 mois .
BAD : Le mauritanien Sidi Ould Tah prend les rênes de l’institution
-
ENVIRONNEMENT3 semaines .
RD CONGO – 77 morts, plus de 100 disparus après inondations et naufrages
-
AFRIQUE DE L’OUEST1 mois .
SENEGAL – Le dialogue national entre dans une phase décisive avec l’installation de trois commissions
-
CULTURE3 semaines .
SÉNÉGAL – De Dakar à Paris : Mamy Victory et Defa imposent leur style
-
AFRIQUE2 semaines .
SÉNÉGAL – Barthélémy Dias trace sa route, Khalifa perd son lieutenant : un nouveau paysage pour l’opposition