AFRIQUE
BÉNIN – Otages libérés, opérations de ratissage en cours après la tentative de coup d’État
La tentative de coup d’État déjouée dimanche au Bénin continue de susciter une vaste mobilisation sécuritaire, alors que plusieurs auteurs du putsch sont toujours en fuite. Selon les autorités militaires, les opérations de recherche se poursuivent activement, même si aucun chiffre exact n’a encore été communiqué concernant le nombre de mutins encore en cavale. Les forces loyalistes présument toutefois que nombre d’entre eux ont quitté précipitamment leurs positions au moment de l’intervention régionale.
Dimanche, le pays a connu une journée de tension extrême après la prise de contrôle momentanée de la télévision nationale par des militaires annonçant la destitution du président Patrice Talon. Le chef de l’État a rapidement affirmé que la situation était « totalement sous contrôle », confirmant dans la soirée la reprise de toutes les positions stratégiques par les forces régulières. Lundi après-midi, Cotonou retrouvait un calme relatif, même si la présence de blindés demeurait visible près des axes menant au palais présidentiel.
L’intervention du Nigeria a été décisive : Abuja a répondu dans l’urgence à la demande d’assistance de Porto-Novo en menant des frappes ciblées contre les mutins retranchés près de la base de la Garde nationale, avant de déployer des troupes au sol. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a également annoncé l’envoi de renforts militaires issus de plusieurs pays membres afin de préserver l’ordre constitutionnel.
Tous les otages, dont des officiers de haut rang comme le chef d’état-major de l’armée de terre Abou Issa et celui de la Garde nationale Faïzou Gomina, ont été libérés dans la nuit de dimanche à lundi. Le lieutenant-colonel Pascal Tigri, présenté comme le meneur du putsch, reste en fuite.
AFRIQUE
MALI – Les forces armées repoussent une attaque terroriste contre des camion-citerne
Au Mali, les groupes terroristes réactivent leur présence en ciblant de nouveau les axes routiers stratégiques du pays. Le samedi 6 décembre 2025, un convoi de camions-citernes circulant sur la route Bougouni–Bamako a été pris pour cible par des individus armés. Cette attaque survient dans un contexte national marqué par une forte pression sur l’approvisionnement en carburant, rendant ces convois particulièrement sensibles.
Dans un communiqué diffusé peu après les faits, l’État-major général des armées a annoncé que les unités déployées pour sécuriser le convoi ont rapidement riposté. Leur intervention a permis de mettre en déroute les assaillants et de neutraliser toute menace immédiate. Les autorités militaires précisent que les camions endommagés ont été pris en charge et retirés de la zone, tandis que le reste du convoi a pu poursuivre son trajet sous escorte renforcée, jusqu’à sa destination finale, sans nouvel incident.
L’État-major a également profité de l’occasion pour renouveler son appel à la vigilance citoyenne. Il encourage la population à signaler sans délai toute activité suspecte ou comportement inhabituel observé le long des axes routiers. Les forces armées rappellent que la sécurisation de ces convois constitue une priorité opérationnelle, car ils sont essentiels au rétablissement d’un niveau normal d’approvisionnement en carburant.
AFRIQUE
RD CONGO – Le président Felix Tshisekedi accuse Kigali de violer l’accord de Washington
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a vivement dénoncé, lundi, ce qu’il considère comme une violation flagrante des engagements récemment pris par le Rwanda. S’exprimant devant la Nation depuis le siège du Parlement à Kinshasa, le chef de l’État congolais a accusé Kigali d’avoir relancé des opérations militaires sur le sol congolais, malgré l’accord conclu quelques jours plus tôt à Washington entre les deux pays.
Selon Félix Tshisekedi, des troupes rwandaises auraient mené plusieurs attaques dans différentes localités de la province du Sud-Kivu, une région déjà fortement éprouvée par des années de conflits armés et de tensions transfrontalières. Cette situation, souligne-t-il, remet en question la crédibilité même du processus diplomatique engagé sous l’égide des partenaires internationaux, qui avaient salué l’accord de Washington comme une avancée majeure vers l’apaisement et la stabilisation de l’Est congolais.
Le président congolais a rappelé que cet accord prévoyait l’arrêt des hostilités, le retrait progressif des forces étrangères et la relance d’un dialogue bilatéral visant à rétablir la confiance. Or, ces nouvelles incursions militaires, affirme-t-il, démontrent que les engagements pris par le Rwanda n’ont pas été respectés, menaçant de fragiliser davantage une région où opèrent déjà de multiples groupes armés.
Félix Tshisekedi a assuré que la RDC ne resterait pas sans réaction face à ce qu’il qualifie de provocation et de violation de sa souveraineté. Il a affirmé que les forces armées congolaises demeuraient mobilisées pour protéger l’intégrité territoriale du pays, tout en réitérant l’importance d’un soutien accru de la communauté internationale afin d’éviter une escalade régionale.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Le président Alassane Ouattara prête serment devant un parterre de dirigeants africains et internationaux
L’investiture d’Alassane Ouattara, organisée ce lundi au Palais présidentiel du Plateau à Abidjan, a constitué un moment diplomatique majeur pour la Côte d’Ivoire. Une dizaine de chefs d’État africains, plusieurs anciens présidents et des représentants des grandes puissances ont fait le déplacement, illustrant l’influence régionale et internationale du pays à l’aube d’un nouveau mandat présidentiel.
Réélu le 25 octobre avec près de 90 % des suffrages exprimés, Alassane Ouattara a prêté serment devant le Conseil constitutionnel pour entamer son quatrième mandat. Il s’est engagé à défendre la Constitution, à incarner l’unité nationale et à œuvrer pour les intérêts supérieurs du pays. Cette reconduction, qui marque la continuité politique du régime, s’inscrit dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires persistants et la nécessité de maintenir la stabilité.
La cérémonie a réuni de nombreuses personnalités africaines, dont Denis Sassou Nguesso, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, John Dramani Mahama, Bassirou Diomaye Faye, Julius Maada Bio, Joseph Nyuma Boakaï, Azali Assoumani, Brice Clotaire Oligui Nguema, João Lourenço et Adama Barrow. À ces dirigeants en exercice se sont ajoutés trois anciens présidents : Goodluck Jonathan, Nana Akufo-Addo et Mahamadou Issoufou, confirmant l’étendue des réseaux diplomatiques ivoiriens.
La présence d’émissaires des grandes puissances, notamment Jacob Helberg pour les États-Unis et Éléonore Caroit pour la France, a également souligné l’importance stratégique de la Côte d’Ivoire. Washington, Paris et d’autres partenaires internationaux voient dans la stabilité ivoirienne un enjeu clé pour l’Afrique de l’Ouest.
À 83 ans, Alassane Ouattara ouvre un nouveau quinquennat dans un climat économique favorable mais politiquement contrasté. Si le pays affiche une croissance robuste, l’opposition continue de contester la légitimité du mandat. Dans son adresse attendue à la Nation, le président devrait réaffirmer ses priorités : consolidation de la paix, cohésion sociale et poursuite des réformes économiques. La composition future du gouvernement donnera les premières indications sur les orientations de ce mandat renouvelé.
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