ECONOMIE
CÔTE D’IVOIRE – Une entreprise de transport licencie 20% de son personnel

Socotra (Société de Commerce et de Transit), c’est le nom de l’une des plus importantes sociétés de transport en Côte d’Ivoire. Elle vient de virer 20% de son personnel ce lundi 4 mai 2021, soit 51 employés sur les 250 que compte l’entreprise. La cause de ce licenciement massif est qu’à la fin du mois de mars 2021, les travailleurs de Socotra avaient décidé de former un syndicat afin de défendre leurs intérêts mais la direction a catégoriquement refusé la formation de ce mouvement. Alors, les travailleurs sont passés à la vitesse supérieure en déposant un préavis de grève, ce qui leur a valu un licenciement pour insubordination.
51 employés de Socotra ont été licenciés pour avoir fomenté un mouvement de grève. Ils se sont retrouvés devant les locaux de l’entreprise aux abords de la voie express de Bassam pour se plaindre de leurs conditions de travail et du retard régulier de leur salaire. « On travaille deux mois, on est payé un mois. On n’a pas de congés, on a pas de gratifications, on a pas de prêt scolaire. Un chauffeur peut toucher 25 000, 35 000. », a affirmé Ouattara Youssouf, représentant des grévistes.
Les employés de Socotra ont voulu mettre sur pied un syndicat pour défendre leurs droits légalement et améliorer leurs conditions de travail. Cependant, Samy Mehry, directeur de l’entreprise et également député-maire de Lakota, a refusé de voir un mouvement syndical naître dans son entreprise. « Il nous a refusé catégoriquement la création d’un syndicat dans son entreprise. », affirme Ouattara Youssouf.
Par la suite, les 51 employés ont entamé une grève de deux jours mais sous la menace de la directrice de Socotra en l’occurrence Jessica Tiah. « Ceux qui vont, ce jour, décider de faire la grève, vous allez en subir les conséquences. », a-t-elle dit d’un ton menaçant sur une vidéo adressée aux grévistes. Alors, au terme de la première journée de grève, les 51 grévistes dont certains travaillaient à Socotra depuis 19 ans, ont été licenciés pour insubordination. « Il y a eu des réactions d’insubordination à l’endroit du directeur général, de la direction des opérations et de tous les responsables qui étaient présents dans cette réunion. Dans une ambiance de remous devant leurs amis des syndicats, en train de hausser le ton et de crier sur le directeur général. Ce que nous avons trouvé inacceptable en tant qu’administration. L’employé ne peut qu’être subordonné« , selon le responsable juridique.
Cependant, les travailleurs ne comptent pas se laisser faire aussi facilement. Ils ont prévu de contre-attaquer en déposant plusieurs recours auprès de l’Inspection du Travail et du Ministère de l’Emploi. À rappeler qu’en 2020, une enquête menée dans 144 pays par la Confédération Syndicale des Droits a classé la Côte d’Ivoire 4e dans la catégorie des pays où il y a des « violations systématiques des droits des travailleurs. »
BANQUE
CENTRE AFRIQUE – Une reprise économique fragile, 2,8% de croissance visée d’ici 2027

La République centrafricaine a traversé de profondes turbulences économiques, marquées par les crises politico-militaires et la pandémie de COVID-19. Entre 2020 et 2023, la croissance a péniblement atteint 0,7%, freinée par l’instabilité et les chocs extérieurs.
En 2024, une légère embellie a été enregistrée : la Banque mondiale a estimé la croissance à 1,5%, signe d’un redémarrage progressif de l’activité.
Les moteurs de la reprise
Guido Rurangwa, représentant de la Banque mondiale à Bangui, attribue cette reprise à plusieurs facteurs :
- – la relance de l’agriculture et de l’agro-industrie,
- – l’essor de l’exploitation aurifère, favorisée par la hausse des prix de l’or,
- ainsi que des investissements visibles dans les infrastructures, avec de nouveaux immeubles et des routes réhabilitées dans la capitale.
« La croissance, ce n’est pas que des chiffres. Elle se mesure aussi par les chantiers visibles et la vitalité retrouvée de certains secteurs », a-t-il déclaré.
Un objectif de 2,8% d’ici 2027
Fort de cette dynamique, la Banque mondiale projette une croissance de 2,8% à l’horizon 2027. Mais pour y parvenir, des réformes structurelles seront nécessaires.
L’économiste Lorenzo Ganazoui, coordonnateur de l’ONG Constellations Internationale, insiste sur la nécessité de :
- – renforcer le secteur minier, en particulier l’or et le diamant,
- – développer le transport et l’énergie,
- – et surtout investir massivement dans l’agriculture, considéré comme le secteur clé pour produire,
- – nourrir et enrichir la nation.
Le défi social
Malgré ces perspectives, la situation sociale reste préoccupante : 65,3% de la population vit encore dans une pauvreté extrême. Les experts estiment que la lutte contre la mauvaise gouvernance et la valorisation du potentiel agricole et minier seront déterminants pour sortir le pays du cercle vicieux de la précarité.
ECONOMIE
MADAGASCAR – Polémique autour de la réforme de la loi sur les grands investissements miniers

Deux ans après l’adoption de son nouveau code minier, Madagascar prépare une réforme majeure de la Loi sur les grands investissements miniers (LGIM), en vigueur depuis près de 25 ans. Destiné à encadrer les plus gros investisseurs du secteur extractif, ce texte doit être harmonisé avec le code révisé en 2023. Mais la démarche du gouvernement soulève de vives critiques.
La société civile et la Chambre des mines dénoncent un processus « mené dans le plus grand secret » depuis plus d’un an. Selon plusieurs sources, seuls les Américains d’Energy Fuels, maison mère du projet Base Tuléar encore en attente, auraient été consultés. « Le processus de révision reste opaque », regrette Clément Rabenandrasana, chef de file de la plateforme nationale de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), pourtant censée être associée à l’élaboration du texte.
En réaction, les acteurs non consultés ont formulé une série de recommandations. Parmi elles, une exigence jugée incontournable : imposer la transformation locale des minerais, quel que soit le type d’investisseur, afin de créer plus de valeur ajoutée et d’accroître les retombées économiques pour le pays.
La Chambre des Mines, par la voix de son président Jean-Luc Marquetoux, pointe quant à elle des questions de gouvernance : « Près de 25 ans après son adoption, un seul grand projet minier, Ambatovy, a réellement été éligible à la LGIM. Ce ne sont pas les instruments juridiques qui manquent, mais leur application concrète et l’accompagnement des projets. »
Le gouvernement prévoit de soumettre le nouveau texte au Parlement en octobre prochain. Mais sans véritable concertation, la réforme risque de cristalliser les tensions entre l’État, les investisseurs et la société civile, dans un secteur stratégique pour l’économie malgache.
ECONOMIE
GABON – Une délégation du Congrès américain en visite au port minéralier d’Owendo

Le 25 août 2025, une délégation du Congrès américain conduite par Joe Foltz a effectué une visite de travail au port minéralier d’Owendo, accompagnée de l’ambassadrice des États-Unis au Gabon, Vernelle Trim Fitzpatrick. Cette mission s’inscrit dans le prolongement de la récente visite du président Brice Clotaire Oligui Nguema à Washington et illustre un climat diplomatique renforcé entre Libreville et Washington.
Guidée par Léod Paul Batolo, administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), la délégation a pu constater l’importance stratégique du port d’Owendo, principal hub de réception, de stockage, de traitement et de chargement du manganèse destiné aux marchés internationaux. Cette infrastructure joue un rôle central dans la chaîne de valeur de l’industrie extractive gabonaise, notamment pour le groupe Eramet Comilog, qui y développe également une activité de transformation locale produisant des alliages à plus forte valeur ajoutée.
Selon Joe Foltz, « cette rencontre illustre notre volonté commune de renforcer les liens économiques et logistiques entre nos deux pays, dans un esprit de partenariat durable ». L’élu américain a salué la qualité des installations, estimant qu’un « équipement performant et bien entretenu garantit une continuité d’approvisionnement fiable, condition sine qua non pour répondre aux exigences des marchés internationaux ».
La Direction des transports et embarquement (DTE) a, pour sa part, mis en avant ses efforts en matière de sécurité et d’efficacité. « Notre objectif est d’atteindre zéro accident et zéro interruption dans la chaîne d’exportation, en mettant en œuvre des normes élevées de sécurité ferroviaire et portuaire », a indiqué son directeur. La maintenance et la surveillance permanentes constituent, selon lui, un gage de performance et de fiabilité.
Source : gabonreview.com
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