MANIFESTATIONS
MORT DE MANIFESTANTS – Le FRAPP sort un bilan provisoire de 26 morts par balle aux manifestations de juin

Le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (FRAPP) a établi un bilan provisoire de 26 morts par balle, ce mardi 20 juin 2023 après les violentes manifestations nées de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à 2 ans de prison ferme.
26 victimes tuées par balles :
Bacary Dieme, Lassana Diarisso, Ibrahima Drago, Mouhamed Sylla, Khadim Ba, Bassirou Sarr, Mor Ndiaye, Ismaila Traore, Mame Balla Sarr, Daouda Diene, Babacar Samb, Mamadou Ndoye, Fallou Sène, Seny Coly, Souleymane D. Sarr, Sidya Diatta, Oumar Sarr, Ousmane Badjo, Modou Beye, Serigne Fallou, Mamadou Bèye, Tamsir Cissé, Ismaila Diédiou, Abdoualye Camara, El Hadji Mamadou Cisse, Babacar Mbaye Sylla
4 Corps non identifiés à la morgue de Pikine ;
Selon Guy Marius Sagna et Cie, l’implication des « nervis et des miliciens du parti au pouvoir », lors de ces manifestations a totalement légitimé le crime contre les manifestants. D’après plusieurs témoignages c’est en pleine mer que les nervis ont été jetés les corps des manifestants qu’ils ont tués. C’est la raison pour laquelle, disent-ils, depuis la fin des manifestations, chaque jour des corps de jeunes sont rejetés par la mer.
Le 6 juin, un corps sans vie a été rejeté par la mer à Djifer ;
Le 7 juin à Grand Mbao, un corps sans vie a été rejeté par la mer
Le 8 juin à Saint-Louis 3 corps de jeunes ont été rejetés par la mer
Le 9 juin à Kaolack, un corps a été rejeté par la mer ;
Le 10 juin à Somone, un corps a été rejeté par la mer ;
Le 13 juin à Dakar, sur la corniche UCAD, un corps a été rejeté par la mer
Pour le FRAPP, ce bilan provisoire porte le nombre de morts à au moins 38 morts. C’est pourquoi, il invite Procureur, sans préjudice d’une action en justice qui pourrait être engagée contre lui pour « complicité de crime contre l’humanité, d’incitation au crime, de coalition de fonctionnaires, de forfaiture, entre autres infractions pénales, à « assumer » pleinement ses « responsabilités légales ».
En cela, Abdou Karim Diop est invité à « informer les citoyens sénégalais sur le nombre total de personnes ayant effectivement perdu la vie durant la répression mortelle des manifestations du 3 au 6 juin ». Le FRAPP exiger de lui la pratique de « l’autopsie sur tous les corps identifiés et non encore identifiés, notamment ceux rejetés par la mer à divers endroits du pays ».
Egalement, d’identifier formellement et de faire une communication détaillée sur les corps de jeunes sans vie ayant été rejetés par la mer et d’engager sans tarder des poursuites contre les personnes ayant utilisé la force létale contre les manifestants ; c’est le cas notamment des éléments du commissariat des HLM impliqués d’après des preuves audio-visuelles dans la mort d’Abdoulaye Camara (Baba Cana) ou encore du nervis-lutteur Bathie Ba qui selon plusieurs témoins a tiré sur Khadim Ba à Pikine.
En outre, le FRAPP demande au Procureur, « d’identifier les responsables politiques de l’APR qui sont directement impliqués dans le recrutement, l’encadrement, le financement et l’équipement des nervis, de perquisitionner sans tarder le siège de l’APR et de rechercher, arrêter et désarmer tous les nervis recrutés par les responsables politiques de l’APR.
MANIFESTATIONS
MAROC – GenZ212 mobilise la jeunesse pour la sixième nuit consécutive

Pour la sixième nuit d’affilée, plusieurs villes du Maroc ont connu, le 2 octobre 2025 , de nouveaux rassemblements à l’initiative du collectif de jeunes GenZ212.
À Rabat, notamment dans le quartier d’Agdal, des dizaines de manifestants ont défilé en brandissant le drapeau national et en clamant : « Le peuple réclame la santé et l’éducation ». Le cortège s’est terminé sans incident. Des mobilisations similaires se sont tenues à Casablanca, Marrakech et Agadir, rapportent plusieurs médias locaux.
GenZ212, qui dit regrouper plus de 150 000 adhérents via sa plateforme Discord, se définit comme un collectif de « jeunes libres », sans appartenance partisane. Avant la mobilisation, ses animateurs avaient tenu à réaffirmer leur refus de toute violence et exhorté les participants à préserver le caractère pacifique du mouvement, après les affrontements enregistrés la veille.
Devant l’ampleur de la contestation, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a pris la parole pour la première fois. Il a mis en garde contre une « aggravation dangereuse » de la situation, rappelant que trois personnes avaient déjà perdu la vie, et a insisté sur la nécessité de privilégier le dialogue. À ses côtés, le porte-parole Mustapha Baïtas, le ministre de l’Inclusion économique Younès Sekkouri et le secrétaire d’État chargé de l’Insertion sociale Abdejabbar Rachidi ont, eux aussi, exprimé leur compréhension des revendications et annoncé l’adoption d’un décret de réorganisation du ministère de la Santé.
L’exécutif souhaite instaurer un cadre de discussion « institutionnel », « en présentiel » et « transparent », avec l’objectif d’établir un agenda clair pour répondre aux attentes de la jeunesse. Une proposition qui pourrait toutefois se heurter à la structure horizontale du mouvement, organisé essentiellement en ligne et refusant de mettre en avant des porte-parole désignés.
En riposte, le collectif GenZ212 a publié un communiqué adressé au roi Mohammed VI, exigeant la dissolution du gouvernement actuel, qu’il accuse d’échec dans la protection des droits sociaux, et appelant à la mise en place de procédures judiciaires contre les responsables de corruption.
Dans les rues, un slogan s’est imposé : « Nous voulons des hôpitaux, pas uniquement des stades ». Les manifestants réclament aussi la libération de toutes les personnes arrêtées lors des marches pacifiques.
AFRIQUE
Maroc : la contestation vire à l’affrontement dans plusieurs villes

Quatre jours après le début des mobilisations, la situation se crispe dans plusieurs villes du Maroc. Initialement pacifiques, les rassemblements organisés par le collectif Gen Z 212, né sur la plateforme Discord, connaissent désormais des débordements.
Des heurts et des arrestations
Dans la banlieue d’Agadir, des vidéos montrent des véhicules de police incendiés ou renversés. Des affrontements ont également éclaté dans le nord-est, à Oujda, et dans le centre du pays, à Beni Mellal.
Jusqu’ici marqués par le calme, les sit-in sont désormais systématiquement dispersés par les forces de l’ordre. Chaque soir, des dizaines d’arrestations sont recensées. Les organisations de défense des droits humains dénoncent des « arrestations violentes et arbitraires ».
Une réaction tardive du gouvernement
Face à l’ampleur de la contestation, la majorité gouvernementale a réagi pour la première fois le mardi 30 septembre au soir. Dans un communiqué, elle affirme « comprendre les revendications sociales » et se dit prête à « y répondre de manière positive et responsable ».
Une mobilisation persistante
Malgré la répression, la mobilisation reste forte. Ce mardi encore, des foules importantes se sont rassemblées dans les rues de Fès et de Tanger, signe que la contestation ne faiblit pas.
MANIFESTATIONS
GHANA – Des manifestants africains exigent l’annulation de la dette du continent

Un vent de protestation a soufflé sur Accra ce vendredi 29 août, où un rassemblement panafricain a uni ses voix pour exiger l’annulation de la dette des pays du continent. À l’appel de la branche africaine de la Confédération Syndicale Internationale, plusieurs centaines de manifestants, venus de divers horizons africains, ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation financière précaire de leurs nations.
Sur la Place de l’Indépendance, les slogans « Nous ne paierons pas ! » ont résonné avec force, ciblant non seulement les créanciers, mais aussi des institutions comme le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, accusées d’étouffer le continent. Pour Andrews Adoquaye Tagoe, un des organisateurs ghanéens, le système actuel est déséquilibré : « C’est comme si un éléphant et un petit animal s’affrontaient dans un ring de boxe, pensant se battre à armes égales. Nous sommes dans un système qu’il faut changer. » Il dénonce un traitement à deux poids deux mesures dans les conditions de remboursement, qui, selon lui, dépossède l’Afrique de sa souveraineté financière.
La Confédération Syndicale Internationale prône une annulation totale et inconditionnelle des dettes extérieures jugées non viables. Cependant, cette revendication a été nuancée par le ministre des Finances du Ghana, Cassiel Ato Baah Forson, présent face aux manifestants. « La façon dont on utilise la dette est également importante. Si nous utilisons bien nos dettes, on doit pouvoir les rembourser. On ne peut pas être à toujours demander l’annulation de la dette si nous continuons de mal l’utiliser« , a-t-il averti, soulignant la responsabilité des États africains dans la gestion de leurs emprunts.
En fin de rassemblement, les organisateurs ont remis une pétition au ministre des Finances, sollicitant le président du Ghana pour qu’il relaie leurs demandes pressantes à l’ensemble des créanciers du continent africain.
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