ECONOMIE
SÉNÉGAL – Le Train Express Régional enfin mis en circulation ce 27 décembre 2021

Le président de la République sénégalais Macky Sall a procédé à l’inauguration du Train Express Régional le lundi 27 décembre 2021. En construction depuis 2017, ce projet infrastructurel de transport interurbain d’un coût d’un milliard d’euros, soit 650 milliards de FCFA, va desservir l’axe Dakar-Diamniadio sur une distance de 108 km en un temps record d’exactement 10 minutes. Des ministres, des autorités religieuses et coutumières ainsi que tout le dispositif médiatique du pays ont répondu présent à ce rendez-vous plusieurs fois reporté. Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a annoncé que les populations pourront profiter de quinze jours de gratuité.
Le Train Express Régional est inauguré le lundi 27 décembre 2021 par le président sénégalais Macky Sall. Le chef de l’Etat lance ainsi l’exploitation commerciale de ce joyau qui va desservir l’axe Dakar-Diamniadio en passant par Thiaroye et Rufisque. Les tarifs retenus varient entre 500, 1000 et 1500 FCFA. Les passagers qui voudront occuper la première classe vont débourser 2500 FCFA. Macky Sall avec son ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, ont fait le trajet Dakar-Diamniadio à bord du TER car la cérémonie de lancement est prévue à la gare de Diamniadio. Au total, 15 trains ultra-modernes vont se charger, toutes les 10 minutes, du transport des passagers de Dakar à Diamniadio en passant par Thiaroye et Rufisque.
Pour les deux semaines suivant la mise en circulation du TER, les populations pourront utiliser gratuitement ce moyen de transport dont le projet a été lancé il y a cinq ans.
À noter que le projet du TER a suscité un grand débat avec une vive contestation de l’opposition qui a jugé le coût global trop exorbitant. Ousmane Sonko, par exemple, leader du parti Pastef, a longtemps fustigé ce projet. Il a jugé inopportun un tel gaspillage car le TER ne sortira pas de la région de Dakar, et plus du double de la somme déclarée à été injectée dans ce projet depuis son lancement en 2017. D’ailleurs l’opposition a boycotté la cérémonie de mise en circulation commerciale de ce TER.
Les populations qui ont vu leurs habitats démolis pour le passage du TER ont aussi crié partout au scandale. Beaucoup ont perdu leurs domiciles, certains n’ont pas pu tenir et sont décédés sans doute à cause du stress et de la désolation aiguë, d’autres ont eu des troubles mentaux sous le regard désinvolte de l’Agence pour la promotion des investissements et grands travaux (Apix). Ces populations avaient même l’intention d’organiser une manifestation à l’occasion de cette cérémonie de lancement mais elles ont finalement renoncé à ce mouvement d’humeur.
BANQUE
CENTRE AFRIQUE – Une reprise économique fragile, 2,8% de croissance visée d’ici 2027

La République centrafricaine a traversé de profondes turbulences économiques, marquées par les crises politico-militaires et la pandémie de COVID-19. Entre 2020 et 2023, la croissance a péniblement atteint 0,7%, freinée par l’instabilité et les chocs extérieurs.
En 2024, une légère embellie a été enregistrée : la Banque mondiale a estimé la croissance à 1,5%, signe d’un redémarrage progressif de l’activité.
Les moteurs de la reprise
Guido Rurangwa, représentant de la Banque mondiale à Bangui, attribue cette reprise à plusieurs facteurs :
- – la relance de l’agriculture et de l’agro-industrie,
- – l’essor de l’exploitation aurifère, favorisée par la hausse des prix de l’or,
- ainsi que des investissements visibles dans les infrastructures, avec de nouveaux immeubles et des routes réhabilitées dans la capitale.
« La croissance, ce n’est pas que des chiffres. Elle se mesure aussi par les chantiers visibles et la vitalité retrouvée de certains secteurs », a-t-il déclaré.
Un objectif de 2,8% d’ici 2027
Fort de cette dynamique, la Banque mondiale projette une croissance de 2,8% à l’horizon 2027. Mais pour y parvenir, des réformes structurelles seront nécessaires.
L’économiste Lorenzo Ganazoui, coordonnateur de l’ONG Constellations Internationale, insiste sur la nécessité de :
- – renforcer le secteur minier, en particulier l’or et le diamant,
- – développer le transport et l’énergie,
- – et surtout investir massivement dans l’agriculture, considéré comme le secteur clé pour produire,
- – nourrir et enrichir la nation.
Le défi social
Malgré ces perspectives, la situation sociale reste préoccupante : 65,3% de la population vit encore dans une pauvreté extrême. Les experts estiment que la lutte contre la mauvaise gouvernance et la valorisation du potentiel agricole et minier seront déterminants pour sortir le pays du cercle vicieux de la précarité.
ECONOMIE
MADAGASCAR – Polémique autour de la réforme de la loi sur les grands investissements miniers

Deux ans après l’adoption de son nouveau code minier, Madagascar prépare une réforme majeure de la Loi sur les grands investissements miniers (LGIM), en vigueur depuis près de 25 ans. Destiné à encadrer les plus gros investisseurs du secteur extractif, ce texte doit être harmonisé avec le code révisé en 2023. Mais la démarche du gouvernement soulève de vives critiques.
La société civile et la Chambre des mines dénoncent un processus « mené dans le plus grand secret » depuis plus d’un an. Selon plusieurs sources, seuls les Américains d’Energy Fuels, maison mère du projet Base Tuléar encore en attente, auraient été consultés. « Le processus de révision reste opaque », regrette Clément Rabenandrasana, chef de file de la plateforme nationale de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), pourtant censée être associée à l’élaboration du texte.
En réaction, les acteurs non consultés ont formulé une série de recommandations. Parmi elles, une exigence jugée incontournable : imposer la transformation locale des minerais, quel que soit le type d’investisseur, afin de créer plus de valeur ajoutée et d’accroître les retombées économiques pour le pays.
La Chambre des Mines, par la voix de son président Jean-Luc Marquetoux, pointe quant à elle des questions de gouvernance : « Près de 25 ans après son adoption, un seul grand projet minier, Ambatovy, a réellement été éligible à la LGIM. Ce ne sont pas les instruments juridiques qui manquent, mais leur application concrète et l’accompagnement des projets. »
Le gouvernement prévoit de soumettre le nouveau texte au Parlement en octobre prochain. Mais sans véritable concertation, la réforme risque de cristalliser les tensions entre l’État, les investisseurs et la société civile, dans un secteur stratégique pour l’économie malgache.
ECONOMIE
GABON – Une délégation du Congrès américain en visite au port minéralier d’Owendo

Le 25 août 2025, une délégation du Congrès américain conduite par Joe Foltz a effectué une visite de travail au port minéralier d’Owendo, accompagnée de l’ambassadrice des États-Unis au Gabon, Vernelle Trim Fitzpatrick. Cette mission s’inscrit dans le prolongement de la récente visite du président Brice Clotaire Oligui Nguema à Washington et illustre un climat diplomatique renforcé entre Libreville et Washington.
Guidée par Léod Paul Batolo, administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), la délégation a pu constater l’importance stratégique du port d’Owendo, principal hub de réception, de stockage, de traitement et de chargement du manganèse destiné aux marchés internationaux. Cette infrastructure joue un rôle central dans la chaîne de valeur de l’industrie extractive gabonaise, notamment pour le groupe Eramet Comilog, qui y développe également une activité de transformation locale produisant des alliages à plus forte valeur ajoutée.
Selon Joe Foltz, « cette rencontre illustre notre volonté commune de renforcer les liens économiques et logistiques entre nos deux pays, dans un esprit de partenariat durable ». L’élu américain a salué la qualité des installations, estimant qu’un « équipement performant et bien entretenu garantit une continuité d’approvisionnement fiable, condition sine qua non pour répondre aux exigences des marchés internationaux ».
La Direction des transports et embarquement (DTE) a, pour sa part, mis en avant ses efforts en matière de sécurité et d’efficacité. « Notre objectif est d’atteindre zéro accident et zéro interruption dans la chaîne d’exportation, en mettant en œuvre des normes élevées de sécurité ferroviaire et portuaire », a indiqué son directeur. La maintenance et la surveillance permanentes constituent, selon lui, un gage de performance et de fiabilité.
Source : gabonreview.com
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