AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – Procès en appel Sonko-Mame Mbaye Niang : La vente du carburant interdite
Par notre correspondant Souleymane depuis Dakar
Après avoir pris un arrêté ce samedi 15 avril interdisant la vente du carburant en vrac dans toute l’étendue du territoire de la région de Dakar, le gouverneur Alhassane Sall, vient à nouveau ce dimanche 16 avril de sortir un document limitant temporairement la circulation des motocyclettes et des cyclomoteurs ce lundi 17 avril de 06 heures du matin à 00 heure. Cette décision du gouverneur s’inscrit dans la perspective du tumultueux procès en appel de diffamation de ce lundi 17 avril opposant le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang et le leader de Pastef Ousmane Sonko. Dans l’arrêté, M. Sall a invoqué l’article 1 de la 72-02 du 1er février 1972, pour motiver sa décision de d’interdire la circulation de ces engins dans le périmètre du département de Dakar.
Pour rappel, le principal opposant du régime du président Macky Sall, Ousmane Sonko condamné en première instance dans l’affaire de diffamation opposant au ministre Mame Mbaye Niang, devra faire face aux juges de la Cour d’appel de Dakar. Cette juridiction va statuer à nouveau sur le jugement rendu en première instance le 30 juin dernier. Le leader de Pastef Ousmane Sonko qui a été condamné à deux mois assorti de sursis et 200 millions de dommages et intérêts, n’a pas jusque-là injecté appel.
À l’annonce de cet appel formulé par le parquet et le ministre Mame Mbaye Niang, beaucoup de voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles appellent une volonté du pouvoir de rendre inéligible Ousmane Sonko.
Aphone depuis sa condamnation, M. Sonko qui a fait sa première apparition publique, cet après-midi du dimanche lors du lancement de la plateforme de lutte des forces vives du Sénégal, après son hospitalisation, est très attendu par ses partisans. La question qui reste en suspens c’est est-ce que Ousmane Sonko va lancer un appel à la mobilisation en cette veille de procès ou il va continuer à garder le silence ? Mystère et boule de gomme !
AFRIQUE
MALI – Le ministère français des Affaires étrangères tire la sonnette d’alarme sur la situation
Le ministère français des Affaires étrangères a recommandé, ce vendredi 7 novembre 2025, à ses ressortissants de quitter temporairement le Mali « dès que possible », en raison d’une forte dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
Dans un communiqué publié sur son site, le Quai d’Orsay fait état d’un contexte « en nette détérioration », évoquant notamment « un blocus djihadiste qui asphyxie progressivement Bamako et plusieurs régions du pays ».
« Depuis plusieurs semaines, le contexte sécuritaire se dégrade au Mali, y compris à Bamako », précise le ministère, appelant les ressortissants français à « prévoir un départ temporaire dès que possible par les vols commerciaux encore disponibles ».
Le communiqué déconseille également tout déplacement par voie terrestre, soulignant que « plusieurs routes nationales sont devenues la cible d’attaques de groupes armés terroristes ».
AFRIQUE
SÉNÉGAL – L’ancien président Macky Sall charge le nouveau régime : « Les Sénégalais sont déçus »
À l’occasion de l’installation du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (APR), ce jeudi 6 novembre 2025, l’ancien président Macky Sall est sorti de son silence pour adresser de vives critiques au régime en place.
Dans un discours lu par Me Sidiki Kaba, le fondateur de l’APR a dénoncé un pouvoir qu’il accuse de trahir les principes démocratiques et de faire reculer les acquis républicains obtenus, selon lui, « de haute lutte » par le peuple sénégalais.
« Nous vivons un temps nouveau dominé par l’avènement d’un type de pouvoir jamais expérimenté au Sénégal, marqué par une addiction à la violence destructrice et un déni des valeurs de l’État de droit », a fustigé l’ancien chef de l’État, estimant que « le nouveau pouvoir a déçu la majorité de nos compatriotes ».
Macky Sall affirme constater une atteinte croissante aux libertés démocratiques et une érosion des avancées institutionnelles bâties au fil des décennies. Selon lui, la République « se dérobe » et le modèle démocratique sénégalais, jadis « admiré dans le monde », s’effrite sous la conduite de ceux qu’il qualifie de « tenants d’un parti-État ».
L’ancien président dit observer avec « effarement » la multiplication de dérapages et dérives du nouveau régime.
Il prévient enfin que l’héritage qu’il affirme avoir laissé au pays ne saurait être effacé par « l’amateurisme » ou « une haine revancharde », qui, selon lui, conduisent à une paralysie et à une régression dans tous les domaines.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Dette cachée : le FMI alerte sur une situation inédite
« On n’a jamais vu une dette cachée de cette importance en Afrique », a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal, à l’issue d’une mission de deux semaines à Dakar. Selon lui, l’ampleur de cette dette — estimée à près de sept milliards de dollars accumulés entre 2019 et 2024 sous l’administration de Macky Sall — explique la lenteur des discussions autour d’un nouvel accord de prêt.
Les négociations, entamées en août, devaient aboutir à la reprise du programme de financement du FMI suspendu depuis plusieurs mois. Mais la découverte de cette dette non déclarée complique le processus. « C’est ce qui retarde les choses », a précisé Gemayel au micro de RFI, tout en assurant que le FMI restait « pleinement engagé » à conclure un accord « dans les prochaines semaines ».
Parmi les conditions préalables exigées par l’institution, figurent la centralisation de la gestion de la dette dans un seul ministère et la publication des résultats de l’audit des arriérés. Le FMI souhaite également finaliser, avec la Banque mondiale, une analyse de viabilité pour déterminer si la dette du Sénégal reste soutenable.
En attendant, cette absence d’accord fragilise davantage la situation financière du pays. L’agence de notation Moody’s a déjà abaissé la note du Sénégal à trois reprises en un an, évoquant une trajectoire d’endettement « préoccupante ». Le ratio dette/PIB atteindrait désormais 132 %, un niveau record.
Pour le gouvernement sénégalais, il y a urgence : sans nouvel accord, l’accès aux marchés financiers internationaux restera limité, aggravant la pression sur les finances publiques et les réserves de change.
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