CULTURE
CÔTE D’IVOIRE – Le PRIMUD 2022, Prix international des musiques urbaines et du Coupé décalé

C’est à travers une grande soirée ce dimanche 6 novembre 2022 au Palais des Congrès de Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire que la 7ème édition du Prix international des musiques urbaines et du Coupé décalé, Le PRIMUD 2022 a eu lieu. Ce fut le rendez-vous des célébrités ivoiriennes dans ce cadre somptueux.
Cette soirée de gala de prestige a réuni des personnalités comme les influenceuses et business Women Emma Lohoues, Emmanuelle Keïta, Apoutchou nationale, l’influent général Camille Makosso accompagné de sa fille, ou encore le chanteur Remy Adan, Vitale, la Web humoriste, Eunice Zunon entre autres personnalités du Showbiz. Les invités imbus de créativité, ont été débordants de styles et d’originalité vestimentaires sur le tapis rouge lors de ce rendez-vous de distinction des meilleurs artistes ivoiriens de l’année.
Le rappeur gospel KS Bloom a remporté le prix du meilleur chanteur de l’année PRIMUD d’Or, il remporte également une villa de 200 millions FCF offerte par le comité d’organisation dirigé par Morifére Soumahoro « Le Molare», le patron de « M Groupe », en partenariat avec une agence immobilière. “Je rends grâce à Dieu pour ce prix car c’est lui qui permet toutes choses. Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu. Je dédie ce prix à tous les artistes de Côte d’Ivoire et à mon frère Didi B, c’est la famille” a déclaré le chanteur.
Les lauréats et leur catégories
KS Bloom, lauréat de la catégorie »Meilleur Chantre »
Rhodes, lauréat de la catégorie »Meilleur chorégraphe »
Eric Bedy, lauréat de la catégorie ‘‘Meilleur manager d’artiste »
Tiger Cronz, lauréat de la catégorie ‘‘Meilleur réalisateur de clip vidéo »
Vino l’Ambassadeur, lauréat de la catégorie »Meilleur promoteur de la diaspora »
Yilim, lauréate de la catégorie »Meilleur Clip vidéo »
Tam Sir, lauréat de la catégorie »Meilleur Arrangeur »
Nin’Wlou, lauréat de la catégorie »Meilleur Slameur »
Dinaco Plaisir, lauréat de la catégorie »Prix Découverte »
Aziz 47, lauréat “Meilleur artiste tradi-moderne”
Pour rappel, le PRIMUD, Prix international des musiques urbaines et du Coupé décalé, a pour ambition première de récompenser les artistes chanteurs et les acteurs de la musique urbaine ivoirienne. C’est l’artiste chanteur Morifére Soumahoro alias Molare, créateur du coupé décalé, qui a créé le PRIMUD en 2015. Il compte parmi les poids lourds de la musique en Afrique de l’Ouest. Au compteur : de nombreux concerts à l’international, notamment en Chine, aux États-Unis ou en Finlande. Armé de sa passion et de son amour pour la musique urbaine, il s’essaie à l’organisation et à la production de concerts et d’événements et enfin à la création de ce prestigieux Prix.








CULTURE
GUINÉE – Azaya, comme un cri de conquête, à l’Arena

Le 13 décembre 2025, l’Arena Grand Paris va vibrer au rythme du balafon, de la kora, du n’gôni, et de la voix d’Azaya. À la fois interprète, producteur et compositeur, cette figure majeure de la pop guinéenne viendra mettre en lumière, dans un concert inédit, une culture longtemps reléguée aux marges des grandes scènes internationales : la culture guinéenne, à travers sa musique et un artiste : Azaya.
Cela peut paraître cliché, mais pour certains, le destin semble tracé dès le berceau. Azaya fait partie de ceux-là. Son entourage a largement contribué à façonner l’artiste qu’il est devenu : un musicien accompli, fier de hisser haut les couleurs de la Guinée. Neveu de Balla Kalla Kouyaté, fondateur de l’ “Horoya Band”, il baigne très tôt dans la musique. Pourtant, Mamady Kamissoko, alias Azaya, choisit d’abord une autre voie : il poursuit des études de droit et de science politique à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia. Mais la musique finit par le rattraper. Entre 2006 et 2008, il rejoint tour à tour les groupes de Diakhoumba Sékou et de Sékou Kandia Kouyaté.
Après avoir côtoyé de grandes figures comme Sékouba Bambino et Mory Kanté, Azaya décide de prendre son envol. Son premier album, Gnènèssouma (2015), marque le début d’une ascension fulgurante. Des titres comme Love Pimenté, Allah lé kabon ou encore BB-Là – interprété en duo avec sa compagne, la chanteuse Djelykaba Bintou – cumulent aujourd’hui plus de 130 millions de vues sur YouTube et 200 millions d’écoutes sur les plateformes de streaming. Des chiffres vertigineux pour un artiste qui continue d’écrire et de chanter en soussou, en malinké et en français.
Très vite, il conquiert les cœurs. Car Azaya n’a pas choisi de faire la musique “comme les autres”. Il a créé un style singulier où les rythmes mandingues se mêlent à la pop urbaine et la kora dialogue avec la guitare électrique. Cette fusion des sonorités lui vaut d’être sacré Meilleur artiste masculin d’Afrique de l’Ouest aux AFRIMMA 2022, en Côte d’Ivoire.
Le 13 décembre prochain, l’Arena Grand Paris accueillera ce qu’il décrit comme un “concert de conquête” Pour Azaya, ce n’est pas un simple concert : c’est une occasion unique de valoriser une voix africaine et de redorer l’image de la Guinée. Le projet vise à mettre en lumière la diaspora guinéenne d’Europe et à inscrire la Guinée dans une véritable stratégie de nation branding, chère aux gouvernements africains contemporains.
Sur scène, le public découvrira une mise en scène méticuleuse et savamment travaillée: des grands percussionnistes de la Guinée, des acrobates chevronnés, des chœurs traditionnels et des musiciens fusionneront leurs univers dans une scénographie pensée comme un pont entre Conakry et Paris. Un pont qui brise les barrières entre le Nord et le Sud.
CULTURE
SÉNÉGAL – “Mémoires mélancoliques” ou de la tragique nécessité de la poésie de Mansor Diop

Écrit en français et en wolof, “Mémoires mélancoliques” est un recueil poétique signé Mansor Diop, instituteur de métier. Paru aux Éditions Téranga Sénégal, ce livre refuse la résignation et entend transmettre aux générations futures une manière de résister à la fatigue du temps. Avec Mansor Diop, nous réapprenons que les déceptions amoureuses, loin d’être des échecs, sont des phares qui illuminent nos consciences mélancoliques.
La langue : outil de l’école et souffle du terroir
Il y a quelque chose qui, avant toute autre considération, rend ce livre particulier : le geste. Lequel ? Publier un recueil de poésie en wolof et en français. Vous me direz que cela n’a rien de nouveau, qu’il existe des milliers de livres bilingues. J’ai envie de répondre : « Erreur ! » Car dans ce cas précis, il y a d’un côté le français, langue coloniale, et de l’autre le wolof, langue matricielle longtemps classée dans la catégorie de « l’oralité ». Ici, il ne s’agit pas d’une simple juxtaposition de deux idiomes. Dans ce recueil de Mansor Diop, Mémoires mélancoliques, quelque chose naît de l’entre-deux. Et cette chose, même mélancolique, parle aussi à la mémoire. Ce choix, loin d’être un artifice éditorial, possède au contraire une véritable force novatrice.
Mémoires mélancoliques : une surcharge lyrique
Le lyrisme de Diop, que certains qualifieraient de « franco-africain », n’a rien d’ornemental. Le poète ne cherche pas à faire joli. Non : il secoue, il écorche pour montrer les blessures sans fioritures, et tant mieux. Sa poésie n’est pas victimaire. Nulle complaisance dans le malheur. Ses vers refusent l’apitoiement : ils interrogent plutôt cette zone obscure où l’amour se fait blessure, et où la blessure devient paradoxalement le lieu d’une conscience accrue, vibrante comme une plaie à vif. Dans une langue qui nous est si proche, Diop dit la désillusion, la nécessité de se relever, les blessures de l’amour.
La poésie comme épreuve initiatique
Tout n’est pas lisse dans ce recueil : il a ses aspérités. Parfois, lorsqu’il veut tout dire en un seul vers, il manque de concision. Mais cela importe peu. Ce qui retient, c’est surtout cette auto-psychanalyse, cette liberté d’esprit qui accepte d’être travaillée par ses propres failles. Voilà ce qui rend ce livre exigeant. Mémoires mélancoliques n’est pas une lecture facile. Diop parle d’amour, certes, mais comme on évoque une guerre perdue et sans cesse recommencée. La passion, chez lui, n’est pas une exaltation : c’est une épreuve initiatique. La poésie, finalement, n’advient que lorsque le mot cesse d’être un simple outil pour devenir un corps. Ici, le français et le wolof deviennent deux corps qui semblent ne pouvoir exister l’un sans l’autre.
CULTURE
CÔTE D’IVOIRE – La cheffe Sonia Marty Sokouri brille à la Private Chef World Cup 2025

À table ! C’est l’heure de l’attiéké sublimé à l’huile d’argan. Premier concours international à valoriser le métier de chef à domicile, la Private Chef World Cup s’est tenue du 12 au 14 septembre 2025 au Village International de la Gastronomie, dans le 7ᵉ arrondissement de Paris. Imaginée par le chef et auteur Cyril Rouquet-Prévost, cette première édition a réuni treize talents venus des cinq continents pour trois jours d’épreuves culinaires exigeantes et créatives. Parmi eux, l’Ivoirienne Sonia Marty Sokouri, cheffe à l’énergie solaire, a décroché la deuxième place, juste derrière le Cambodgien Sao Sopheak. Live food and good vibes !
Cheffe Sonia Marty : première participation, premier exploit
Tout commence le 12 septembre 2025, au pied de la Tour Eiffel. Trois jours durant, les candidats ont rivalisé d’inventivité et de savoir-faire. Au terme d’une compétition haute en saveurs, la cheffe franco-ivoirienne Sonia Marty Sokouri a manqué la première marche du podium d’un souffle, derrière Sao Sopheak, fort de ses 17 années de carrière. Une performance d’autant plus remarquable que le concours avait initialement rassemblé 120 participants. Entrée dans l’univers gastronomique il y a seulement trois ans, Sonia Marty signe déjà un parcours très enviable.
Sonia Marty, seule Africaine dans le tercet final
Originaire de Côte d’Ivoire, Sonia Marty Sokouri puise son inspiration dans les richesses culinaires du Grand-Lahou. Sa capacité à marier subtilement les épices ivoiriennes aux codes de la haute gastronomie française a séduit le jury. “Cette victoire a une saveur particulière : il y a moins de trois ans, je choisissais de me reconvertir dans le milieu culinaire. Aujourd’hui, cette reconnaissance me rappelle que ce n’est que le début d’un long chemin, plein de passion, d’engagement et de belles aventures à venir”, confie-t-elle. Formée à l’École des Arts Culinaires Lenôtre, Sonia Marty a affûté son savoir-faire dans des établissements prestigieux comme le Jules Verne ou le Pré Catelan. Portée par sa passion pour les produits locaux et les cuisines africaines, elle a lancé Black Culinaria, une initiative valorisant les chefs afro-descendants.
Quand Sonia Marty métisse la gastronomie française
En demi-finale, elle a séduit avec un menu tout en audace. Entrée : carpaccio de dorade et graines de niébé, bouillon d’adjovan à la citronnelle et à la verveine. En plat : paleron de bœuf au barbecue, mariné aux épices kankan façon choukouya, sauce à l’ail noir et réduction de jus de viande. Et en dessert : biscuit à la cuillère imbibé au jus de tamarin, crème mascarpone au yaourt, carpaccio de mangues et gelée de tamarin. Et puis quand vint le jour de la finale, elle a relevé la barre avec, en plat de résistance : saumon et gambas snackés à l’huile rouge de palme, sauce du pêcheur, accompagnés d’attiéké à l’huile d’argan, raisins secs et éclats de cajou. Et un somptueux dessert : mousse au chocolat au cacao de Madagascar, tuile croquante à la farine de niébé, curd fruit de la passion à la vanille de Madagascar.
L’inclusif au cœur de la Private Chef World Cup
Les candidatures, ouvertes le 15 juillet, l’étaient à tous, sans distinction. L’événement s’est distingué par son exigence et son esprit d’inclusion. Les candidats devaient relever deux grands défis : préparer un menu pour deux avec des ingrédients imposés et des techniques précises (barbecue, fumage, réchauffe), puis créer en public un plat et un dessert en moins de deux heures. Le jury, composé de professionnels renommés tels que Valentin Néraudeau et Logan Laug, a mis en avant créativité, engagement et excellence technique. La présence de Guillaume Gomez, ambassadeur de la gastronomie française, et de la marraine Anne-Laure Descombin a donné à l’événement son éclat prestigieux et convivial.
Le salon SERBOTEL en ligne de mire
Cette belle performance n’est que le début d’une aventure prometteuse. Au-delà du concours, Sonia Marty Sokouri a pu mesurer ce qu’on appelle le “haut niveau” de la gastronomie mondiale. Elle sera de nouveau à l’honneur le 19 octobre 2025, lors du Trophée Mondial du Meilleur Plat Français, organisé par l’Association des Chevaliers de la Gastronomie Française, au salon SERBOTEL, Parc des Expositions de la Beaujoire. Bon appétit !
-
ART3 mois .
SÉNÉGAL – Khady Sarr, l’essence de la danse africaine
-
AFRIQUE2 mois .
LIBYE – Saddam Haftar promu vice-commandant de l’Armée nationale libyenne
-
AFRIQUE2 mois .
CAMEROUN – Maurice Kamto dénonce un « crime politique » après le rejet de sa candidature
-
ARMÉE3 mois .
SÉNÉGAL – Gueye Para au défilé du 14 juillet
-
IMMIGRATION3 mois .
SÉNÉGAL – Sécurité et migration : 23 milliards de FCFA pour renforcer les frontières sénégalaises
-
EUROPE3 mois .
UKRAINE – la Coalition des Volontaires resserre les rangs et renforce la pression sur Moscou
-
AMÉRIQUE3 mois .
ÉTATS-UNIS – Trump hausse le ton : ultimatum à Poutine et déluge d’armes pour l’Ukraine
-
CULTURE A LA UNE2 mois .
RD CONGO – “Tonga Mboka 2025” : Quand la diaspora congolaise se retrouve à Paris