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SÉNÉGAL – Boubacar Boris Diop reçoit le Prix international de littérature Neustadt 2022

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Le 26 octobre 2022, l’annonce a été faite par World Literature Today, le magazine de l’Université d’Oklahoma, l’écrivain sénégalais, Boris Diop reçoit le prix Neustadt pour son roman : « Murambi, le livre des ossements », réédité par les éditions Flore Zoa.

C’est la saison des Prix, surtout des prix littéraires (Renaudot, Femina, Médicis,…). l’Oklahoma couronne une gloire de la littérature sénégalaise : Boubacar Boris Diop. Il est la 27ème personne  et le premier africain à recevoir ce prix. Qu’est-ce donc que le prix Neustadt ? – La réunion de deux choses qui n’ont guère coutume de se retrouver ensemble : beaucoup d’argent et beaucoup d’honneur. » Doté d’un montant de 50 000 dollars, le «Prix international de littérature Neustadt» s’accompagne d’une médaille d’argent et d’un certificat.

Décerné tous les deux ans depuis 2003, Le prix Neustadt est l’un des rares prix à récompenser poètes, romanciers, scénaristes et dramaturges. Presque tous les acteurs y sont également éligibles. Ce prix est décerné à un écrivain en vie en reconnaissance d’une œuvre importante. Le dernier lauréat du prix Neustadt 2020 était l’auteur albanais Ismail. Par contre Boubacar Boris Diop fait partie du premier écrivain subsaharien a remporté le Prix international de littérature Neustadt 2022. Un prix qui équivaut au Nobel de littérature. 

Selon Robert Con Davis-Undiano, directeur exécutif de World Literature Today, Boubacar Boris Diop pour son parcours et ses écrits mérite amplement cette distinction : « C’est un grand honneur qu’un écrivain africain chevronné de la stature de Boubacar Boris Diop ait remporté le prix Neustadt. C’est un point de repère pour le prix et pour la renommée croissante et bien méritée de M. Diop en Occident ». Boubacar Boris Diop a déjà remporté des prix littéraires (Grand Prix littéraire d’Afrique noire, 2000; Prix Goncourt des lycéens, 2018 et Booker Prize International, 2021) et vient de remporter un énième. 

L’écrivain sénégalais a commencé comme journaliste, écrivain, scénariste, pour finir – s’il n’a pas encore achevé sa métamorphose – traducteur en langue wolof. C’est un homme bouffi de paradoxe. Un premier. Zulma, Paris et Mémoire d’encrier, Montréal. Deux maisons d’édition occidentales de langue française créent une collection (Céytu) dédiée aux langues africaines et l’y nomme comme directeur. Je fais un tour, curiosité oblige, sur le site du Céytu. Deuxième paradoxe. Le site n’existe qu’en français et en anglais. Pas en wolof. Troisième paradoxe. L’écrivain vit à Pau. On n’aurait préféré Dakar.

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L’écrivain sénégalais, au delà de sa grande carrière, a été choisi pour son ouvrage sur le Rwanda. Murambi, le livre des ossements (Editions Zulma), un roman qui compte parmi les premières œuvres littéraires sur le génocide le plus sanglant de la fin du XXe siècle. De façon magistrale, l’écrivain raconte la folie, l’horreur, le drame et la fragilité des sociétés à travers l’histoire personnelle de deux amis d’enfance, Jessica et Cornelius.« .

       

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