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AFRIQUE DE L’OUEST

MALI : L’imam Dicko lance un appel au calme

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La figure centrale du mouvement de contestation, l’imam Mahmoud Dicko a appelé au calme après deux jours de dure contestation. Depuis de nombreux jours, les maliens sont dans les rues pour demander le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta, Des manifestations violentes qui ont fait au moins 11 morts. Ce week end d’insurrection s’est achevé devant la mosquée de l’imam Dicko pour la prière mortuaire des martyrs, tombés durant les heurts lors des rassemblements.

Vendredi 11 juillet 2020, c’était la troisième journée de manifestation à Bamako, la capitale, un appel initié par le Mouvement du 5 juin – RPF. Les troubles qui ont découlé de ces manifestations ont fait onze morts et cent vingt quatre blessés selon le dernier bilan officiel des sources hospitalières. L’appel à la désobéissance civile a dégénéré en affrontement sanglants avec les forces de l’ordre qui voulaient disperser la foule. Le bureau du Mouvement du 5 juin-RPF, réuni au siège du chef de file de l’opposition, a été forcé par les policiers. Plusieurs responsables du mouvement de contestation ont été interpellés à savoir : Choguel .K. Maiga, Oumarou Diarra et Adama Ben Diarra, Clément Dembélé Isssa Kaou N’Djim et Moutaga Tall, ce dernier a été libéré en raison de son statut d’avocat.

Dans le quartier de Badalabougou, épicentre des violences du samedi 12 juillet, des centaines de personnes ont assisté aux obsèques de quatre des victimes de la journée du vendredi. Plusieurs leaders de l’opposition mais aussi du M5 ont participé à l’inhumation. Des barricades ont été remontées par les manifestants, des tirs de sommation ont été entendus. Un tribunal a été saccagé. Le siège local du parti présidentiel dans la commune V de Bamako n’a pas échappé au même traitement. 300 logements ont été saccagés et une station service Total incendiée.

Cependant, pour contenir la violence, la figure proue du mouvement l’imam Mahmoud Dicko a appelé au calme après la prière mortuaire . « Je m’incline devant la mémoire des gens qui sont tombés sur le champ de l’honneur. Je lance un appel à toute la jeunesse du Mali et à tout le peuple malien. Je demande à la jeunesse plus de retenue. Je leur ai dit depuis le 19 juin et je le maintiens encore qu’on peut être fort sans être violent. Je leur demande de ne pas accepter de tomber dans le piège. Le combat que nous menons, c’est restaurer la Nation malienne. C’est pour encore donner à cette Nation, sa dignité, son honneur. C’est pour faire en sorte que cette gouvernance catastrophique qui nous a conduits dans une situation catastrophique où le Mali est en train de s’abîmer sous nos yeux ne soit pas une réalité, que ça soit un souvenir. Ce mouvement que nous avons enclenché est le début d’un espoir qui doit rester, qui doit se poursuivre, mais dans la dignité, dans le respect des autres. Je n’oublie pas tous les pays amis qui nous ont appuyés, nous ont assisté, ceux qui ont envoyé le message d’être mesuré. Aux forces de l’ordre, je leur ai dit que tirer à balles réelles sur les personnes innocentes n’apporte pas la quiétude dans le pays. Cela n’apaise pas les cœurs. Elles doivent penser à cela. » a-t-il déclaré.

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AFRIQUE

GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée

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Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.

Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.

L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – Diomaye–Sonko : le rêve, la foi et le poids du pouvoir(Par Thione Seck)

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Le tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko continue de susciter fascination et questionnement. Né dans la lutte, forgé dans la fidélité et nourri par l’espérance, ce duo incarne pour de nombreux Sénégalais la promesse d’un renouveau politique et moral. Mais à l’heure où le pouvoir dévoile ses exigences et ses contraintes, une interrogation persiste : le rêve peut-il survivre à l’épreuve du réel ? Dans une contribution publiée sur sa page Facebook, Thione Seck revient sur cette alliance singulière, symbole d’un espoir collectif et d’une fraternité politique rare au sommet de l’État.

Je me souviens quand le PM SONKO disais dans la campagne présidentielle de Mars 2024 : Bassirou diomaye SONKO et Ousmane Faye . Oooh que ça m’avait plu.

Pour moi, le duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, c’est d’abord une histoire de confiance, de fraternité et d’espoir partagé. Deux hommes liés par la même douleur, la même couleur (PASTEF), la même foi et le même rêve pour notre pays. Leur complicité a donné au peuple sénégalais le sentiment qu’un nouveau départ était possible, qu’enfin le pouvoir pouvait rimer avec honnêteté et courage. Mais entre le feu de l’idéalisme et le poids des responsabilités, la ligne est fine.

Diomaye, aujourd’hui président, doit composer avec la réalité du monde : les pressions économiques, les équilibres diplomatiques, les attentes immenses.

Sonko, lui, reste cette voix libre, celle du combat et de la fidélité aux principes de départ.

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Si leurs chemins venaient à diverger, ce ne serait pas forcément par trahison, mais peut-être par usure du pouvoir, par la difficulté de faire cohabiter le rêve et la réalité.

Une telle rupture ne serait pas seulement politique, elle toucherait profondément le cœur du pays.

Beaucoup de jeunes se sentiraient blessés, déçus, peut-être même trahis, eux qui avaient cru à une alliance sincère et désintéressée. Certains se tourneraient vers la colère, d’autres vers le silence.

Partout dans le pays, la ferveur pourrait se transformer en amertume et on chercherait à comprendre comment tout cela a pu s’effriter.

Le Sénégal est un pays de foi et de dignité : il pardonne, mais il n’oublie pas.

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Si ce tandem venait à se briser, ce serait plus qu’un échec politique ce serait une blessure morale, celle d’un peuple qui avait cru, pour une fois, que la loyauté et la sincérité pouvaient triompher du pouvoir.

Rendez le Sénégal beau waay !

Dieu vous a confié un pays tellement magnifique que même si vous le vouliez, vous n’avez pas le choix de construire ensemble et dans la sincérité.

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AFRIQUE

MALI – Reprise des cours après deux semaines blanches, sur fond de crise du carburant et d’insécurité persistante

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Au Mali, les élèves ont retrouvé le chemin de l’école ce lundi 10 novembre 2025, après deux semaines de suspension des cours due à la grave pénurie de carburant provoquée par le groupe jihadiste Jnim, affilié à al-Qaïda. Depuis début septembre, cette crise énergétique a paralysé de vastes régions du pays, perturbant les transports, l’économie et le fonctionnement des établissements scolaires.

Ces derniers jours, l’arrivée de convois de camions-citernes escortés par l’armée a permis de rétablir partiellement l’approvisionnement. Selon plusieurs sources locales, 16 à 19 citernes sont arrivées à Ségou, tandis que d’autres se dirigent vers San et Koutiala. À Bamako, la situation s’améliore timidement : certaines stations-service ont rouvert et les files d’attente s’amenuisent. Mais le besoin reste colossal — la capitale aurait besoin de 250 citernes par jour pour fonctionner normalement.

« Le carburant que nous recevons, c’est du sang humain », a déclaré le Premier ministre de transition, le général Abdoulaye Maïga, évoquant les risques extrêmes auxquels s’exposent les soldats et transporteurs sur les routes contrôlées ou menacées par les jihadistes.

Malgré cette relative accalmie logistique, la menace sécuritaire reste omniprésente. Le Jnim a revendiqué, dimanche 9 novembre, l’attaque meurtrière du camp militaire de Soumpi dans la région de Tombouctou, ayant coûté la vie à 48 soldats maliens. D’autres assauts ont été signalés à Heremakono (région de Sikasso) et à Mountougoula, près de Bamako, où une carrière exploitée par une entreprise chinoise a été ciblée.

Dans plusieurs localités, comme Mopti, l’approvisionnement en carburant et en électricité reste quasi nul depuis plus d’un mois. Si la reprise des cours marque un soulagement symbolique, la crise du carburant et la persistance des attaques jihadistes rappellent la vulnérabilité du Mali, dont les services publics et l’économie peinent à tenir face à une insécurité endémique.

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