SOCIÉTÉ
SENEGAL : Conférence sur le PME, entre Claudy Siar et Kemi Séba, le torchon brûle.
Claudy Siar a participé à la conférence sur le partenariat mondial pour l’éducation qui s’est tenue à Dakar, les 1er et 2 janvier 2018. Sur invitation du président français Emmanuel Macron. Mais sa présence semble ne pas plaire du tout à l’activiste Kémi Séba président de l’ONG Urgences Panafricanistes et initiateur du Front Anti CFA.
«Claudy est un frère. Mais à l’heure où les membres de notre ONG Urgences Panafricanistes au Sénégal risquent la prison en essayant de protester contre l’insupportable venue du président Macron au Sénégal, voir celui qui nous a un temps accompagnés lors de la campagne du Front-Anti CFA accepter (aucune raison n’est justifiable à nos yeux) l’invitation de celui que nous combattons (en plus de nos chefs d’Etats corrompus) nous fait saigner. Le savoir invité par Macron et Macky Sall (celui qui m’a déporté) nous donne la NAUSÉE. Et nous pesons nos mots. En ce qui nous concerne désormais, par souci de clarté, nous tenons à préciser que les actions de Claudy Siar le concernent lui seul. Elles ne nous concerneront plus.
#lecombatsaccentue », peut-ont lire sur sa page Facebook.
Claudy n’a pas tardé à apporter des éclaircissements à travers une vidéo postée sur sa page facebook. Il commence par expliquer : « Je suis à Dakar au partenariat mondial pour l’éducation. J’y rencontre des femmes et des hommes brillants. Ce sont des personnes de la société civile ! Des personnes dont la réussite force le respect. Tous ont décidé de s’investir pour et sur leur Continent ! Et tous seraient des traîtres ?! Certains s’interrogent sur ma présence ici. Ils ne devraient pas. Vous ne pouvez pas penser qu’il y a trahison lorsqu’une action est mal comprise ?! Vous ne pouvez pas insulter une personne alors que vous connaissez ses convictions profondes!!? Ai-je fait une déclaration contredisant mes combats..? NON. Merci à ceux qui en comprennent les enjeux. D’autres ne les saisissent peut-être pas encore. Il faut donc que je dialogue avec vous sur cette page. Les spécialistes des insultes seront immédiatement bannis. Nous pouvons ne pas être d’accord et nous respecter. Là est aussi un combat contre nous-mêmes… les mentalités doivent évoluer. Je n’insulte jamais un individu qui n’a pas la même vision que moi. Mon désir ardent est toujours de comprendre son positionnement. » Selon lui il n’y a aucune issue dans le refus de dialoguer, négocier et s’opposer pour trouver des solutions avec l’autre : « Si vous dénoncez, éructez et vous enfermez dans votre certitude elle devient vite une servitude…une vérité stérile. Pour faire la guerre il faut être deux. Pour faire la paix aussi … »
Et donc, « Nous devons apprendre à ne pas être ceux qui boycottent des élections qui de toute façon auront lieu. Nous devons apprendre à changer les règles. Pour cela il faut assister, faire entendre son propos aussi virulent soit-il et agir là se concentre encore les pouvoirs !! Je veux savoir, comprendre et agir pour l’intérêt commun (…) »
L’animateur conclut : « Ne laissez personne vous diriger vers une impasse qui sera le piège dans lequel nous précipiterons nos enfants. Je suis certain que parmi vous beaucoup vivent et travaillent en Occident, d’autres en Afrique pour des sociétés européennes ou l’état dans son pays. Cela fait-ils d’eux des traîtres à la cause qu’ils défendent ? D’ailleurs combien sont-ils à affirmer haut et fort, comme je le fais, de la nécessité d’un autre monde ? Je ne m’interdirai aucun dialogue, aucune rencontre mais je ne fermerai jamais ma bouche. »
Dont acte !
ARMÉE
SOUDAN – Site pétrolier d’Heglig : l’armée se replie, les FSR consolident leur domination
Des soldats soudanais, ayant abandonné leurs positions sur le plus grand site pétrolier du pays, Heglig, après sa prise par des paramilitaires, ont déposé leurs armes et se sont réfugiés au Soudan du Sud, ont annoncé mardi les autorités militaires sud-soudanaises.
Le site, situé dans le sud de la région du Kordofan, à la frontière du Soudan du Sud, est devenu un point névralgique des affrontements, après que les Forces de soutien rapide (FSR) ont pris le contrôle de la région du Darfour, dans l’ouest du Soudan, dès octobre. Ce basculement a exacerbé la violence et fait de la région un véritable épicentre des combats.
Dans un communiqué publié lundi, les FSR ont revendiqué la prise de ce site stratégique, soulignant que l’armée soudanaise s’était repliée de la zone. « Il s’agit d’un tournant historique pour la libération du pays, en raison de l’importance économique de cette région », ont déclaré les paramilitaires.
Le lieutenant-général Johnson Olony, chef adjoint des Forces de défense et de sécurité du Soudan du Sud (SSPDF), a confirmé dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux que les soldats soudanais avaient remis leur équipement militaire et se trouvaient désormais sous protection des forces sud-soudanaises.
SOCIÉTÉ
MAROC – Fès frappée par un drame : deux immeubles s’effondrent et 22 vies fauchées
Vingt-deux personnes ont perdu la vie dans la nuit de mardi à mercredi à la suite de l’effondrement de deux immeubles mitoyens à Fès, dans le nord du Maroc. L’un des bâtiments accueillait une cérémonie d’aqiqa organisée pour célébrer une naissance. Cet accident est considéré comme l’un des plus graves de ces dernières années dans le pays.
Les autorités n’ont, pour l’heure, apporté aucune explication officielle sur les causes du sinistre. Le Parquet de Fès a ouvert une enquête. Dans le quartier, plusieurs habitants évoquent toutefois une « construction anarchique » des étages supérieurs : des quatrièmes et cinquièmes niveaux auraient été édifiés alors que la réglementation locale limite les constructions à deux étages. Les autorités ont indiqué que les deux immeubles comportaient chacun quatre niveaux et avaient été construits en 2006.
L’effondrement s’est produit peu après 23 heures. Vingt-deux personnes, parmi lesquelles des femmes et des enfants, sont décédées. Seize autres ont été blessées. Selon le Parquet, l’un des immeubles était inoccupé au moment des faits, tandis que le second abritait la fête familiale.
Les secours ont terminé les recherches en milieu d’après-midi, a précisé Abdelaziz Makhmakh, commandant régional de la Protection civile. Des habitants, encore sous le choc, décrivent une scène marquée par un bruit violent, des cris, puis un nuage de poussière révélant l’effondrement total des structures. Plusieurs riverains affirment que de nombreuses constructions dans cette zone ont été érigées en violation des normes, et craignent que d’autres drames surviennent.
Les blessés ont été transférés au Centre hospitalier universitaire de Fès. Les images de la nuit montrent une foule massée autour des débris tandis que les équipes de secours évacuaient les victimes.
SANTÉ
RD CONGO – Une épidémie de choléra sans précédent frappe 17 provinces
La République démocratique du Congo fait face à la plus sévère épidémie de choléra enregistrée depuis un quart de siècle. Selon l’UNICEF, plus de 64 000 cas et près de 1 900 décès ont été recensés depuis le début de l’année 2025, un niveau inédit qui met sous tension un système de santé déjà fragilisé. Les enfants figurent parmi les principales victimes : ils représentent près d’un quart des infections, avec 14 818 cas et 340 décès confirmés, a indiqué John Agbor, représentant de l’UNICEF en RDC.
Dix-sept des vingt-six provinces, y compris la capitale Kinshasa, sont aujourd’hui touchées. L’organisation souligne que le choléra, pourtant évitable, continue de se propager en raison d’un accès limité à l’eau potable, à l’assainissement et aux services d’hygiène. Dans certains espaces communautaires, les conséquences sont dramatiques : dans un foyer collectif de Kinshasa, 16 enfants sur 62 ont perdu la vie après l’apparition de la maladie.
Les données de l’Enquête démographique et sanitaire 2024-2025 confirment l’ampleur du défi sanitaire : seuls 43 % des Congolais ont accès à des services d’eau de base et à peine 15 % disposent de structures sanitaires adéquates. La crise est également exacerbée par des facteurs structurels tels que les conflits persistants dans l’est du pays, les déplacements massifs, les inondations saisonnières et une urbanisation rapide et non maîtrisée, qui affaiblissent davantage les réseaux d’eau et d’assainissement.
Face à l’urgence, le gouvernement a lancé un Plan multisectoriel d’élimination du choléra 2023-2027, doté d’un budget théorique de 192 millions de dollars, mais largement sous-financé. Parallèlement, l’initiative « Le fleuve Congo sans choléra » vise à intensifier les contrôles sanitaires le long du fleuve, principal axe de circulation du pays. Pour maintenir une réponse opérationnelle en 2026, l’UNICEF estime avoir besoin d’environ six millions de dollars supplémentaires.
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