CULTURE
SÉNÉGAL – El Maestro le Kangham va nous « choqués » avec son nouveau single

Moustapha Diop alias El Maestro le Kangham est un artiste musicien sénégalais. Il est également Beatmaker, top liner auteur interprète et sound designer. Il a été médaillé de solfège à école nationale des arts de Dakar en 2016. “Choqué” est son nouvel album qui sera sur toutes les plateformes musicales ce samedi 25 février 2023. Nos équipes sont allées à sa rencontre pour cette interview exclusive.
Parlez-nous de votre premier single avec KPORAL ?
« Égo trip » est mon 1er single avec Kporal en 2001, nous avons été financés par notre professeur d’éducation artistique Mme Sarr un Big UP à elle. D’ailleurs au passage, ce single était pour une journée d’intégration en même nous avons accueilli une ONG étrangère dans l’école. C’était une très belle expérience pour moi.
Vous avez participé à une campagne de sensibilisation sur le Sida avec World Vision ?
Oui, c’était il y a longtemps, ma première sortie en dehors de Diourbel ma ville d’origine, non seulement la cause était noble mais aussi mon ce ut mon premier cachet en tant qu’artiste. C’est grâce à ça que j’ai commencé à avoir un peu plus soutiens au sein de ma famille notamment ma mère qui voyait un autre avenir pour moi que l’art.
Comment s’est passée cette campagne de sensibilisation ?
C’était dans la région de Fatick 1er étape dans le village de Ndiop où nous avons été accueillis royalement, mais surtout nous avons réussi à avoir l’attention pour sensibiliser les gens sur la maladie. L’étape 2 à Patar à quelques Km de Ndiop où l’expérience s’est renouvelée avec des gens très attentionnés et accueillants j’ai vraiment bien aimé cette expérience.
Et quelle leçon vous en avait tiré ?
Les leçons tirées de ces tournés ont influé mon écriture vers des textes de sensibilisation et ou de conscientiser la jeunesse de mon pays, de l’Afrique et du monde.

EL MAESTRO Le Kangham @Kitoko Photographe
Parlez-nous de votre intégration au groupe « Three Concept » ?
J’ai intégré le groupe « Three Concept » en 2006, c’était un groupe de rappeur qui cherchait un chanteur pour les accompagner mais n’étant assez libre musicalement, nous avons créé « Maag Daan » et moi un autre groupe du nom de « Free Concept ». « Free Concept » a remporté le concours de Nescafé African Révolution en 2010 pour représenter le Sénégal au niveau africain. Au Sénégal il y avait 1000 groupes participants et dans toute l’Afrique nous étions 7000 groupes et nous sommes arrivés en 3ème derrière le Cameroun et le Nigéria.
En 2017 Maestro était quart de finaliste du concours LNS (le nouveau son) organisé par la VIBE RADIO ? Expliquez-nous ?
Oui comme vous l’avez dit, j’ai été quart de finaliste et cette défaite m’a appris qu’on ne gagne pas à tous les coups cela m’a inculqué l’esprit fairPlay.
En mars 2022 vous êtes invité au festival MASA en Côte d’ivoire, Comment s’est passé ce contact ?
J’ai déposé une candidature dans un 1er temps en tant qu’artiste chanteur mais elle n’a pas été retenu du coup j’ai déposé une demande d’accréditation en tant que Beat Maker parce que je tenais absolument à participer à ce grand festival musical c’est quand même l’un des plus grands d’Afrique. J’ai eu une grande expérience et beaucoup de contacts c’est à mon retour après MASA que j’ai sorti mon Album « 8 Mars » en hommage aux femmes
Parlez-nous du titre « Moulay Thieuguine Love » ?
Alors là c’est mon titre fétiche, je dis fétiche parce que c’est l’un des titres de mon album « 8 mars » qui est essentiellement consacré à l’Amour et à la femme. Ce titre « Moulay Thieuguine Love », à la base, est une danse créée par Lémzo Diamono un des plus grands groupes du Sénégal dans les années 90. Ils ont fait danser les petits, les grands même les vieux. Par ce titre, j’ai rendu hommage à ces Maestro des années 90 mais à la femme aimée à la folie par son homme qui danse même dans l’intimité affaires de « diongué » (astuces de séduction) quoi !
Le clip de votre nouvel single CHOQUÉ sort le 25 février 2023 ? Parlez-nous de ce nouveau projet ?
« CHOQUÉ » est un titre qui est né d’une discussion entre ami. On discutait de l’actualité notamment des gens qui passent leur temps sur les réseaux sociaux à dénigrer les autres à créer des histoires pour rien. Mais aussi des gens qui diffusent des images obscènes qui détruisent la vie d’autrui et le mot « choqué » revenait souvent dans la conversation avec mon amie Tifa Diallo qui m’a dit « Pourtant tu peux en faire une chanson » et j’ai commencé à chantonner elle disait « Choqué, mane dama choqué » (Moi je suis choqué) de là j’ai décidé d’écrire ce son et aujourd’hui elle est devenue une réalité.
Pourquoi avez-vous sorti ce single ?
J’ai sorti ce single pour conscientiser la jeunesse sénégalaise sur des faits de sociétés. Je trouve qu’actuellement nous perdons beaucoup de temps sur des futilités surtout sur des histoires censées être privées qu’on cherche à « régler » sur la place publique. C’est ce que j’appelle les effets secondaires des réseaux sociaux.
Êtes-vous un chanteur militant ?
Le terme militant serait un terme inapproprié par rapport à mes convictions personnelles, c’est pour cela que je me définirai plutôt comme un artiste ENGAGÉ.
Vous avez eu à travailler avec Didier Awadi ? Que représentent pour vous ces collaborations avec ce grand artiste panafricain ?
Cette collaboration avec Didier Awadi représente la réalisation d’un rêve que j’avais depuis le début de ma carrière ainsi que le début d’une nouvelle vision artistique basé sur l’abnégation, la passion et la quête du savoir. Car il faut le savoir, Didier Awadi a toujours fait partie de mes idoles d’où le choix de faire un remix d’un de ses sons pour mon premier single avec « Kporal ». Ainsi notre collaboration a débuté lors de la conception de notre album « APP » sous sa direction artistique et le summum fut le son qu’on a partagé avec son compère Duggy Tee intitulé « Talibés » depuis lors cette collaboration ne cesse de grandir.
Vous défendez aussi le droit des femmes, êtes-vous pour le féminisme et pourquoi ?
Féministe, oui je ne peux que l’être vu que je n’ai grandi qu’avec ma mère qui n’a cessé de se battre pour moi, donc je me dois de lui rendre l’appareil aujourd’hui à travers toutes les femmes du monde.
Quels sont les thèmes dans vos chansons ?
L’Amour, la société, la vie sous toutes ses formes et dimensions.
Avez-vous un message à lancer ?
Ayons la foi, la persévérance et l’abnégation dans tout ce que l’on fait car tout ce qui se fait mérite d’être BIEN fait. El Maestro Le Kangham dit « La famille ou la mort je vaincrai ».

CULTURE
CÔTE D’IVOIRE – La cheffe Sonia Marty Sokouri brille à la Private Chef World Cup 2025

À table ! C’est l’heure de l’attiéké sublimé à l’huile d’argan. Premier concours international à valoriser le métier de chef à domicile, la Private Chef World Cup s’est tenue du 12 au 14 septembre 2025 au Village International de la Gastronomie, dans le 7ᵉ arrondissement de Paris. Imaginée par le chef et auteur Cyril Rouquet-Prévost, cette première édition a réuni treize talents venus des cinq continents pour trois jours d’épreuves culinaires exigeantes et créatives. Parmi eux, l’Ivoirienne Sonia Marty Sokouri, cheffe à l’énergie solaire, a décroché la deuxième place, juste derrière le Cambodgien Sao Sopheak. Live food and good vibes !
Cheffe Sonia Marty : première participation, premier exploit
Tout commence le 12 septembre 2025, au pied de la Tour Eiffel. Trois jours durant, les candidats ont rivalisé d’inventivité et de savoir-faire. Au terme d’une compétition haute en saveurs, la cheffe franco-ivoirienne Sonia Marty Sokouri a manqué la première marche du podium d’un souffle, derrière Sao Sopheak, fort de ses 17 années de carrière. Une performance d’autant plus remarquable que le concours avait initialement rassemblé 120 participants. Entrée dans l’univers gastronomique il y a seulement trois ans, Sonia Marty signe déjà un parcours très enviable.
Sonia Marty, seule Africaine dans le tercet final
Originaire de Côte d’Ivoire, Sonia Marty Sokouri puise son inspiration dans les richesses culinaires du Grand-Lahou. Sa capacité à marier subtilement les épices ivoiriennes aux codes de la haute gastronomie française a séduit le jury. “Cette victoire a une saveur particulière : il y a moins de trois ans, je choisissais de me reconvertir dans le milieu culinaire. Aujourd’hui, cette reconnaissance me rappelle que ce n’est que le début d’un long chemin, plein de passion, d’engagement et de belles aventures à venir”, confie-t-elle. Formée à l’École des Arts Culinaires Lenôtre, Sonia Marty a affûté son savoir-faire dans des établissements prestigieux comme le Jules Verne ou le Pré Catelan. Portée par sa passion pour les produits locaux et les cuisines africaines, elle a lancé Black Culinaria, une initiative valorisant les chefs afro-descendants.
Quand Sonia Marty métisse la gastronomie française
En demi-finale, elle a séduit avec un menu tout en audace. Entrée : carpaccio de dorade et graines de niébé, bouillon d’adjovan à la citronnelle et à la verveine. En plat : paleron de bœuf au barbecue, mariné aux épices kankan façon choukouya, sauce à l’ail noir et réduction de jus de viande. Et en dessert : biscuit à la cuillère imbibé au jus de tamarin, crème mascarpone au yaourt, carpaccio de mangues et gelée de tamarin. Et puis quand vint le jour de la finale, elle a relevé la barre avec, en plat de résistance : saumon et gambas snackés à l’huile rouge de palme, sauce du pêcheur, accompagnés d’attiéké à l’huile d’argan, raisins secs et éclats de cajou. Et un somptueux dessert : mousse au chocolat au cacao de Madagascar, tuile croquante à la farine de niébé, curd fruit de la passion à la vanille de Madagascar.
L’inclusif au cœur de la Private Chef World Cup
Les candidatures, ouvertes le 15 juillet, l’étaient à tous, sans distinction. L’événement s’est distingué par son exigence et son esprit d’inclusion. Les candidats devaient relever deux grands défis : préparer un menu pour deux avec des ingrédients imposés et des techniques précises (barbecue, fumage, réchauffe), puis créer en public un plat et un dessert en moins de deux heures. Le jury, composé de professionnels renommés tels que Valentin Néraudeau et Logan Laug, a mis en avant créativité, engagement et excellence technique. La présence de Guillaume Gomez, ambassadeur de la gastronomie française, et de la marraine Anne-Laure Descombin a donné à l’événement son éclat prestigieux et convivial.
Le salon SERBOTEL en ligne de mire
Cette belle performance n’est que le début d’une aventure prometteuse. Au-delà du concours, Sonia Marty Sokouri a pu mesurer ce qu’on appelle le “haut niveau” de la gastronomie mondiale. Elle sera de nouveau à l’honneur le 19 octobre 2025, lors du Trophée Mondial du Meilleur Plat Français, organisé par l’Association des Chevaliers de la Gastronomie Française, au salon SERBOTEL, Parc des Expositions de la Beaujoire. Bon appétit !
CULTURE
CAMEROUN – Pit Baccardi signe son come-back à l’Olympia

Vingt-cinq ans de rap. Un quart de siècle de compétition et de création. À 47 ans, Pit Baccardi, de son vrai nom Guillaume N’Goumou, né à Yaoundé, revient à Paris le 25 septembre 2025 pour un concert-anniversaire à l’Olympia. Figure incontournable du rap francophone, pionnier du Secteur Ä et producteur visionnaire, il célèbre une carrière qui a marqué plusieurs générations.
L’Olympia accueillera ce soir-là une véritable rétrospective : un voyage à travers ses quatre albums, enrichi d’une dizaine de collaborations et d’une influence diffuse qui irrigue le rap francophone depuis plus de deux décennies. Fidèle à son style, Pit Baccardi s’est imposé comme l’un de ceux qui ont su tenir le cap contre vents et modes passagères.
Très tôt orphelin de mère, il est élevé par sa grand-mère au Cameroun. En 1982, il rejoint son père en France avant de repartir quatre ans plus tard. Son adolescence oscille entre Yaoundé et Paris, entre scolarité et fréquentations de rue. En 1995, il intègre le collectif ATK, où son flow grave et ses textes aiguisés retiennent l’attention. L’année suivante, il entre dans la galaxie Time Bomb. Aux côtés d’Oxmo Puccino, Lunatic ou X-Men, il forge sa réputation dans les freestyles et sur des compilations devenues cultes.
Membre fondateur du collectif Secteur Ä, qui symbolise pour beaucoup l’âge d’or du rap français des années 2000, Pit impose un rap à la fois introspectif et engagé. Installé durablement en France à la fin des années 90, il s’affirme comme une voix forte de la scène, sans céder aux tendances éphémères. Son premier album solo (1999), puis Le Poids des Maux (2002), restent des jalons essentiels pour une génération en quête d’identité à travers le rap.
Mais si Pit Baccardi est aujourd’hui auréolé du respect dû aux vétérans, c’est aussi parce qu’il n’a jamais limité son rôle à celui de rappeur. En 2013, il fonde Empire Company, un label qui devient tremplin pour une nouvelle vague d’artistes camerounais (Magasco, X Maleya, Duc Z). En 2018, son projet POWER fédère les voix montantes de la scène urbaine africaine (Locko, Tenor, Mink’s, MIMIE). En 2020, sa nomination à la tête d’Universal Music Africa confirme son flair et son sens du collectif. Plus récemment, il crée Gold Prod à Abidjan, un label où se rencontrent sa vision artistique et son instinct entrepreneurial.
Loin de se reposer sur ses lauriers, Pit Baccardi poursuit ses explorations. Après un showcase intimiste à Abidjan en décembre dernier, il enchaîne les coups d’éclat : Chiffres Romains, en duo avec son frère Dosseh (mai 2025), puis Feu (juin 2025), un titre audacieux aux textures inédites. Comme un pied de nez à l’usure du temps, il prouve une fois de plus sa capacité à se réinventer.
CULTURE
CAMEROUN – Le jour où Ben Decca a cassé l’Olympia

On imagine mal comment un artiste presque septuagénaire peut encore réussir un tel exploit. Et pourtant, le 4 mai 2025, Ben Decca, le roi du makossa, a enflammé Paris. Son nom s’affichait en grandes lettres rouges au fronton du mythique Olympia. Après plus de quarante ans de carrière et de succès, c’était une première pour lui dans cette salle légendaire – une première qui avait tout d’une consécration. Deux heures de show ininterrompu, offertes à un public conquis.
Le makossa, un succès populaire
Né à Douala, Mouangue Eyoum Victor, alias Ben Decca, est ce qu’on peut appeler la mémoire vivante de la musique camerounaise. Pour ses fans, qui l’appellent affectueusement “Papa Ben”, il est ce parent proche dont la voix résonne dans les souvenirs intimes de chacun. Dès que l’on entend le makossa, ce rythme urbain né à Douala dans les années 1950, on pense spontanément à lui. Ses titres – Ye Te Na Oa (1982), Souffrance d’amour, ou encore les refrains de son vingtième album repris lors des mariages et bals africains – sont devenus partie intégrante du patrimoine musical camerounais. Avec vingt-cinq albums et plus de cent cinquante chansons à son actif, Ben Decca a contribué à rendre immortel le makossa, qui résiste encore et toujours à l’usure du temps.
À l’Olympia, Ben Decca a fait le show en grand
Le chanteur camerounais a livré une prestation millimétrée, soutenue par des musiciens d’exception, à commencer par le maître de la basse, Étienne Mbappé. La machine était parfaitement huilée, et le live – du début à la fin – a touché les cœurs avec intensité. Entouré de son orchestre, Ben Decca a revisité ses classiques intemporels, tout en réservant de belles surprises. Parmi elles : la présence de Locko, de Lemo, nouvelle voix de l’afrobeat, et de Gaëlle Wondje. De ce rendez-vous entre Ben Decca et l’Olympia, il reste plus qu’un simple concert : la reconnaissance. Celle d’un artiste qui, depuis plus de quatre décennies, a fait danser, pleurer et rêver toute une diaspora. Et celle d’un genre musical, le makossa, qui continue d’imposer sa pulsation chaloupée face aux modes passagères.
Une production signée Mastatik
L’événement a été porté par Mastatik Records, le label fondé par Masta Premier, devenu en quelques années un passeur essentiel entre les scènes africaines et européennes. Après avoir accompagné Suspect 95, Locko ou Salatiel, la structure a offert à Ben Decca une scène à la mesure de son héritage.
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