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CULTURE

SÉNÉGAL – Interview exclusive avec Moustapha Thiam auteur du livre “L’adversité, Mon alliée »

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Moustapha Thiam a sorti son premier ouvrage “L’adversité, Mon alliée » en début 2021, une biographie mais également un livre de développement personnel. Il retrace son histoire depuis son petit village au Sénégal jusqu’à Paris, où il a construit sa carrière et son succès entrepreneurial. Apprendre pour comprendre, travailler dur, viser un objectif et s’y tenir pour se développer : c’est ce qu’il partage dans cet ouvrage «L’Adversité, Mon Alliée». Ze-africanews la rencontre pour une interview exclusive.

Retranscription de l’interview :

Ze-Africanews : Présentez-vous?
Moustapha Thiam : Bonjour, je suis Moustapha Thiam, Président Fondateur du Mouvement Solidaire pour le Développement de L’Afrique, CEO du cabinet de recrutement “Exigence IT” et actuellement auteur du livre “l’Adversité mon alliée”.

Ze-Africanews : L’entrepreneuriat et vous ?
Moustapha Thiam : L’entrepreneuriat a toujours été une passion. Depuis le village, depuis le Sénégal, à l’école, j’aimais vendre des bananes à l’heure de la récréation. Ça a toujours été quelque chose qui m’a passionné parce que je voyais ma vie entreprendre et faire quelque chose. C’était une passion d’enfance et c’est ça qui m’a animé qui m’a forgé jusqu’à créer mon cabinet “Exigence IT”.

Ze-Africanews : L’Adversité mon alliée ?
Moustapha Thiam : L’adversité mon allié c’est un ouvrage, c’est une autobiographie et en même temps un livre de développement personnel qui retrace le chemin d’un parcours d’un petit villageois qui vivaient en campagne au Sénégal précisément à Jobato où je faisais sept kilomètres à pieds pendant sept ans pour aller à l’école dans des conditions quand même difficiles parce qu’il y avait pas d’eau potable, il n’y avait pas d’électricité. Pour apprendre, il faut aller chercher du bois mort un peu partout, allumer et apprendre, c’était un long chemin mais on a fait face à l’adversité on s’est battu depuis notre village à travers aussi une bonne éducation qu’on nous a inculqués qui fait aujourd’hui notre force. C’est un livre qui retrace tout le chemin d’un parcours d’un jeune qui avait soif d’apprendre soif de réussir.

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Ze-Africanews : Vous vous adressez à qui dans ce livre ?
Moustapha Thiam :
Je m’adresse au monde entier. Je m’adresse à toute la jeunesse que ce soit africaine bien sûr parce que je suis africain et mon continent, mon peuple, c’est quelque chose qui m’anime, tout tourne autour de mon continent.

Ze-Africanews : Comment vous définissez-vous ?
Moustapha Thiam : Je me définie comme un self-made man parce que tout simplement chaque personne doit construire sa propre vie. Au moment où tu es née, dis-toi que Dieu t’a tout donné, tout ce que tu dois acquérir dans ce bas monde. Tu dois te battre pour l’avoir. Ton père peut te prodiguer, peut te transmettre des valeurs, des principes, te donner une bonne éducation mais toutes ces éducations et valeurs c’est pour toi, parce que le chemin qui doit te mener à la réalisation de tes rêves, il y a que toi qui doit te battre parce qu’on est le seul maître de notre destin. On doit se battre pour garder ce flambeau et aller au-delà de nos limites Self-made man, pourquoi, parce que ma vie n’a pas de sens si je n’arrive pas à impacter dans la vie des autres.

Ze-Africanews : C’est quoi la vie selon vous ?
Moustapha Thiam : J’ai toujours défini la vie comme un champ de bataille et qu’il fallait qui n’admet que des champions momentanés et il faut se préparer avec des armes. La première arme qu’une personne doit avoir c’est de se procurer une bonne éducation de qualité qui va vous permettre de faire face aux réalités de ce monde parce que ce monde n’est pas un cadeau. Il faut faire face, quelque soit les difficultés il y aura toujours des obstacles. Et en écrivant ce livre c’est pour donner espoir à chaque personne qui a envie de réussir et qui a envie de se construire, c’est rude mais il faut faire face et arrêter de pleurnicher.

Ze-Africanews : Un message à la jeunesse africaine ?
Moustapha Thiam : La jeunesse africaine doit prendre son envol. La jeunesse africaine doit prendre un tout petit peu ses responsabilités, mais comment prendre ses responsabilités si cette jeunesse manque d’éducation, manque de formation professionnelle, manque d’emplois, manque de projets, de ressources pour entreprendre, donc c’est très très catastrophique, si on veut freiner, il faut miser d’abord sur une éducation de qualité et surtout accompagner les jeunes. Pour moi le développement ça part de là, c’est un prise de conscience et de l’accompagnement, il faut que cette jeunesse aussi prennent du recul et essaie de comprendre que la réussit n’est pas à Paris, n’est pas dans d’autres villes en occident, on peut rester chez soit et travailler et impacter.

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Ze-Africanews : Un message aux Gouvernements ?
Moustapha Thiam : Si j’ai un message à lancer à tous ces gouvernements que ce soit les gouvernements occidentaux ou africains, c’est d’abord de miser sur la jeunesse. Parce qu’aujourd’hui ce sont ces jeunes qui vont faire l’immigration, ce sont ces jeunes qui risquent leur vie en traversant le Sahara en traversant les océans en risquant leur vie et ça il faut qu’on mette fin à ce phénomène d’immigration clandestine. On vit dans ce monde d’interconnection d’interdépendance, mais il faut miser d’abord sur l’éducation. Parce imaginez une jeunesse sans éducation qu’est ce qu’on peut faire les gens n’ont pas d’espoir dans leur propres pays et ça revient aux gouvernements de miser sur cette éducation de qualité et d’accompagner cette jeunesse, c’est ça qui manque. Et je pense que chaque jeune aujourd’hui mérite d’avoir cet accompagnement mais chaque jeune doit se dire que la réussite doit être une réussite personnelle avant d’être collective. C’est-à-dire je dois me battre pour prendre mon destin en main et faire tout pour changer mon quotidien et changer bien sûr l’Afrique. Il faut pour freiner l’immigration il faut la jeunesse soit éduquée et il faut qu’on mise sur l’éducation des jeunes parce que tant qu’on ne mise pas sur l’éducation des jeunes il y aura toujours ce côté de dépendance entre l’occident et l’afrique.

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CÔTE D’IVOIRE – La cheffe Sonia Marty Sokouri brille à la Private Chef World Cup 2025

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À table ! C’est l’heure de l’attiéké sublimé à l’huile d’argan. Premier concours international à valoriser le métier de chef à domicile, la Private Chef World Cup s’est tenue du 12 au 14 septembre 2025 au Village International de la Gastronomie, dans le 7ᵉ arrondissement de Paris. Imaginée par le chef et auteur Cyril Rouquet-Prévost, cette première édition a réuni treize talents venus des cinq continents pour trois jours d’épreuves culinaires exigeantes et créatives. Parmi eux, l’Ivoirienne Sonia Marty Sokouri, cheffe à l’énergie solaire, a décroché la deuxième place, juste derrière le Cambodgien Sao Sopheak. Live food and good vibes !

Cheffe Sonia Marty : première participation, premier exploit
Tout commence le 12 septembre 2025, au pied de la Tour Eiffel. Trois jours durant, les candidats ont rivalisé d’inventivité et de savoir-faire. Au terme d’une compétition haute en saveurs, la cheffe franco-ivoirienne Sonia Marty Sokouri a manqué la première marche du podium d’un souffle, derrière Sao Sopheak, fort de ses 17 années de carrière. Une performance d’autant plus remarquable que le concours avait initialement rassemblé 120 participants. Entrée dans l’univers gastronomique il y a seulement trois ans, Sonia Marty signe déjà un parcours très enviable.

Sonia Marty, seule Africaine dans le tercet final
Originaire de Côte d’Ivoire, Sonia Marty Sokouri puise son inspiration dans les richesses culinaires du Grand-Lahou. Sa capacité à marier subtilement les épices ivoiriennes aux codes de la haute gastronomie française a séduit le jury. “Cette victoire a une saveur particulière : il y a moins de trois ans, je choisissais de me reconvertir dans le milieu culinaire. Aujourd’hui, cette reconnaissance me rappelle que ce n’est que le début d’un long chemin, plein de passion, d’engagement et de belles aventures à venir”, confie-t-elle. Formée à l’École des Arts Culinaires Lenôtre, Sonia Marty a affûté son savoir-faire dans des établissements prestigieux comme le Jules Verne ou le Pré Catelan. Portée par sa passion pour les produits locaux et les cuisines africaines, elle a lancé Black Culinaria, une initiative valorisant les chefs afro-descendants.

Quand Sonia Marty métisse la gastronomie française
En demi-finale, elle a séduit avec un menu tout en audace. Entrée : carpaccio de dorade et graines de niébé, bouillon d’adjovan à la citronnelle et à la verveine. En plat : paleron de bœuf au barbecue, mariné aux épices kankan façon choukouya, sauce à l’ail noir et réduction de jus de viande. Et en dessert : biscuit à la cuillère imbibé au jus de tamarin, crème mascarpone au yaourt, carpaccio de mangues et gelée de tamarin. Et puis quand vint le jour de la finale, elle a relevé la barre avec, en plat de résistance : saumon et gambas snackés à l’huile rouge de palme, sauce du pêcheur, accompagnés d’attiéké à l’huile d’argan, raisins secs et éclats de cajou. Et un somptueux dessert : mousse au chocolat au cacao de Madagascar, tuile croquante à la farine de niébé, curd fruit de la passion à la vanille de Madagascar.

L’inclusif au cœur de la Private Chef World Cup
Les candidatures, ouvertes le 15 juillet, l’étaient à tous, sans distinction. L’événement s’est distingué par son exigence et son esprit d’inclusion. Les candidats devaient relever deux grands défis : préparer un menu pour deux avec des ingrédients imposés et des techniques précises (barbecue, fumage, réchauffe), puis créer en public un plat et un dessert en moins de deux heures. Le jury, composé de professionnels renommés tels que Valentin Néraudeau et Logan Laug, a mis en avant créativité, engagement et excellence technique. La présence de Guillaume Gomez, ambassadeur de la gastronomie française, et de la marraine Anne-Laure Descombin a donné à l’événement son éclat prestigieux et convivial.

Le salon SERBOTEL en ligne de mire
Cette belle performance n’est que le début d’une aventure prometteuse. Au-delà du concours, Sonia Marty Sokouri a pu mesurer ce qu’on appelle le “haut niveau” de la gastronomie mondiale. Elle sera de nouveau à l’honneur le 19 octobre 2025, lors du Trophée Mondial du Meilleur Plat Français, organisé par l’Association des Chevaliers de la Gastronomie Française, au salon SERBOTEL, Parc des Expositions de la Beaujoire. Bon appétit !

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CAMEROUN – Pit Baccardi signe son come-back à l’Olympia

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Vingt-cinq ans de rap. Un quart de siècle de compétition et de création. À 47 ans, Pit Baccardi, de son vrai nom Guillaume N’Goumou, né à Yaoundé, revient à Paris le 25 septembre 2025 pour un concert-anniversaire à l’Olympia. Figure incontournable du rap francophone, pionnier du Secteur Ä et producteur visionnaire, il célèbre une carrière qui a marqué plusieurs générations.

L’Olympia accueillera ce soir-là une véritable rétrospective : un voyage à travers ses quatre albums, enrichi d’une dizaine de collaborations et d’une influence diffuse qui irrigue le rap francophone depuis plus de deux décennies. Fidèle à son style, Pit Baccardi s’est imposé comme l’un de ceux qui ont su tenir le cap contre vents et modes passagères.

Très tôt orphelin de mère, il est élevé par sa grand-mère au Cameroun. En 1982, il rejoint son père en France avant de repartir quatre ans plus tard. Son adolescence oscille entre Yaoundé et Paris, entre scolarité et fréquentations de rue. En 1995, il intègre le collectif ATK, où son flow grave et ses textes aiguisés retiennent l’attention. L’année suivante, il entre dans la galaxie Time Bomb. Aux côtés d’Oxmo Puccino, Lunatic ou X-Men, il forge sa réputation dans les freestyles et sur des compilations devenues cultes.

Membre fondateur du collectif Secteur Ä, qui symbolise pour beaucoup l’âge d’or du rap français des années 2000, Pit impose un rap à la fois introspectif et engagé. Installé durablement en France à la fin des années 90, il s’affirme comme une voix forte de la scène, sans céder aux tendances éphémères. Son premier album solo (1999), puis Le Poids des Maux (2002), restent des jalons essentiels pour une génération en quête d’identité à travers le rap.

Mais si Pit Baccardi est aujourd’hui auréolé du respect dû aux vétérans, c’est aussi parce qu’il n’a jamais limité son rôle à celui de rappeur. En 2013, il fonde Empire Company, un label qui devient tremplin pour une nouvelle vague d’artistes camerounais (Magasco, X Maleya, Duc Z). En 2018, son projet POWER fédère les voix montantes de la scène urbaine africaine (Locko, Tenor, Mink’s, MIMIE). En 2020, sa nomination à la tête d’Universal Music Africa confirme son flair et son sens du collectif. Plus récemment, il crée Gold Prod à Abidjan, un label où se rencontrent sa vision artistique et son instinct entrepreneurial.

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Loin de se reposer sur ses lauriers, Pit Baccardi poursuit ses explorations. Après un showcase intimiste à Abidjan en décembre dernier, il enchaîne les coups d’éclat : Chiffres Romains, en duo avec son frère Dosseh (mai 2025), puis Feu (juin 2025), un titre audacieux aux textures inédites. Comme un pied de nez à l’usure du temps, il prouve une fois de plus sa capacité à se réinventer.

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CAMEROUN – Le jour où Ben Decca a cassé l’Olympia

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On imagine mal comment un artiste presque septuagénaire peut encore réussir un tel exploit. Et pourtant, le 4 mai 2025, Ben Decca, le roi du makossa, a enflammé Paris. Son nom s’affichait en grandes lettres rouges au fronton du mythique Olympia. Après plus de quarante ans de carrière et de succès, c’était une première pour lui dans cette salle légendaire – une première qui avait tout d’une consécration. Deux heures de show ininterrompu, offertes à un public conquis.

Le makossa, un succès populaire
Né à Douala, Mouangue Eyoum Victor, alias Ben Decca, est ce qu’on peut appeler la mémoire vivante de la musique camerounaise. Pour ses fans, qui l’appellent affectueusement “Papa Ben”, il est ce parent proche dont la voix résonne dans les souvenirs intimes de chacun. Dès que l’on entend le makossa, ce rythme urbain né à Douala dans les années 1950, on pense spontanément à lui. Ses titres – Ye Te Na Oa (1982), Souffrance d’amour, ou encore les refrains de son vingtième album repris lors des mariages et bals africains – sont devenus partie intégrante du patrimoine musical camerounais. Avec vingt-cinq albums et plus de cent cinquante chansons à son actif, Ben Decca a contribué à rendre immortel le makossa, qui résiste encore et toujours à l’usure du temps.

À l’Olympia, Ben Decca a fait le show en grand
Le chanteur camerounais a livré une prestation millimétrée, soutenue par des musiciens d’exception, à commencer par le maître de la basse, Étienne Mbappé. La machine était parfaitement huilée, et le live – du début à la fin – a touché les cœurs avec intensité. Entouré de son orchestre, Ben Decca a revisité ses classiques intemporels, tout en réservant de belles surprises. Parmi elles : la présence de Locko, de Lemo, nouvelle voix de l’afrobeat, et de Gaëlle Wondje. De ce rendez-vous entre Ben Decca et l’Olympia, il reste plus qu’un simple concert : la reconnaissance. Celle d’un artiste qui, depuis plus de quatre décennies, a fait danser, pleurer et rêver toute une diaspora. Et celle d’un genre musical, le makossa, qui continue d’imposer sa pulsation chaloupée face aux modes passagères.

Une production signée Mastatik
L’événement a été porté par Mastatik Records, le label fondé par Masta Premier, devenu en quelques années un passeur essentiel entre les scènes africaines et européennes. Après avoir accompagné Suspect 95, Locko ou Salatiel, la structure a offert à Ben Decca une scène à la mesure de son héritage.

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