AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL : Le troisième homme du parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng a tiré sa révérence.
Sénégal en deuil, Ousmane Tanor Dieng Président du HCCT a rendu l’âme ce matin à Bordeaux. La qualification en finale des Lions de la Téranga est émaillée par la douloureuse disparition du Secrétaire Général du Parti Socialiste. En effet, le maire de Nguèneen, une commune située dans le département de Mbour à 80 kilomètres au sud de Dakar la capitale, a été alité par sa maladie depuis longtemps.
Grand homme politique et administrateur émérite, le dernier premier ministre sous le régime de l’ancien Président Abdou Diouf, fut un proche collaborateur et allié de la coalition BBY (Benno Bokk Yakaar) que dirige l’actuel Président de la République Macky Sall.
Ousmane Tanor Dieng a, jusque-là, assuré le leg de sa formation politique ayant dirigé le Sénégal de 1960 à 2000.
Avec l’avènement de la première alternance en 2000, il devient un opposant direct du régime d’alors avec à la tête du pouvoir le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) dirigé Maître Abdoulaye Wade. Ainsi, il occupa le poste de Secrétaire général national du Parti Socialiste jusqu’à sa disparition ce lundi 15 juillet 2019.
C’est en 2012 où Macky Sall, invité surprise lors de ces élections présidentielles, candidat de l’Alliance pour la République, est venu en coalition au second tour, élu à la présidence grâce au soutien indéfectible d’Ousmane Tanor Dieng. Ce dernier va être récompensé par le nouveau président élu. Le 20 juillet 2016, c’est par décret, qu’il sera nommé comme le Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales( HCCT).
Aujourd’hui, cette perte subite et inattendue de l’une des icônes de la scène politique sénégalaise, une figure toutefois controversée, le Président Macky Sall vient de se séparer sous le fatal de la mort l’un de ses alliés les plus sincères.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Affaire Madiambal Diagne : l’APDH dénonce une “ingérence” de la justice française
L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) a interpellé la ministre sénégalaise de la Justice après la demande de complément d’information émise par la Cour d’Appel de Versailles dans l’affaire Madiambal Diagne.
Dans une lettre adressée à Yassine Fall, l’APDH juge cette requête “dilatoire” et contraire au principe de non-ingérence consacré par l’article 2-7 de la Charte des Nations Unies. L’association estime que la demande française dépasse le cadre des conventions d’entraide judiciaire signées entre les deux pays, qui n’autorisent ni réexamen du fond ni intrusion dans les procédures internes.
Rappelant les critères stricts en matière d’extradition — double incrimination, nationalité et garanties contre tout traitement inhumain — l’APDH considère que la démarche de Versailles porte atteinte à la souveraineté judiciaire du Sénégal. Elle appelle ainsi la ministre à ne pas y donner suite et à appliquer le principe de réciprocité en cas de situation similaire.
L’organisation met en garde contre toute pression susceptible de compromettre l’indépendance de la justice sénégalaise.
AFRIQUE DE L’OUEST
GUINÉE BISSAU – Umaro Sissoco Embaló : « J’ai bien été renversé, mais je ne peux pas trop parler… »
En Guinée-Bissau, une situation politique confuse prévaut. Bien qu’il ait confirmé avoir été renversé lors d’un coup d’État, le président Umaro Sissoco Embaló demeure joignable et actif, communiquant depuis le lieu où il se trouverait retenu.
Selon les informations rapportées par Emedia, le chef de l’État déchu continue de mener des échanges téléphoniques. Il aurait notamment contacté plusieurs de ses pairs chefs d’État, des opérateurs économiques et accordé des interviews à des médias internationaux. Dans une déclaration, il a affirmé : « J’ai bien été renversé, je ne peux pas trop parler, car sinon ils vont me confisquer mon téléphone. Je suis actuellement à l’état-major ».
Cette situation survient alors que des militaires ont annoncé avoir pris « le contrôle total du pays ». Selon nos informations, cette prise de pouvoir a entraîné la suspension du processus électoral en cours et la fermeture des frontières. Outre le président Embaló, d’autres figures de l’État auraient également été arrêtées, notamment le ministre de l’Intérieur, Botché Candé, ainsi que le chef d’état-major général des armées, le général Biague Na Ntan.
La prise de contrôle par les forces armées a été précédée par des tirs nourris entendus aux abords du palais présidentiel à Bissau. Des soldats lourdement armés avaient été observés se déployant dans les artères principales de la capitale, instaurant un climat de tension dans le pays.
AFRIQUE
GUINÉE BISSAU – Des coups de feu troublent l’attente des résultats
Dans les rues habituellement animées autour du siège de la Commission nationale des élections, à Bissau, un silence inhabituel avait peu à peu laissé place à une succession de détonations. Ce mercredi, plusieurs témoins racontent avoir entendu des coups de feu « soutenus », comme une salve venue rompre l’atmosphère tendue qui entourait déjà la capitale depuis plusieurs jours. Pendant de longues minutes, personne ne comprenait vraiment ce qui se passait, mais chacun sentait que quelque chose venait de basculer.
Le pays est dans une phase délicate, presque fragile. À peine une semaine s’est écoulée depuis le double scrutin présidentiel et législatif du 23 novembre, un moment que beaucoup considéraient comme une étape décisive pour l’avenir politique de la Guinée-Bissau. La participation avait été forte, presque enthousiaste, comme si chacun voulait déposer dans l’urne une part d’espoir personnel. Les autorités électorales parlaient encore, quelques heures plus tôt, d’un vote globalement apaisé, loin des crispations que le pays a parfois connues.
Mais les résultats définitifs, très attendus, n’avaient pas encore été rendus publics. Et dans ce contexte, chaque incident prend une dimension particulière. Les coups de feu entendus près de la CNE ont immédiatement ravivé les inquiétudes. Qui a tiré ? Pourquoi à cet endroit précis, chargé de symboles et d’enjeux ? Pour l’instant, aucune réponse claire. Aucune information non plus sur d’éventuelles victimes. Juste des échos, des incertitudes, et cette impression que les minutes à venir pourraient compter autant que les jours précédents.
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