AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – « Terrorisme », « banditisme », « conspiration »: Le discours de Félix Diome !
Le ministre de l’Intérieur a fait une déclaration sur les évènements de ces derniers jours. Un discours musclé en ces périodes de tension.
«Il a lancé des appels à l’insurrection»
«Depuis quelques jours, l’actualité nationale est marquée par un contentieux judiciaire qui implique deux citoyens sénégalais. Une jeune dame de 20 ans et un député dirigeant un parti politique. Dans le déroulement de la procédure judiciaire, relative à un viol, la personne incriminée a manifesté, d’une part, son refus public et ostentatoire à répondre devant la Justice. Il a d’autre part, par des messages répétés, lancé des appels à la violence à l’insurrection et à l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat.»
«Actes terroristes, voies de fait»
«Ces actes de provocation sans précédent, sans commune mesure, ont provoqué avec le soutien de forces occultes identifiées, des manifestations violentes dans plusieurs quartiers de la capitale et dans d’autres localités du pays. Il convient de relever de regretter et de condamner fermement les actes de nature terroristes. Les voies de fait, les saccages, les pillages et dégradations de bâtiments publics et de biens privés, mais aussi des commerces appartenant à des personnes physiques et morales. Le gouvernement regrette la perte de 4 vies humaines et présente ses sincères condoléances.»
«Conspirations contre l’Etat»
«Nous sommes en état de catastrophe sanitaire, avec un couvre-feu toujours en vigueur et des restrictions sur les rassemblements et déplacements. Malgré tout, des réunions, regroupements, conspirations contre l’Etat, des actes de terrorisme et de vandalisme sont notés. Ils relèvent de toute évidence du grand banditisme et de l’insurrection organisée. Ils constituent une violation manifeste de l’état de catastrophe sanitaire et représentent des troubles inacceptables à l’ordre public.»
« Recherchées arrêtées poursuivies… »
«Face à cette situation particulière, le gouvernement tient à rappeler son attachement au respect stricte des principes de l’état de droit, de l’intégrité physique des personnes et de la protection de leurs biens. Toutes les personnes auteurs d’actes criminels, seront recherchées arrêtées poursuivies et traduites devant la Justice.
«Allègement du couvre-feu sanitaire.
Le gouvernement appelle les populations et les forces vives au calme et à l’apaisement (…) Avec l’intensification de la campagne nationale de vaccination, nous nous mettons dans la perspective de l’allègement du couvre-feu sanitaire.»
Source : Dakar Matin
AFRIQUE
MALI – Le ministère français des Affaires étrangères tire la sonnette d’alarme sur la situation
Le ministère français des Affaires étrangères a recommandé, ce vendredi 7 novembre 2025, à ses ressortissants de quitter temporairement le Mali « dès que possible », en raison d’une forte dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
Dans un communiqué publié sur son site, le Quai d’Orsay fait état d’un contexte « en nette détérioration », évoquant notamment « un blocus djihadiste qui asphyxie progressivement Bamako et plusieurs régions du pays ».
« Depuis plusieurs semaines, le contexte sécuritaire se dégrade au Mali, y compris à Bamako », précise le ministère, appelant les ressortissants français à « prévoir un départ temporaire dès que possible par les vols commerciaux encore disponibles ».
Le communiqué déconseille également tout déplacement par voie terrestre, soulignant que « plusieurs routes nationales sont devenues la cible d’attaques de groupes armés terroristes ».
AFRIQUE
SÉNÉGAL – L’ancien président Macky Sall charge le nouveau régime : « Les Sénégalais sont déçus »
À l’occasion de l’installation du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (APR), ce jeudi 6 novembre 2025, l’ancien président Macky Sall est sorti de son silence pour adresser de vives critiques au régime en place.
Dans un discours lu par Me Sidiki Kaba, le fondateur de l’APR a dénoncé un pouvoir qu’il accuse de trahir les principes démocratiques et de faire reculer les acquis républicains obtenus, selon lui, « de haute lutte » par le peuple sénégalais.
« Nous vivons un temps nouveau dominé par l’avènement d’un type de pouvoir jamais expérimenté au Sénégal, marqué par une addiction à la violence destructrice et un déni des valeurs de l’État de droit », a fustigé l’ancien chef de l’État, estimant que « le nouveau pouvoir a déçu la majorité de nos compatriotes ».
Macky Sall affirme constater une atteinte croissante aux libertés démocratiques et une érosion des avancées institutionnelles bâties au fil des décennies. Selon lui, la République « se dérobe » et le modèle démocratique sénégalais, jadis « admiré dans le monde », s’effrite sous la conduite de ceux qu’il qualifie de « tenants d’un parti-État ».
L’ancien président dit observer avec « effarement » la multiplication de dérapages et dérives du nouveau régime.
Il prévient enfin que l’héritage qu’il affirme avoir laissé au pays ne saurait être effacé par « l’amateurisme » ou « une haine revancharde », qui, selon lui, conduisent à une paralysie et à une régression dans tous les domaines.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Dette cachée : le FMI alerte sur une situation inédite
« On n’a jamais vu une dette cachée de cette importance en Afrique », a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal, à l’issue d’une mission de deux semaines à Dakar. Selon lui, l’ampleur de cette dette — estimée à près de sept milliards de dollars accumulés entre 2019 et 2024 sous l’administration de Macky Sall — explique la lenteur des discussions autour d’un nouvel accord de prêt.
Les négociations, entamées en août, devaient aboutir à la reprise du programme de financement du FMI suspendu depuis plusieurs mois. Mais la découverte de cette dette non déclarée complique le processus. « C’est ce qui retarde les choses », a précisé Gemayel au micro de RFI, tout en assurant que le FMI restait « pleinement engagé » à conclure un accord « dans les prochaines semaines ».
Parmi les conditions préalables exigées par l’institution, figurent la centralisation de la gestion de la dette dans un seul ministère et la publication des résultats de l’audit des arriérés. Le FMI souhaite également finaliser, avec la Banque mondiale, une analyse de viabilité pour déterminer si la dette du Sénégal reste soutenable.
En attendant, cette absence d’accord fragilise davantage la situation financière du pays. L’agence de notation Moody’s a déjà abaissé la note du Sénégal à trois reprises en un an, évoquant une trajectoire d’endettement « préoccupante ». Le ratio dette/PIB atteindrait désormais 132 %, un niveau record.
Pour le gouvernement sénégalais, il y a urgence : sans nouvel accord, l’accès aux marchés financiers internationaux restera limité, aggravant la pression sur les finances publiques et les réserves de change.
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