AFRIQUE AUSTRALE
AFRIQUE DU SUD : Jacob Zuma va témoigner devant une commission anti-corruption
La Cour constitutionnelle sud-africaine a ordonné, jeudi 28 janvier, à l’ancien président Jacob Zuma de témoigner devant la commission Zondo, qui enquête sur les soupçons de corruption durant son magistère de 2009-2018.
L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, est sommé par la plus haute juridiction de son pays à comparaître devant une commission anti-corruption pour témoigner sur les malversations sous sa présidence. « M. Jacob Zuma est enjoint de comparaître et de témoigner devant la commission aux dates fixées par celle-ci« , a ordonné la Cour constitutionnelle sud-africaine dans un jugement rendu jeudi. La juridiction de préciser que l’ex-Président « n’a pas le droit de garder le silence pendant cette procédure ». Elle estime qu’il est inacceptable que l’ancien chef d’État entrave les enquêtes d’une commission qu’il a lui-même mise sur pied.
Jacob Zuma n’a témoigné qu’une seule fois devant la commission présidée par le juge Raymond Zondo en juillet 2019. Il s’était ensuite retiré au bout de quelques jours, considérant qu’il était traité comme un « accusé » et non comme un témoin. En octobre 2020, ladite commission avait passé à la vitesse supérieure en assignant l’ancien chef d’Etat à témoigner, l’avertissant qu’une absence sans motif constituerait « une infraction pénale ».
Après des mois de tergiversation, Jacob Zuma s’était finalement présenté mais avait refusé de s’exprimer alors que cette audition portait sur l’examen de sa demande de récuser le juge Raymond Zondo qu’il accusait d’être partial. C’est par la suite que la commission a saisi la Cour constitutionnelle afin qu’elle se prononce sur l’obligation de Zuma à témoigner.
Même si les conclusions de la commission ne peuvent déboucher directement sur des inculpations, elles peuvent être transmises au parquet pour d’éventuelles poursuites. Elle a d’ailleurs déjà entendu des dizaines de ministres ou ex-ministres, élus, hommes d’affaires ou hauts fonctionnaires qui ont fait de graves révélations sur le régime de Jacob Zuma.
AFRIQUE
AFRIQUE DU SUD : Un sommet sans Washington : le G20 adopte sa déclaration dès l’ouverture
Le sommet du G20 s’est ouvert samedi à Johannesburg dans une atmosphère singulière, marquée par le boycott de Donald Trump et l’absence des États-Unis. Dès l’ouverture, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a mis en avant « la valeur du multilatéralisme » comme outil essentiel face aux défis mondiaux. Il a également surpris l’assemblée en annonçant qu’un consensus avait déjà été trouvé autour de la déclaration finale, habituellement présentée le dernier jour du sommet.
La scène a pris une tournure inattendue lorsqu’un membre de son équipe l’a brièvement interrompu alors qu’il s’apprêtait à dévoiler le texte. Selon Vincent Magwenya, porte-parole de la présidence sud-africaine, cette déclaration est le fruit de mois de négociations soutenues. « Elle a fait l’objet de longs débats avant d’être adoptée ce matin. Nous ne reviendrons pas en arrière. C’est le résultat d’un an de travail collectif », a-t-il expliqué au micro de notre correspondant Valentin Hugues.
Adoptée « par consensus » malgré l’absence américaine, cette déclaration signifie clairement que les membres du G20 souhaitent avancer sans attendre Washington. Les chefs d’État présents doivent désormais se contenter de réaffirmer publiquement les engagements déjà validés. Pour l’Afrique du Sud, hôte de ce premier sommet du G20 sur le continent, il s’agit d’un succès politique majeur et d’un message fort envoyé au monde.
Dans son discours, Cyril Ramaphosa a célébré les vertus du multilatéralisme, y voyant une source d’espoir et de solidarité. Il a insisté sur la volonté collective de « ne laisser aucun pays ni aucune communauté de côté ».
De son côté, Emmanuel Macron a livré un message plus nuancé, estimant que le G20 arrivait « peut-être à la fin d’un cycle ». Selon lui, l’organisation peine à répondre efficacement aux grandes crises internationales et risque le déclin sans remobilisation autour de priorités claires. En parallèle, les dirigeants européens prévoient une réunion en marge du sommet pour discuter de la stratégie à adopter concernant la guerre en Ukraine.
AFRIQUE
AFRIQUE DU SUD – Le président sud-africain Cyril Ramaphosa ouvre un nouveau chapitre avec les jeunes
Face à un chômage record de la jeunesse et des tensions sociales persistantes, le président sud-africain Cyril Ramaphosa place la jeunesse au centre de son action. Lors du Nelson Mandela Youth Dialogue, il a rappelé :
« La jeunesse n’est pas seulement l’avenir, elle est la force vive qui façonne l’Afrique du Sud d’aujourd’hui. »
À travers des forums nationaux et le lancement de la Convention nationale, Ramaphosa implique les jeunes dans l’élaboration des politiques publiques. Des programmes comme le Presidential Youth Employment Intervention traduisent cette volonté en actes concrets.
Inspiré, Jerry Onanga Mbourou, leader jeunesse au Gabon, invite ses autorités à suivre cet exemple :
« Le temps est venu pour que la jeunesse gabonaise participe pleinement à la construction nationale. »
L’initiative sud-africaine incarne un tournant pour le leadership jeune en Afrique, où l’implication de la jeunesse devient un impératif démocratique et économique.
AFRIQUE
MADAGASCAR – Herintsalama Rajaonarivelo promet un gouvernement d’action et de transparence
C’est dans une atmosphère de calme et de solennité que s’est tenue la passation de pouvoir à la Primature malgache. Les deux hommes se tenaient côte à côte : le Premier ministre sortant, en tenue de haut gradé, et son successeur, Herintsalama Rajaonarivelo, vêtu d’un sobre costume foncé. Une image d’apaisement, symbole d’une transition sans heurts, même si l’ensemble du personnel administratif et politique s’apprête à être profondément renouvelé.
Le nouveau chef du gouvernement a affiché la couleur : « tolérance zéro » pour les malversations. « La constitution du gouvernement se fera incessamment sous peu, et ce sera un gouvernement d’action, de transparence et de redevabilité. Nous ne tolérerons aucune forme de mauvaise gestion, de corruption ou d’abus de pouvoir. Nous allons rétablir la bonne gestion des ressources et des biens publics », a déclaré Herintsalama Rajaonarivelo dans son premier discours officiel.
Mais cette volonté de rupture s’accompagne de vives réserves, notamment au sein de la jeune génération. La nomination du nouveau Premier ministre, jugé trop proche de l’ancien pouvoir par certains observateurs, a provoqué un débat sur les réseaux sociaux.
Cherchant à rassurer, Rajaonarivelo a rappelé les principes de la « Refondation » : respect, fihavanana (le vivre-ensemble malgache) et collaboration. « Une nouvelle page s’ouvre. Arrêtons de nous juger et travaillons ensemble pour un vrai développement », a-t-il insisté.
La « Gen Z malgache », très active sur les plateformes numériques, s’est cependant montrée prudente et vigilante. Sur X et Facebook, plusieurs messages mettent en garde : « Aucune magouille, aucun retour d’anciens dinosaures ne passera inaperçu. »
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