AFRIQUE
AFRIQUE : L’accord de libre-échange interafricain est officiellement entré en vigueur
La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) est officiellement entrée en vigueur le 1er janvier 2021. D’un potentiel démographique de 1,2 milliard de personnes, la Zlecaf est destinée à favoriser les transactions entre les pays du continent africain. Elle permettra d’accroître, d’ici 15 ans, le commerce intérieur et de supprimer ntre 85% et 90% des taxes douanières sur les biens et les services.
L’accord de libre-échange interafricain est entré en vigueur le 1er janvier 2021, conformément aux engagements pris par les 34 États ayant signé et ratifié le texte de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf). « C’est un jour historique pour notre continent », a déclaré le président de l’Union africaine, Mahamadou Issoufou, dans son adresse à la Nation du nouvel an. « Avec la Zlecaf, nous mettons fin à une histoire de 134 ans de balkanisation de notre continent. Nous sortons, par le haut, de 84000 km de frontières, ces frontières qui sont autant de murs qui séparent les Africains des Africains« , a-t-il ajouté, précisant que 54 pays africains sur les 55 ont signé le texte de la Zlecaf et 34 l’ont ratifié.
C’est à Accra, la capitale du Ghana que tout s’est joué pour la Zone de libre-échange continentale africaine. En effet, les locaux du secrétariat permanent de l’organisation y ont été inaugurés en août 2020. Le Dr Francis Mangeni, responsable des promotions commerciales au secrétariat de la Zlecaf, est revenu sur le choix du Ghana. « Il y a eu une compétition, que le Ghana a remportée. Tout d’abord, ils ont proposé de fournir des locaux entièrement meublés pour le secrétariat de la Zlecaf. Ils ont aussi beaucoup investi : 10 millions de dollars, pour soutenir le travail du secrétariat », a-t-il affirmé, indiquant que le rôle du secrétariat permanent sera crucial pour le lancement de la Zlecaf. A l’en croire, c’est lui qui est chargé de la mise en application de la zone de libre-échange. « Le secrétariat est l’organe technique de la Zone de libre-échange continentale africaine. Sa fonction principale est de soutenir toutes les procédures de la Zone de libre-échange continentale africaine. Le secrétariat a donc un rôle fondamental à jouer pour assurer la bonne mise en œuvre de l’accord, et veiller à ce que la Zlecaf fonctionne bien en tant que marché continental régional », a-t-il déclaré.
La Zlecaf est un projet en cours de création sur l’ensemble du continent africain. Elle doit regrouper la zone de libre-échange incluant le Marché commun de l’Afrique centrale et australe (COMESA), la Communauté de développement de l’Afrique centrale (SADC), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEMAC), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté des États sahélo-sahariens.
AFRIQUE
AFRIQUE DU SUD – Le président Ramaphosa brise le silence : la riposte Sud-Africaine face aux accusations américaines
Les relations entre l’Afrique du Sud et les États-Unis traversent une zone de fortes turbulences. Dimanche 30 novembre 2025, Cyril Ramaphosa a pris la parole pour dénoncer ce qu’il considère comme une vaste entreprise de manipulation visant à salir l’image de son pays sur la scène internationale. Pour le président sud-africain, certaines voix influentes à Washington alimentent volontairement une fausse narration, au point de pousser les États-Unis à boycotter le dernier sommet du G20 organisé à Johannesburg les 22 et 23 novembre.
Au cœur de la controverse : l’accusation selon laquelle l’Afrique du Sud persécuterait la population Afrikaner, des Sud-Africains blancs descendants de colons néerlandais. Une théorie déjà popularisée par plusieurs groupes militants, mais désormais relayée jusque dans les sphères politiques américaines. Le président américain, particulièrement sensible à ces discours, est allé jusqu’à menacer d’exclure Pretoria du prochain G20 prévu sur le sol américain.
Face à cette escalade verbale, Cyril Ramaphosa a répondu avec fermeté. Il a rappelé que son pays fait partie des membres fondateurs du G20 et qu’aucune pression extérieure ne saurait remettre en question sa participation. Pour lui, il est clair que le récit d’un prétendu « génocide blanc » n’est rien d’autre qu’une construction politique destinée à fragiliser son gouvernement.
Le chef de l’État pointe du doigt des acteurs précis : notamment le mouvement Solidarité, dont plusieurs membres, se présentant comme des victimes d’une politique discriminatoire, ont multiplié ces derniers mois les visites à Washington. Une cinquantaine d’entre eux ont d’ailleurs été chaleureusement accueillis par des responsables américains en mai, contribuant à nourrir l’emballement actuel.
Pour Ramaphosa, cette campagne de désinformation menace non seulement l’image de l’Afrique du Sud, mais aussi ses intérêts stratégiques. Il appelle désormais à la vigilance et à un renforcement du dialogue afin d’éviter que ces tensions ne plongent les deux pays dans une crise diplomatique durable.
AFRIQUE
GUINÉE BISSAU – Le Nigeria place Fernando Da Costa sous protection
Le président de la République fédérale du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, a officiellement saisi la CEDEAO pour garantir la protection de Fernando Dia Da Costa, vainqueur proclamé de la présidentielle du 23 novembre 2025 en Guinée-Bissau. Le candidat, menacé depuis l’annonce des résultats, est actuellement placé sous la protection du Nigeria et hébergé dans les locaux de son ambassade à Bissau.
Selon un document diplomatique daté du 29 novembre 2025, signé par le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Maitama Tuggar, Abuja a décidé d’agir de manière « proactive » face à des « menaces imminentes » pesant sur la vie de M. Da Costa. Dans une lettre adressée à Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO, le chef de la diplomatie affirme que le président Tinubu a approuvé la mise sous protection diplomatique du candidat pour préserver sa sécurité et défendre la volonté populaire exprimée dans les urnes.
Le Nigeria demande également le déploiement immédiat de la Mission d’appui à la stabilisation de la CEDEAO en Guinée-Bissau (ESSMGB). L’objectif est d’assurer une protection renforcée à Fernando Dia Da Costa durant tout son séjour à l’ambassade. Abuja insiste sur l’urgence d’une intervention rapide, dans un contexte où la Guinée-Bissau est plongée dans une crise post-électorale marquée par l’intervention de l’armée, des arrestations ciblées et des tensions persistantes.
En offrant refuge au vainqueur proclamé du scrutin, le Nigeria s’impose comme un acteur clé de la gestion de cette crise institutionnelle. Cette démarche accroît la pression sur la CEDEAO, déjà critiquée pour ses réponses jugées lentes ou insuffisantes lors de précédents bouleversements politiques dans la région.
Alors que la situation reste hautement volatile à Bissau, l’appel formel du Nigeria pourrait accélérer une mobilisation régionale destinée à protéger le processus démocratique et ramener la stabilité dans le pays.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – 81 ans après, une stèle pour honorer les Tirailleurs de Thiaroye
À l’occasion de la commémoration du 81ᵉ anniversaire du massacre de Thiaroye, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé, ce lundi, l’érection d’une stèle commémorative entre le camp et le cimetière de Thiaroye. Cette initiative vise à « réunir nos deux lieux de vérité » et à renforcer le devoir de mémoire autour de l’un des épisodes les plus douloureux de l’histoire militaire africaine.
Le 1er décembre 1944, des Tirailleurs africains revenus des fronts européens furent abattus pour avoir réclamé leurs soldes et leurs droits. Ces soldats, originaires de 17 pays du continent, ont longtemps été victimes du silence officiel et de l’effacement historique. En érigeant cette stèle, le chef de l’État réaffirme sa volonté de rendre justice à ces combattants et de restaurer leur dignité.
Bassirou Diomaye Faye a rappelé son engagement à faire éclater toute la vérité historique et à préserver la mémoire collective. Pour lui, ce monument permettra non seulement de matérialiser le souvenir, mais aussi d’offrir aux jeunes générations un lieu d’apprentissage, de réflexion et de reconnaissance envers ceux qui ont payé le prix du sang.
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