CULTURE
BENIN : Zeynab, la guerrière de la musique.
La carrière musicale de Zeynab est truffée de récompenses : Kora Awards 2005 Meilleure artiste féminin de l’Afrique de l’ouest. Trophée Black music awards 2004. Prix d’excellence Femme aux pluriel 2002. Prix meilleur chanson sensuelle 2005 Cupidon Show. Prix d’excellence d’ambassadeur « This close » Rotary international.
Depuis Est-ce que vous pouvez vous décrire en quelques mots même si c’est parfois assez difficile de parler de soi ?
Mon nom à l’état civil est Zeynab ABIBOU Olou-kemi. J’aime Dieu, la vie, la franchise, l’honnêteté, les bonnes senteurs et les plaisirs simples qui donnent tout leur sens à la vie. Je suis une jeune artiste chanteuse musicienne et auteur compositeur originaire du Bénin (pays ouest africain). J’ai deux albums à mon actif à ce jour. Le 1er est sorti en 2002 et est intitulé “INTORI”. Le 2ème en 2004 intitulé “D’UN ENDROIT A UN AUTRE”, avec 14 titres chacun. Je suis lauréate du trophée KORA de la meilleure artiste féminin de l’Afrique de l’Ouest en 2005 et Ambassadeur national d’Unicef depuis 2007.
Votre prénom signifie en Arabe « Bel arbre du désert à fleurs parfumées». C’est tout vous ?
Sans fausse modestie ; oui c’est tout moi!…(Rires)
Avez-vous été soutenue dès votre jeune âge par vos parents quand vous leurs avez annoncé que la musique était votre passion ?
Je n’ai jamais eu le courage ou le cran de l’annoncer a mes parents puisque la priorité pour moi à cet âge c’était l’école. Mes parents ont quand même fini comprendre mon engouement pour ce métier grâce à la facilité que j’avais à m’immerger dans le domaine artistique. Ils m’ont laissé faire en marquant un intérêt pour mes études.
Quel a été le rôle de votre père dans tout cela ?
C’est lui qui, sans le savoir, a été “le” facteur déclencheur de ma passion pour la musique. Mon père est un grand mélomane invétéré qui ne pou-vait vivre ou passer ses journées sans elle… Il m’a éduqué en bon père, au respect de soi, de l’autre et des valeurs. Lorsque mes frères et sœurs et moi jouions parfois les récalcitrants, Il nous “chicotait”, sans exagération bien sûr. Mais il reste une précieuse base de mon éducation.
Parlez-nous de quelques-unes de vos chansons comme « Wake up » très engagée ?
TV et « l’Enfant » qui est plus généreuse et soucieuse du devenir sans doute de votre propre enfant puisque vous êtes mère. Les textes de mes chansons sont plutôt sensibilisateurs à la base par soucis d’amener les gens à prendre conscience a des sujets sociaux importants qui handicapent nos vies sur terre. Certaines chansons de mes précédents albums parlent entre autre du mariage forcé comme “je m’enfuirai”, de la maltraitance des enfants. D’autres parlent de valeurs dans nos sociétés comme “Syelewayo”. Pour ce qui est de “Enfant”, ce n’est particulièrement pas de mon enfant qu’il s’agit. Je voulais attirer l’attention de tout un chacun sur la protection et le droit des enfants où qu’ils soient. « Wake up » qui est un des titres en prélude au prochain album, a effectivement un texte un peu plus “trash” dans son style…différent de mes habitudes, pour faire état d’un ras-le-bol sur un sujet précis: l’aigreur et la calomnie, triste effet de mode dans nos sociétés quand quelqu’un tente prendre de la hauteur. Sur l’album à venir, mes chansons seront d’avantages sensibilisatrices et plus engagées pour pointer du doigt les multiples tares sociales auxquelles nous sommes malheureusement confronté. Je chanterai pour l’amour également histoire de rappeler le vrai sens de la vie.
Née et grandie à Abidjan en Côte d’Ivoire, puis retour au Bénin votre pays d’origine pour y être bercée dans votre village de Sakété au rythme de Bolodjo. Racontez-nous cela ?
Ca été l’une des formidables découverte de ma culture, et depuis je ne m’en passe plus. J’ai pris connaissance de l’existence de plusieurs rythmes traditionnels de chez moi dont le Bolodjo et de leurs richesses, que lorsque je suis retournée dans mon pays d’origine le Bénin après n’avoir connu que la Côte d’Ivoire comme terre natale et d’adoption. Imaginez le choc culturel! Ca n’a pas été facile pour moi au début, mais j’ai su en faire au fil des années une vraie identité grâce a ma famille; et en particulier à ma grand-mère ; elle-même à l’époque grande chanteuse de musique traditionnelle du Bolodjo à Sakété, mon village. Elle m’a enseigné les règles de base.
Quelle est l’influence de ce rythme de Bolo-djo sur le R’n’B que vous faites ? D’abord le R’n’B est un genre musical de ma génération. Car c’est un style urbain et bons nombres de béninoises et béninois de mon âge ou encore moins âgés que sont citadins. Et avec la télévision et internet ils ne connaissent et n’affectionnent que les genres musicaux venus d’ailleurs. Mon mélange avec le « Bolodjo » me permet tout simplement de dire qu’il y a du bon dans nos cultures et nous
nous devons de le valoriser.
Quelle est la place de la musique au Bénin en général et dans les médias Béninois en particulier ?
La musique béninoise fait la fierté de sa population malgré quelques difficultés de réglementation et d’organisation de secteur. Il ya de vrais talents qui font de belles choses, mais qui ne sont pas assez soutenus comme cela se devrait par les autorités compétentes, sans doute faute de moyens et de manque de volonté. Il y’a un manque accru de producteurs au Bénin, de promoteurs de spectacle, de salles de spectacles et de matériels de sonorisation adéquat pour des concerts, qui y sont d’ailleurs assez rares. Quant aux médias, ils essaient avec leurs moyens de nous accompagner à tous les niveaux pour créer une proximité avec le public. C’est grâce à eux que notre visibilité nationale et internationale est assurée. Par ailleurs je doute fort que la musique ait la place qu’elle mérite le dans mon pays.
Quels sont vos projets immédiats ?
L’objectif c’est mon troisième album et le lancement officiel de ma ligne de vêtements.
CULTURE
SÉNÉGAL – Hervé Samb : l’ambassadeur du Jazz Sabar sur la scène internationale
Originaire de Rufisque, Hervé Samb s’est affirmé comme l’une des figures majeures du jazz sénégalais contemporain. Guitariste hors pair, compositeur et arrangeur audacieux, il se distingue par une créativité qui lui a ouvert les portes des scènes internationales. Très tôt, son talent éclate : à seulement 15 ans, il clôt l’édition 1993 du Festival de Jazz de Saint-Louis, succédant à des légendes comme McCoy Tyner et Jack DeJohnette, annonçant une carrière d’exception.
Au fil des ans, Samb a collaboré avec certains des plus grands noms de la musique mondiale, tels que Marcus Miller, Pat Metheny, Oumou Sangaré, Salif Keïta, David Murray et Meshell Ndegeocello. Sa véritable signature artistique réside dans le Jazz Sabar, une fusion novatrice qui mêle les rythmes traditionnels sénégalais, le jazz et des influences contemporaines. Ses albums témoignent de cette évolution : Cross Over (2009) et Time to Feel (2013) posent les fondations de son univers musical, Teranga (2018) affirme le Jazz Sabar comme style à part entière, Benn (2021) explore une dimension plus introspective, tandis que Jolof (2023) plonge dans l’histoire et la mémoire de l’ancien empire tout en affirmant une modernité enracinée.
Hervé Samb excelle également derrière la scène comme directeur musical et réalisateur. Il a dirigé les albums All Is Well et My World de Lisa Simone, ainsi que Climat d’Omar Pene, et a reçu de nombreuses distinctions, dont une nomination aux Grammy Awards pour l’album Holy Room de Somi, et une sélection au prix AUDELCO à New York pour sa direction musicale dans la comédie musicale Dreaming Zenzilé.
Toujours en quête de nouvelles explorations, Hervé Samb continue de captiver le public international. Entre héritage culturel et audace créative, il incarne l’excellence du jazz sénégalais et demeure une voix incontournable de la scène musicale africaine contemporaine.
CULTURE
CÔTE D’IVOIRE – Josey dévoile « Raisonance », un album intime et puissant
L’artiste ivoirienne Josey marque un tournant important dans sa carrière avec la sortie officielle de son nouvel album intitulé « Raisonance ». Composé de douze titres, ce projet se veut une plongée profonde dans les émotions humaines, un espace où la chanteuse explore ses propres vérités tout en cherchant à toucher celles de son public. Pour Josey, cet opus représente bien plus qu’une simple production musicale : c’est une œuvre assumée, intime et cohérente, pensée pour résonner avec les expériences personnelles des auditeurs.
Selon les informations révélées par Kawtef, les thèmes abordés dans « Raisonance » tournent autour de l’amour, de la résilience, de la quête d’harmonie intérieure et de la découverte de soi. Chaque morceau a été conçu comme une étape dans un voyage émotionnel, invitant l’auditeur à réfléchir, ressentir et parfois se reconstruire. La démarche artistique met en lumière la volonté de Josey de proposer une musique authentique, capable de franchir les frontières culturelles et de susciter une véritable connexion.
Sur le plan musical, l’album offre une palette riche et diversifiée. Josey y mêle des sonorités afropop, du coupé-décalé, de la soul, ainsi que des influences urbaines, créant un ensemble à la fois moderne et fidèle à son identité. Sa voix, connue pour sa puissance et sa capacité à transmettre des émotions intenses, y occupe une place centrale. Cette variété de styles témoigne de la maturité artistique de la chanteuse et de son désir d’élargir son univers musical.
Avec « Raisonance », Josey s’affirme comme l’une des voix majeures de la scène ivoirienne contemporaine. Cette sortie contribue également à dynamiser l’actualité musicale francophone, marquée par d’autres projets attendus, tels que l’album « Destiné » d’Aya Nakamura. Une période particulièrement riche pour les amateurs de musique africaine et urbaine.
CINÉMA
ALGÉRIE – Festival de Timimoun : une oasis de cinéma et de coopération
Timimoun, oasis saharienne d’Algérie, accueille du 13 au 18 novembre la première édition du Festival international du court métrage, avec le Sénégal comme invité d’honneur. Cette ville historique, célèbre pour sa culture zenette et ses paysages ocre, s’est transformée en haut lieu du cinéma.
Le festival, dirigé artistiquement par Fayçal Sahbi, attire un large public dans son unique salle de cinéma et son théâtre de verdure. Il met à l’honneur des figures algériennes telles que Mounès Khammar et Lyes Salem.
Lors de la cérémonie d’ouverture, la ministre algérienne de la Culture, Malika Bendouda, a salué le partenariat culturel avec le Sénégal, représenté par l’ambassadeur Mbaba Coura Ndiaye. La délégation sénégalaise a exprimé sa volonté de renforcer les échanges cinématographiques avec l’Algérie, ouvrant la voie à de futures coproductions africaines.
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